Université François Rabelais École Normale Supérieure École Pratique de Hautes Études CNSM de Paris

DEA de Musique et Musicologie

LA MESSE D’ORGUE EN FRANCE AU XVIIe SIÈCLE Inventaire des sources (1667 - av. 1724)

Théodora PSYCHOYOU Dossier préparé dans le cadre du séminaire de Jean DURON

Avril 1997

Page de titre : Début du premier verset du Gloria de la messe d’orgue de Guillaume-Gabriel NIVERS (Paris, l’Auteur et Robert Ballard, 1667).

Université François Rabelais École Normale Supérieure École Pratique de Hautes Études CNSM de Paris

DEA de Musique et Musicologie

LA MESSE D’ORGUE EN FRANCE AU XVIIe SIÈCLE Inventaire des sources (1667 - av. 1724)

Théodora PSYCHOYOU Dossier préparé dans le cadre du séminaire de Jean DURON

Avril 1997

SOMMAIRE LA MESSE D’ORGUE EN FRANCE AU XVIIe SIÈCLE ...................................................................... 5 I. Les cérémoniaux, la messe.................................................................................................. 6 II. L’essor de la facture d’orgues ............................................................................................. 8 III. La musique........................................................................................................................ 10

INVENTAIRE DES SOURCES ...................................................................................................... 15 a. Chronologie .............................................................................................................. 16 b. Organisation des messes .......................................................................................... 18 Nivers, Charpentier, Gigault, Lebègue, Couperin, Grigny, Corrette .............................. 21 Les messes d’André Raison ............................................................................................ 27 Le “Livre d’orgue de Montréal” ..................................................................................... 30 Fragments de messes (sources anonymes) ...................................................................... 32 7 I. “Livre d’orgue”, F-Pn Vm. 1823 ........................................................................... 32 II. Nicolas Geoffroy (attr.), “Livre d’orgue”, F-Pn Rés. 476 ...................................... 32 III. “Livre d’orgue de Marguerite Thiery”, F-Pn Rés. 2094 .......................................... 33 IV. “Livre d’orgue et de clavecin”, F-Pc ms 4689 ........................................................ 33 V. “Livre d’orgue de Limoges”, F-LG ms 255 ............................................................ 34 Les “Élévations” de Gilles Jullien .................................................................................. 35 Corpus Sources manuscrites......................................................................................................... 37 Sources imprimées ........................................................................................................... 38 Bibliographie A. Ouvrages antérieurs à 1800 Sources manuscrites........................................................................................................ 40 Sources imprimées .......................................................................................................... 40 B. Ouvrages postérieurs à 1800 ............................................................................................. 42 Annexes ................................................................................................................................. 49

LA MESSE D’ORGUE EN FRANCE AU XVII

e

SIÈCLE

LA MESSE D’ORGUE EN FRANCE AU XVIIe SIÈCLE Ce que l’on désigne par le genre de la messe d’orgue consiste en un ensemble de pièces correspondant à des versets du propre et de l’ordinaire de la messe, notées ou improvisées, libres ou articulées en alternance avec des versets chantés en plain-chant par le chœur, exécutées dans un contexte liturgique spécifique. Les exemples de cette pratique sont nombreux et selon des modalités et des lieux très variés ; l’intention du présent dossier est d’en dresser un inventaire des sources, imprimées et manuscrites, en se limitant pour cela dans l’espace français du XVIIe siècle. La messe d’orgue en tant que genre, telle qu’elle a été pratiquée et développée au e

XVII

siècle, et dont de nombreux recueils imprimés et manuscrits nous livrent des

exemples, fut conditionnée par trois paramètres importants :

o

I

la clarification du rôle

liturgique de l’orgue, tels que les différents cérémoniaux l’imposent, et ce selon les prescriptions du Concile de Trente ;

o

II

l’essor de la facture de l’instrument et

o

III

le

langage musical des organistes-compositeurs. Avant de présenter notre inventaire nous

présenterons

et commenterons brièvement ces trois points.

I. LES CÉRÉMONIAUX, LA MESSE La messe d’orgue est fondamentalement une pratique et non une forme musicale et, en tant que pratique, elle put être régulée par la prescription ecclésiastique. Le document le plus ancien émis par le Saint Siège se référant en détail à la musique liturgique pour l’orgue est le Caeremoniale episcoporum (Cérémonial des Évêques) 1 du pape Clément VIII, publié à Rome en 1600. Celui-ci autorise l’utilisation de l’orgue chaque dimanche (en dehors de quelques exceptions, durant l’Avent et le Carême), ainsi que durant les fêtes les plus importantes. Le Cérémonial énumère les moments des offices durant lesquels l’orgue doit intervenir :

1

Texte accessible en ligne, en latin et en traduction française sur le site du Cérémoniaire des rites liturgiques (voir http://www.ceremoniaire.net/office_divin/caer_ep_1/). Voir aussi notre annexe IV, sur le Cérémonial des évêques.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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« Les orgues s’emploient dans l’église tous les dimanches et fêtes de l’année. Elles ne doivent pas jouer pendant l’Avent ni pendant le Carême jusqu’à Pâques, excepté le troisième dimanche de l’Avent, le quatrième du Carême, et aux fêtes qui tombent en ces temps. Elles jouent à l’entrée de l’évêque dans l’église chaque fois qu’il célèbre solennellement. De même à l’entrée du légat apostolique, d’un cardinal, de l’archevêque et d’un autre évêque, dès leur arrivée à l’église et jusqu’à ce qu’ils fassent leur prière. Quand et comment on doit toucher les orgues aux Matines solennelles, aux Vêpres, aux strophes des hymnes et à la Messe. Leur emploi aux heures canoniales. Le jeu de l’orgue et le chant rythmé ne doivent rien présenter de profane ou de lascif. On n’emploie ni la musique ni l’orgue aux Offices et Messes des Défunts. » 2

Ce dispositif, qui correspond à une pratique en grande partie improvisée (les différents Livres d’orgue ne donnent qu’un aperçu de répertoire) largement mise en œuvre pour plus de 200 ans a été maintenu jusqu’au début du XXe siècle. Il s’est appuyé non seulement sur l’autorité du Cæremoniale espiscoporum romain mais aussi sur celle de très nombreux cérémoniaux diocésains locaux ou à l’usage des ordres religieux. Le principe de l’alternatim dans la musique liturgique pour l’orgue a été formellement banni par le pape Pie X, dans son motu proprio du 22 novembre 1903 (« Tra le sollecitudini »). La pratique d’alternance de versets joués à l’orgue avec des versets chantés par le chœur pendant la messe n’est pas nouvelle au

e

XVII

siècle, comme le témoignent par

exemple, parmi d’autres sources, les deux messes en tablature, éditées par Pierre Attaingnant3 en 1531. Le XVIIe est toutefois le siècle le plus important pour l’histoire de la messe d’orgue, tant par le nombre des publication que le degré d’accomplissement technique 4. En Italie, on voit nombreuses publications assez tôt dans le siècle. Le traité L’organo suonarino (Venise, 1605) d’Adriano Banchieri (1568-1634) propose, dans sa troisième édition, en 1622, une Missa alla domenica. On trouve également des versets d’alternatim dans les recueils de Bernardino Bottazzi 5, Choro et organo (Venise, 1614), les célèbres Fiori musicali (Fiori musicali di diverse compositioni, toccate, kyrie, canzoni, capricci, e recercari, in partitura, Venise, 1635) de Girolamo Frescobaldi (1583-1643), les Ricercari a 4 voci, canzoni francesi, toccate e versi per rispondere nelle messe (Naples 1641) de l’organiste napolitain Giovanni Salvatore (16..-1688?), les Frutti 2 3

4 5

Cérémonial des évêques, livre premier, chapitre XXVIII. Anonyme, Tabulature pour le ieu d’orgues [...] sur le plain chant de Cunctipotens et Kyrie fons. Avec leurs Et in terra. Patrem. Sanctus et Agnus dei, Paris, Pierre Attaingnant, 1531. Voir Edward Higginbottom, « Organ mass », Grove online. Ce compositeur est connu uniquement grâce à ce recueil publié à Venise en 1614, qui promet « une méthode sure pour toucher sur l’orgue des messes, des antiennes, et des hymnes sur toutes sortes de cantus firmus » : Choro et organo […] in cui con facil modo s’apprende in poco tempo un sicuro methodo per sonar su l’organo messe, antifone, & hinni sopra ogni maniera di canto fermo.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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musicali di messe tre ecclesiastiche (Venise, 1642) d’Antonio Croci (15..-après 1641), ou encore l’Annuale 6 (Venise, 1645) de Giovanni Battista Fasolo (ca 1598-après 1664). Le recueil de Frescobaldi est original, pour ce qu’il met en musique seulement le Kyrie parmi les pièces de l’Ordinaire, alors qu’il emprunte des pièces du processionnal (« avanti la Messa »), le graduel de la messe après l’épître (« dopo l’epistola »), l’offertoire (« dopo il Credo »), l’élévation et la post-communion. La nouveauté de ces messes composées ou improvisées au XVIIe siècle est liée à la situation originale qui se déploie à la suite du Concile de Trente, dont les prescriptions visent à une plus grande intelligibilité du texte et à une meilleure compréhension de son sens : il n’est plus question, contrairement à ces deux messes d’Attaingnant, d’alterner avec l’orgue les versets du Credo, symbole de la foi chrétienne, centre et fondement de l’édifice de la messe : le texte devait se faire entendre entièrement. Les versets destinés à être joués à l’orgue étaient précisément indiqués dans de nombreux cérémoniaux des diocèses de France7. Ainsi, suivant le Cérémonial de l’ordre des Augustines (1685), l’orgue pouvait sonner : « à Vespres & à Complie, aux Hymnes & Cantiques, & à la reprise de leur Antienne à Matines, à l’Hymne & au Te Deum à Laudes comme à Vespres, & l’un & l’autre Benedicamus Domino, à la Messe, aux Kyrie, et in terra, à l’Offertoire, au Sanctus, à L’Agnus Dei, & au Repons d’ite Missa est […] Il faut que ce qui est touché sur l’Orgue ne dure pas plus longtemps qu’on feroit à le chanter, si faire ce peut ».8

Outre la pratique de l’alternance, ces livres prévoyaient également des interventions libres de l’orgue, durant l’Offertoire et au moment de l’élévation (comme on le trouve précisément dans les Fiori musicali de Frescobaldi). Le tableau qui suit résume la présence de l’orgue dans la messe, d’après la musique qui nous est parvenue. Le répertoire met en évidence les prescriptions des cérémoniaux.

6

7

8

Au titre, ici aussi, très explicite : Annuale che contiene tutto quello, che deve far un organista per rispondere al choro tutto l’anno, soit « Annuaire qui contient tout ce que doit faire un organiste pour répondre au chœur pendant toute l’année ». Voir Annexe II : Liste chronologique de cérémoniaux français contenant des informations quant à l’utilisation de l’orgue (d’après Edward Higginbottom), le présent dossier, p. 50. Cérémonial des religieuses Hospitalières de la Miséricorde de Jésus de l’Ordre de Saint Augustin, Rouen, J. Le Boullenger, 1685, chapitre IX, cité par Pierre-Michel BÉDARD, “Une nouvelle source pour la musique française de clavier des XVIIe et XVIIIe siècles : les manuscrits de Vitré”, RdM, 72/2 (1986), p. 214.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

8

Organisation Liturgique de la Messe Propre

Ordinaire

Introït (antienne-psaume-antienne) Kyrie Gloria

I. Préparation

II. Instruction (lectures : pas d’orgue)

Épître Graduel (répons-verset-répons) Alleluia (ou Trait pour les temps de pénitence) [Séquence] Évangile Prône, homélie Credo

III. Oblation et Consécration

Offertoire (antienne) Préface Sanctus Benedictus [“Élévation” à la place du dernier Hosanna du Benedictus : souvent O salutaris hostia ou O sacrum convivium]

IV. Communion

Orgue Entrée alternance alternance alternance9 pièce libre alternance alternance pièce libre10

Pater Noster (célébrant) Agnus Dei

alternance pièce libre11

Ite missa est [Domine salvum fac regem] “Dernier Évangile” (diacre)

alternance

Communion ou Post-Communion

Sortie

Le Cæremoniale parisiense, rédigé par Martin Sonnet en 1662, précise dans quels versets joués à l’orgue l’on doit introduire le plain chant. En ce qui concerne la messe, ces versets sont le premier et le dernier du Kyrie, les versets « Et in terra », « Suscipe » et « In gloria » du Gloria, la prose, le premier verset du Sanctus et de l’Agnus Dei et, enfin, le Domine salvum. Pour les fêtes solennelles, le Cæremoniale demande que le plain chant – tel qu’on le pratiquait au

9

10

11

e

XVII

siècle – se fasse entendre en cantus firmus en valeurs

Pour le corpus français du XVIIe siècle (et début XVIIIe siècle), j’ai pu trouver un graduel pour l’orgue uniquement dans la Messe du 8e. ton pour l’orgue à l’usage des dames religieuses de Gaspard Corrette (1703). Et signalons celui de Frescobaldi dans ses Fiori musicali. Très souvent, les compositeurs appellent « Élévation » la partie correspondant au Benedictus. La plupart des messes d’orgue possèdent alors soit un « Benedictus » (ex. celle de Nivers, la seconde de Gigault, la Messe pour les Paroisses de Couperin), soit une « Élévation » (celle de Lebègue, de Gaspard Corrette, et la Messe pour les Couvents de François Couperin). En revanche, André Raison, dans ses cinq messes, ainsi que Nicolas de Grigny, proposent une pièce pour le « Benedictus » et une seconde pour l’« Élévation ». Cette seconde pièce serait alors une pièce libre, non soumise au principe de l’alternance avec le chœur, contrairement à celle du Benedictus. Uniquement dans la messe de Nicolas de Grigny (1672-1703), dans son (unique) opus intitulé Premier livre d’orgue contenant une messe et les hymnes des principalles festes de l’année (Paris, 1699).

