Dossier de presse 16 mai 2014 Championnats du monde d’aviron - Aiguebelette 2015 : un grand événement sportif, un projet d’aménagement et de développement du territoire
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Les aménagements autour du lac d’Aiguebelette sont terminés ! Rameurs, pêcheurs, riverains, touristes vont pouvoir en profiter… et pour longtemps. En effet, Aiguebelette 2015 c’est, au delà de l’accueil d’une grande compétition d’aviron internationale, un projet global de valorisation du territoire de l’Avant-pays Savoyard qui contribue à la promotion et l’attractivité touristique de la Savoie.
LA GÉNÈSE DU PROJET ET SES PARTIES PRENANTES Le sport, dans l’ADN de la Savoie Les Jeux olympiques d’Albertville en 1992 ont marqué le début d’une longue tradition pour le département de la Savoie : accueillir régulièrement de grands rendez-vous sportifs qui structurent et valorisent le territoire. Championnats du monde de handball à Albertville (1991), Championnats du monde de voile à Aix-les-Bains (2006), Championnats du monde de ski alpin à Val d’Isère (2009), Championnats du monde de course d’orientation au Revard (2011), Championnats du monde de canoë-kayak à Aime (2012), la volonté du Département de la Savoie d’associer les valeurs du sport à son image lui prodigue aujourd’hui une expérience incontestable en termes d’organisation de compétitions sportives internationales. Plus largement, la Savoie est un territoire naturel qui se prête à la pratique d’une grande variété de sports… les Savoyards et les touristes le savent bien ! L’aviron et Aiguebelette Depuis longtemps, l’histoire unit le lac à la pratique du bateau à rame. Dès la fin du XIXe siècle, les notables lyonnais menaient croisière champêtre et canotage sur ses eaux calmes et limpides. Mais c’est sous l’égide de la Comtesse de Chambost que la pratique de l’aviron se développa au début du XXe siècle. En 1980, le Syndicat Mixte d’Aménagement du Lac d’Aiguebelette, soucieux de conforter la pratique de l’aviron sur le lac, lance la construction de la base d’aviron et l’inaugure en 1985. Depuis 1987, la base d’aviron accueille à titre permanent l’Aviron Club du Lac d’Aiguebelette en mettant une partie de ses équipements à sa disposition. Ce club, en résidence sur la base, favorise largement la pratique de l’aviron chez les jeunes Savoyards et jouit d’un remarquable palmarès sportif. Xavier Dorfman, médaillé olympique, actuel directeur sportif du club, en est son plus bel ambassadeur. Et le lac est aussi un haut lieu de compétitions pour l’aviron professionnel ! En 1997 déjà, le lac d’Aiguebelette affirmait son implication dans le développement de cette discipline en organisant les Championnats du monde d’aviron. Cette compétition majeure a fait d’Aiguebelette un site incontournable de l’aviron sur le plan international, sans conduire à une sur-fréquentation du plan d’eau. Le rayonnement de l’événement a également permis à l’Avant-pays Savoyard d’accroître sa notoriété ainsi que son activité touristique.
