Lettre d’information de janvier 2017

Rubrique « Réflexions & proposition politiques »

Bonnes résolutions 2017 - mise en garde ! Peut-être avez-vous déjà pris quelques résolutions pour la Nouvelle Année. Peutêtre en cherchez vous encore ? Si l’idée vous effleurait d’y intégrer une pratique plus assidue du vélo, PRO VELO Jura tient toutefois à vous informer préalablement

des

nombreux

inconvénients inhérents. Si contre toute attente, vous deviez persister sur cette voix, nous responsabilité.

déclinons

toute

Si vous n’êtes que quelques-uns à opter pour un tel choix, les impacts négatifs apparaîtront uniquement au niveau individuel :



Augmentation du risque de noyade. Le vélo est connu pour puiser des calories dans les réserves de graisse du corps tout en développant sa masse musculaire. La pratique du vélo va donc contribuer à augmenter votre masse volumique [kg/m3]. Cette situation aura pour conséquence que vous flotterez moins facilement. Avec le réchauffement climatique et la montée des eaux, c’est un paramètre à ne pas



négliger. Le ralentissement de la respiration. Les gens qui utilisent régulièrement le vélo prennent plus de temps entre deux respirations, que ce soit lorsqu’ils sont en activité physique ou quand ils sont en période de repos. Cette situation pourrait vous valoir quelques remarques de votre entourage qui pourrait vous



reprocher une forme de paresse. Cigarette. Si vous êtes fumeur, il vous sera difficile de continuer de griller une cigarette en vous rendant



à votre travail. Inquiétudes chez votre banquier. Celui-ci risque en effet de s’inquiéter de voir autant d’argent sur votre



compte et une diminution de votre dépendance aux leasings et autres crédits à la consommation. La réduction du stress et de l’agressivité. Les gens qui vont au travail à vélo sont moins susceptibles



d’être agressifs, ce qui peut poser problème pour la survie dans le monde d’aujourd’hui. Une joie extrême. Les cyclistes réguliers ont du mal à comprendre la colère des automobilistes, et se tiennent donc à l’écart du passe-temps populaire qui consiste à maugréer sur la circulation. Des sourires



trop fréquents peuvent provoquer des rides d’expression sur le visage. La stimulation mentale sans caféine. Ceux qui utilisent régulièrement le vélo ont la sensation naturelle



d’être alerte et bien éveillé, et ne peuvent donc pas justifier la pause-café en début de matinée. Sentiment d’invincibilité. Les personnes qui sont leur propre moyen de transport ont souvent la dangereuse impression qu’elles peuvent réaliser quoi que ce soit.



La pratique du vélo peut conduire à d’autres activités. Rouler à vélo encourage la curiosité,



l’exploration, et peut même provoquer une dépendance à la volonté de découvrir le monde. Perte de sensation. La pratique régulière du vélo rend insensible au froid, à la pluie, aux intempéries et



même à la chaleur. Sujet de discussion. Parler du mauvais temps est souvent une manière aisée de débuter une discussion. En pratiquant régulièrement le vélo, vous constaterez qu’il pleut finalement assez rarement et que lorsque



c’est le cas, on peut même en éprouver un certain plaisir. Perte d’estime de soi. Si le regard de Donald Trump sur vos choix de mobilité vous importe, vous pourriez vous sentir déconsidéré. Le futur président des Etats-Unis estime en effet que la pratique du vélo n’est pas une « affaire sérieuse » (vidéo Youtube).

Si vous deviez être plus nombreux à pratiquer le vélo de manière plus assidue, des conséquences très importantes pour la société aux niveaux local et global pourraient en découler :



Mauvais pour le développement du secteur primaire de la région. En raison de vos efforts à émettre moins de CO2, vous risquez de limiter le réchauffement de la planète. Les projets d’implantation de



vignoble sur les pâturages du flanc sud du Chasseral pourrait bien ne jamais voir le jour. Fragilisation de l’économie régionale et nationale. Chaque km parcouru à vélo plutôt qu’en voiture affaibli le PIB suisse. De nombreux secteurs économiques seraient ainsi directement ou indirectement touchés. Quelques exemples : o

La branche automobile et les services liés : le coût kilométrique d’un trajet parcouru à vélo plutôt qu’en voiture est inférieur de 50 cts. En supposant que la moitié des Suisses substituent ainsi 1'000 km par année de la voiture vers le vélo, la perte de PIB pour la Suisse se monterait à 2 milliards de francs.

o

Les prestataires de la santé : actuellement les bénéfices sur la santé des déplacements à vélo sont estimés à 170'000 millions de francs par an en Suisse (cf. Coûts et bénéfices externes des transports en Suisse 2010. ARE) En passant d’une distance moyenne parcourue à vélo de quelque 150 km (situation actuelle) à 500 km (hypothèse : 50% des suisses parcourent environ 3 km à vélo par jour), les coûts de la santé diminueraient annuellement de 0.5 milliards de francs, affaiblissant d’autant le PIB.

o

L’industrie du fitness : le marché du fitness réalise en Suisse un chiffre d’affaire annuel de quelque 0.75 milliards de francs. Une pratique plus étendue du vélo pourrait considérablement affaiblir ce secteur.

o

Le négoce du pétrole brut : 35% du pétrole produit dans le monde est négocié en Suisse. Cette activité contribue substantiellement à notre PIB. Le transfert susmentionné de 1000 km par année de la voiture vers le vélo pour la moitié des Suisses ne devrait pas trop affecter la participation de ce secteur à notre PIB. La situation deviendrait plus critique si d’autres pays devaient s’engager sur la même voix.

o

L’industrie de l’armement : André Pertuzio, consultant pétrolier international et ancien conseiller juridique pour l’Energie à la banque mondiale l’affirme : « Depuis longtemps, les sociétés pétrolières ont été considérées comme des fauteurs de trouble ou de guerres nationales ou internationales. Quoique cette opinion soit quelque peu exagérée, il est certain que l’on trouve souvent le pétrole comme cause ou élément de conflits ou de guerre partout où se trouvent d’importantes réserves particulièrement dans les pays politiquement ou économiquement en voie de développement ou

fragilisés par des fractures internes ». Une diminution de notre dépendance au pétrole pourrait contribuer à une diminution des conflits sur notre planète. Une telle évolution ne serait alors guère 

favorable à notre industrie d’armement. Diminution de l’aide économique aux autres pays. Les moteurs à combustion, par leur consommation de pétrole, permettent de soutenir l’activité économique de pays nécessiteux tels que l’Arabie Saoudite ou le Qatar. Une utilisation accrue du vélo risque de faire diminuer notre aide à ces pays.

Après ça, vous êtes toujours tenté d'augmenter votre pratique du vélo ? On vous aura prévenu ! Librement inspiré et adapté de : http://carfree.fr/index.php/2012/09/12/les-effets-indesirables-de-velo/

Note de la rédaction : ne voyez à cette rubrique aucun moralisme, mais une manière différente de nous interroger. Il appartient bien évidemment à chacun d'y apporter les réponses qui lui conviennent en tenant compte de ses propres réalités, possibilités et envies.

17-01-01 Fausses_bonnes_résolutions.pdf

Jan 1, 2017 - Librement inspiré et adapté de : http://carfree.fr/index.php/2012/09/12/les-effets-indesirables-de-velo/. Note de la rédaction : ne voyez à cette ...

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