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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longues, à la basse ou « en taille » (c’est-à-dire sur la partie de ténor de l’édifice contrapunctique). Ce plain chant, sanctionné par le Concile de Trente en tant que le chant officiel de l’église, se modifie au

e

XVII

siècle. Influencé par la tonalité, des sensibles lui sont

ajoutées12 ; le texte étant « prosodié » en latin, les mélodies vont être mesurées suivant cette prosodie et les vocalises seront éliminées au profit d’une plus grande intelligibilité du texte.

II. L’ESSOR DE LA FACTURE D’ORGUES Issu de la facture flamande, l’orgue classique français semble trouver son équilibre et connaître son apogée dans les deux derniers tiers du

e

XVII

siècle, avec les facteurs

Robert Clicquot (ca1645-1719), Étienne Énocq, Henry Lesclop et Pierre (1604-1665) et Alexandre (ca1646-1699) Thierry. À travers une facture nationale qui se développe, l’orgue français va se distinguer, au même titre que l’orgue allemand, l’orgue italien ou l’orgue espagnol. Cet instrument regroupe trois ou quatre claviers manuels et un pédalier. a. Le Grand Orgue. Il s’agit du corps principal de l’orgue, constitué d’une montre de seize ou de huit pieds et d’un ensemble de principaux de huit, quatre et deux pieds qui, avec les jeux de mixture, de fourniture et de cymbale forment le « grand plein-jeu ». À cette base sonore s’ajoutent les jeux de tierce, de cornet, de clairon, de trompette et de la voix humaine. b. Le Positif. Illustrant l’esprit concertant qui distinguera l’époque baroque, ce petit orgue constitue un second plan sonore qui s’oppose au grand corps. Il réunit un « petit plein-jeu », un jeu de tierce et un jeu de larigot, ainsi que des jeux d’anches, dont le cromorne. c. Claviers de Récit et d’Écho. Ce sont les deux claviers supérieurs de l’instrument, qui ne sonnent que dans leur partie aiguë. Ils ne possèdent souvent qu’un jeu de cornet, auquel peut éventuellement se joindre un jeu d’anches, habituellement le cromorne ou la voix humaine, ou même une mixture.

12

Voir le premier verset du Kyrie de la « Messe des Paroisses » de François Couperin.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

10

d. Le Pédalier. Constitué de chevilles, où l’on ne joue qu’avec les pointes, et non pas de lames parallèles qui donnent la possibilité d’une grande souplesse et rapidité, comme celle de l’orgue allemand, ce pédalier français se limite principalement à la réalisation de lignes simples en valeurs longues, telle une mélodie de plain chant donnée en cantus firmus en basse ou en taille. Le clavier de pédales se limite à un jeu de flûtes de huit et de quatre pieds, et à un jeu de trompette et éventuellement de clairon. Cet instrument développé en France conditionne et en cela est « en dialogue » avec l’écriture musicale qui lui est consacrée, laquelle privilégie le jeu d’opposition de timbres. Les voix se singularisent dans la polyphonie grâce à leur sonorité propre et dans un tout autre contexte que celui, par exemple, des grandes fugues allemandes, où toutes les voix sont égales, y compris celle du pédalier, au profit d’une complexité contrapuntique plus importante. La normalisation de la facture d’orgues suggère la normalisation des jeux à l’intérieur des différents claviers ainsi que la régulation de la registration. Les différentes préfaces des livres d’orgue à partir ceux de Guillaume-Gabriel Nivers manifestent, en effet, d’une certaine uniformité qui constitue la spécificité de la sonorité française. De cette sonorité singulière, qui va de pair avec des choix d’écriture qui la mettent en valeur, nous pouvons forger trois catégories de pièces, les différentes combinaisons de jeux étant dans la pratique et, de fait, dans les recueils musicaux, associées à des genres distincts : Pièces homophoniques. Il s’agit des grands et petits pleins jeux, des dialogues et des préludes. À titre d’exemple, « Pour le Plein Jeu, L’on tire les Clauiers ensemble, au Grand Jeu, Bourdon de 16 pieds, Bourdon Montre, Prestant, Doublette, Fourniture et Cymballe »13. Pièces contrapuntiques. Fugues, duos, trios. « Le Trio à Deux Dessus, On pousse les Clauiers, la Main droite sur le Positif, et la Main gauche sur le Grand Jeu »14. Récits. Ces pièces, accompagnées en « Jeu doux », utilisent dans une ou deux parties une sonorité soliste. C’est ainsi que pour la Basse de trompette « On pousse les

13 14

Gaspard Corrette, [Préambule], Messe du 8e ton pour l’Orgue, (Paris, 1703). Ibid.

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Clauiers, Au Grand Jeu, Bourdon, Prestant et Trompette, Au Positif, Bourdon, et Prestant ou Montre »15. Les différentes indications de registration dans l’une ou l’autre préface ne sont généralement pas le fruit de la créativité et de l’imagination de chaque compositeur au moment donné. Elles sont issues d’une tradition et d’une normalisation qui s’installent. C’est pour cela que Gilles Jullien, malgré le soin avec lequel il précise la manière dont il faut toucher les pièces de son Premier Livre d’Orgue, ne s’occupe plus des questions de la registration : « Comme Je ne doute point que ceux qui se serviront de ces pieces, ne Sçachent les Meslanges Ordinaires des Jeux de l’Orgue, cette Matière ayant este tant de fois dite et rebatüe, J’Estime quil seroit Inutille d’en parler icy davantage ».16

De même, outre les prescriptions des cérémoniaux concernant les pièces fondées sur un cantus firmus la disposition de toutes ces sonorités et des différents genres suit une typologie qui commence à s’établir. C’est ainsi que les pièces homophoniques occupent les premiers et les derniers versets des différentes sections et les pièces contrapuntiques occupent généralement les seconds versets. Quant aux versets qui restent, le choix varie d’une œuvre à une autre, même au sein des compositions d’un même auteur, le caractère restant toutefois le même : chaque verset d’orgue correspond à un texte absent, à un sens dont l’affect ne peut pas laisser le compositeur indifférent17.

IV. LA MUSIQUE. Le premier livre d’orgue imprimé contenant une messe pour l’instrument, dans la France de la Contre-Réforme, fut le Second Livre d’Orgue de Guillaume-Gabriel Nivers, paru en 1667. L’exemple de Nivers sera suivi par Nicolas-Antoine Lebègue, Nicolas Gigault, André Raison, Nicolas de Grigny et Gaspard Corrette, ce qui représente six livres d’orgue gravés jusqu’en 1703. À ces imprimés il faut ajouter les sources manuscrites, tout d’abord celle des deux messes de François Couperin, ainsi qu’une quantité de sources anonymes, comme l’étonnant « Livre d’orgue de Montréal ».

15 16 17

Ibid. Gilles JULLIEN, “Advis”, Premier Livre d’Orgue, (Paris, 1690). Pour une vue d’ensemble des messes, voir les tableaux du présent dossier, p. 24-38.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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Le dernier recueil imprimé que nous avons retenu est la Messe du 8e. ton de Gaspard e

Corrette, gravée en 1703. À ce corpus, qui se limite finalement au dernier tiers du

XVII

siècle, nous avons ajouté quelques sources anonymes manuscrites du début du

XVIII

e

siècle. Ces manuscrits anonymes sont des livres attachés plutôt à un lieu, à une paroisse, une maîtrise ou une tribune, qu’à un personnage précis, un seul compositeur. Leur contenu reflète la pratique liturgique mieux que les livres imprimés, qui s’adaptent un peu à un certain intérêt commercial ainsi qu’à des contraintes éditoriales. Copiés à des dates parfois incertaines, souvent par plusieurs mains différentes, ces livres sont “compilés” pour répondre à un usage pratique, et ils contiennent généralement de la musique composée antérieurement à la date de constitution du livre. Nous pouvons ainsi trouver dans le « Livre d’orgue de Limoges »18 (v. 1710-1725) des pièces attribuées à André Raison, Gilles Jullien et Gaspard Corrette, et dans le « Livre d’orgue de Montréal »19 (av. 1724) quelques pièces de Nicolas Lebègue. Tenant compte de cette pratique, nous avons inclus dans ce corpus des livres manuscrits parachevés au début du

e

XVIII

siècle,

jusqu’au dit « Livre d’orgue du Montréal », dont la première inscription de date déchiffrable, « Girard, 1724 », est posée par-dessus d’autres inscriptions antérieures, à présent illisibles. De la difficulté de figer un répertoire Dans l’état de nos recherches et de nos dépouillements de sources, les imprimés et manuscrits retenus proposent vingt-deux messes et plusieurs fragments de messe, notamment des Élévations et des Offertoires. La question qui se pose est de savoir dans quelle mesure ces sources, très peu nombreuses par rapport aux besoins de la pratique quotidienne des organistes, sont représentatives d’un répertoire figé. Les indications que les compositeurs adressent « Au public » dans les préfaces de leurs livres sont parfois très troublantes, car elles suggèrent une énorme souplesse dans l’utilisation des différentes pièces quant à leur emplacement liturgique. C’est ainsi que les versets d’une Messe pouvaient aussi servir pour un Magnificat, et une suite pour orgue se révélait un réservoir

18

19

F-LG Ms. 255. Sur la totalité de cinquante et une pièces, seules treize pièces ont pu être attribuées à ce jour. Manuscrit conservé à la Fondation Lionel-Groulx à Montréal. Parmi les 398 pièces, seize seulement ont pu être attribuées à ce jour, toutes à un seul compositeur, Nicolas Lebègue.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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de pièces convenable pour satisfaire les exigences liturgiques de l’organiste. André Raison prévient le musicien dès la page de titre de son premier Livre d’orgue : « Livre d’orgue contenant Cinq Messes Suffisantes pour tous les Tons de l’Eglise ou Quinze Magnificats pour ceux qui n’ont pas besoin de Messe avec des Elevations toutes particulieres. Ensuite des Benedictus ».20

Dans son avis « Au Lecteur » il explique : « Ces 5. Messes peuvent servir aussi en Magnificat pour ceux qui n’ont pas besoin de Messe. Jls en trouveront 3. de chaque ton ».21

Dans le même esprit, Gilles Jullien laisse sous-entendre la fonction liturgique des pièces d’orgue contenues dans ses suites : « On y trouvera Une quantité de pieces de differends Mouvements, Sur tous les tons, sçavoir des preludes, Duo, trio, de toutes les manieres, Comme trio a deux dessus, avec la basse, trio a deux Claviers et pedalle de flustes, trio graves pour Jouer a l’eslevation de la messe, fugues, Cromhorne et tierce en taille, basse de trompette, recits de Voix humaine, de Cromhorne, et de Cornét, Echo, dialogues et plusieurs autres pieces […] ».22

Un dialogue avec la musique profane. Lorsqu’il s’agit de décrire le mouvement et le caractère d’un verset de messe, les compositeurs n’hésitent pas de le mettre en parallèle avec une pièce profane. Les organistes étant, le plus souvent, aussi clavecinistes, le vocabulaire emprunté est celui de l’instrument « séculier » et de la suite de danse, « Il faut observer le signe de la Piece que vous touchez et considerer si il a du rapport à une Sarabande, Gigue, Gavotte, Bourrée, Canaris, Passacaille et Chacone, mouvement de Forgeron &c. y donner le mesme air que vous luy donneriez sur le clavessin Excepté qu’il faut donner la cadence un peu plus lente à cause de la Sainteté du Lieu ».23

ou celui de l’ensemble instrumental et du chant. « LE PLEIN JEU DU POSITIF, Se doit toucher vivement bien former, et marquer les Cadences, ou Tremblements, Il faut lever les doigts dans les Vitesses et toucher presque aussi legerement que sur le Clavessin, excepté qu’il faut que l’une des deux mains porte toujours sur le Clavier, afin qu’il n’y ait point trop de vuide. […] LE RECIT tendrement et proprement et imiter la Voix le plus qu’il est possible, LA BASSE DE TROMPETTE se touche hardiment avec imitation de Fanfare, LA BASSE DE CROMHORNE imite les traits, les Cadences, les Batteries, et les vitesses de la Basse de Violle, LE CROMHORNE EN TAILLE tres tendrement avec imitation de la Voix, 20 21 22 23

André RAISON, Livre d’Orgue contenant Cinq Messes (Paris, 1688). André RAISON, “Au Lecteur”, op. cit., p. [V]. Gilles JULLIEN, “Advis”, Premier Livre d’Orgue, (Paris, 1690). André RAISON, “Au Lecteur”, op. cit., p. [V].