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Depuis, plusieurs régates nationales comme internationales se sont installées dans le calendrier annuel des manifestations sur le lac. L’une des plus prisée est la Régate internationale Savoie Mont-Blanc, rendez-vous des meilleurs juniors français et internationaux. C’est donc tout naturellement qu’en 2009, le Département de la Savoie et la Fédération Française d’Aviron ont conjointement décidé de candidater pour l’organisation des Championnats du monde d’aviron en 2015. C’est en septembre 2011 que le congrès de la FISA (Fédération Internationale des Sociétés d’Aviron) décide de retenir la candidature d’Aiguebelette, après avoir étudié son dossier et effectué une visite d’inspection. Un dialogue entre toutes les parties prenantes du projet De sa conception à sa mise en œuvre, le projet de territoire a associé les acteurs locaux : syndicats de tourisme, chambres consulaires, associations, hôteliers, restaurateurs, commerçants, élus, habitants en sont parties prenantes. L’organisation des Championnats du monde d’aviron 2015 a donc fait l’objet d’une intense et constante concertation avec l’ensemble des partenaires du lac, regroupés au sein d’un comité de concertation : • l a CCLA (Communauté de communes du lac d’Aiguebelette) et les communes membres ; • le Département de la Savoie ; • le Syndicat des Eaux du Thiers ; • les propriétaires du lac d’Aiguebelette (EDF et famille Chambost) ; • l a FAPLA (Fédération des associations de protection du lac d’Aiguebelette) ; • l’AAPPMA d’Aiguebelette (Association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique d’Aiguebelette) ; • les clubs et le comité départemental d’aviron ; • l’ACCA ; • l’office de tourisme ; • les représentants des hôteliers, restaurateurs et commerçants. Entre le 4 décembre 2009 et le 10 juillet 2012, huit réunions du comité de concertation ont été organisées afin d’échanger sur les différents points du dossier de candidature retenu par la FISA en septembre 2011. Entre chacune de ces rencontres, le travail technique s’est intensifié, associant en fonction des sujets (bassin, ancrages, tribunes, zone d’arrivée…) des représentants des associations au sein des groupes de travail spécifiques. La concertation a été permanente, ouverte et fructueuse puisqu’elle a conduit à améliorer le projet d’origine afin de réduire au maximum les impacts environnementaux des aménagements nécessaires à l’organisation des Championnats du monde d’aviron 2015 : • l imitation de la taille des tribunes provisoires de 5 000 personnes à 2 500 personnes ; • éloignement du bâtiment de chronométrage au nord de la plage de Pré Argent à distance des milieux naturels protégés ; • réduction du nombre d’arbres à abattre sur la plage de Pré Argent (6 au lieu des 21 prévus initialement) ; • a bandon d’une plateforme fixe aux 1 000 m au profit d’une plateforme mobile pouvant être stockée à la base après chaque compétition ;
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• l imitation des ancrages latéraux du bassin (1 au lieu des 4 initialement prévus) ; • r edéfinition des ancrages de départ permettant d’éviter des renvois de câbles sur la rive ; • réalisation de points d’ancrage en gabions sur la zone de départ ; • r éutilisation de la structure du ponton du Chalet du lac ; • limitation des ancrages pour la ligne de publicité ; • limitation de la zone d’échauffement à 500 m au lieu de 750 m ; • l imitation à 37 points d’ancrage au fond du lac contre 70 initialement.
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DES AMÉNAGEMENTS CONTRIBUANT À LA VALORISATION DU TERRITOIRE Les aménagements en lien avec l’aviron • Le nouveau bassin L’organisation des Championnats du monde 2015 nécessite un accueil sécurisé du public. La rive Est du lac étant soumise à des risques de chutes importantes de rochers, le choix d’une nouvelle implantation pour le bassin de compétition était incontournable pour les manifestations sportives accueillant un public nombreux ainsi que des installations événementielles spécifiques. Pour répondre à cette exigence de sécurité, six scénarios incluant un déplacement du bassin originel ont été imaginés et étudiés sur la base de multiples critères tout au long de l’année 2009. C’est le 4 décembre 2009, à l’occasion d’un comité de concertation, que le principe de l’arrivée des courses côté plage de Pré Argent a été retenu à l’unanimité des participants. En effet, cette solution, en plus de garantir la sécurité des spectateurs, était la seule à respecter le cahier des charges FISA tout en optimisant la préservation de l’ensemble des éléments environnementaux. Pour répondre aux demandes de l’association de pêche locale, ce nouveau bassin ne sera mis en service que pour certaines compétitions majeures (Championnats du monde, Coupe du monde, Régate internationale Savoie Mont-Blanc et Championnat de France). Les autres événements (stages, coupes de la Ligue, UNSS...), demandant une organisation et une logistique moins importantes auront lieu sur les quatre lignes d’eau de l’ancien bassin maintenues en rive Est (contre 11 lignes auparavant). Le public, moins nombreux, peut en effet être plus facilement accueilli dans des zones sécurisées. Par ailleurs, le déplacement du bassin de compétition permet de libérer et de « renaturer » un milieu naturel protégé. En effet, avec la suppression de plusieurs lignes d’eau du bassin en rive Est, une partie des équipements actuels a été retirée (câbles, corps morts, massifs tourets...) et le marais de Nances peut être ainsi réhabilité. • Des équipements démontables et durables sur le bassin et la base d’aviron La mise en accessibilité des cheminements extérieurs et l’installation d‘une pompe à chaleur pour améliorer le système de production d’eau chaude sont en cours de réalisation sur la base d’aviron, camp de base des rameurs. Le Département de la Savoie a également fait l’acquisition de 4 nouveaux bateaux à propulsion électrique, extrêmement légers et parfaitement manœuvrables. Avec une vitesse de pointe pouvant aller jusqu’à 30 km/h sur 15 minutes, ces bateaux permettront d’assurer la sécurité des rameurs ; ils seront utilisés pour les compétitions mais surtout au quotidien lors des séances d’entrainement et les stages des équipes à la base d’aviron.
