Le favori de Mborantsuo est un faussaire!

Douanes et Impôts: fusion ou confusion?

La Une

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Sommeil Afrique - France de Bamako

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« Le malheur de l’Afrique....

... c’est d’avoir rencontré la France» Aimé Césaire

Le Satirique d’information, de débat et d’investigationmaine

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ème

ANNÉE - N°155 lundi 16 janvier 2017- 600 FCFA

Zone CFA 700 - Europe 2 € - Reste du monde 2 $ U

2017: fin de Bon(ko) Haram! Quoi qu’il advienne...

TERRORISME D’ETAT

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N hélicoptère de combat appuyé par des troupes d’élite à pieds pour prendre d’assaut, à 1h du matin, le quartier général de campagne d’un adversaire politique : après plusieurs heures d’une barbarie inqualifiable, des dizaines de partisans de l’opposant Jean Ping ont été sauvagement massacrés par une meute d’assassins déguisés en militaires. Oui, des assassins et des lâches, parce qu’un vrai militaire ne tire pas sur des civils désarmés. Quelques jours plus tard, on découvrira que ces criminels en uniforme, venus jouer les Rambo de pacotille, étaient placés sous le commandement d’un ancien légionnaire français. C’est vous dire ! En clair, Ali Bongo, le commanditaire de ce carnage, ne voulait rien laisser au hasard. Du moins, il ne voulait laisser aucune chance de survie aux centaines de Gabonais qui avaient trouvé refuge, ce 31 août 2016, au QG de campagne de Jean Ping, le véritable vainqueur de l’élection présidentielle qui s’était tenue quatre jours auparavant. Osons le dire : l’Ibo recueilli par feu Omar Bongo est vraiment un drame pour le Gabon et une honte pour l’Afrique ! Rétrospectivement, quand on y pense, on en

vient à se demander ce qu’aurait fait Ali Bongo s’il avait disposé de l’arme nucléaire. L’allusion peut paraitre excessive, mais pas aux yeux de ceux qui connaissent le profil psychologique d’un individu souvent décrit comme un détonnant mélange de haine et de complexes. Jamais, dans l’Histoire, un régime n’a utilisé des aéronefs pour bombarder des civils désarmés. Mais avec Ali, la violence ne connait pas de limites. Sans vergogne, il a transformé notre armée en milice privée. Les militaires gabonais, payés par le contribuable, ne sont plus là pour protéger le pays et ses habitants, mais pour défendre une dictature corrompue, prédatrice, sanguinaire. Terrorisme d’Etat ? Oui, puisqu’en décorant en grandes pompes les commandos de la mort qui ont massacré et mutilé des centaines de citoyens gabonais innocents, Ali Bongo a parfaitement assumé et revendiqué cette barbarie d’un autre âge. Dans l’ex-Allemagne de l’Est, les tenants du pouvoir disaient : « Puisque le peuple n’aime pas le gouvernement, dissolvons le peuple ! ». Le Biafrais du bord de mer veut certainement nous appliquer cette théorie exterminatrice. « Puisque les Gabonais ne m’ai-

ment pas, je vais en finir avec eux ». Malheureusement pour lui, la terreur qu’il a imposée à notre peuple depuis son arrivée au pouvoir en 2009 s’est transformée en un formidable catalyseur pour la résistance. En Afrique du Sud, au Maroc, en France, aux États-Unis, au Canada, au Gabon, les Gabonais sont debout. Sous la pluie, le soleil, la neige et même les gaz lacrymogènes et les balles, ils sont plus que jamais déterminés à chasser Ali Baba Bongo et ses voleurs. En disant cela, ils vont certainement encore nous suspendre, ou peutêtre nous pendre tout simplement. Advienne que pourra, nous résisterons par tous les moyens. « 2016 : le commencement. 2017 : l’accomplissement ». Pour qu’enfin se lève une aurore nouvelle. Très bonne et belle année au peuple de la Résistance

EN MODE ADIEU

Même les oracles annoncent le départ d’Ali Bongo…

E

n direct sur les antennes de la radio Africa n°1, propriété de la

LE COMPTE À REBOURS A-T-IL COMMENCÉ?

famille…Bongo,la voyante et médium française, Soraya Dulorme a été formelle au sujet de l’imposteur du Bord de mer : « (...) Pour moi, cet homme ne restera pas au pouvoir. Il sera jugé. Beaucoup de choses vont s’éclaircir (...) un homme plus âgé va remettre tout à plat (...) ». Cela s’est passé le 3 janvier dernier dans l’émission de Francis

Laloupo intitulée ‘‘Le Grand débat’’ et qui avait pour thème : « Les secrets de l’année 2017 ». Voilà des prédictions qui ne vont pas arranger les affaires d’un Ali Bongo dont le penchant pour le maraboutisme et autres arts divinatoires relève du secret de Polichinelle. Quand c’est fini, c’est fini !

CAN... amère Can vue de Face...

Pour un gros chèque, Booba ÿ dérappe Ÿ devant des tribunes vides

S

On dictateur de client Ali Bongo était dans les tribunes. Ça a dû suffire au bonheur du rappeur francosénégalais Elie Yaffa alias Booba. En dehors de quelques centaines de militaires en civil et leurs familles, les Gabonais n’étaient pas au stade ce 14 janvier 2016 à l’occasion de l’ouverture de la 31è édition d’une CAn qui se joue alors que nos familles pleurent encore leurs morts tombés sous les balles des soldats et des mercenaires d’Ali Bongo. Pour Booba et ses semblables, l’argent gabonais n’a pas d’odeur, même pas celle du sang de nos compatriotes. Pourvu que cet ancien braqueur emprisonné en 1997, l’emporte au para-

dis des crapules vénales. Selon la chaine de télé française BFMTV, « La grande fête espérée n’a pas eu lieu. Malgré le beau temps et un thermo-

mètre à 27 degrés, le public ne s’est pas déplacé en masse, bien au contraire. Les tribunes étaient bien peu garnies. L’enceinte de 40 000 places n’a pas été remplie à moitié. La situation politique du pays et les appels au boycott de l’opposition au pouvoir expli-

quent en grande partie ce peu d’entrain. Depuis août et la réélection contestée d’Ali Bongo face à son rival Jean Ping, le Gabon traverse des moments difficiles. En bref, tout était réuni pour que cette cérémonie d’ouverture ne soit pas des plus réussies. » A voir cet énergumène inculte se trémousser sur le podium samedi dernier, avec une carte d’Afrique aux drapeaux mal disposés, on a eu mal pour le Gabon et l’Afrique. Au final on en était à se demander s’il fallait ou non regretter que l’éléphant qui l’avait pris en chasse à la Pointe-Denis la veille l’ait raté. Après tout, ça aurait été du sang pour sang…

