Valparaiso est le premier port et la deuxième ville du Chili avec environ 300'000 habitants. Elle fut fondée en 1544 par Pedro de Valdivia (toujours le même) qui voulait donner un port à la ville de Santiago distante de 120 Km.
C'est une immense ville, très pittoresque, dominée par 45 collines ou « cerros » abruptes formant un amphithéâtre coloré par la multitude de maisons accrochées à ses flancs.
La ville basse abrite le port et la majorité des commerces de la ville. Elle est agrémentée ça et là de quelques places, les immeubles modernes déjà bien fatigués contrastent avec les vieux bâtiments, d'une autre époque, laissés quasiment à l'abandon.
On circule soit en taxi ou à bord de petits bus appelés « micros » et bien fatigués eux aussi.
Nous en emprunterons un pour parcourir une longue avenue serpentant au sommet des collines.
On reste bien cramponnés à notre siège le chauffeur se prenant pour Fangio. Les gens l'attrapent au vol et en descendent presque en courant.
Nous aurons droit à un régime de faveur car le chauffeur adorable nous indiquera patiemment l'endroit ou prendre notre prochain « micros ».
On peut aussi emprunter l'un des 15 « ascensores » qui nous rapproche du sommet des « cerros ». L'Artilleria, qui mène au musée naval fut construit en 1893 est le plus long (175m.) et offre une vue panoramique sur le port.
L' « ascensore Conception » est le plus ancien de la ville, il fut inauguré en 1883.
Le « Cordillera » ouvert en 1897 est l'un des plus inclinés (70°). C'est toujours impressionnant de monter à bord vu leur état de vétusté.
Après les collines, une promenade dans le port. A bord d' une petite embarcation où nous serons entassés comme des sardines.
C'est peut être notre conditionnement en boite de sardines qui attire la convoitise des otaries ayant élu domicile sur les bouées du port. Comme les dauphins elles nous offrent un spectacle de cabrioles en suivant l'étrave du bateau. L'activité du port est importante, un gigantesque porte-container chinois côtoyant une partie de la flotte militaire Chilienne (un souvenir pour notre ami Alain le marin qui se reconnaitra.),
ainsi que petits navires de provenances et, curieusement
au milieu de la baie, un navire en réfection dans une cale sèche flottante.
toutes
La promenade nos permet aussi de prendre un peu de recul pour voir la ville autrement.
De longues rues montant à la verticale et bordées de maisons coupent les collines en deux, cette multitude de petites maisons
individuelles accrochées aux collines fausse complètement nos perspectives habituelles. Une ville très étonnante que nous quitterons demain pour Mendoza en Argentine.