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

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LA TIERCE EN TAILLE veut des langueurs, des Cadences, des vitesses et des mouvements, LE FOND D’ORGUE se doit toucher tendrement avec beaucoup de tendresse, et d’Imitation de Voix, [...] ».24

Ces messes des organistes français de la seconde moitié du XVIIe siècle présentent une grande diversité dans l’invention, liée au langage de leurs auteurs, mais elles possèdent aussi des points communs, notamment quant à la disposition, c’est-à-dire l’organisation interne et globale des livres d’orgue. Leur « sonorité » est le fruit d’une facture qui se développe et qui installe sa couleur et sa registration propres tout en détenant des affinités avec la pratique de clavier et le répertoire profanes. L’élément d’unité fondamental est toutefois le texte sacré, le sens qui impose un contexte liturgique précis et un lieu précis, la tribune de l’orgue, un son spécifique dont la fonction est de rendre le sens limpide.

Malgré l’impossibilité de constituer un répertoire exhaustif, vue la nature et l’usage de cette musique liturgique, nous avons tenté de réaliser un inventaire des sources des messes ou des fragments de messe d’orgue correspondant à une production française se limitant au XVIIe siècle français.

24

Gaspard CORRETTE, “Remarques pour le toucher et pour le caractère de chaque pièce”, Messe du 8e. ton a l’usage des Dames Religieuses, (Paris, 1703).

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15

Nicolas GIGAULT, “Au Lecteur”, Livre de Musique pour l’orgue, (Paris, 1685), d’après l’exemplaire F-Pn Mus. Vm7. 1825.

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INVENTAIRE DES SOURCES

I. CHRONOLOGIE (FACTURE D’ORGUES ET SOURCES MUSICALES). Nous avons établi la chronologie suivante en mettant en parallèle l’évolution de la facture d’orgues avec la production de la musique pour cet instrument. La période concernée est tout le

e

XVII

siècle et le début du

e

XVIII

uniquement pour les sources

manuscrites. La difficulté de dater certaines des sources, notamment les manuscrites, ainsi que de fixer un moment précis quant à la construction ou la restauration d’un instrument, nous oblige à introduire plusieurs dates approximatives. Les Livres d’orgue contenant des messes sont précédés de ce signe : “ • ”. Année

FACTURE D’ORGUES

av 1609 1610

1623

1636

1650

1647 1649

1660 1662

1664

1610

1623 1626

1636

1650

1640-50 1647

1649

-“Manuscrit de Guy Oldham” : Louis Couperin

1650-59

-Henri DU MONT, Préludes et Allemandes. -François ROBERDAY, Fugues et Caprices. Précision du rôle de l’orgue de tribune dans le Cæremoniale Parisiense.

1657-68

1657

1660 1662

1663

1664

-Guillaume-Gabriel NIVERS, Premier Livre d’Orgue. • Guillaume-Gabriel NIVERS, Second Livre d’Orgue. -Étienne Richard, Pièces d’orgue. • “Livre d’orgue de Marguerite Thiery”. -Pièces d’orgue des LA BARRE, MONNARD, THOMELIN et anonymes. • Marc-Antoine CHARPENTIER, Messe pour plusieurs instruments au lieu des orgues. -Guillaume-Gabriel NIVERS, 3e. Livre d’Orgue -Nicolas-Antoine LEBÈGUE, Premier Livre d’Orgue. • Nicolas-Antoine LEBÈGUE, Second Livre d’Orgue.

1667 av1669 1670-75

1674 1675 1676 ca.1678

1679-89

av 1609

Restauration de l’orgue de Saint-Germain des Prés de Paris par Pierre THIERRY : 3 claviers avec Echo à 7 jeux. Apparition d’un quatrième clavier, dit du Récit (Paris, Saint Merry, facteur Étienne ENOCQ).

1665

1679

VI

Restauration de l’orgue de Rouen par Pierre THIERRY.

1657-68

1663

et

Apparition du jeu de grosse tierce de 3 1/5. Apparition du troisième clavier, dit d’Echo (Paris, Saint Merry, Cathédrale de Chartres) Restauration de l’orgue de Saint-Gervais de Paris par Pierre THIERRY.

1650-59 1657

Année

IV, V

-Jehan TITELOUZE, Hymnes pour toucher sur l’orgue. -Jehan TITELOUZE, Magnificat [...] pour toucher sur l’orgue suivant les huit tons de l’église. -Charles RACQUET, 12 versets de Psaumes en duo. -Charles RACQUET, Fantaisie pour montrer ce qui peut se faire à l’orgue. -Jean DENIS, Traité de l’accord de l’espinette contenant un “Prelude pour sonder si l’accord est bon partout”.

1626

1640-50

LA MUSIQUE -Eustache DU CAURROY, 42 Fantaisies à III, parties. -Charles GUILLET, 24 Fantaisies à 4 parties.

Construction de l’orgue de Saint-Louis des Invalides par Alexandre THIERRY : 4 claviers, 40 jeux. Claviers de Grand-Orgue portés à 18 ou 20 registres

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

1665 1667

1670-75

1674

1675 1676 ca.1678 1679

1679-89

18

1681 1685 1688 1689

1690

1699 1700 1703 1710-25 1715-20 av1724

(Rouen, Saint-Quentin, Saint-Louis des Invalides). Claviers du Positif portés à 14 registres. Claviers manuels d’orgue portés à 50 touches à Bourg.

1681

• Nicolas GIGAULT, Livre de Musique pour l’Orgue. Nicolas-Antoine LEBÈGUE, Troisième Livre d’Orgue. Construction de l’orgue de Saint-Denis de Rouen par • André RAISON, Livre d’Orgue contenant cinq messes. les LEFEBVRE : 4 claviers, 37 jeux. -“Livre d’orgue”, F-Pn/ Ms Vm7 1823. Pédalier porté à 30 notes (Cathédrale de Rouen). -Jacques BOYVIN, Livre d’Orgue. Disposition d’une tirasse accouplant le Pédalier au • Nicolas GEOFFROY (attr.), [Livre d’orgue] (parachevé Grand-Orgue (Cathédrale de Rouen). ca.1689-1690). Restauration de l’orgue de la Cathédrale de Chartres -Jean-Henri D’ANGLEBERT, “Quatuor sur le Kyrie”, Pièces par LESCLOP. de clavecin. • François COUPERIN, Pièces d’Orgue consistant en deux messes. Gilles JULLIEN, Premier Livre d’Orgue. • Nicolas de GRIGNY, Premier Livre d’Orgue contenant une messe et les hymnes. Jacques BOYVIN, Second Livre d’Orgue, et réédition de son premier Livre. • Gaspard CORRETTE, Messe du 8e. Ton pour l’Orgue a l’Usage des Dames Religieuses. -Le “Livre d’orgue de Limoges”. -[Livre d’orgue et de clavecin], F-Pc/ ms 4689. • Ms 172 de la Bibliothèque Municipale de Tours. • Le “Livre d’orgue de Montréal”.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

1685

1688

1689

1690

1699

1700

1703

1710-25 1715-20

av 1724

19

II. ORGANISATION DES MESSES. Nous avons voulu mettre en parallèle, dans les tableaux qui suivent, l’organisation interne des différentes messes d’orgue. Cette confrontation met en évidence des nombreux points communs entre les œuvres de différents auteurs ainsi que des réflexes propres à l’un ou l’autre compositeur, à l’un ou l’autre type de messe, selon sa construction (sur un cantus firmus donné ou suivant un ton d’église précis). Par souci de lisibilité, nous avons divisé notre présentation en plusieurs tableaux : •

Neuf messes d’orgue de différents auteurs, présentées dans un ordre chronologique. Ce tableau comprend la messe de Guillaume-Gabriel Nivers, la “Messe pour

plusieurs instruments au lieu des orgues” de Marc-Antoine Charpentier, la messe de Nicolas-Antoine Lebègue, les deux messes de Nicolas Gigault, celles de François Couperin, la messe de Nicolas de Grigny et, enfin, celle de Gaspard Corrette. La messe instrumentale de Charpentier 25 adopte toutes les particularités d’une véritable messe d’orgue, tout d’abord quant à la disposition des versets et à l’utilisation du plain-chant comme cantus firmus pour certains d’entre eux - il s’agit du plain-chant de la messe “Cunctipotens Genitor Deus” -, mais aussi au niveau de l’organisation sonore de son orchestre, qui imite les jeux et la registration de l’orgue. C’est ainsi qu’un récit pour le jeu de “cromorne en taille” devient dans cette messe un récit pour le véritable instrument, qui sonnera à la partie de taille de l’ensemble, accompagné du “jeu doux” des flûtes douces26. De même, Marc-Antoine Charpentier tente à imiter le spectre complexe et riche d’un jeu d’orgue : à titre d’exemple, il fait sonner des parties de flûtes à l’octave les unes des autres 27 . À cause d’un, au moins, folio manquant au milieu du “cahier 8” des Mélanges de Charpentier, la Messe pour plusieurs instruments au lieu des orgues est malheureusement incomplète à la fin. •

Les cinq messes du Livre d’orgue d’André RAISON.



Les six messes contenues dans le « Livre d’orgue de Montréal ».



Fragments de messe issus de sources anonymes.

25

26

Pour de plus amples informations concernant cette œuvre, cf. Catherine CESSAC, Marc-Antoine Charpentier (Paris, 1988), p. 348-349 et Patricia M. RANUM, « “Il y aujourd’huy Musique à la Mercy” : Mademoiselle de Guise et les Mercédaires de la rue du Chaume », BSMAC, 13 (1996), p. 1-4. Marc-Antoine CHARPENTIER, « Quoniam pour le cromorne », Mélanges, F-Pn Rés Vm1. 259 (I), f. 71.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

20

Du fait que ces fragments correspondent à des endroits divers de la messe, nous avons dû réaliser une description systématique des manuscrits que nous avons dépouillés et non pas comparative. Une mise en parallèle est toutefois intéressante, celle du « Livre d’orgue » attribué à Nicolas Geoffroy et du « Livre d’orgue de Marguerite Thiery ». Ces deux livres contiennent trois messes quasi complètes, ou, plus précisément, elles sont curieusement “défectueuses” exactement au même endroit : au lieu de proposer neuf versets pour le Gloria, elles ne donnent que sept. Le plain chant musical de Guillaume-Gabriel Nivers, qui y est utilisé comme cantus firmus28, semble montrer la solution, puisqu’il précise la place des versets existants du Gloria de ces messes qui, en réalité, sont complètes. Dans les messes en plain chant musical de Nivers, les Laudamus te : Benedicimus te et Adoramus te : Glorificamus te sont regroupés de manière à ne donner que deux versets au lieu des quatre habituels. De même, Quoniam tu solus sanctus : Tu solus Dominus et Tu solus Altissimus Jesu Christe : cum Sancto Spiritu sont arrangés pour correspondre à deux sections plutôt qu’à quatre. Le Gloria est ainsi réduit à quatorze versets au lieu de dix-huit et l’orgue doit alors commenter sept d’entre eux29. •

Fragments de messe issus de sources imprimées. Nous avons retenu pour l’instant six Élévations de Gilles Jullien.

27 28

29

Ibid. A titre d’exemple, la Messe de 2. Classe du « Livre d’orgue de Marguérite Thiéry » utilise de plain chant musical de Guillaume-Gabriel Nivers de sa messe « In Festis Secundæ Classis », Graduale, F-Pn Rés. 2284, p. 71. À ce propos, voir William PRUITT, « The organ works of Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714) », RMFC, XIV (1974), p. 48-49. Voir Edward HIGGINBOTTOM, « French Classical Organ Music and the Liturgy », PRMA, 103 (1976-1977), p. 25.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

21

Lecture des tableaux D’une manière générale, nous avons inclus dans les tableaux le genre, l’effectif (nombre de voix et type de contrepoint ou détails de registration), la longueur (en nombre de mesures) et l’indication de mesure de chacun des versets. Nous avons reproduit systématiquement toutes les indications données par l’auteur 30 , en ajoutant, entre crochets, des précisions supplémentaires.

Remarques pour la lecture. *

Dans le premier tableau nous avons reproduit tous les versets du texte concerné

par la messe d’orgue, y compris ceux qui sont destinés à être chantés par le chœur, pour mieux illustrer le principe d’alternance. Les indications concernant les interventions du chœur sont issues de la « Messe pour plusieurs instruments au lieu des orgues » de Marc-Antoine Charpentier. Dans les tableaux suivants nous avons inséré uniquement les versets destinés à l’orgue. *

Nous avons restitué quelques signes de mesure omis dans certains manuscrits,

que nous avons indiqués ici en italiques. Nous n’avons pas, en revanche, restitué les signes de mesure omis dans le « Livre d’orgue de Montréal » : d’une manière quasi-systématique, les signes de mesure binaire ne sont pas notés dans ce manuscrit. Puisque le choix entre une mesure binaire en «

» ou en «

» nous a semblé, pour la

plupart des cas, difficile à établir, vu le caractère des pièces concernées, nous avons préféré de ne pas restituer les signes manquants.