Au tour des Tweets

A Franceville, à l’entrée du campus de l’université, située à quelques kilomètres du stade de la CAn amère, cette banderole : «On a faim vous nous parlez de la CAn»

Arnaque à l’ombre de la CAN

Une belle leçon de morale faite aux footus footballeux gabo-niais par deux internationaux burkinabe. Chapeau bas, les Étalons !

Les réac’ des internautes Digbeu Cravate sur l’équipe du Gabon Comment le Gabon peut faire match nul avec une équipe comme la Guinée Bissau, qui participe pour la première fois à une CAn?…

Chyc Polhit Défaite pour l’équipe de mercenaires d’Ali Bongo, victoire du peuple gabonais mobilisé pour sa dignité. La CAn qui était censée permettre à la dictature de redorer son blason est devenu son pire cauchemar. Ce n’est que le début! nOn A LA CAn DU SAnG!

Jérémie Baron @BaronJerem Les gens s’en foutent de la CAn au #Gabon ou bien ? Stade vide encore pour AlgérieZimbabwe #CAn2017

Zeh Charles URGEnT URGEnT URGEnT Jean PInG aurait loué deux hackers ivoiriens qui ont falsifié les résultats du match d’ouverture de la can...... Mais une plainte vient d’être introduite par les autorités auprès de la cour constitutionnelle qui siègera dès ce soir

E

lle n’avait pas encore démarré que cette CAN amère montre déjà son vrai visage : celui, hideux, d’une opération de racket à grande échelle. et ce n’est pas tout, puisqu’on nous signale que, face à l’indifférence des populations qui entendent boycotter cette compétition, les caisses de l’etat sont saignées pour financer l’achat de billets gracieusement offerts aux élèves et autres oisifs en mal de distraction. 2 -"La Une "- lundi 16 janvier 2017

Firmin Obame-nguema

Le rappel désespéré des chefs d’établissements

Les amis rien n’est perdu! J’apprends à l’instant que le bureau de la CAF situé dans le Haut Ogoué vient d’annoncer la défaite de la Guinée Bissau par un score de 3-0 contre le Gabon.C est Issa Ayatou lui-même qui vient de l’annoncer. Jean Aimé Mouketou Jean Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères français demande à ceux qui continuent de contester le score du match nul entre les Barbares Collabos et la Guinée Bissau «de récuser l’action violente et de poursuivre leurs revendications selon des voies qui ne remettent pas en cause la paix et le bien-être» de Bongoland. Il reste à organiser à Franceville un deuxième match. Il appelle également au dialogue entre la Guinée Bissau et les Barbares Collabos.

Marc Ona Essangui Ouverture dans un stade vide. Après c‘est Sogatra qui est envoyé dans les quartiers ramasser les bangandos remplir. Entrée libre pour la communication. Le boycott se poursuit. Si à l’ouverture on a du mal à remplir le stade, quid de la suite de la CAn ? nous sommes mobilisés pendant les 2 semaines de la CAn. On ne lâche rien.

En cas de..., on dira sûrement que c’est de la faute des élèves.

Crise postélectorale : la prime aux tueurs !

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VEC ce qui vient de se passer récemment au palais présidentiel, le doute n’est plus permis : les massacres de la dernière mascarade électorale étaient planifiés. Ce qui explique l’absence totale de remords et de compassion de la part d’Ali Bongo et ses sicaires. En soi, rien d’étonnant lorsque l’on connait le profil psychologique de ces gens-là. Persuadés sans doute que l’affaire passerait sous silence, le Biafrais et son « cousin », le général Grégoire Kouna (patron de la milice présidentielle) ont, le 29.12 dernier, décidé de récompenser les soldats-tueurs qui ont pris part à l’assaut du QG de campagne de Jean Ping. La cérémonie, placée sous le commandement de Kouna, s’est déroulée à la Place d’armes de la présidence de la République. Alors que de nombreuses familles gabonaises pleurent encore leurs morts, que les disparus, les blessés, les prisonniers politiques, les exilés et autres victimes de cette folie meurtrière se comptent par milliers, Ali Bongo et Grégoire Kouna n’ont rien trouvé de mieux à faire que de décorer de la médaille militaire une horde d’assassins en uniforme de la Garde dite républicaine. Selon nos informations, cet élan de reconnaissance d’Ali Bongo envers ses sbires n’a pas fait que des heureux. Dans les couloirs du ministère de la Défense, il se raconte que parmi les médaillés du 29.12, figurent même de simples caporaux du GIP et du GBI, deux unités d’élite de la Garde républicaine. Ce qui constitue une sérieuse entorse

Lu pour vous

P

L

ES Français Stéphane Chiron et Jean Gros n’ont pas échappé à la reconnaissance éternelle d’Ali Bongo. En effet, une source au ministère de la Défense nous apprend que dans la foulée des promotions exceptionnelles accordées aux «  héros du 1er septembre 2016 », les deux commandos gaulois ont pris du galon. Cela aurait-il quelque chose à voir avec la sanglante attaque du QG de Jean Ping, le 1er septembre dernier  ? Difficile, pour l’instant, de répondre à cette question. Toutefois, on ne peut pas manquer de s’étonner de la

au règlement militaire, car seuls les sous-officiers totalisant au moins 10 ans de service peuvent prétendre à pareille distinction. Or dans l’histoire, on a vu que des hommes de rang, dont certains n’ont été recrutés qu’en 2014, faisaient partie des décorés. Leur

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seul mérite : avoir tué des innocents par dizaines. En tout cas, que ces bouchers-là sachent que le Gabon est un petit pays où tout finit toujours par se savoir. Aussi, le jour viendra où ils devront rendre des comptes. A la CPI ou ailleurs.

