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ECHOS DU NORD N° 260 du Lundi 24 Novembre 2014

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LETTRE AU PEUPLE Les anciens agents exigent la transparence GABONAIS Liquidation de Gabon Airlines

(Suite de la page 1) Ali Bongo Ondimba a manqué la sagesse de Salomon pour conduire les affaires de notre pays et régler la crise politique et sociale qui y perdure depuis qu’il a été bombardé président. Tout ce qu’il a réussi à faire c’est construire un Gabon des rancœurs et des frustrations. Payons-nous notre karma avec cet homme à la tête de notre pays ? Si réellement il avait les solutions aux problèmes des Gabonais, nous ne vivoterions pas aujourd’hui. « Si le lézard connaissait le médicament de la rougeole, sa peau ne serait pas tachetée », me faisait observer mon aïeul. Trop de mensonges, de blasphèmes, de forfaitures, de souffrances, de détournements et de calamités ont constitué notre quotidien. Il est temps qu'il parte et quitte le palais présidentiel. Le peuple souverain du Gabon l'a vomi. Il est venu sur le petit plateau du théâtre de la vie pour jouer sa partition. Sa pièce est mauvaise, ayons le courage de le dire. Son metteur en scène qu’il est doit donc partir. Qu’il s’en aille ! Nous n’aurons pas de regrets après sa chute politique. Mon papy m’apprenait que « lorsque l’épervier meurt, la poule ne pleure pas. » Par nos fautes, nous avons crucifié notre prospérité, notre emploi, notre éducation, notre avenir et notre progrès et par notre entêtement à suivre la famille Bongo dans la confiscation suicidaire du pouvoir. Mes chers compatriotes, certains parmi vous encore aveuglés prient jour et nuit pour un homme qui ne connaît Dieu que lorsque son pouvoir est menacé. Ne vous entêtez pas maintenant et demain car tout est déjà accompli : Ali Bongo Ondimba partira. Ne cherchez pas à contrarier ceux qui veulent faire la révolution pour ne pas essuyer un revers. « Si tu interdis au lézard de monter sur le mur, il monte sur toi », me faisait comprendre mon aïeul. Aujourd'hui, Ali Bongo Ondimba veut nous confisquer notre liberté et hypothéquer notre avenir et celui de nos enfants en se donnant une grandeur démesurée de messie. Un drôle de messie qui n'a pas la crainte de Dieu. J'aimerais vous inviter à ouvrir pour une seule fois les vannes de votre esprit pour ne pas suivre aveuglement des oiseaux de mauvais augure liés à des intérêts et autres services du palais présidentiel. Ali Bongo Ondimba doit partir avec toute sa légion étrangère. Mon papy disait, « si tu jettes le trouble dans un village, les abeilles vous chasseront tous. » Mes chers compatriotes, Ali Bongo Ondimba est fini. Il ne fera plus du Gabon le laboratoire de ses petits rêves d’enfant gâté. Les signes qui accompagnent le départ de son régime vomi par Dieu sont là. Même l'argent nous manque, nos salaires sont menacés, les soins médicaux et la santé n'existent plus sans que cela suscite un regret et une compassion de sa part. Son manque de patriotisme nous a conduits dans un précipice dont nous devons maintenant nous extraire sans nous faire du mal. « Ce n’est pas pour avoir des asticots que l’homme a une plaie », aimait à dire mon grand-père. Jonas MOULENDA

Grandes écoles publiques

Des augmentations trop élevées des frais de scolarité Sophie Beuve Mery

L

es grandes écoles gabonaises viennent de revoir à la hausse le montant de leurs frais de scolarité. A l’Institut national des sciences de gestion (INSG), il est passé de 450 000 à 600 000 FCFA pour la licence 1. Même son de cloche à l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (Iuso). L’année passée, la scolarité pour la licence 1 s’élevait à 415 000 FCFA. Cette année, elle est passée à 550 000 FCFA. Pour la licence 2, elle est passée de 450 000 à 700 000 et de 800 000 à 1 000 000 pour la licence 3. Quand les étudiants allaient en vacances, la direction de ces écoles n’avait nullement communiqué sur les augmentations. C’est à deux semaines de la rentrée des classes que l’annonce a été faite. Les étudiants ne comprennent pas pourquoi, tout d’un coup, les frais de scolarité ont explosé, « sans la moindre raison objective ». Au niveau des infrastructures, pas de construction de nouveaux bâtiments, les bibliothèques sont dégarnies et le phénomène des effectifs pléthoriques prend peu à peu de l’ampleur. Qu’est-ce qui peut alors justifier une telle hausse ? Nous y reviendrons.

Henri Gauthier

J

ean Silvio Koumba, le liquidateur de Gabon Airlines, vient de laisser la porte ouverte au soupçon, en raison d’une gestion opaque du dossier dont il a la charge. Le 24 septembre, à l’inspection provinciale du travail, lors de la réunion de validation du paiement du quart des droits légaux des anciens agents, il lui avait été suggéré d’en faire une annonce dans le quotidien «l’Union » , comme lorsqu’il s’est fait connaître en tant que liquidateur. Mais cela n’a malheureusement pas été le cas. C’est donc de bouche à oreille que les exemployés de Gabon Airlines en ont été informés. Ils affirment que le syndic judiciaire serait réfractaire à l’idée de commissaires aux comptes. Or, c’est ce que dispose la loi en la matière. Les anciens employés auraient accès au compte de la liquidation et assisteraient