30

Pour ces tableaux, ainsi que pour la totalité des citations utilisées, nous avons conservé l’orthographe originale.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

22

1. ORGANISATION DES MESSES G.-G. Nivers

M.-A. Charpentier

N.-A. Lebègue

N. Gigault I

N. Gigault II

F. Couperin Paroisses

Texte

Kyrie I

Kyrie II Kyrie III

Christe I Christe II

Cantus firmus de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) I. Kyrie [Contre-point à 4, CF à la basse]-15 m.

Cantus firmus de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Premier Kyrie tous les instruments [à 4, CF à la basse]-32 m.

C

2

Cantus firmus de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Jer Kyrie. [à 4, CF à la basse]-16 m.

4eme Kyrie pour les prestres Recit de 5eme Kyrie pour les Duo pour Cromhor-ne [à 3, viollons du petit Christe-44 m. 3 cromhorne au choeur [à 3]-11 m. dessus]-16 m. c

Duo-34 m.

3

le Fugue a 2. pour le Christe-26 m.

6 4

Cantus firmus de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Plein chant du premier Kyrie, en Taille [à 4]-27 m.

C

Fugue sur les jeux d’anches. 2e Couplet [à 4]-56 m.

C

C

Recit a 3. par-ties. Christe [ré-cit de dessus]24 m.

Recit de Chrom-horne. 3e coup-let. [à 3, récit au dessus]-39 m.

C

Nicolas de Grigny Messe du 8e Cantus firmus Ton. de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Plein jeu. 1er Kyrie en Premier taille, à 5 Coup-let du 27 m. C Kyrie [à 4]-30 m.

Gaspard Corette

Couv.

Messe du 8e. Ton pour l’orgue

Grand Plein Jeu. Premier Kyrie [à 4]-35 m.

C

C

Fugue sur la Trompette. 2e Couplet du Ky-rie [à 4]-44 m.

C

Fugue à 5, qui renferme le chant du Kyrie-63 m.

Fugue [à 4]43 m.

C

C

en Cromhorne en Recit de Cromorne Chromhorne taille à 2 parties Taille [CF à la [à 5]-42 m. basse]-42 m. [au dessus]C C 49 m.

C

2

6eme Kyrie pour les prestres 7eme Kyrie [“flutes 4e Kyrie. Recit au Fugue a 3. du 1er. ton pour la Fugue à 2. sur le Dialogue sur la douces”-“flutes dessus-14 m. basse, trompette, tierce, clairon, Kyrie-30 m. Trompette et le c C dallemagne”-“bass cromorne, oû autre jeu-42 m. Chromhorne, 4e es de flute” / à 4, c3 Couplet-77 m. 3 CF à la basse] -25 m

2 Kyrie V

C

Le second Kyrie pour les prestres Fugue [à 4, sur le 3eme Kyrie pour les 2me Kyrie fugue Fugue sur le Kyrie a 4. parties-24 Fugue grave début du CF]-18 m. hautbois [Fugue à Trompette [à 4]m. re-cherchée sur C c 3]-16 m. 22 m. le Kyrie a 4 -38 C c m.

C

Christe III Kyrie IV

C

Cantus firmus de la Messe IV Cantus firmus de (Cunctipotens Genitor Deus) la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Kyrie double a 5. parties [CF à la Kyrie double a 4 basse]-10 m. [CF à la C basse]-29 m. 3 Kyrie a 4. parties contre point simple [CF à la basse]-9 m.

F. Couperin

Trio a 2 dessus Trio en Trio a deux de Chromhorne Dia-logue-73 m. dessus-74 m. 3 3 et la basse de Tierce. 4e Couplet du Kyrie-67 m.

C

8eme Kyrie pour les prestres

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

23

Kyrie VI

A 2 Cœurs 9eme Kyrie pour Dernier Kyrie plein [Dialogue]-28 m. tous les Jeu [CF à la C instru-ments [à 4, basse]-12 m. c CF à la basse]-42 m.

2

e • Dernier Kyrie. à Dernier Kyrie a 4 Plein chant. 5 et dernier Couplet [à 5. parties [CF à la basse]4, CF à la basse][imi-tations sur le 13 m. c 23 m. CF, puis le CF sur C pé-dale de tromp.]-21m.

c3



Dernier Kyrie contrepoint simple [CF à la basse]-8m.

Dialogue sur la Dialogue sur les Trompette du Grands Jeux-63 m. C Grand Clavier, et sur la Montre, le Bourdon et le Nazard du Po-sitif. 5e et der-nier Couplet du Kyrie-55 m.

Dialogue a deux Choeurs [“Positif” et “Grand Jeu”]60 m.

2

C

C Gloria in excelsis deo Et in terra pax

Le celebrant entonne gloria in excelsis deo. Suivez immediatement apres tous les Et in terra pax • Et in terra pax Et in terra pax a 4 Plein jeu. Et in Et in terra pax [à 4, Pour imitations à 3 et CF instruments et in [Plein Jeu, CF à la a 5. parties. [CF à [CF à la basse]Terra pax. [à 4, terra [à 4, CF à la basse]-11 m. 13 m. à la basse]imitations à 3 sur le la basse]-18 m. C C C 13 m. basse]-28 m. début du CF, CF à C 2 la basse]-35 m. • Et in terra pax 3 a 4. contre point 2 simple. [CF à la basse]-7 m.

Plein jeu. Et in terra Pax à 5 Prelude à deux Pre-mier Couplet [CF à la basse]Chœurs [Dialogue, du Gloria [à 4]21 m. “petit plein jeu”, 6 44 m. “grand plein C 4 jeu”]-30 m.

C

C Laudamus te Benedicimus te Jeu

Laudamus te pour les prestres te. • Benedicimus te Benedicimus te a 3 Petitte fugue sur le doux Benedicimus te Benedicimus [Imita-tions à 4]-6 pour les hautbois [à Petit plein Ieu[Récit de dessus]Chromhorne. 2e Fugue a 2 -12 m. C couplet du Gloria [à m. 3, CF à la basse]-9 13 m. 21 m. 3 C 4]-25 m. C m. • Autre 2 C Benedi-cimus te [à 3, récit de dessus]-5 m.

Petitte fugue sur Fugue [à 4]-20 m. c les Chromhorne. e 2 couplet [à 4]-18 m.

2

Concert pour les Flûtes [Dialogue, “Grand Jeu”, “posi-tif”]-24 m.

3

C Adoramus te Adoramus te pour les prestres Glorificamus te Fugue [à 4]-9 m. Glorificamus te Glorificamus

c

pour les viollons [à Jeu doux-8 m. c 3, les dessus en imitation]-17 m.

3

te. • Recit a 3. Glorificamus te a 3 Duo sur les tierces. 3e Couplet-60 m. glorificamus-16 m. [Récit de basse]6 C 30 m. 4 C • Autre glorifi-camus [à 2]-5 m.

Duo sur tier-ces. Couplet50 m.

les 3e

Duo-63 m.

c

Duo-64 m.

3

C

C

Gratias agimus

Gratias pour les prestres

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

24

Domine Deus, Recit de Voix Domine deus pour Cornet. Domine Fugue a 3. pour Fugue a 3. parties. Dialogue sur les Basse Rex cælestis Trompette, Clairon Trom-pette. hu-maine [à 3, voix les flutes douces [à deus [cornet au Domine Deus Domine Deus -

humaine au 3, début du CF à la dessus] - 13 m. c des-sus] - 11 m. basse, les dessus en C imitation]-16 m.

2

31 m.

3 2

51 m.

3

de Récit de Tierce en Récit tendre Pour le 4e taille [à 4] - 41 m. Nazard [à 4, nazard 6 et Tierces du G[rand] Couplet [à 4] - 59 au dessus]-31 m. C 4 C[lavier] et le m. C Bourdon avec le Larigot du Positif. 4e Couplet - 91 m.

C Domine Fili unigenite Domine Deus, Agnus Dei

Domine fili pour les prestres Duo - 15 m.

c

Domine deus ag-nus dei pour tous les instruments a vent [à 4, CF orné à la basse] - 16 m.

Domine deus Agnus dej [récit de Voix humaine au dessus, à la basse et en dialogue]-23 m.

2

C

Qui tollis Qui tollis pour les prestres. pec-cata mundi mi-serere nobis Qui tollis Fugue grave [à 4]-9 Qui tollis pour tous Qui tollis [à 3, CF à pecca-ta mundi, m. les instr. viollons la basse] - 13 m. sus-cipe C C hautb. et flutes [à 4, deprecati-onem CF à la basse]-29 nostram

m.

2

Fugue à 3. sur Fugue a 2. partyes. Domine deus pour Domine Deus la basse tromp. ou 47 m. C de tierce - 23 m.

C

Trio a 2 dessus de Chromhorne et la basse de Tierce. 5e Couplet - 86 m.

3

Chromhorne sur la Taille. 5e Couplet [à 4, “fond d’orgue” et “pedalle”] - 40 m.

C

e • Qui tollis a 5. Qui tollis a 4. [CF à Tierce en Taille. 6 Dialogue sur la Couplet [à 4] Voix humaine. 6e parties [CF en la basse] - 24 m. c 48 m. Couplet - 57 m. tail-le, puis C 3 “pedalle de 2 trompette en basse et basse-taille] - 27 m.

Basse de Dialogue de Voix Trom-pette ou de humaine [Récit au Cro-morne [à 3] dessus, à la basse et -73 m. en dialogue]C 37 m.

3

Dialogue - 72 m.

3

Basse de Trompette ou de Cromhorne [à 3] - 60 m.

2

C

• Qui tollis con-tre point sincopé [CF à la basse]-14m.

C

Qui sedes ad Qui sedes pour les prestres dexteram Patris Quoniam tu Echo [Cornet et Quoniam pour le Duo du 4e • Fugue a 2 pour Quoniam [à 3, récit Dialogue sur la Trio. Les dessus solu sanctus echo au dessus]- 16 cromorne [en taille, Quo-niam tu solus Quoniam Voix humaine. 7e sur la Tierce et la tu de dessus] - 31 m.

m.

c

accomp. “flutes douces”, “octaves”, 35 m. “basses de flute” ; fugue à 4] - 33 m.

C

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

solus-19 m.

3

6 4

• Autre quoniam tu solus - 11 m.

C

Couplet - 65 m.

C

basse sur la Trompette. 6e Couplet - 43 m.

Fugue à 5 - 48 m.

C

Dessus de Tierce par accords [à 4] 37 m.

2

C

C

25

Tu solus Tu solus pour les prestres Dominus Tu solus Diminution de la Tu solus altissimus Trio du 4e. Altissimus basse [Basse de pour un dessus de solus -23 m.

tierce et doux]-8 m.

c

jeu hautbois et un cro-morne [à 2] -29 m.

c

Tu Tu solus altissimus a Fantesie a 2. pour tu 2. et 3. coeurs solus altissimus - 20 [dialogue “positif”, m. C “grand jeu”, “Es-cho”] - 47 m.

3

C3

Dialogue en trio du Recit de Tierce. Cornet et de la 8e Couplet [à 3, Tierce. 8e tierce au Couplet-68 m. dessus]-54 m.

C

Trio - 64 m.

3

Tierce en Taille - 39 m.

C

C

2

Cum Sancto Cum sancto spiritu pour les prestres Spiritu In gloria Dei Plein jeu [à 4]-8 m. In gloria pour tous In gloria [fugue à • In gloria dei In gloria dei patris. Dialogue sur les Dialogue sur les e Patris jeux. C les instruments 4] - 9 m. patris. a 5 parties a 4 [CF à la Grands jeux. 9 et Grands

C

27 m.

2

[imitations sur le basse]-24 m. 6 CF, CF en taille, 3 “Pedalles de 4 trom-pettes”] - 16 m.

C

dernier Couplet 67 m.

Dialogue - 44 m.

C

Dialogue à deux Chœurs - 40 m.

-

Graduel. Trio-26 m.

Dernier Couplet-71 m.

3

3

-

-

3

(31)

• In gloria a 4. contr point simple [CF à la basse]11 m.

C

Graduel Offertoire

-

-

-

-

-

Offerte en fugue et Dialogue. Ou il faut observer que le 6 marqué en certains endroits signifie qu’il y a 6 croches à la demimesure 70 m.

Offerte a deux choeurs.[Dialogue à 8, “Choeur des instruments a vent” et “chœur des viollons”]143 m.

-

-

-

C

31

3

Offertoire sur les Offertoire sur les Offertoire sur les Offerte. Grand grands jeux Dia-logue à trois Grands Jeux Grands jeux 217 m. Chœurs [Grand Jeu, 183 m. 188 m. C C 3 positif, Écho] - 205 m.

2

2

Mesure correspondant à un 68 .

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

26

Sanctus I

Sanctus. Plein Jeu Sanctus pour tous Jr Sanctus [Plein • Sanctus a 5 Santus [!] a 4 [CF à [à 4, imitations à 3, les instr. [à 4] Jeu, CF à la basse] Parties. [CF en la basse] - 12 m. C CF à la basse] - 11 15 m. - 10 m. taille, “Pedalles de C m. 2 trompettes”]-11 m.

C

c

• Sanctus contre point simple a 4. parties [CF à la basse] - 4 m.