Plus fort que Boko Haram !

E terrorisme d’Etat est sans conteste la forme la plus abjecte, la plus pernicieuse et la plus achevée du terrorisme. Pour s’en convaincre, il n’est qu’à lire cette définition en français facile et disponible sur Internet  : «  Le  terrorisme d’État  consiste en l’utilisation de la terreur exercée sur sa propre population, comme méthode de gouvernement, permettant au pouvoir en place de briser, à force de mesures extrêmes et d’effroi collectif, ceux qui lui résistent ».

Coup de gueule

Bombarder avec un hélicoptère de combat des civils sans armes refugiés dans un bâtiment, gazer systématiquement avec des produits chimiques prohibés toutes manifestations pacifiques, tirer sur des élèves, torturer des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme, persécuter des avocats…Si ça ce n’est pas du terrorisme à grande échelle, alors il faudra décerner le prochain Prix nobel de la paix à Boko Haram, cette autre calamité venue (elle aussi) du…nigéria.  

de Rémy J. Ngono

Talon réalise en 8 mois ce que les dictateurs à vie de la CEMAC n‘ont pas fait en 179 ans ! (*)

EnDAnT que le gang des chefs d’Etat de l’Afrique centrale joue les chants des fantômes qui accompagnent l’enterrement dans le cimetière du FMI, Patrice Talon, lui, fait le bilan de ses huit mois devant le parlement béninois. A peine arrivé au pouvoir, le 6 avril 2016, Talon a créé le Conseil national de l’Education. Le programme scolaire a été revu pour s’adapter au développement. La pré-rentrée scolaire a été subventionnée à plus de deux milliards Fcfa. L’université a été restructurée. Les concours frauduleux ont été annulés et réorganisés. La lutte contre les faux diplômes a permis de se débarrasser des fonctionnaires faussaires.

Nos ancêtres les gaulois aussi…

Pendant ce temps, l’année scolaire n’a toujours pas démarré au Tchad depuis trois mois, privant trois millions d’enfants d’école. La rentrée académique 20162017 ne peut pas démarrer, puisque celle de 2015-2016 n’est pas achevée. En huit mois, Talon a assaini les finances publiques. Il annulé vingt décrets signés par son prédécesseur qui accordaient les primes aux directeurs des cabinets et secrétaires généraux. Il a réduit les cortèges présidentiels et roule à bord de ses deux véhicules personnels. Pendant ce temps, les séjours privés de Paul Biya avec tout son cabinet à l’hôtel intercontinental en Suisse, durant quatre mois par an, sont payés par le

contribuable camerounais à hauteur de 60 millions Fcfa par jour ! En huit mois, Talon a réformé l’agriculture et désigner des chefs-lieux de départements, pendant que Paul Biya, incapable de réaliser la décentralisation depuis vingt ans, est actuellement embourbé dans les revendications de fédéralisme et d’indépendance dans les régions anglophones. En huit mois, Talon a fait des investissements dans l’énergie et a lancé son plan d’action 2016-2021, articulé autour de 77 réformes, 300 projets estimés à 9000 milliards. Des autoroutes à quatre voies, un nouvel aéroport, 4 stations balnéaires. L’objectif est de faire du Bénin un pays touristique comme le Rwanda, dont le

tourisme est la première source du PIB. Pendant ce temps, les vieux tourne-disques de la CEMAC ne misent que sur les cours du pétrole qu’ils n’ont jamais utilisés comme levier de développement, dévastent les forêts, liquident toutes les matières premières. Comme disait Montesquieu  : «  Quand les sauvages veulent avoir du fruit, ils coupent l’arbre au pied et cueillent le fruit. Voilà les gouvernements despotiques  ». Ils ont les laisses attachées au cou, tandis que Talon, lui, se balade en liberté. (*) Les Bongo (Omar et Ali): 50 ans. Obiang Nguema: 37 ans. Biya: 34 ans. Sassou Nguesso: 32 ans. Déby: 26 ans.

coïncidence, d’autant qu’il y a à peine un an, l’un et l’autre avaient eu de l’avancement. En janvier 2016, Jean Gros était passé lieutenant-colonel. Quelques douze mois plus tard, ce héros est fait colonel «  plein  ». Idem pour son compatriote Stéphane Chiron. A peine a-t-il eu le temps d’étrenner ses quatre barrettes de commandant que le voilà lieutenant-colonel devenu. Encore un ou deux QG à bombarder, plus quelques centaines de nègres à trucider, et c’est le maréchalat direct ! Pétain doit se retourner dans sa tombe… 

De la résistance pacifique à la résistance active E dialogue national, version Jean Ping, a posé les jalons du socle de la résistance. Pacifique au départ, elle va prendre de l’allure dans les tout prochains jours pour devenir active. Jean Ping, le président élu a déclaré qu’il ira jusqu’au bout. Le discours, presque testamentaire, qu’il a prononcé à l’ouverture du dialogue qu’il a initié, montre à quel point l’homme d’Omboué est prêt au sacrifice suprême pour libérer le Gabon. Le pouvoir en place, qui est déjà en alerte rouge, aura donc des insomnies, car les partisans du changement vont désormais agir de manière active. Quitte à affronter les forces de l’insécurité pour atteindre leur objectif. Cette résistance active passera assurément par des actions bien planifiées. BOA et sa cohorte de commandos aux ordres ignorent jusqu’à présent comment les choses vont se présenter sur le terrain. Il a naïvement cru qu’en instrumentalisant les parlementaires des ACP pour faire échec aux prétentions des députés de l’UE à Naïrobi, tout cela allait doucher la détermination des partisans du changement conduits par la coalition pour l’alternance. BOA s’est lourdement trompé. Car dans les jours qui viennent, son sommeil ne sera pas de tout repos. On lui a répété à l’envi que 2009 ne sera pas comme 2016. Certes, il s’est maintenu au pouvoir avec le concours des bourreaux de l’Etat de droit et du déni de la vérité des urnes. Mais le septennat qu’il vient d’entamer sera, s’il l’ignore, le plus difficile de sa carrière politique. N’a-t-il pas transpiré à grosses gouttes au fur et mesure de l’annonce des résultats de la présidentielle ? C’est bien la preuve que les partisans du changement étaient à la manœuvre par le vote massif de Jean Ping, candidat unique de l’opposition. Depuis 1993, la famille Bongo s’accroche au pouvoir par des coups d’Etat électoraux à répétition. En usant des subterfuges du