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Comme le Département s’y était engagé, la quasi-totalité des aménagements réalisés en vue des Championnats du monde 2015 est temporaire et démontable. Les seules structures définitives visibles sont : - Le bâtiment de chronométrage Dans la perspective des compétitions majeures d’aviron accueillant un public nombreux, il a été unanimement décidé de construire une installation pérenne, dès la constitution du dossier de candidature. En effet, selon les experts du cabinet Epode, l’impact sur la faune et la flore d’un équipement pérenne sur une plage largement artificialisée est nettement moindre que le traumatisme des chantiers de montage et de démontage qui auraient dû être répétés chaque année si l’on avait eu recours à un bâtiment démontable. En dehors des compétitions, cet équipement sera mis à disposition de la commune de Novalaise pour la gestion de la plage, notamment pendant la période estivale. Pour concevoir la tour de chronométrage, un concours d’architecte a été lancé. Avec un mot d’ordre : créer un bâtiment en harmonie avec l’environnement. Le projet retenu, présenté par l’architecte chambérien Emmanuel Ritz (concepteur notamment de l’aménagement des berges du Lac du Bourget), est composé d’une structure habillée de bois, à la façon des granges locales, posée sur un socle en pierre. L’emprise au sol du bâtiment est de 63 m2. Visuellement bien intégrée au milieu des constructions existantes, minimisant l’impact sur le milieu naturel, sans incidence sur le plan d’eau, la tour de chronométrage symbolise le respect des équilibres entre les usages du lac. - Les pontons d’arrivée Le ponton existant au Chalet du lac a été prolongé de 17 m et un ponton secondaire composé de trois plateformes a été construit. Ce choix résulte de la décision de disposer d’installations assurant un montage et un démontage rapide du bassin, afin d’en limiter la présence sur le lac. Le ponton principal a été réalisé avec le souci d’offrir un équipement mieux intégré dans l’environnement (platelage bois) et disponible pour les utilisateurs de la plage attenante. - La cabane de l’aligneur Sur la rive Est, une cabane d’aligneur de 9,50 m2 a été réalisée. Son volume et son aspect sont semblables aux cabanes traditionnelles des pêcheurs présentes autour du lac. Les aménagements pour l’ensemble du territoire Au-delà de l’événement de 2015, et profitant de sa dynamique, la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux du territoire de l’Avant-pays Savoyard doit permettre la mise en œuvre de nouveaux projets à caractère touristique, sportif, éducatif et environnemental. • La Maison du Lac Située en sortie d’autoroute, sur la rive Nord du lac d’Aiguebelette, la Maison du Lac est destinée à valoriser le patrimoine préservé de ce site d’exception. Lieu d’accueil des touristes et visiteurs, elle propose une plongée dans le territoire sous un angle encore jamais vu : 250 m2 d’espace scénographique, véritable parcours-spectacle, qui propose jeux et animations interactives. Ouverte au public au printemps 2014, la Maison du Lac comporte également les
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bureaux de la CCLA, l’office du tourisme, un espace d’exposition temporaire et de réunion pour accueillir les entreprises, ainsi qu’un salon de thé et une boutique de vente de produits locaux. • L’aménagement paysager de la plage de Pré Argent L’utilisation de la plage comme aire d’arrivée a nécessité le renforcement du sol et constitué une opportunité pour valoriser cet espace très fréquenté en été. Les aménagements permettent ainsi : - d’éclaircir et de sécuriser la rangée d’arbres implantés le long de la berge de façon aléatoire et dans un état sanitaire parfois inquiétant ; - d’améliorer la transition et les circulations entre la plage et l’espace de stationnement, en améliorant la qualité de cette lisière avec le remplacement de l’ancienne haie de conifères par des pares-vues en bois ; - de restaurer les surfaces en herbe érodées par la fréquentation et le chantier. • La piste cyclable entre le Sougey et la base d’aviron Le Département livrera en juin 2014 une piste cyclable le long du lac sur environ 1,2 km entre la route du Sougey et la base