Plein chant du Premier Couplet Premier Sanctus en Premier Sanctus. premier Sanctus en du Sanctus. Plein taille à 5 -14 m. Plein Jeu - 19 m. C c Canon [à 4, canon à jeu [à 4] - 19 m. C 3 sur le plein chant orné, CF à la basse] - 17 m.

C

C

Sanctus II Sanctus III

Fugue [à 3, “basse de Trompette” et “jeu doux”] - 17 m.

[pour les prestres] [manque]

2e Sanctus fugue [à Recit a 3. pour le Santus dominus Recit de Cornet. 2e Recit de Cornet. 2e Fugue [à 4] -29 m. d C 4] - 32 m. 2 . Sanctus [Recit [fugue a 4] - 32 m. Couplet [cornet au Couplet [cornet au C C de dessus] - 12 m. dessus] - 26 m. dessus]-20m.

c

c Benedictus qui Benedictus. Recit venit de Cromhorne [au

[manque]

Elévation

-

[manque]

C

2

C

Trio pour l’Ele-vation - 31 m.

Agnus dei. Le plain chant en Taille [à 4] - 14 m.

Sanctus.

Récit de Tierce pour le Bene-dictus [tierce au dessus] - 42 m.

C

Elevation. Tierce Dialogue de Flûtes Élévation. Cromhorne en Taille [à 5] -37 pour L’Elévation en Taille [à 4]. C [à 3] - 43 m. m.

C Agnus Dei I

C

Benedictus [à 3, Benedictus. en récit de cromorne Chromhorne au dessus, accomp. Taille [à 5] - 46 m. C “Jeu doux”] - 79 m.

dessus] - 30 m.

C

C

Second Duo.

C

Agnus Dei [CF à la • Agnus dei a 5. Agnus Dei [à 4, CF basse] - 19 m. par. [CF en taille, à la basse] - 44 m. C 3 “Pedalles de trom-pettes”] - 22 m.

C

• Agnus dei. a 4 parties contrepoint simple [CF à la basse] - 14 m.

3 4

Plein chant de Agnus Dei. Plein Premier Agnus [à Plein Jeu à deux l’Agnus dei en jeu [à 4] - 20 m. 4, CF à la basse] chœurs pour le C -23 m. premier Agnus Dej. Basse et en Taille C C alternativement [à 5] - 47 m.

C

C

Agnus Dei II

[pour les prestres]

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

27

Agnus Dei III

Communion

A 2 Cœurs. [Dialogue “Grand jeu” et “Positif”] 30 m. c3_ c_ c3 ...

[manque]

-

-

Fugue pour le 2e Fugue pour lagnus Fugue a 3 sur Agnus [à 4] -17 m. dei à 3. parties - 31 lagnus prise de pres c [motif de 4 tps pris m. C à la blanche] - 35 m.

c

Dialogue sur les Grands Jeux. 3e couplet de l’Agnus [“positif”, “Cornet separé”, “pedalle de flute”] - 39 m.

c

-

-

-

-

Dialogue sur les Dialogue - 117 m. 3 Grands jeux. Dernier Couplet d’Agnus Dei 48 m.

C -

Dialogue à 2 Tailles de Cro-morne et 2 Dessus de Cornet pour la Communion-64 m.

Dialogue en fugue pour le second Agnus Dej [à 4] - 53 m.

2 -

C Ite missa est Deo gratias. Petit plein jeu [à 4].

-

[pour les prestres] [Fin du Deo gratias, pour tous les instru-ments, à 4].

-

-

C

c

Suppléments

Les plainchans de la Messe a 3. partyes en baße Trompette [pour les 7 pièces CF à la basse et

C

• Premier Kyrie a 3 - 8 m. • Dernier Kyrie a 3 - 6 m. • Et in terra pax a3-7m • Qui tollis a 3-11 m. • In gloria dei a 3 - 8 m. • Santus [!] a 3 -6 m. • Agnus dei a 3 11 m.

32

Amen oû deo Deo gratias. Petit Deo gratias. Petit Plein-jeu [à 4] - 20 Deo Gratias. Grand gra-tias du premier plein jeu [à 4] plein jeu [à 4] m. Plein-Jeu - 6 m. C C ton-6 m.32 20 m. 14 m.

C

C

• Graduel. Basse de Trompette ou de Cromhorne [à 4] 70 m.

2

• Élévation. Fond d’Orgue [à 4] 51 m.

C

Cette pièce a été inserée à la fin du Christe.

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28

2. ORGANISATION DES MESSES D’ANDRÉ RAISON Texte Kyrie I

Kyrie III

Christe II Kyrie I

Messe du Premier ton • Premier Kyrie. Plein Jeu gravement - 17 m. • Autre Premier Kyrie pour un plein jeu accomp. d’une Pedalle de Trompette en Taille-18 m.33 Second Kyrie. Pour une basse et dessus de Tromp. [avec accompagnement en] Jeu doux - 45 m. Christe. Trio - 42 m. Quatriesme Kyrie. Duo43 m.

Messe du Deuziesme ton

C

2 3 2

3

Et Jn Terra pax. Plein Jeu -24 m.

C

Benedicimus te Benedicimus te. Fugue sur

c

Et in terra pax

toute sorte de jeux [à 4] 11 m. Glorificamus te Glorificamus te. Pour un

cornet [à 3, récit de cornet au dessus] - 33 m.

33

34

Plein

jeu

Messe du Sixiesme ton

c

Premier Kyrie. [Dialogue entre “Grand plein Jeu gravement” et “Petit plein jeu viste”] - 29 m.

C

Second Kyrie. Fugue grave sur la Tromp[ette] ou Cromorne [à 4]-24 m..

c

Second Kyrie. Fugue grave sur la Trompette [à 4] - 26 m.

c

Christe. Trio en passacaille - 27 m.

3

Christe. Duo - 44 m.

3

Premier Kyrie. Plein jeu gravement - 33 m.

Messe du huictiesme ton

C

c

Dernier Kyrie. Dialogue -42 m.

Kyrie III

Premier Kyrie. gravement - 15 m.

Messe du Troisiesme ton

2

Quatriesme Kyrie. Fugue pour une basse et dessus de trompette [à 3, en dialogue entre Jeu doux, basse de trompette et dessus de trompette “ou cornet separé”]29 m. Dernier Kyrie. Dialogue [Petit jeu, Grand Jeu, Cornet separé et Eco ] - 42 m. Et In Terra pax. [Dialogue], “petit plein jeu legerement”, “Grand plein jeu lentement” - 23 m. Benedicimus te. [Récit de cornet au dessus avec deux voix d’ac-compagnement en “jeu doux”]- 25 m. Glorificamus te. Recit de Cromorne. [Cromorne au dessus avec deux voix d’accom-pagnement en “jeu doux”] -20 m.

c

Quatriesme Kyrie. Pour un dessus et basse de trompette [récits en dialogue, à 3, accompagnés d’un “jeu doux”]-37 m.

c

Dernier Kyrie. Dialogue -43 m.

c

2

Et in terra pax. Plein jeu gravement - 15 m.

C

c

Benedicimus te. Recit de Tierce [à 3, récit au dessus, puis aux 2 dessus, et “Jeu doux”] - 16 m.

c

c

c

Glorificamus te. Duo - 34 m.

6 8

Second Kyrie. Pour une Basse et Dessus de Trompette [récits en dialogue, à 3, accompagnés d’un “jeu doux”] - 74 m. Christe. Trio En chaconne - 35 m.

3

Quatriesme Kyrie. Duo - 54 m.

3 3

Dernier Kyrie. Dialogue - 59 m.

2

Et In Terra pax. [Dialogue], “Petit plein jeu viste”, “Grand plein jeu lentement” - 18 m. Benedicimus te. [à 3, récit de Cornet au dessus] - 24 m.

Glorificamus te. Trio en dialogue [à 3, “Cromorne” et “Cornet” au dessus en dialogue, “Jeu de Tierce avec le Tremblant doux” à la basse] - 29 m.

Premier Kyrie. Plein jeu gravement [avec, en option,34 une “Pedalle de Trompette En Taille” pour la fin] -13 m.

Deuziesme Kyrie. Imitation en Trio sur les petits et grands jeux [en Dialogue] 41 m. Christe. Duo - 42 m. Quatriesme Kyrie. Pour une Baße et dessus de Trompette [récits en dialogue (“Dessus de Trompette ou cornet separé”), à 3, accompagnés d’un “jeu doux”] - 42 m. Dernier Kyrie. Dialogue. [Petit jeu, Grand Jeu, Cornet et Eco] - 60 m.

c

8 4 3 c

2

3

Et In Terra pax. Plein jeu Gravement - 13 m.

c

3

Benedicimus te. Petit plein jeu - 12 m.

c

3

Glorificamus te pour un Cornet & Eco [Dialogue de récits de dessus accompagnés d’un “Jeu doux”] - 17 m.

c

André Raison laisse la possibilité de jouer ce verset sur un orgue qui ne possède pas de pédalier, en indiquant en bas de la page : “L’jntention de l’Auteur est de Jouër aussi le plein jeu sans la Pedalle”. André Raison donne trois options : “Pedalle de Trompette En Taille” à partir du milieu de la pièce, “fin si l’on veut” avant l’entrée de la pédale, et enfin “Ce plein jeu peut estre continué jusq’ua [sic] la fin sans la Pedalle”.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

29

Domine Deus, Domine [à 3, récit de Rex cælestis Cromorne au dessus]-24 m.

c

Domine Deus, Domine deus Agnus Dei Trio-44 m.

3

Qui tollis peccata mundi, suscipe deprecationem nostram

agnus.

Qui tollis. [Dialogue de récits de dessus : “Cornet separé guayment”, “Eco”, “Cromorne lentement”, accompagnés d’un “Jeu doux”] - 36 m.36

Quoniam tu Quniam tu solus. Basse de solu sanctus Trompette [avec 2 parties

c

2

supérieures en “Jeu doux”] 33 m. Tu solus Tu solus Altis-simus [Dialogue de

altissimus. récits de dessus : “Cornet separé ou Eco” et “Cromorne”, accompagnés d’un “Jeu doux”] - 29 m. In gloria Dei Amen. Dialogue - 32 m. Patris Sanctus I

35

36 37

Sanctus. Plein jeu - 14 m.

3

Domine. [Dialogue], “Jeu doux ou le bourdon et la flutte”, “la Trompette separé ou le Cromorne nuë”, “la tierce ou le bourdon et la flutte” - 34 m. Domine Deus agnus. Trio - 43 m.

Qui Tollis. Duo. Gayment -37 m.

Quoniam tu Solus. [Dialogue], “Jeu doux”, “Cromorne”, “Cornet”, “Pedalle de flutte ou une 3e main” - 19 m. Fugue pour une basse de Trompette ou de Tierce. [à 3, avec “Jeu doux” pour les deux dessus] 24 m.

c

3

3

c

c

Domine. Trio - 32 m.

C

Domine Deus Agnus. Pour un cornet [à 3, récit de cornet au dessus] - 37 m.

C

Qui tollis. Pour une basse et dessus de Trompette [Dialogue de récits : “Basse de trompette ou de tierce”, “Cornet separé ou trompette” et “Jeu doux”]-21 m.

Quoniam tu solus. Pour un recit [à 3, “Récit de Cromorne” au dessus] - 33 m.

Tu solus altissimus. Pour un dessus et basse de voix humaine [à 3, récit de voix humaine au dessus, à la basse et en dialogue avec un “Jeu doux”] - 31 m.

c

c

c

C

Amen. Dialogue [avec “petit Jeu”, “Grand Jeu”, “cornet ou petit Jeu” - 46 m.

2

Amen. Dialogue [“Petit jeu”, “Grand jeu”, “Cornet et Eco”]-34 m.37

3

2

Sanctus. Plein jeu gravement-12 m.

C

Sanctus. Plein jeu gravement-15 m.

C

6 8

3

Domine. Trio en Gigue. Tierce au positif ou Cornet separé [pour les 2 dessus], Trompette au grand jeu [pour la basse] - 24 m. Domine Deus Agnus. [Dia-logue de récits de “Cornet” et de “Cromorne” accompagnés de “Jeu doux”] 27 m.35 Qui Tollis. Dialogue [“Petit jeu”, “Grand jeu” et une 2de partie avec, en plus, “Cornet & Eco” et l’option “fin si on veut”, “Suitte. On peut jouer cette piece a un autre endroit”] - 60 m. Quoniam tu solus. Recit de Cromorne [à 3, “Récit de Cromorne” au dessus accom-pagné de “Jeu doux”] -21 m. Tu solus altissimus. Duo 30 m.

Amen. Dialogue - 27 m.

C

Amen. Dialogue - 31 m.

C

Sanctus. Plein jeu gravement-9 m.

c

Sanctus. Plein jeu gravement-12m.

C

Domine Deus Rex Cælestis. Pour une Basse et Deßus de Trompette [Dialogue de récits accompagnés de “Jeu doux”] - 27 m. Domine Deus Agnus. Recit de Cromorne ou de Tierce [à 3. récit au dessus] - 18 m.

Qui Tollis. Trio [Les 2 dessus “au positif sur le jeu de tierce”, la basse de “Trompette au grand jeu”] - 47 m.