L

dialogue pour légitimer leur forfait, les Bongo ont abusé de la patience et de la mansuétude des Gabonais qui en ont plus qu’assez de voir cette famille refuser de comprendre que leur temps est révolu et qu’ils doivent aller se reposer, parce que bien repus depuis plus de quarante ans. Mais, étant donné qu’ils sont insatiables et veulent boire le calice jusqu’à la lie, ils font tout pour ne pas lâcher prise. C’est tout le sens qu’il faut donner à l’entêtement de BOA. Qui, malgré la présence massive des marabouts, a bel et bien été laminé par le candidat unique de l’opposition. La résistance active sera rude pour BOA et les siens. Ils vont devoir multiplier les stratégies pour chercher à savoir comment les partisans de l’alternance vont dérouler le tapis de leurs actions sur le terrain. Une chose demeure : le vent de la vraie résistance a commencé à souffler. Que les acteurs de celle-ci soient forts psychologiquement, car les invectives de tous ordres seront au rendez-vous. Dans le camp d’en- face, la panique est depuis longtemps à son comble. Il a suffi que Jean Ping, le président élu lance un avertissement aux allures bellicistes pour que le pouvoir tremble. Tour à tour, Bilie By Nzé est monté au créneau pour menacer Ping d’arrestation. Matha et Massard Kabinda Makaga lui ont fait de même, suivi du petit dictateur porte-parole du PDG venu se défouler à la télévision, mû par un haut pupitre, pour lui donner quelque relief au niveau des mensurations, alors que tout le monde connaît son format. Un jour nouveau va donc se lever au Gabon. Avec la bénédiction de l’Eternel, l’échoué qui a été déclaré admis, finira par s’en aller. Car il ne supportera pas pendant longtemps les actions savamment planifiées qui seront mises en branle par le peuple, qui a une soif inextinguible du changement. Brice Molengué

3 - "La Une " -lundi 16 janvier 2017

Enquête: d’une affaire...à une autre

Etienne Ngoubou et Arnaud Engandji, malfaiteurs associés L

A scène juridico-comique qui se joue sous nos yeux depuis quelques jours ressemble à un conte pour enfants. Sauf que là, il s’agit de faits avérés que nous allons partiellement vous conter. Il était une fois, un très grand et gros voleur venu du nigéria. On va l’appeler Ali Baba. Ceux qui le connaissent le présentent généralement sous les traits d’un criminel paresseux et pas très futé. Il n’y a donc rien d’étonnant au fait que ce gros fainéant d’Ali Baba ait toujours eu recours à des lampistes pour planquer sous divers prête-noms le fruit de ses rapines. Seulement voilà : un beau matin, le voleur a fini par réaliser que depuis plusieurs années, il se faisait voler par ses propres voleurs. D’où la vague d’arrestations sous forme de règlement de comptes à laquelle on assiste en ce début d’année. Dans cette édition, votre journal va partir sur les traces de deux pistoleros de la galaxie « alienne » : il s’agit de l’ancien ministre du Pétrole, Etienne ngoubou et d’Arnaud Engandji Alandji, tout puissant dégé de Gabon Oil Company (GOC). Le 12 janvier dernier, le camarade ngoubou dort à la prison centrale de Libreville. En attendant, disent certains limiers de la PJ, d’être rejoint par son compère Engandji. Au-delà de la forme, qui est discutable, certes, il y a les raisons de l’incarcération de l’ex-ministre. « Détournements de deniers publics », dit le mandat de dépôt qui a servi de base légale pour le coffrer. En français facile, Etienne Dieudonné ngoubou a volé notre argent. n’en déplaise aux « parents, amis et connaissances » de Mayumba qui ont marché le 14.01 dernier pour exiger sa libération, au vu de la liste de ses « exploits », aucun magistrat, aussi laxiste fut-il, ne pouvait laisser en liberté un tel gangster.

Rien que sur un des nombreux documents que l’ancien ministre a égarés dans sa fuite de l’immeuble du 2 Décembre nous avons fait des découvertes ahurissantes. En effet, au mois d’août dernier, le duo ngoubou/Engandji a consciencieusement siphonné le compte Gabon Oil Marketing n° 80100300177 et domicilié à UBA de près de 1 milliard de francs en l’espace de quelques jours. Entre le 3 et le 26/08, ce sont plus de 700 millions de francs que ces malfrats associés ont dilapidés. Détails. Le 03/08, le compte BGFI de Steeve Saurel Legnongo a été approvisionné de 83 millions de francs. En contrepartie de quelle prestation ? Sans plus d’explication, celui de l’avocat Bhongo Mavoungou, domicilié lui aussi à la BGFI, a reçu un virement de plus 165 millions de francs à la même date. Le 23/08, un montant identique, à savoir 165.745.857 francs CFA a été transféré à l’étude de ce grand veinard de Bhongo Mavoungou. Selon nos informations, cet avocat n’a servi que de « transitaire » au bénéfice son pote ministre. Signalons au passage que c’est à cause de ce genre de culbutes que Maître Bhongo Mavoungou a eu de violents accrochages avec le barreau qui tente, depuis plusieurs années, de le virer de l’ordre des avocats.