d’aviron. Large de trois mètres et séparée de la route par une glissière en béton surmontée d’une lisse en bois, elle sera également accessible aux piétons. Pour la réaliser, des murs de soutènement en amont et en aval de la route ont été construits. L’assainissement pluvial de la chaussée a également été repensé à cette occasion : les eaux sont dorénavant traitées par un déshuileur et un décanteur, avant d’être rejetées dans le milieu naturel. La commune de Novalaise a d’ailleurs profité de ces travaux pour reprendre son réseau d’eau potable, et enfouir au préalable, comme la commune de Saint-Alban-deMontbel, des lignes électriques et de télécommunications. De son côté, la CCLA a réalisé des travaux de rénovation de son réseau d’eaux usées. • La piste cyclable entre la base d’aviron et le giratoire de Saint-Bonnet Cette section dispose actuellement de deux bandes cyclables de part et d’autre de la route. L’objectif de l’aménagement qui sera livré d’ici juin 2014 est de réaliser, coté lac, une piste cyclable, séparée de la chaussée par une glissière en béton surmontée d’une lisse en bois. Il offrira une zone sécurisée pour le cheminement piéton, et plus particulièrement une liaison piétonne pour les personnes à mobilité réduite entre la base d’aviron et la plage du Sougey. La piste cyclable sera prolongée jusqu’au giratoire de Saint-Bonnet, lieu de dépose des transports en commun pendant les Championnats du monde. • La renaturation du marais de Nances Le secteur du marais de Nances présente une fréquentation estivale importante liée à la présence d’accès terrestres. Le Département de la Savoie mène actuellement une réflexion en concertation avec la CCLA et le Conservatoire d’espaces naturels (CEN Savoie) pour restaurer les fonctionnalités écologiques de ce secteur dans le respect de l’arrêté Loi sur l’eau. Il s’agit de redonner de la tranquillité aux espèces protégées qui colonisent le site en supprimant les accès terrestres et fermant le site au public, ainsi que d’augmenter les surfaces immergées colonisables par les formations de roselières lacustres.
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Au delà de ces aménagements pérennes, de multiples actions et initiatives visent à valoriser le territoire et à développer son attractivité, parmi lesquelles : - une exposition hors les murs du Musée Savoisien à la Maison du Lac autour des sites palafittiques ; - la création d’une section sportive au collège de Novalaise ; - des actions pédagogiques de sensibilisation à l’environnement pour les élèves des écoles primaires ; - la valorisation des produits locaux et de l’artisanat local pendant la Coupe du monde et les Championnats du monde, etc.
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UN ENVIRONNEMENT PRÉSERVÉ Un objectif : l’excellence environnementale En vue de protéger la faune et la flore exceptionnelles d’Aiguebelette, le Département de la Savoie n’a pas hésité à prendre un certain nombre de mesures. Limiter les impacts environnementaux des aménagements, préserver la qualité de l’eau et de l’air, prendre soin de l’intégration des aménagements dans le paysage, réduire les déchets à la source sont autant de thèmes qui font l’objet de dispositions particulières. Le Département met d’ailleurs en œuvre la démarche appelée « Système de management environnemental », prônée par la FISA et WWF (World Wildlife Fund). Concrètement, cette démarche favorise la prise en compte de l’environnement et du développement durable à tous les niveaux de l’organisation des Championnats du monde d’aviron, à travers trentesept actions réparties dans sept thèmes : la qualité de l’air, la qualité de l’eau et des milieux naturels, les économies d’énergie, les nouveaux aménagements, la gestion et le tri des déchets, la communication et la promotion de l’environnement, les partenariats et l’éducation à l’environnement. Un chantier exemplaire Afin d’éviter les risques de pollution accidentelle, des mesures de protection ont été mises en place et appliquées tout au long du chantier : • c haque engin était équipé de protection de fuite d’hydrocarbures ; • des barrages flottants ont été installés autour des zones de travaux ; • les nettoyages ou entretiens des matériels ont été