Quoniam tu solus. Pour une voix humaine [à 3, récit de Voix Hu-maine au dessus, à la basse et en Dialogue avec un “Jeu doux”]-49 m. Tu solus altissimus [à 3, dialogue de récits de “Cromorne” et de “Cornet” au dessus, “Tousjours Le jeu doux” pour l’accom-pagnement] - 35 m.

c

c

3

3

C

C

c

2

Possibilité de superposition des deux récits avec une « Pedalle de flutte ou le Cromorne Ou une 3e. main » pour la basse à la fin du Dialogue. André Raison laisse encore cette partie optionnelle (« fin si on veut » avant le début de la superposition du Cornet et du Cromorne). En bas de la page : « Ceux qui n’ont que 3. Claviers peuvent retrancher la repetition ». La pièce se termine avec une longue pédale de dominante à la basse. Le compositeur précise : « Point d’Orgue a la pedalle ».

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

30

Sanctus III

Second sanctus [à 3 avec un “récit de 2 dessus de tierce] - 10 m.

Benedictus qui Benedictus [à 3, récit de venit voix humaine au dessus, à la

c

Second Sanctus. Recit de deux dessus de tierce [à 3 avec “Jeu doux” à la basse] - 21 m.

C

c

Benedictus. Fugue pour un Cromorne ou Voix humaine En Taille - 29 m.

C

3

Elevation. [récit de voix humaine, à la basse, au dessus et en dialogue avec un “Jeu doux”]-49 m.

3

c

basse et en dialogue] 26 m.

Élévation

Agnus Dei I

Agnus Dei III

Deo gratias

38 39

40 41

Elevation. Trio a 3 claviers. Cornet, Cromorne, pedalle de flutte ou une 3e main au 2e clavier -34 m.39

Agnus Dej. [Dialogue] “Petit plein jeu guayment”, “Grand plein jeu lentement” - 33 m.

C 3 c

Agnus Dej. gravement-14 m.

Second Agnus. Duo - 42 m.

3

Dernier Agnus. Dialogue [entre “Petit Jeu”41 et “Grand Jeu”] 32 m.

Deo gratias. Plein Jeu 12 m.

c

Plein

Deo gratias. Plein Jeu - 13 m.

Jeu

C

C

Second Sanctus. Trio de Cro-morne, et de cornet separé ou d’Eco [à 3, Dialogue des dessus, “Jeu doux” à la basse]-12 m. Benedictus. Trio a Trois Claviers ou a deux a l’ordinai-re [écrit à deux portées]-26 m.38

Elevation. En a mi la beccarre. [Dialogue “Au Grand Orgue le petit et gros bourdon avec le prestant Lentement”, “Au petit Orgue Bourdon a flutte. gayment”] - 37 m.40 Agnus Dej. [Dialogue “Petit plein jeu viste”, “Grand plein Jeu lentement”] - 35 m. • Second Agnus. Pour une basse de trompette [“Basse de trompette ou de tierce”]-24 m. Autre second Agnus. Dia-logue [“Eco”, “Recit”, “Petit jeu”, “Grand jeu”, “Cornet”] - 48 m. Deo gratias. Petit plein Jeu8 m.

c

c

c

3

Second Sanctus. Recit de Tierce [à 3, récit de tierce au dessus] - 14 m.

c

Benedictus. Trio - 28 m.

c

Elevation [“Cromorne ou Tierce en taille”, à 4 avec “Jeu doux” et “Pedalle de flutte ou une 3e. main au jeu doux”] - 27 m.

c

Second Sanctus. Recit de 2 dessus de Tierce [à 3, “Jeu doux” à la basse] - 20 m.

Benedictus Pour un dessus et Baße de voix humaine [à 3, récit de voix humaine au dessus, à la basse et en dialogue avec un “Jeu doux”] - 41 m. Elevation En C sol ut bemol [à 3, “Recit sur le Nazard bourdon & montre” pour le dessus, “Jeu doux, petit bourdon et flutte” pour l’accompagnement] - 27 m. Agnus Dei. [Dialogue “Grand plein Jeu lentement”, “Petit plein jeu viste”] - 37 m.

Agnus Dej. [Dialogue “Grand plein Jeu lentement”, “Petit plein jeu viste”] - 25 m.

C

Second Agnus. Duo - 61 m.

3

Second Agnus. Trio avec Reprise - 52 m.

Deo gratias. Petit plein Jeu - 9 m.

c

Deo gratias ou autre piece. Tierce en taille [avec “Jeu doux” et “pedalle de flutte”]-18 m.

3

3

c

C 3 C

...

c

3

2 C

c

Partie de basse : « Pedalle de flutte ou une 3e. main ». Ce trio est écrit à trois portées. Outre la possibilité de jouer la basse avec une « 3e main au 2e clavier », en cas d’absence du pédalier, André Raison propose également : « On peut Joindre les 2 dessus à la main droite ». « Cette pièce se peut toucher sur tous les grands Jeux ». En bas de page : « On peut toucher le petit jeu sur le Cornet separé et le Cromorne du positif ».

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

31

3. LE LIVRE D’ORGUE DE MONTRÉAL [Messe en g. n.]

Messe en g. n.

Messe Double

Messe du 4e ton

Messe en E si my

[Messe du 4e ton]

1er Kyrie [Plein Jeu] 14 m. 2e Kyrie. Fugue [à 4] 22 m. Christe. Recit [à 3, récit au dessus] - 19 m. 4e Kyrie. Basse de Trom[pette] [à 3 en imitations] - 37 m. Dernier Kyrie. Dialogue 49 m. Et in terra pax [Plein Jeu] -7 m. Benedicimus [Petit Plein Jeu] - 10 m.

1er Kyrie [Plein Jeu] 15 m. Fugue [imitations à 4 sur 2 motifs] - 14 m. 3. Recit [à 3, récit au dessus] - 30 m. Duo - 36 m.

Premier Kyrie [Plein Jeu] 12 m. 2e Kyrie. Fugue [à 4] - 16 m.

Cantus firmus de la Messe IV (Cunctipotens Genitor Deus) Texte Kyrie I Kyrie III

Premier Kyrie. [Plein Jeu] - 23 m. Fugue [à 4] - 30 m.

c

Fugue [à 4] - 16 m.

Christe II

Trio - 28 m.

C

Kyrie IV

Tierce en Taille - 32 m.

Recit [de dessus] 24 m. Duo - 25 m.

Kyrie VI

Dialogue - 45 m.

Et in terra pax

Plein Jeu - 12 m.

Benedicimus te

Tierce du positif [à 3] 19 m.

Glorificamus te

Fugue [à 4] - 18 m.

Domine Deus, Rex cælestis

Duo - 37 m.

Domine Deus, Basse [avec 2 parties Agnus Dei supérieures d’accomp.

[Plein Jeu] - 16 m.

C

Dialogue - 51 m.

C

Et in terra. Plein Jeu - 11 m. Benedicimus te. Pe-tit Plein Jeu - 14 m. Trompette et Cornet - 20 m. Trio - 52 m.

3

en “Jeu doux”] - 64 m. Qui tollis Dialogue - 54 m. pec-cata mundi, suscipe Quoniam tu Dialogue de Recit [entre solus sanctus les jeux de Tierce et de

C

3

Basse. [avec 2 parties supérieures d’accomp.] - 24 m. Recit de Voix humaine [au dessus, à la basse et en dialogue] - 27 m. Dialogue - 37 m.

Trom-pette] - 43 m.

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

c

Premier Kyrie [à 4, CF à la basse] - 16 m. Fugue grave. 2e Kirie [fugue sur le début du CF] - 31 m. Duo. 3e Kirie - 29 m.

c C 3

C Pour la basse de trompette. 4e c 3

3

Kirie [imitations à 4] 25 m. 5e et Dernier Kirie. [CF à la basse] - 21 m. Et in terra pax [CF à la basse] - 14 m. Fugue. Benedicimus te [à 4]-20 m.

C c C

Dessus de Cromhorne. Glorificamus te [à 3] - 16 m. Pour la Basse de voix humaine. Domine Deus Rex [à 3] - 23 m. Duo. Domine Deus Agnus 10 m.

C

Plain Chant. Qui tollis [CF à la basse] - 17 m.

c

3 c

Glorificamus [fugue à 3] 11 m. Dessus de V[oix] hu[maine]. Dne Deus [à 3]-17 m. Duo. Dne Deus - 36+20 m [brouillon d’un passage supplémentaire]. Qui tollis. Dialogue -23 m.

3 Fugue pour la tierce avec le 3 Quoniam. Basse [avec 2 tremblant. Quoniam tu solus [à 3] - 20 m.

parties supérieures d’ac-comp.] - 18 m.

C

C

6. Dialogue - 29 m. [Plein Jeu] - 7 m. [Trio, deux dessus et basse] - 10 m. Cornet [au dessus] - 15 m. Basse [imitations à 3] 28 m.

3

c 3 3 c

Christe. Recit [à 3, récit au dessus] - 30 m. 4e Kyrie. Trio - 21 m.

Dialogue. Dernier Kyrie 21 m. Et in terra pax [Plein Jeu] - 7 m. Benedicimus te. Petit Plein Jeu - 10 m. Glorificamus te. Petite fugue [à 4] - 8 m. Domine Deus. Duo - 32 m.

[à 3, récit de dessus] 26 m.

Basse. Dne filio unigenite 13 m.

V[oix] hu[maine] [récit au dessus, à la basse et en dialogue] - 26.

Qui tollis, Voix humaine [récit au dessus, à la basse et en dialogue] - 23 m.

Duo - 30 m.

Quoniam. Trio - 35 m.

c 3

C c 3

3

32

3

Tu solus. Dessus de Tierce - 15 m.

In gloria Dei Plein Jeu - 35 m. Patris

C

Sanctus I

C

In gloria. Plein Jeu -13 m. Sanctus. P[etit] Plein Jeu - 10 m. 3e Sanctus. Recit [de dessus] - 14 m.

Tu solus Altissimus

Trio - 58 m.

Prelude [à 4] - 10 m.

Sanctus III

Basse [avec 2 parties supérieures d’accom-pagnement] 21 m. Benedictus qui -

3 2

-

venit Agnus Dei I

[Dialogue] - 32 m.

3

Agnus Dei III

Dialogue - 38 m.

C

Agnus Dei. Plein Jeu - 13 m. Dernier Agnus. [Dialogue] - 43 m

Suppléments

3

Pour la basse de Cromhorne. Tu Solus Altissimus [accomp. en accords aux parties supérieures] - 10 m. Plain Chant. In gloria [à 4, CF à la basse] - 16 m. Premier Sanctus [à 4, CF à la basse] - 5 m. Fugue. 2e Sanctus [à 4] 11 m.

C

Tu solus. Dessus de Tierce basse tr[ompette] [à 3] 21 m.

C

In gloria. Plein Jeu - 12 m.

Plein Jeu [à 4] - 14 m.

In Gloria. Dialogue - 20 m.

c

Premier Sanctus [Plein Jeu] - 6 m. 3e Sanctus. Recit [à 3, récit au dessus] - 12 m.

Sanctus [Plein Jeu] - 7 m. 3 Sanctus. Recit [à 3, récit au dessus] - 13 m.

Premier Sanctus [Plein Jeu]-9 m. 2me Sanctus. Recit [à 3, récit au dessus] - 17 m.

Petite Elévation en A mi la. Trio [N.-A. Lebègue] - 22 m. Premier Agnus [à 4, CF à la basse] - 18 m. 2e Agnus a 2 chœurs [Dialogue] - 14 m.

3

-

-

1. Agnus. Plein Jeu - 13 m.

Agnus dei. [Plein Jeu]-14 m.



Offertoire en C sol ut [Dialogue] - 95 m

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

C

C C

Agnus dei. [Plein Jeu] 14 m. Dernier agnus. Dialogue 20 m[+ 6 m de brouillon].

Trio - 27 m.

[Dialogue] - 37 m.

3

3

Tu solus, Cornet - 17 m.

Dernier agnus. Dialogue 26 m.

C

b C • Et in terra [Plein Jeu] 10 m.

33

4. FRAGMENTS DE MESSES (Sources Manuscrites) I. [Livre d’orgue], F-Pn/ Vm7 1823 (Anonymes et Nicolas Lebègue, Pierre Paul d’Amance) • •

f. 17v-19 : Offertoire [Dialogue, du 1er ton] - 81 m. 2 f. 32v-35v : Offertoire Dialogue de Monsieur Le Begue du 8e Ton - 164 m.

C, 3

II. [Livre d’Orgue], F-Pn/ Rés 476 attribué à Jean-Nicolas GEOFFROY [provenant de la maîtrise de Rouen42 ?]. Texte

[Messe en sol par bémol] (f. 42v-56).

Offertoires

Kyrie I

[Plein jeu à 4] - 15 m.

Kyrie III

Fugue [à 4] - 11 m.

C c

Christe II

Recit [accopm. en jeu doux, récit au dessus] - 11 m.

C

Kyrie IV

Duo - 17 m.

C

Kyrie VI

Dialogue. “Pos[itif]” et “Gr[and orgue]” - 13 m.