La chute d’un tigre en papier

A

RROGAnT, cassant, suffisant, méprisant… le portrait que l’on dresse de l’ancien ministre tourne autour des mêmes qualificatifs. Ça c’est pour l’emballage, car en creusant un peu, on découvre un être méprisable, un de ces nombreux schizophrènes charriés par le système Bongo/PDG. Dès son arrivée à la tête du ministère du Pétrole, Etienne ngoubou a voulu endosser le costume du justicier. Au cours des réunions de cabinet où ce bavard impénitent aimait s’écouter parler, il n’hésitait pas à traiter ses collaborateurs de « cupides », « voleurs », «  bras cassés  »… A l’arrivée, on découvre que ce parangon autoproclamé de la vertu n’était en fait qu’un petit cambrioleur qui utilisait des hommes-liges pour piller les caisses de l’Etat. Des indiscrétions nous ont indiqué qu’il va falloir se boucher le nez lorsque l’on soulèvera le

couvercle de ses massacres à la Caisse de Dépôts & Consignations. Hautain et dédaigneux, ngoubou avait toutes les apparences d’un dur à cuire. Il y a quelques jours encore, invité à prendre part au dernier conseil des ministres de l’année 2016, il avait balancé  : «  Il faut qu’Opiangah vienne d’abord me faire des excuses publiques ! ». Sur ce, il s’envola pour Dakar rejoindre son idole Accrombessi. Au diable la cérémonie de présentation des vœux au Calaba du Bord de mer  ! Quand on vous dit que le fils du Dr Benjamin ngoubou est un vrai garçon… Du vent  ! Il a suffi de moins de 24 heures de garde à vue à la DGR pour que cette mauviette laisse tomber le masque de la mystification. Que dire alors de son arrivée au palais de Justice de Libreville, le 12.01 ? Image pathétique d’un demi-Pôpô

4 - "La Une " - lundi 16 janvier 2017

en babouches, totalement délabré. Le redresseur de torts, le Rambo de la Banio avait fait place à un trouillard ravagé par la peur. La suite, on la connait  : après un court passage dans le cabinet du juge d’instruction, le tigre en papier est ressorti la queue entre les pattes, avec un billet pour Sans famille.

Dans le même temps, Arnaud Engandji Alandji n’est pas resté inactif. En une seule journée (le 12.08.2016), le bonhomme a touché deux chèques (numéros 0433751 & 0433752) d’une valeur de 50 millions de francs chacun. Rien que ça ! Une semaine plus tard, c’était au tour de Davy Letsina Oyouomi, un prête-nom sans doute, d’encaisser un chèque du même montant. Ce qui vaudra d’ailleurs à ce brave commissionnaire de percevoir, le 26/08, une mise à disposition sur son compte de 2.500.000 FCFA. Vraisemblablement déchaîné, le dégé Engandji s’est offert un Toyota VX de 69.000. OOO FCFA payé rubis sur ongle le 12 août toujours et ce, un jour seulement après que Toyota Gabon ait reçu un virement de 51 millions de francs

pour un Prado. Rétrospectivement, on comprend mieux pourquoi ce roquet s’égosillait frénétiquement dans les médias pendant la campagne électorale d’août dernier. Il voulait absolument entrer dans les bonnes grâces du Biafrais afin de s’assurer une totale impunité. Malheureusement pour Engandji Alandji, le vent a très vite tourné. nul doute que ses supporters seront ravis de découvrir les « prouesses » de leur champion dans une prochaine édition. Par la même occasion, nous évoquerons les « réalisations » de son pote ngoubou dans le BTP, le tourisme, l’agro-industrie… En attendant, nous invitons le procureur à aller jeter un coup d’œil sur les comptes du ministère du Pétrole ouverts à la BGFI, mais surtout à la Caisse de Dépôts et Consignations où règne un certain Alain Ditona actuellement en mission en Côte d’Ivoire. Peut-être que ce dernier refusera de parler pour ne pas enfoncer son neveu Etienne ngoubou. Mais par les temps qui courent, quel intérêt aurait-il à faire de la rétention d’information, au risque de passer sa retraite au gnouf pour complicité passive ? Affaire à suivre.

Grandes soldes chez Ali Baba P

EnDAnT qu’il nous embrouille avec les arrestations spectacles de quelques-uns de ses voleurs tombés en disgrâce, et sa maudite CAn, le Calaba brade notre patrimoine en douce. En effet, ily a une semaine, nous apprenions, grâce aux confrères de Gabonenervant et Gabonreview que le Boeing 777 200 appartenant officiellement à l’Etat gabonais a disparu. Selon Gabonenervant, « un Boeing 777 se vend à 200 millions d’euros, c’est-à-dire environ 133 milliards de franc CFA. A ce prix, le contribuable gabonais qui est le propriétaire du 777 de la présidence, ne devrait pas apprendre par la presse privée, que cet avion a disparu de la circulation, sans laisser de trace. Le régime Ali Bongo doit impérativement fournir des explications précises au peuple Gabonais sur le devenir de ce bien de l’Etat ». Malgré tout le mystère qui a entouré l’acquisition et l’équipement de ce palace volant, nous avons pu découvrir que le Boeing dit présidentiel, immatriculé TR-KPR, est en réalité la propriété de la société Afrijet Airlines Business Services, qui l’a « acheté » en mai 2012. Entre-temps, ce coucou, sorti des usines en 1995, était successivement passé entre les mains

de British Airways, Khalifa Aiways et Varig. C’est donc une affaire entre Ali Bongo et ses amis corses de la bande à Tomi. Ailleurs, « les avions pré-

ne pas que le 777, puisque Gabonenervant nous apprend que « par le truchement de la branche immobilière du groupe Sotheby’s, qui se spécialise dans la

sidentiels sont la propriété de l’armée de l’air du pays et en principe leur équipage devrait être entièrement militaire, pour des raisons évidentes de sécurité ». Au Gabon, ce n’est pas le cas puisque le pays appartient aux Bongo qui se le passent de père en fils. Ali ne viendra donc jamais devant le peuple s’expliquer sur la disparition de cet avion qui, il n’y a pas longtemps, était utilisé à des fins commerciales par un Français basé en Angola et grand ami du couple Accrombessi/Bongo. La liquidation du patrimoine national par Ali Baba et sa bande ne concer-

vente aux enchères d’œuvres d’art et de propriétés de luxe, Ali Bongo vient de mettre en vente, en catimini, l’immeuble qui servait de bureaux à l’ambassade du Gabon aux USA. Le prix de vente est fixé à 3,75 millions de dollars, soit 1,875 milliards de francs CFA ». Tel que c’est parti, si on ne se dépêche pas de chasser Ali Bongo, on apprendra un beau matin que le Gabon a été vendu à notre insu à Olam ou autre requin du même acabit. C’est bien connu, les Ibo sont de très grands commerçants… M. A.