effectués sur des emplacements aménagés et imperméabilisés ; • le parcage des engins de chantier et des hydrocarbures ont été faits sur une zone étanche ; • les déchets ont été stockés dans des bennes adaptées ; • le personnel des entreprises a été sensibilisé à l’extrême fragilité du site. Cette démarche « chantier propre » comprenait un plan de respect de l’environnement ainsi qu’un plan hygiène et sécurité. Sur la plage de Pré Argent, un bureau d’étude spécialisé en environnement a mené un suivi quotidien du chantier sur le site, en rédigeant des comptes rendus hebdomadaires détaillés de ses interventions et de ses préconisations auprès des entreprises, afin d’éviter tout impact en temps réel. Aucune pollution ni atteinte à l’environnement naturel n’a été constatée à l’occasion de la réalisation du chantier. La flore a particulièrement été l’objet de toutes les attentions pendant la durée du chantier. En concertation avec le Conservatoire d’espaces naturels de la Savoie et la Communauté de communes du lac d’Aiguebelette, des piquets de bois ont été implantés à distance des deux massifs de roselières situés à proximité de la zone d’arrivée, pour les protéger des circulations lacustres sans empêcher son développement ultérieur. D’autre part, en concertation avec la
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Fédération départementale de pêche et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), les six frayères artificielles impactées par la création du nouveau bassin ont été recréées. Pour en assurer le bon fonctionnement et le suivi, des comptages d’alevins seront réalisés en concertation avec les pêcheurs. L’AAPPMA assurera aussi la surveillance des frayères artificielles. Puis, pour compenser les 60 m2 de frayères naturelles impactées par les points d’ancrage du bassin et favoriser le développement de nouvelles frayères, des arbres à fort développement racinaire (comme le saule) ont été plantés, des arbres morts situés en bordure du lac ont été abattus et l’ennoiement1 des zones marécageuses a été amélioré. Un groupe de suivi, du chantier jusqu’aux Championnats du monde d’aviron 2015 Dès le début des travaux, un groupe technique a été constitué afin d’évaluer les possibles impacts environnementaux liés à la réalisation des aménagements pérennes. Il était notamment chargé de : › réaliser un état des lieux avant travaux sur les secteurs concernés (roselières, herbiers, frayères, palafittes, etc.) ; › anticiper les impacts potentiels et les mesures à mettre en œuvre pour les éviter, les limiter ou les compenser ; › suivre les conditions de mise en œuvre effective des chantiers terrestre et lacustre. Ce groupe est constitué d’élus, de techniciens spécialisés, des propriétaires du lac et des associations de pêche et de protection de l’environnement. Ses travaux s’appuient notamment sur l’expertise de techniciens et scientifiques reconnus au sein du CEN Savoie (membre du groupe), de l’ONEMA, et du laboratoire sur l’écologie des hydrosystèmes naturels et anthropisés (LEHNA du CNRS - Lyon I, par voie d’échanges techniques ponctuels). Des procédures respectées Le projet s’inscrit intégralement dans le respect des réglementations et des procédures légales. Ainsi, en février 2013, l’autorité environnementale, la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) a émis un avis positif au sujet des incidences du projet sur l’environnement. Pour prendre sa décision, elle s’est appuyée sur l’étude d’impact, menée par le cabinet Epode, qui a évalué les conséquences de la création du nouveau bassin et du bâtiment de chronométrage. Le travail d’expertise d’Epode a également inclus l’étude d’incidence Natura 2000 (le lac étant classé Natura 2000) et l’étude d’incidence par rapport à la Loi sur l’eau. Un mois plus tard, c’est la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes) qui donnait un avis favorable sur le projet vis-à-vis de la protection du patrimoine archéologique du lac, notamment à propos du site palafittique du Gojat. Puis, entre le 2 avril et le 2 mai 2013, une grande enquête publique a été menée. Durant cette période, le public a eu accès à l’étude d’impact du cabinet Epode puis début juin 2013, le commissaire enquêteur donnait son avis : favorable.