3

Et in terra

[à 4, avec récit à la basse] - 8 m.

c C C c C 3 c

44

[Adoramus te]

Bened. [à 4 avec récit au dessus, puis à la basse] - 7 m.

[Domine Deus, Rex]

Fugue grave [à 3] - 19 m.

[Domine Deus, Agnus]

Fugue g.45 [à 4] - 11 m.

[Qui tollis]

Recit [à 3, accomp. J[eu] d[oux], R[écit] au dessus] - 17 m.

[Quoniam tu solus]

Duo - 13 m.

[In Gloria Dei Patris]

Dialogue [Pos[itif], Gr[and orgue]] - 13 m.

Sanctus I Sanctus III

[Petit plein jeu, à 4, imitation entre dessus et basse] 12 m. Recit [à 3, accomp. J[eu] d[oux], R[écit] au dessus] - 19 m.

Benedictus qui venit

Fugue [à 3] - 12 m.

Agnus Dei I

Agnus [Plein jeu] - 13 m.

Agnus Dei III

Dialogue [Pos[itif], Grand J[eu]] - 16 m.

42 43 44

45

-f. 15v-18. Offerte [Dialogue, à 4] - 63 m.

c

-f. 36v-39. Offerte en fanfare [Dialogue, c, 2 à 4] - 70 m.43 -f. 39v-42. Offerte en Dialogue. “Positif” 3 et gr[and orgue] - 82 m. -f. 57v-61. Offerte grave [à 3, en C, 3 imitations] - 137 m. 2

C C c C c

Cf. Jean BONFILS (éd.), Livre d’Orgue attribué à J.N. Geoffroy, (Paris, 1974), p. VII, IX-X. La première partie de ces deux premiers offertoires est identique. Leur suite est différente, mais semblable. Il s’agit probablement d’une erreur, car cette messe utilise comme cantus firmus du plain chant musical de Nivers, adoptant ainsi l’organisation du Gloria avec seulement sept versets pour l’orgue (comme les messes du “livre de Marguerite Thiery”). Ce récit de dessus et de basse doit alors correspondre au verset “double” Adoramus te, Glorificamus te. À ce sujet, cf. Edward HIGGINBOTTOM, “French Classical Organ Music and the Liturgy”, PRMA, 103 (1976-1977), p. 25. G[rave] ou g[aie] ?

T. Psychoyou : La messe d’orgue en France au XVIIe siècle

34

III. “Livre d’orgue de Marguerite Thiery”, F-Pn/ Rés 2094 (Anonymes) Texte

La Messe de 2. Classe [en Sol par bémol] (f. 1-14) [Plein jeu, à 4] - 9 m. C

Kyrie I

La Messe de 1. Classe [en Sol par bécarre] (f.23v-36) [Plein jeu, à 4] - 16 m.

C c C C C

Fugue [à 3] - 8 m.

Plein Jeu [à 4] - 7 m.

3 C C C

Et in terra

Et in terra [Plein jeu à 3] - 8 m.

C

Et in terra [Plein jeu à 3] - 11 m.

Adoramus te

Adoramus [Plein jeu à 4] - 7 m.

C

Adoramus [Plein jeu] - 8 m.

[Domine Deus, Rex]

Fugue [à 3] - 7 m.

C C

Fugue [à 3] - 9 m.

C 3 C

Duo - 11 m.

Plein Jeu [à 4] - 16 m.

C C C

Kyrie III

Fugue [à 3] - 9 m.

Christe II

Recit [à 3, récit au dessus] - 12 m.

Kyrie IV

Grand Jeu [à 4] - 11 m.

Kyrie VI

[Domine Agnus]

Deus, Cornet [à 3, récit de cornet au dessus] - 15 m.

[Qui tollis]

Diminution de la Basse [à 3] - 8 m.

[Quoniam tu solus]

Duo - 24 m.

[In Gloria Dei Patris] Plein Jeu [4] - 8 m.

Christe [récit de dessus] - 9 m. Grand Jeu [à 4] - 13 m. Plein Jeu [à 4] - 15 m.

Recit [à 3, récit de dessus] - 11 m.

Cornet [à 3, récit de cornet au dessus] - 10 m.

C C C C

Offertoire

Offerte [à 3 en imitations] - 47 m.

c

Offerte [fugue à 3] - 65 m.

C

Sanctus I

Sanctus. Plein Jeu [à 4] - 7 m.

Sanctus [à 4 en imitations] - 8 m.

Sanctus III

Fugue [à 3] - 8 m.

C c C

C c c

C C

Agnus [Plein Jeu à 4] - 15 m.

Benedictus qui venit Agnus I Agnus III

Recit [récit de dessus] - 12 m. Agnus [fugue à 3] - 15 m. Cornet [Cornet au dessus, accomp. en “Jeu doux”] - 11 m.

Fugue [à 4] - 10 m. Benedictus [à 3 en imitations] - 16 m.

Fugue [à 3] - 10 m.

C c

IV. [Livre d’orgue et de clavecin], F-Pc/ ms 4689 (Anonyme) •

F-Pc Ms. 4689 (II), f.9v-11v : fragment (fin) d’une messe [en mi min.], encadrée d’une suite “6ti [toni]” avec “prelude”, “fugue” et “finale” (f. 8-9) et d’un “Dialogue” [en Ré maj.] (f. 12) suivi d’un “trio sur le 2 trompette [sic] 4ti [toni]” (f. 12v). Texte Sanctus I

FRAGMENTS Prelude du sanctus [Plein Jeu à 4] - 14 m.

Sanctus III

Duo - 17 m.

Benedictus qui venit Agnus I

Trio sur la flute douce - 9 m.

Agnus III

Finale [récit de basse] - 16 m.

Fugue agnus dei [fugue à 4] - 10 m.

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c 2 C C C

35

IV. [Livre d’orgue de Limoges], F-LG ms 255 (Anonymes et Gaspard CORETTE, Gilles JULLIEN et André RAISON) - p. 5 - p. 8-9

Sur le Kyrie. Fugue grave [à 4, sur le début du CF “Cunctipotens” - 27 m]. Elevation. Cromorne en Taille [à 4, ré min. - 57 m, G. Corrette46].

c C

Quelques remarques •

Le « livre d’orgue de Marguerite Thiery » (F-Pn Rés. 2094) et le “pseudo-Geoffroy” (F-Pn Rés. 476) sont de la même main, souvent identifiée en la personne de Guillaume-Gabriel Nivers47. Ce constat est d’autant plus intéressant par le fait que les messes de ces deux livres utilisent le plain-chant de Nivers, donnant place à sept versets au lieu de neuf pour le Gloria.



Le livre attribué à Jean-Nicolas Geoffroy (F-Pn Rés. 476) est écrit sur le même papier à portées imprimées que la copie manuscrite du Second livre d’orgue de Guillaume-Gabriel Nivers Pn/ Vm7 1816.48

46

Cette “Élévation” est celle de la Messe du 8e. Ton de Gaspard Corrette (Paris, Rouen, 1703). Cf. William PRUITT, “The organ works of Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714)”, RMFC, XIV (1974), p. 45-56. Nous devons cette concordance à Laurent Guillo.

47

48

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5. ÉLÉVATIONS DE GILLES JULLIEN Premier Livre d’Orgue, Paris, Richar, Lesclop et l’Auteur, 1690 (Suites dans les huit tons de l’église et Motet de Sainte Cécile) Dans l’« Advis » de son Livre d’orgue, Gilles Jullien exprime ses intentions tout en donnant l’esprit de ses suites : Advis Ayant pris la resolution d’Exposer au public ce premier Ouvrage, j’ay Essayé de ne rien faire quj ne fut Conforme aux Modulations, et tons de l’Eglise, affin de le d’evoüer a Dieu par ce Moyen d’une Maniere plus particuliere, je souhaiterois de tout mon Coeur, que ceux Entre les mains de qui Il tombera, Voulussent bien S’en servir, dans le mesme Esprit.49

Deux parmi les douze trios contenus dans ce Livre d’orgue portent le titre “Pour une Élévation”, titre qui sous-entend leur fonction liturgique précise. Il s’agit, dans les deux cas, de pièces portant l’indication “Gravement”, caractère dont Gilles Jullien fait mention dans la préface de son Livre, à propos de “ trio graves pour Jouer a l’eslevation ”50. Nous pouvons ainsi supposer que les quatre autres “trio graves” contenus dans le livre seraient destinés pour ce moment intime de la messe. I. [Suite] du IIe ton Trio. Gravement - 83 m.

3

II. [Suite] du IIIe ton Trio pour une Élévation. Gravement - 27 m.

c

III. [Suite] du VIe ton Trio pour une Élévation. Gravement - 99 m.

3

IV. [Suite] du Ve ton Trio à trois claviers. Gravement - 39 m.

c

V. [Suite] du VIe ton Trio à deux dessus. Gravement - 36 m.

c

VI. [Suite] du VIIIe ton Trio à deux dessus. Gravement - 34 m.

c

49 50

Gilles JULLIEN, “Advis”, Premier Livre d’Orgue, (Paris, 1690). Ibid. Cf. aussi le présent dossier, p. 11.

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CORPUS ET BIBLIOGRAPHIE

I. CORPUS a. Sources manuscrites ANONYME, [Livre d’Orgue], D-Mbs Ms. 1503 k. ANONYME, [Livre d’orgue et de clavecin], F-Pc Ms. 4689 (151 x 200 mm), [Ms. 4689 (I) f. 1-29, Ms. 4689 (II) f. 1-28], 56 f. ANONYME, [Livre d’Orgue de Marguerite Thiery], F-Pn Rés. 2094 (91 x 215 mm, 52 f.), éd. moderne, Le Livre d’orgue de Marguerite Thiéry, éd. Jean Bonfils, Paris, Éditions de la Schola Cantorum (coll. « L’Organiste Liturgique », 25). ANONYMES et Nicolas LEBÈGUE, Pierre Paul d’AMANCE, [Livre d’Orgue], F-Pn Vm7. 1823 (176 x 250 mm, 59 f.). ANONYMES, [Livre d’Orgue], F-TO Ms. 172, éd. moderne, Le Manuscrit 172 de la Bibliothèque de Tours pour orgue, éd. Norbert Dufourcq, Paris, Bornemann, 1989. ANONYME et Gaspard CORETTE, Gilles JULLIEN et André RAISON, [Livre d’Orgue de Limoges], fac-similé de l’exemplaire F-LG Ms 255, éd. Guy Marissal, Courlay, J.M. Fuzeau, 1995. ANONYME et Nicolas LEBÈGUE, Pièces d’orgue [Livre d’Orgue de Montréal], manuscrit conservé à la Fondation Lionel-Groulx, Montréal, fac-similé, Le livre d’orgue de Montréal, éd. Kenneth Gilbert et Elisabeth Gallat-Morin, Montréal, Fondation Lionel-Groulx, 1981, éd. moderne Livre d’Orgue de Montréal, (3 vols.), éd. Elisabeth Gallat-Morin et Kenneth Gilbert, Québec, Éditions Jacques Ostiguy Inc., 1985. ANONYME, [Livre d’orgue], GB-Lbm Ms Additional 29486, ca1618, manuscrit contenant des versets d’un psaume, un Te Deum, douze Magnificat et trois messes d’orgue.51 COUPERIN, François52 PIECES D’ORGUE / consistant en deux Messes / l’Une à l’usage ordinaire des Paroißes, / Pour les Festes Solemnelles. / L’Autre propre pour les Convents de Religieux, / et Religieuses. / COMPOSÉÉS PAR F.COUPERIN, SR. DE CROUILLY/ ORGANISTE DE St. GERVAIS. / Le Prix de chacune Messe iiii Livres. Paris, Chez l’Auteur, 1690, ms, F-C Mus. 1038 ; fac-similé, 2 vols., de l’exemplaire F-C Mus. 1038, éd. Jean Saint-Arroman et Philippe Lescat, Courlay, J.M. Fuzeau, 1986 ; éd. moderne Œuvres Complètes de François Couperin. III. Pièces d’Orgue, éd. Paul Brunold, Kenneth Gilbert et Davitt Moroney, Monaco, L’Oiseau-Lyre, 1989. COUPERIN, François, [Pièces d’orgue consistant en deux Messes], F-V Ms. 4 (435 x 280 mm, 28 f.).

51

52

Décrit par William PRUITT, “The organ works of Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714)”, RMFC, XIV (1974), p. 46. Seule la page de titre et le privilège de ce livre sont gravés, le contenu de celui-ci étant entièrement manuscrit.