Douanes et Impôts: fusion ou confusion ?

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E 9 décembre dernier, les personnels de ces deux régies financières étaient vent debout contre la nouvelle arnaque du gouvernement d’Ali Bongo, à savoir, créer une agence – une de plus ! – qui serait le résul-

tat d’une fusion entre la Direction générale des Douanes et celle des Impôts. On ne sait pas de quel cerveau tordu a germé une idée aussi biscornue, mais il faut savoir qu’en matière d’initiatives farfelues, les Bongoïstes ont toujours une lon-

gueur d’avance. Surtout lorsqu’il s’agit de stratagèmes pour piller les caisses de l’Etat. Le plus drôle – si tant qu’on puisse rigoler d’une affaire aussi sérieuse – c’est que le gouvernement dit avoir envoyé des « experts » se former au Rwanda et au Burundi. Il y a vraiment, à la tête du Gabon, des comiques qui s’ignorent ! Sous prétexte de vouloir « améliorer la mobilisation des recettes », les génies du palais veulent tout simplement « améliorer » leur technique de prédation. En clair, cette nouvelle entité, qui dépendra directement de la présidence, aura vocation à échapper au contrôle du parlement et de l’administration centrale. A l’image de l’AnGT dont la présidence du conseil d’adminis-

Marie-Madeleine Mborantsuo règle ses comptes à la cour constitutionnelle ASSÉ l’élection présidentielle, la présidente de la cour constitutionnelle, trop heureuse d’avoir co-perpetré le coup d’Etat électoral d’abord par la prestidigitation intervenue à Franceville, suivie de la confirmation de la victoire de BOA, le grossiste du bord, a commencé à régler ses comptes. Un matin du mois de novembre, la reine Mborantsuo a pris l’auguste décision de démettre le magistrat Paterne Sougou de ses fonctions de juge assistant à la cour constitutionnelle. Pour montrer sa détermination à punir l’intéressé, la reine de la cour a ordonné qu’il soit éloigné de Libreville. Et le garde des Sceaux s’est exécuté sans broncher. Depuis lors, l’agneau Paterne a été muté au tribunal de Tchibanga, où il exerce, tenezvous bien, les fonctions de procureur adjoint de la République. Dire que son rang de magistrat hors hiérarchie commandait qu’il fût nommé à la cour de cassation ! On ne sort pas de la cour constitutionnelle pour occuper des fonctions subalternes ! Le syndicat des magistrats, qui est en grève, est-il informé de ce cas d’injustice flagrante ?

P

Paterne Sougou est pourtant un magistrat effacé. Difficile de le reconnaître comme tel en public. Parce que ce compatriote est d’une simplicité qui confine quasiment à la timidité. Il fallait le voir casser la croûte au restaurant ambulant à bord du train de Sétrag, chaque fois qu’il voyageait dans le cadre des missions de supervision des élections, au nom de la cour constitutionnelle. C’est dire que ce magistrat, qui exerçait déjà à la cour d’appel de Libreville, est d’un abord facile. Disons, un homme sans histoire. Que lui reproche exactement la reine de la cour, au point d’infliger une sanction aussi avilissante ? Aurait-il commis une faute lors de la présidentielle, qui n’a pas fini de livrer ses secrets ? La soupçonne-t-il d’avoir tissé les ponts avec l’ennemi ou de n’avoir pas exécuté à la lettre des consignes particulières qu’elle lui aurait données ? Quoi qu’il ait pu faire, en sa qualité de mère, la reine de la cour aurait pu se limiter à un blâme verbal ou écrit à son encontre. Avec la menace de le rayer du registre des juges assistants au cas où il jouait les récidivistes. Mieux, en sa qualité de chrétienne pratiquante qui, au

surplus, a construit une église catholique luxueuse à Essassa, elle aurait dû mettre en exergue le mot pardon, si cher à Jésus Christ de Nazareth. Lequel, sous le poids de la souffrance, proclama en direction du Créateur : « Père, pardonne –leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Mais la chrétienne particulière, en dépit de ses fréquents séjours à Lourdes et du chapelet qu’il lui arrive d’arborer, semble avoir la haine chevillée au corps à la place de l’amour du prochain qu’elle professe sans cesse. Non sans clamer qu’elle a des enfants dans tout le Gabon. Téké originaire de Bongoville, Paterne Sougou n’a pas trouvé à redire depuis qu’il a été victime de ce règlement de comptes de la part de sa mère ( ?). Ses parents de Bongoville n’ont jusqu’à présent pas donné de la voix pour demander à la reine de la cour de s’expliquer. Vont-ils continuer à se taire ou manifester leur mécontentement au moment où le Gabon vit dans la surchauffe postélectorale à laquelle la reine de la cour est partie ? Affaire à suivre. Brice Molengué

Chi-ron-point ou check-point ?

