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Les dépenses d’énergie des communes ont grimpé de 35,5 % entre 2005 et 2012, et ce malgré une diminution de leur consommation de 9,4 %.

Éclairage public – Le désarroi des élus face à la rénovation du parc existant Il y a urgence à concevoir un é clairage public intelligent, peu é nergivore et respectant les normes existantes. Une é tude, ré alisé e par l’Ademe conjointement avec la FNCCR et l’AITF, ré actualise plusieurs donné es 2012 spé cifiques à l’é clairage public : les dé penses d’é nergie des communes ont grimpé de 35,5 % entre 2005 et 2012, et ce malgré une diminution de leur consommation de 9,4 %. Les nouvelles contraintes imposées aux élus, consistant à diminuer les nuisances lumineuses, passent obligatoirement par la volonté d’éclairer juste. Pour Alain Chardigny, du Syndicat de l’ éclairage, « une meilleure compréhension des technologies s’impose, associée à une écoute des besoins, obligeant à proposer des solutions originales et tournées vers l’avenir ». Sans pour autant oublier que toute démarche doit être basée sur la conviction que l’éclairage correspond autant à une attente sociale et culturelle qu’à un besoin essentiellement technique, économique et fonctionnel.

Aider aux décisions publiques Pour l’instant, les préoccupations des élus et des professionnels chargés de l’éclairage public des communes portent sur l’impact dû au retrait de la vente, en avril dernier, des lampes à vapeur de mercure, trop énergivores (ballons fluorescents). Leur désarroi est souvent grand, d’autant plus que nombre d’entre eux ont malheureusement été échaudés par trop de contre références en éclairage LED, par des promesses de garanties commerciales excessives et des performances non atteintes.

Il est urgent d’aider les décisions publiques, alors que se développe la politique de sobriété énergétique et de limitation des nuisances lumineuses. À la clef, un parc de 9 à 10 millions de points lumineux, dont la rénovation évolue de seulement 3 % par an.

Une accélération s’impose, malheureusement tout est à faire en même temps et tout change au niveau du marché : - Technologiquement, si la maturité de la LED se confirme, les performances des lampes à décharge ne cessent de progresser. La durée de vie des lampes sodium haute pression a quasiment triplé en 15 ans, alors que la lumière blanche des lampes céramiques à iodures métalliques continue de séduire. - Le langage réglementaire change également. On parlait de « flux lampe » et d’Ulor (pourcentage du flux lampe dirigé dans l’hémisphère supérieur). Maintenant, il faut parler, pour les LED, de « flux sortant » et de Dlor (pourcentage du flux sortant dirigé dans l’hémisphère supérieur). Attendre que les lampes Aujourd’hui, près de 80 % du parc installé utilise des crosses de 20° d’inclinaison, ce qui était indispensable s’éteignent ou que le stock pour les luminaires utilisant des lampes ovoïdes. Or, s’épuise pourrait prendre dans bien des cas, les lanternes de remplacement, des années. Il est urgent équipées de lampes plus performantes, sont installées sans changer les crosses, alors qu’elles sont conçues de planifier et de mettre pour fonctionner avec des inclinaisons de 0 à 5° en œuvre une rénovation (respect Ulor). Les économies réalisées au niveau des à grande échelle. sources sont ainsi perdues.

Pour Alain Chardigny, « la seule solution pour conduire une rénovation intelligente est de réaliser une étude, même pour quelques luminaires ! » - Enfin, les textes réglementaires se font attendre. Ils permettraient pourtant d’homogénéiser les informations techniques proposées par les fournisseurs... Trop d’intérêts contradictoires sont encore en jeu, « et trop de chiffres erronés sont annoncés aux clients ! » Pour accélérer l’indispensable rénovation de l’éclairage public, l’Ademe a déjà soutenu financièrement de nombreuses communes. Le Syndicat de l’éclairage espère que le ministère de l’Écologie et l’Ademe amplifieront cette aide au financement : le parc installé compte 40 % de luminaires en service depuis plus de 25 ans !

Dans un flash info, l’Association française de l’éclairage note que pour l’Ademe, le risque est grand de voir les communes laisser fonctionner de vieux luminaires équipés de lampes à vapeur de mercure qui n’éclairent plus guère et consomment autant sinon plus. Attendre que les lampes s’éteignent ou le stock s’épuise pourrait prendre des années. Il est urgent de planifier et de mettre en œuvre une rénovation à grande échelle des installations vétustes plutôt que de continuer à gaspiller argent public et énergie. Lire l’intégralité du flash info de l’AFE À lire également… Chartres teste l’éclairage communicant Conduire la lumière naturelle à l’intérieur du bâtiment Label Enec+ pour bien choisir son éclairage LED Article intégral paru dans LUX, la revue de l’éclairage Voir le sommaire du numéro d’avril

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