à toutes les opérations visant à renflouer ledit compte. De plus, cela garantirait une forme de transparence dans la conduite de ce dossier. Surtout que nombre d’interrogations demeurent sans réponse pour eux. Quelle provision y a-t-il dans le compte n°40002 00001 90000130092511 domicilié à l’Union gabonaise de banques (UGB) ? La somme totale des salaires et droits légaux se chiffrerait à 5 984 470 444 F CFA. Le quart reçu par les agents s’élève à 1 496 117 647 FCFA. Pourquoi avoir payé ce montant seulement ? Selon certaines indiscrétions, les agents auraient pu percevoir la moitié de leur dette. Le montant des actions de Gabon Airlines vendues à HPG n’est toujours pas connu. Au moment de la décision de mise en liquidation de la compagnie aérienne, elle disposait de deux avions : un Boeing 767 de type TRLHP et un autre de type 767 TRLHQ. Le

Transport

Malaise au Conseil gabonais des chargeurs SBM

U

n malaise est actuellement perceptible au Conseil gabonais des chargeurs (CGC) que dirige Liliane Ngari. En effet, alors que l’actualisation des textes qui confèrent au CGC le droit de prélever des dérivés d’hydrocarbures a été votée vendredi dernier à l’Assemblée nationale, à la totale satisfaction de la directrice générale, la tension est montée d’un cran chez les employés. La perspective des nouvelles recettes, loin d’apporter une accalmie dans l’entreprise, suscite davantage des craintes quant au risque, plus grand, d’une gestion calamiteuse. D’autant qu’en la matière, Liliane Ngari est très douée. Lorsqu’elle était la responsable de l’antenne du CGC à Paris, son nom était au centre d’un détournement de 4 milliards de FCFA. Renvoyée pour indiscipline au pays, elle s’est miraculeusement retrouvée à la tête du CGC, grâce, sans doute, à l’influence de son époux, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, l’actuel secrétaire général du gouvernement, à l’époque secrétaire général adjoint de la présidence de la République. L’indifférence qu’elle affiche face aux revendications de ses collaborateurs pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail est plus que déconcertante.

premier se trouve en Ethiopie, pour non-paiement des frais de réparation. Le second aux Etats-Unis, après y avoir changé de moteurs. Il y est bloqué pour cause de factures impayées. Autant d’actifs qui peuvent facilement renflouer le compte mentionné ci-dessus afin de soulager le quotidien devenu insoutenable de nombreux pères et mères de familles en attente de leurs droits depuis au moins trois ans.

Lors d’une récente rencontre avec Jean Silvio Koumba, il a soutenu que lesdits avions étaient vieux et ne pouvaient être revendus qu’en pièces détachées auprès des détenteurs de ce type d’appareils devenus rares sur le marché. Des allégations qu’un spécialiste de l’aéronautique a balayées d’un revers de main, affirmant que ceux-ci avaient à peine trente ans.

Communiqué de presse du ROLBG Dans le cadre du projet «Appui à l’implication des Jeunes dans les Processus électoraux au Gabon», initiative du Réseau des Organisations Libres de la Société Civile pour la Bonne Gouvernance au Gabon (ROLBG), appuyée par le Fonds des Nations Unies pour la Démocratie (FNUD) et l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Gabon, il est organisé à Libreville du 27 au 28 novembre 2014, un « Forum National sur le vote des jeunes et la Démocratie au Gabon. Ces assises réuniront environ 250 jeunes leaders. C’est le premier événement de ce genre au Gabon, qui réunira donc des représentants des jeunes et des leaders de divers autres secteurs de la société pour discuter de mesures concrètes en vue de favoriser la participation électorale des jeunes. Le programme de l’événement comprend des exposés de représentants de jeunes (18 à 30 ans), des discussions en groupes (groupes de 20 à 25 personnes au maximum) et en plénière, ainsi que des périodes de questions et de commentaires. Egalement invités à ses assises, les élus locaux, les représentants des partis politiques débattront ouvertement avec les jeunes. Ce forum donnera ainsi lieu à des échanges entre les jeunes générations qui aspirent à une participation politique et les représentants de la gouvernance politique actuelle. L’objectif général du Forum est, en effet, de permettre une large discussion entre les jeunes les décideurs politiques, les représentants des partis, les membres de la société civile, les experts autour de la problématique de la participation politique des jeunes, sur singulièrement l’implication des jeunes dans les processus électoral en tant que candidats et acteurs. Il est question de s’accorder sur les différentes propositions de réformes nécessaires à la matérialisation de la participation politique des jeunes. Le forum sera un moment, un temps exceptionnel de plaidoyer et de dialogue politique intergénérationnel pour parvenir à inverser la tendance et accroitre le rôle et l’influence des jeunes dans la sphère politique nationale. Entre autres objectifs spécifiques visés : Obtenir un consensus national sur les reformes liées au renforcement de la participation politique des jeunes ; Permettre des échanges entre les spécialistes du domaine politique, électoral ou du leadership et les jeunes; Eduquer et conscientiser les jeunes sur leurs droits et devoirs civiques ; Susciter un leadership responsable des jeunes en vue d’apporter de véritables changements sociopolitiques et économiques. Les résultats attendus sont : 250 jeunes participent au Forum National ; Les participants connaissent et maîtrisent les concepts en rapport avec la jeunesse, la démocratie, la citoyenneté, les droits civils et politiques : ils obtiennent un fort engagement politique sur leur participation à la prise de décision et leur implication effective dans le processus électoral et politique de façon générale.

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