C

OnTRAIREMEnT à une rumeur qui circule avec insistance dans les milieux de la diaspora gabonaise en France, le désormais célèbre Chiron Stéphane n’a pas longtemps traîné chez lui à Aix-enProvence. Préférant sans doute la chaleur gabonaise à celle que certains lui promettaient dans son propre pays, le gaillard est récemment rentré à Libreville. Responsable du Bureau opérations (héliportueuses?), c’est lui qui est chargé de la mise en place des check-point dans la capitale. Dans un pays que l’on dit en paix, voilà une mission stratégique de la plus haute importance pour un coopérant français payé à prix d’or !

tration est assurée par le couple Bongo-Accrombessi. Si, réellement, les intentions des Bongoïstes étaient honnêtes, ils auraient tout simplement pu faire comme au Cameroun. Dans ce pays voisin, les directeurs généraux des Douanes et des Impôts ont, au mois de juin dernier, signé un protocole d’accord de collaboration en vue d’échanger leurs informations à travers un système informatique commun de collecte et de partage de données. Cette base de données, baptisée fusion, a été réalisée avec le concours de la coopération allemande. Et nous, pendant ce temps, on va chercher des Banamulengue dont la spécialité est de peupler les cimetières… Marc-Aurel Alhyni

De quel côté bat le cœur de Michel Essonghé ? D

’UnE discrétion légendaire, Michel Essonghé, qui fait toujours office de conseiller politique du putschiste du bord de mer, a toujours l’équerre et le compas de la ville de Port-Gentil. Rien ne s’y fait politiquement, et même au niveau des affaires, sans recourir à son précieux avis. Certains hauts cadres lui doivent bien des promotions. Même si beaucoup, aujourd’hui, commencent à lui contester le magistère moral qu’il exerce eux. A l’image de Séraphin ndaot qui, en 2013, avait pris le malin plaisir de s’attaquer à lui, l’homme des réseaux bien introduit dans le giron présidentiel depuis des lustres. Lors de la dernière

présidentielle, on a encore vu un membre de sa belle-famille, et non des moindres, le frère cadet de son épouse, se ranger dans le camp de Jean Ping, dont il a dirigé la campagne sans que Michel Essonghé n’ait trouvé à redire ! Dans la ville du sable, les langues commencent à se délier. D’aucuns parlent d’une alliance secrète au niveau de la communauté et que Essonghé, dans sa posture de souffleur de l’ombre, n’aurait pas pris ombrage face à l’activisme de son beau-frère. De quel côté penche actuellement le cœur de Michel Essonghé ? notre enquête à lire dans notre prochaine édition.

5 -"La Une " - lundi 16 janvier 2017

Le favori de Mborantsuo est un faussaire !

L

’InFORMATIOn circulait sous le manteau depuis de nombreuses années. Maintenant la preuve est là, sous vos yeux : Jean-Bosco ndjounga est un misérable faussaire ! Personnage flamboyant et très exubérant, ce trafiquant est le petit favori de la très vertueuse Marie-Madeleine Mborantsuo dont il est l’un des collaborateurs. Pour le compte de la présidente à vie de la cour constitutionnelle, on a souvent vu JeanBosco ndjounga procéder à des versements d’énormes sommes d’argent à la BGFI. Mais ce qui lui vaut aujourd’hui cette soudaine célébrité, n’a rien à voir avec son rôle de factotum de luxe auprès de Mborantsuo. Ce sont plutôt ses outrances dans le département de Bayi-Brikolo (Aboumi), où il a vu le jour. Dans cette lointaine contrée du Haut-Ogooué, coincée à la frontière du Congo Brazza, son arrogance a poussé quelques « nerveux » à mener des investigations sur son parcours. Et là, on découvre que « l’énarque » ndjounga avait été, il y a une vingtaine d’années, un coursier très consciencieux au service de Marie-Madeleine Mborantsuo. Très rapidement, la reine de la cour en fait un de ses bras droits. Devenu incontournable, ndjounga était de toutes les missions à l’étranger. C’est ainsi qu’il en a profité pour soigner sa garde-robe, mais pas sa pratique de la langue française. Pour autant, cette petite carence ne l’a pas

Après avoir acheté des responsables de l’ENA, le pedegiste Ndjounga peut avoir le sourire 

empêché de trouver épouse parmi les filles du généralissime Idriss Firmin ngari. A ce sujet, les jaloux racontent qu’un soir, à la suite d’une

Des preuves en béton

dispute conjugale, « M. le conseiller de la présidente de la cour » a, dans un accès de violence, attaché sa femme à une chaise. Comme explication à cet acte ignoble, certains y ont vu la résurgence de ses réflexes d’ancien chasseur de porc-épics… Comme on est au Gabon, cela n’avait pas du tout prêté à conséquence. Cette fois, on espère que le procureur va ouvrir une information judiciaire. Le magistrat pourrait, s’il n’a pas le courage d’engager sa responsabilité, s’appuyer sur les déclarations d’Ali Bongo qui avait annoncé que le comité d’audit des agents de la fonction publique était désormais permanent. Ce qui veut dire que la chasse aux margoulins est maintenant…permanente. Pour information, il convient de signaler que grâce à ses talents de faussaire, Jean-Bosco ndjounga a réussi à se faire inscrire à l’EnA. A sa sortie, il sera classé en catégorie A1 de la Fonction publique. Comme ça, au moins, sa femme Amina, qui est chef de protocole de Sylvia Bongo, ne pourra plus lui « faire la bouche ». Emane Leprofète

La Une Siège social Libreville BP 2680 l’analyse de ces documents donne clairement la preuve de la détermination des « enquêteurs » à coincer le faussaire. Tout y est : le vrai-faux Bepc, la liste des lauréats, le nom et le numéro d’ordre de la victime du camarade Jean-Bosco. Ne serions-nous pas là en présence de ce qui pourrait déboucher sur un véritable scandale ? Du service des examens du ministère de l’education nationale à l’eNA en passant par la cour constitutionnelle, on devra remonter le fil de tous les complices du conseiller de Mborantsuo. 6 - "La Une "- lundi 16 janvier 2017

Directeur de Publication: Maximin Mezui Tel: 06 47 89 87 Rédacteur en chef: Georges Aboukou Marketting et relations extérieures: Gildas Ngouoni Illustrateur: Ezzat Impression: Multipress Gabon Tirage : 6.000 ex. Dépôt légal BN n°15314 du 2 Novembre 2006

Comment se manifeste le terrorisme d’Etat? Notre dessinateur fait un petit tour d’horizon pour donner quelques éléments de réponse. Et ce n’est qu’un regard partiel et parcellaire. A vos loupes!

7 - "La Une " - lundi 16 janvier 2017

René Ndémezo’Obiang à propros de sa énième trahison

C’est la faim ...