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GEOFFROY, Jean-Nicolas (attr. douteuse), [Livre d’orgue], F-Pn Rés. 476 (176 x 230 mm, 88 f.), édition moderne, Livre d’Orgue attribué à J. N. Geoffroy, éd. Jean Bonfils, Paris, Heugel, 1974 (coll. « Le Pupitre », 53).

b. Sources imprimées ANGLEBERT, Jean Henri d’, « Quatuor sur le Kyrie a trois Sujets tirés du plein chant », Pièces de clavecin / Composées par J. Henry d’Anglebert / Ordinaire de la Musique de la Chambre du Roy / avec la maniere de les Joüer. / Diverses Chaconnes, Ouvertures, et autres Airs / de Monsieur de Lully mis sur cet Instrumt. / Quelques Fugues pour l’Orgue / Et / les Principes de l’Accompagnement. / Livre premier. Paris, l’Auteur, 1689, p. 122, fac-similé New-York, Broude Brothers, 1965 (Coll. “Monuments of Music and Music Literature in Facsimile, First Series - Music”, IV). CORRETTE, Gaspard MESSE DU 8e. TON POUR L’ORGUE / a l’Usage des Dames Religieuses, et / utile a ceux qui touchent l’Orgue. / Composée Par / Gaspard Corrette Organiste de l’Eglise Saint / Herbland de Roüen. / Gravé par H. de Baussen. Paris, H. Foucault ; Rouen, Chez l’Auteur, 1703, éd. moderne Orgue et Liturgie, nos 50-51, éd. L. Souberbielle, Paris, Éditions de la Scola Cantorum, [1975]. GIGAULT, Nicolas, LIVRE DE MUSIQUE POUR L’ORGUE, COMPOSÉES PAR GIGAULT / […] Contenant / plus de 180. pieces de toutles caracteres du touché qui est presentement en usage pour / servir sur tous les jeux a 1. 2. 3. et 4. Claviers et pedalles en basse et en taille sur des mouve/ments jnusitez a 2. 3. 4. et 5. parties, ce qui n’a point esté mis au jour que par l’Auteur,/ le tout pour servir aux huit tons de l’Eglise, […] On y trouvera plusieurs Messes, Quelques himnes variez et Fugues a leur jmitation, Comme aussi quelques/ autres fugues, traitées, poursuivies, et diversifiées à la maniere jtalienne, des plainchans en/ contrepoint simple, en basse de trompette, en triple, en mesure binaire, et autres mouvemens/ sextuples par fugue, jmitations et maniere de canon a 3. 4. et 5. parties […], Paris, Chez l’Auteur, 1685, éd. moderne Archives des Maîtres de l’orgue des XVIe, XVIIe et e XVIII s., vol. IV, Paris, Durand, 1902. GRIGNY, Nicolas de PREMIER LIVRE D’ORGUE / contenant UNE MESSE ET LES HYMNES / DES PRINCIPALLES FESTES DE L’ANNÉE / Composé / PAR N. DE GRIGNY / ORGANISTE DE L’EGLISE CATHEDRALE DE REIMS. Paris, Pierre Augustin le Mercier ; Reims, Chez l’Auteur, 1699, rééd. Livre d’Orgue contenant une Messe, et Quatre Hymnes pour les Principales Festes de l’Année, Paris, Christophe Ballard, 1711, éd. moderne Premier Livre d’orgue, éd. Norbert Dufourcq et N. Pierront, Paris, Éditions de la Schola Cantorum, 1953, Livre d’orgue, éd. C.-L. Koehlhoeffer, Paris, Heugel, 1986 (coll. « Le Pupitre », 68) ; Nicolas de Grigny. Livre d’Orgue, éd. Nicolas Gorenstein, Fleurier, Editions du Triton, 1994 (coll. « Organa Gallica »).

JULLIEN, Gilles

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Premier Livre d’Orgue Composé par G. Jullien Organiste / de L’église Cathedralle nostre dame de chartres, Contenant les huit tons de lEglise pour les festes Solemnels Avec Un / Motet de Ste. Cœcille atrois Voix et Simphonie, Se Vend a paris chéz le Sr. Richar maistre Coustelier Rue des pouliers/ proche lhóstel de Crequy, Chéz le Sr. lEsclop facteur dOrgue Rue au Maire proche St. Nicolas des champs et a chartres chez / Lauteur Rue des Change, avec privilege du Roy. / Gravée par Henry Lesclop facteur dOrgue à Paris. Paris, Chez Richar, Lesclop et l’auteur, 1690 ; éd. Norbert Dufourcq, Paris, La Société Française de Musicologie, Heugel et Cie, 1952. LEBÈGUE, Nicolas-Antoine Second Livre d’Orgue de Monsieur le Begue Organiste du Roy / et de St. Mederic Contenant des Pieces courtes et faciles sur les huit tons de lEglise et la Messe / des festes Solemnelles. Gravées et donees au Public par Feu P.Baillon, et revues exactement/ par l’Auteur. Paris, ca.1678, fac-similé de l’exemplaire F-T/ S 11.2452, éd. Jean Saint-Arroman et Philippe Lescat, Courlay, J.M. Fuzeau, 1995. NIVERS, Guillaume-Gabriel, 2. / Livre d’Orgue / Contenant la Messe / et les Hymnes de l’Eglise. / Par le Sr. Nivers Me. Compositeur en Musique/ et organiste de l’Eglise St. Sulpice de Paris. Paris, Chez l’Auteur et Robert Ballard, 1667, fac-similé de l’exemplaire F-Psg Vm 123, éd. Jean Saint-Arroman, Courlay, J.M. Fuzeau, 1992, éd. moderne, Deuxième livre d’orgue de G.G. Nivers, éd. Norbert Dufourcq, Paris, Éditions musicales de la Scola Cantorum et de la Procure Générale de Musique, 1956. RAISON, André LIVRE D’ORGUE / Contenant CINQ MESSES SUFFISANTES / Pour Tous les Tons del’Eglise / ou QVINZE MAGNIFICATS pour Ceux qui n’ont pas / besoin de Messe avec des Elevations toutes particulieres. / Ensuite des Benedictus : Et une Offerte, en action de / Grace pour l’heureuse Convalescence DU ROY. En 1687. / Laquelle se peut aussi toucher sur le Clavecin. / Le tout au naturel et facile avec les plus beaux mouvemens et les plus belles/ varietez du temps tant aux Musiques vocales qu’Instrumentales et le Chiffre à bien / des Endroits pour bien passer les Intervalles et les agrèmens, et bien placer les doits, / avec des jnstructions tres utiles pour ceux qui n’ont point de Me. et qui veulent se perfectionner Eux mèmes. / Composé par André Raison / Organiste de La Royalle Abbaye de Saincte Geneviesve du mont de Paris. Paris, Chez l’Autheur, 1688, fac-similé de l’exemplaire F-C I 58, éd. Jean Saint-Arroman et Philippe Lescat, Courlay, J.M. Fuzeau, 1993.

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ATTAINGNANT, Pierre (éd.), Tabulature pour le ieu Dorgues / Espinetes et Manicordions sur le plain chant de Cunctipotens et / Kyrie fons. Avec leurs Et in terra. Patrem. Sanctus et Agnus dei / le tout nouvellement imprime a Paris par Pierre Attaingnant de= / mourant en la rue de la Harpe pres leglise Sainct Cosme / Avec le privilege du Roy nostre / sire pour trois ans. Paris, 1531 ; éd. Moderne Deux livres d’orgue parus chez Pierre Attaingnant en 1531, éd. Yvonne Rokseth, Paris, Droz, 1925. BOYVIN, Jacques PREMIER LIVRE / D’ORGUE / Contenant les huit Tons / A l’usage Ordinaire de l’Eglise / Composé par J. Boyvin Organiste de / l’Eglise Cathedralle Nostre Dame / de Roüen. Paris, Ballard, 1689, rééd. Paris, Ballard, 1700. BOYVIN, Jacques, Second Livre d’orgue contenant les huit tons de l’Église, Paris, Ballard, 1700. BOYVIN, Jacques, Traité abrégé de l’accompagnement pour l’orgue et pour le clavessin, publié comme préface du Second Livre d’orgue, Paris, Ballard, 1700, rééd. Paris, Ballard, 1705. Cérémonial des religieuses Hospitalières de la Miséricorde de Jésus de l’Ordre de Saint Augustin, Rouen, J. Le Boullenger, 1685. Cœremoniale episcoporum jussu Clementis VIII. pont. max. novissime reformatum omnibus ecclesiis, præcipue autem metropolitanis cathedralibus et collegiatis perutile ac necessarium, Romæ, ex typ. linguarum externarum, 1600. DENIS, Jean, Traité de l’accord de l’espinette, Paris, Robert Ballard et l’Auteur, 1650, facsimilé, éd. Alan Curtis, New York, Da Capo Press, 1969. FRESCOBALDI, Girolamo, Fiori musicali di diverse compositioni, toccate, Kirie, canzoni, capricci, e ricercari, in partitura, a quattro, utili per sonatori [...] opera duodecima, Venezia, Alessandro Vincenti, 1635. NIVERS, Guillaume-Gabriel, Livre d’orgue contenant cent pièces de tous les tons de l’Eglise, Paris, 1665. NIVERS, Guillaume-Gabriel, 3. Livre d’orgue des huit tons de l’Eglise, Paris, 1675.

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ANNEXES

Annexe I MOYENS MUSICAUX POSSIBLES POUR LES DIFFÉRENTES SECTIONS DE LA MESSE53 : Psalmodie

Plain chant

Faux bourdon ou Musique figurée chant sur le livre

Orgue avec plain chant alterné (messe d’orgue)

Entrée

x/o

Introït

x

x/o

o

Kyrie

x

x

o

x/o

Gloria

x

x

o

x/o

Épitre

x/o

Graduel

x

Alleluia ou Trait

x

Évangile

x/o

Credo

x/o

x

o

Offertoire

x

x

o

Sanctus

x

x

o

x/o

o

x/o

o

x/o

Élévation Pater Noster Agnus Dei

x

x

x

Domine salvum fac regem Sortie

53

x/o

x/o

x/o

Communion Ite missa est

Orgue seul

x/o

x/o

x/o

x/o

o x/o

Le “x” caractérise une messe plutôt dominicale, et le “o” correspond à une messe solennelle.

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52

Annexe II Liste chronologique de Cérémoniaux français du XVIIe siècle contenant des informations quant à l’utilisation de l’orgue.54 • •

• • • • • • • • • • • • • • • •

54

Ceremonial de l’ordre de Font-Evrauld, Paris, 1628. Cæremoniale monasticum romano accomodatum, Paris, 1634, rééd. Ordinarius sive liber cæremoniarum ad usum candidissimi et canonici ordinis Præmonstratensis renovatus, Paris, 1635. M. Bauldry, Manuale sacrarum cæremoniarum, iuxta ritum romanum, Paris, 1637. Ceremonial des religieuses de l’ordre de St. François, Paris, 1643. Cæremoniale monasticum iussu et authoritate capituli generalis congregationis Sancti Mauri ordinis S. Benedicti editum, Paris, 1645. M. Bauldry, Manuale sacrarum cæremoniarum juxta ritum romanum [...] editio secunda, Paris, 1646. [Martin Sonnet], Directorium chori seu ceremoniale sanctæ et metropolitanæ ecclesiæ ac diocesis Parisiensis, Pars, 1656. Cæremoniale romanum ad usum canonicorum regularium Sancti Augustini congreg. Gallicanæ, Paris, 1659. Martin Sonnet, Cæremoniale Parisiense ad usum omnium ecclesiarum collegiarum, parochialium et aliarium urbis et diocesis Parisiensis, Paris, 1662. Cérémonial monastique de religieuses de l’abbaye royale de Montmartre, lez Paris, ordre de Saint-Benoist, Paris, 1669. F. A. de Beauvais, Ceremoniale ecclesiasticum ad usum ff. minorum, Paris, 1669. Ceremonial du diocese de Besançon, Besançon, 1682. Ceremonial des religieuses hospitalieres de la misericorde de Jesus de l’ordre de Saint Augustin, Rouen, 1685. Rituale Cisterciense ex libro usuum definitionibus ordinis, et cæremoniali episcoporum collectum, Paris, 1689. Cæremoniale monasticum ordinis S. Benedicti, Toul, 1695. Ceremonial de l’eglise cathedralle de Metz, Metz, 1697. Ceremonial de Toul, Toul, 1700. Cæremoniale Parisiense, seconde édition, Paris, 1703

Nous avons reproduit en partie la précieuse liste compilée par Edward HIGGINBOTTOM, “French Classical Organ Music and th Liturgy”, PRMA, 103 (1976-1977), p. 21.

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53

ABRÉVIATIONS accomp. : accompagnement, accompagné CF : Cantus firmus c. : circa cah. : cahier cf : confer Coll. : collection éd. : éditeur ou édition f. : folio, folii id. : idem JAMS : Journal of the American Musicological Society Ms : Manuscrit NG : The New Grove Dictionary of Music & Musicians n.a. : nouvel acquis no, nos : numéro, numéros. p. : page, pages rééd. : réédition ou réédité RMFC : Recherches sur la musique française classique RdM : Revue de musicologie Rés. : Réserve t. : tome trad. : traduction, traduit v : verso vol. : volume, volumes SIGLES DE BIBLIOTHÈQUES EMPLOYÉS ALLEMAGNE D-Mbs : Munich, Bayerische Staatsbibliothek. FRANCE F-C : Carpentras, Bibliothèque Inguimbertine et Musée de Carpentras. F-LG : Limoges, Bibliothèque Municipale. F-Pa : Paris, Bibliothèque de l’Arsenal. F-Pc : Paris, Conservatoire National de Musique. F-Pn : Paris, Bibliothèque Nationale de France. F-Psg : Paris, Bibliothèque Sainte Geneviève. F-T : Troyes, Bibliothèque Municipale. F-TO : Tours, Bibliothèque Municipale.

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