1- Lente disparition sous une couche sédimentaire
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Enfin, comme il s’y était précédemment engagé, le Département a financé une expertise complémentaire des herbiers de Naïades, des plantes aquatiques protégées en région RhôneAlpes dont la présence n’avait pas été relevée lors de la première étude d’impact. Le bureau Gestion des Espaces Naturels Tereo s’est chargé de mener cette seconde étude entre septembre et octobre 2013. C’est à cette occasion que la présence des deux espèces de Naïades (Najas marina et Najas minor) a été relevée : - à proximité de l’implantation du ponton secondaire, - sur l’emprise de l’extension du ponton principal. Le Département de Savoie a donc déposé un dossier de demande de dérogation à l’interdiction de destruction des espèces protégées auprès de la DREAL qui devrait rendre son avis prochainement. Toutefois, grâce aux mesures d’évitement qu’il a préconisées et qui seront mises en place, le cabinet Tereo conclut que la destruction potentielle prévisible de l’ordre de 50 m2 cumulés de l’herbier de Naïades, correspondant à près de 1,1 % de sa superficie, ne remet pas en cause la survie de l’espèce sur le lac. En effet, cela équivaudrait à 0,4 % de la superficie totale des herbiers présents au sein du lac d’Aiguebelette. L’impact de l’organisation de ces manifestations est donc non significatif. Ainsi, aussi bien les instances administratives que les bureaux d’experts qui ont mené les études environnementales ont conclu que l’organisation des Championnats du monde 2015 respectait le caractère naturel du lac.
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DES ENGAGEMENTS FORTS Afin de concilier au mieux les différents enjeux et les différentes activités présentes sur le lac pendant et à l’issue des Championnats du monde 2015, le Département de la Savoie, à l’occasion des nombreux échanges qui ont eu lieu avec les collectivités et associations partenaires, a pris 16 engagements qui sont tenus ou seront tenus à court terme : 1- O rganiser les activités d’entraînement, de stages… sur l’ancien bassin (bassin d’entraînement limité à trois lignes d’eau dont une ligne de sécurité). 2- R éserver le nouveau bassin aux seules compétitions nécessitant un accueil spécifique du public, et organiser sur l’ancien bassin les autres compétitions nécessitant jusqu’à quatre lignes d’eau. 3- D émonter les équipements obsolètes : bouées anciens bassins, câbles… 4- À l’issue des Championnats du monde d’aviron, déplacer la zone d’échauffement le long du bassin de compétition. 5- Compenser les frayères directement impactées par le projet. 6- Renaturer le marais de Nances en concertation avec la CCLA et le CEN Savoie. 7- É tudier la possibilité de ramener la ligne des 3 500 m à 3 000 m et de la décaler vers le Sud. 8- P rofessionnaliser la mise en place du bassin de compétition pour réduire les temps de montage et de démontage, et respecter, voire améliorer, les dispositions figurant dans le règlement du lac. 9- P lanifier les manifestations pour réduire la durée de présence effective du bassin sur le lac afin d’améliorer les dispositions figurant dans le règlement du lac. 10- Immatriculer les bateaux à moteurs thermiques et électriques pour une plus grande transparence de l’activité de la base vis-à-vis de l’ensemble des usagers du lac. 11- Acquérir quatre bateaux à moteurs électriques et quatre catamarans, et privilégier leur utilisation dans la mesure du possible. 12- Remettre en état la plage de Pré Argent. 13- Conventionner avec la commune de Novalaise pour l’utilisation du bâtiment de chronométrage (mutualisation des usages). 14- Organiser des Championnats du monde dans le respect du développement durable. Mettre en place un système de management de l’environnement. 15- Réaliser un tronçon de piste cyclable entre la base d’aviron et la plage du Sougey. 16- Mettre en place un règlement intérieur de la base d’aviron avec un système de sanctions en cas de non respect des consignes de sortie et circulation sur le lac. Les Championnats du monde d’aviron - Aiguebelette 2015, avec 6 000 spectateurs attendus en moyenne par jour, génèreront environ 25 000 nuitées pour l’hébergement des seules équipes et officiels. Si on ajoute à cela l’hébergement des accompagnants dans les campings et les gîtes, les dépenses directes de restauration de l’ensemble des participants et spectateurs ainsi que les dépenses indirectes, ce sont globalement plusieurs millions d’euros de retombées économiques qui sont attendues pour cette manifestation (au-delà des retombées médiatiques pour Aiguebelette, l’Avant-pays Savoyard et la Savoie). Plus globalement, le projet de territoire concernera durablement tous les acteurs locaux. Il permettra un développement économique équilibré au profit de tous, s’appuyant sur une concertation continue, riche et constructive.
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