La Une

... qui justifie les moyens

“Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir”. Albert Einstein.

Directeur de publication: Maximin MEZUI

Coordinateur de la rédaction: Georges ABOUKOU

En attendant la poubelle de l’histoire

Nos Vieux Les Meilleurs pour 2017 !

L’IMAGE est saisissante et le geste définitif. Une effigie de BOA dans une poubelle ! Pour ce compatriote, à l’origine de cette hérésie, le meilleur exil qui puisse convenir au putschiste du bord de mer est la poubelle. Faites le deuil !

SOMMEIL DES CHEFS D’ETAT DE LA CEMAC À YAOUNDÉ

Une réunion d’évaluation avant la dévaluation

N

OëL douloureux pour les dictateurs d’Afrique Centrale. Sur injonction des autorités françaises et du Fmi, ils ont dû, le 23 décembre dernier, rappliquer en catastrophe à Yaoundé. Biya, Sassou, Obiang, Déby, Bongo, Touadéra : ils étaient tous là, comme des gangsters, sévèrement encadrés par les deux sheriff mandatés par le Fmi (Christine Lagarde) et le gouvernement colonial français (Michel Sapin de noël). L’objet de la rencontre ? Idriss Déby l’a récemment rapporté à la presse. Extraits. « … avec la situation dramatique économique de la sous-région, nous avions deux choix : soit de réduire le train de vie ou bien faire une dévaluation du franc CFA de 50%. Donc souverainement, nous avons choisi de ne pas dévaluer le franc CFA mais de réduire le train de vie de toute la sous-région. Voilà la décision qui nous a amenés à prendre un certain nombre de décisions. Je dis bien : nous allons réduire donc le train de vie par une réduction des salaires, contrôle des prix

sur le marché de manière à ce que nos gouvernements... Ce n’est pas comme avant. Je pense que le gouvernement doit s’y mettre, et de l‘autre côté, rapatrier à la BEAC toutes les entreprises qui travaillent en Afrique Centrale, les ressources qu’elles ont générées et qu’elles envoient dans leur pays. Nous devrions interdire cela, tout doit passer par la BEAC et à partir de la BEAC, elles ont l’obligation d’investir sur place, dans chacun de nos pays, une partie importante de ces ressources. Nous ne permettrons plus jamais, à partir de maintenan,t que les entreprises étrangères qui travaillent chez nous, qui travaillent en Afrique Centrale, rapatrient à 100% les gains de la sousrégion ; ça c’est une des solutions que nous appliquerons. Ça fera mal de l’autre côté : vous allez chasser les investisseurs. Mais, on n’a pas d’autre choix. L’autre choix, c’est de dévaluer, dévaluer le franc CFA ? Ça ferait plus mal, donc nous avons choisi de ne pas dévaluer le franc CFA, mais de prendre des mesures qui nous

8 - "La Une "- lundi 16 janvier 2017

permettront de sortir de cette situation-là… ». En clair, la dévaluation du franc des colonies françaises d’Afrique est à nos portes. nos Etats, dirigés par un syndicat de dictateurs-prédateurs, n’ont ni la volonté ni les moyens d’appliquer les mesures dont parle l’ex-maquisard Déby. Pour la petite histoire, rappelons que la première dévaluation du franc CFA, intervenue à Dakar, en 1994, avait été décidée par la France et ce, contre l’avis des présidents africains. Même Omar Bongo, pilier de la « françafric », avait dû, de mauvaise grâce, se plier au diktat des Français. Contre-pied ironique de l’Histoire, le 11 janvier 1994, c’était déjà à un Camerounais, Antoine ntsimi, ministre des Finances, qu’avait échu le terrible « honneur » d’annoncer la « bonne nouvelle » aux pauvres populations africaines. C’est bien connu, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Il y a un peu plus de 20 ans, la dévaluation du franc CFA avait été provoquée par l’effet combiné du retournement des cours des

matières premières exportées par nos pays et l’échec des politiques dites d’ajustement structurel. nous sommes à présent dans le même cas de figure, il n’y a donc pas de raison de croire que les choses vont se passer différemment. Le prix du pétrole s’est cassé la figure, nos pays sont gérés de manière calamiteuse par des dirigeants corrompus et frappés

d’illégitimité. La situation est même pire qu’en 1994. Dans ces conditions, aucun miracle ne viendra nous sauver. En janvier 1994, Michel Camdessus (Directeur général du Fmi) et Michel Roussin (ministre français de la Coopération) étaient présents à Dakar pour piloter l’opération. Le 23 décembre dernier à Yaoundé, les maîtres de

cérémonie avaient pour noms Christine Lagarde (DG du Fmi) et Michel Sapin (ministre français de l’Economie). Strictement alignés comme au temps de l’esclavage, Paul Biya et ses petits copains ont essuyé en silence les foudres des deux fonctionnaires français venus leur faire la leçon… G. Ng.

Quand FOE fait assaut d’amabilité à l’endroit de son grand-frère RNO

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’éTAIT l’une des interventions les plus remarquées du dernier Dialogue national pour l’alternance (DnPA). François Ondo Edou (FOE), qui représentait le Woleuntem à ce raout, a pilonné à l’arme lourde son grand-frère René ndémezo’Obiang (RnO). Morceaux choisis: « les damnés du Woleu-Ntem ont identifié les forces occultes qui empêchent l’alternance politique au Gabon et leurs complices souvent tapis dans l’ombre de nos propres cases  ». Et d’ajouter que parmi eux,  «  certains de nos frères, à travers

des manœuvres sordides, veulent détourner l’attention des Gabonais face aux vrais problèmes auxquels ils sont confrontés ». Qui sont-ils  ? Ce sont ceux qui, «  hier, étaient à l’avant-garde de la campagne du Président élu, Jean Ping, et qui auraient pu vendre leurs âmes pour jouer les premiers rôles, sont aujourd’hui les thuriféraires du régime qu’ils prétendaient combattre ». Conclusion de FOE  ; «  Ceux qui ont trahi, trahiront toujours ». Et toc !

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