DIRECTION RÉGIONALE AFRIQUE

©AEAI

RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITÉS 2014

Coordonnées Direction Afrique

Tél : 00 228 22 50 74 79 Fax : 00 228 22 50 28 49

Immeuble Grunitzky Akofala, Aflao-Gakli

aeaiafrique.dra @ aide-et-action.org

Quartier Djidjolé, 01 BP 1385 01 Lomé – TOGO

www.afrique.aide-et-action.org

SOMMAIRE CHIFFRES-CLÉS EN 2014 page 4

FINANCEMENTS INSTITUTIONNELS page 21

SIGLES ET ABRÉVIATIONS page 7

FINANCEMENTS D’ORIGINE PRIVÉE : ENTREPRISES ET FONDATIONS page 22

LE MOT DU PRÉSIDENT page 8 LE MOT DU DIRECTEUR RÉGIONAL page 9 CONTEXTE page 10 CONDUITE DE LA MISSION page 12 FOCUS PROJETS « NOUVELLES DÉMARCHES » page 16 FOCUS PARTENARIAT page 20 DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES FINANCIÈRES page 21

©AEAI

GRAND PUBLIC – PARRAINAGE page 22 COMMUNICATION ET INFLUENCE page 23 VIE ASSOCIATIVE ET GOUVERNANCE RÉGIONALE page 24 RESSOURCES HUMAINES ET DISPOSITIF ORGANISATIONNEL page 25 RESSOURCES FINANCIÈRES page 26 PAROLES D’ACTEURS page 28 NOTRE IDENTITÉ page 41

CHIFFRES-CLÉS EN 2014 Pays d’intervention d’AEAI en Afrique

Pays « observatoires »

13 pays : Bénin, Burkina, Burundi, Côte d’Ivoire, Guinée - Conakry, Madagascar, Mali, Maroc, Niger, Sénégal, Tanzanie, Togo, Union des Comores.

3 pays : République Démocratique du Congo, Rwanda, Ile de La Réunion.

141

406

21

Nombre de salariés

Nombre de bénévoles

Nombre de projets

1 343

597 216

12 545

Nombre d’écoles concernées

Nombre de personnes concernées dont 452 820 enfants

Nombre de parrainages (dossiers)

Budget global

consacré aux projets

Budget consacré aux frais de collecte

Budget consacré aux frais de fonctionnement

8 900 000 €

8 200 000 €

200 000 €

500 000 €

Montant

Montant Ressources propres

Budget réalisé

institutionnels

Montant Financements privés

4 100 000 €

800 000 €

3 900 000 €

8 520 000 €

Financements

Budget

—4—

©AEAI

SIGLES ET ABRÉVIATIONS

©AEAI/Andry Rialintsalama

AEAI

Aide et Action International

AGR

Activités génératrices de revenus

BID

Banque Islamique de Développement

CCDPE

Centre Communautaire de Développement de la Petite Enfance

CDI

Comité de direction international

CEDEAO

Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CGDES

Comité de gestion des établissements scolaires

COMEDAF

Conférence des Ministres de l’éducation de l’Union Africaine

EDUSELF

Projet Education au Service du Leadership Féminin

EPT

Education Pour Tous

FISONG

Facilité d’innovation pour les ONG

GDE

Gestion décentralisée de l’éducation

NFQE

Normes fondamentales de qualité et d’équité

PADOE

Programme d’amélioration et de diversification de l’offre éducative

PAFEM

Projet d’appui à l’alphabétisation et à l’autonomisation des femmes



dans l’Espace UEMOA

PASEC

Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN

PGSE

Promotion de la gouvernance du système éducatif

PMA

Programme multi-acteurs

PPT

Projet préscolaire pour tous

PROJEG

Projet de renforcement de la jeunesse et de la société civile

POUPEE

Projet de prise en charge du Préscolaire en milieu urbain (Mali)

SCAC

Service de coopération et d’action culturelle

TIC

Technologie de l’Information et de la Communication

UEMOA

Union Economique Monétaire Ouest Africaine

VAI

Vie Associative Internationale

—7—

LE MOT DU PRÉSIDENT DJIBRIL DEBOUROU En 2007, Aide et Action jusqu’alors association française, a décidé de devenir une organisation internationale. Aujourd’hui elle est constituée des associations membres de ce qu’on appelle le Réseau Aide et Action, et qui sont : la France, la Suisse, l’Asie du Sud, l’Asie du Sud-est, l’Amérique Latine-et Caraïbes, l’Afrique et Aide et Action International.   Créée en 2010, Aide et Action International Afrique a été la première association régionale, membre du Réseau. Elle est de droit Burkinabè et a son siège social à Lomé au Togo.   Au niveau international, AEAI Afrique étant membre du Réseau Aide et Action, la séparation des comptes s’est avérée nécessaire pour bien finaliser le processus d’internationalisation. Cet exercice a consisté à remettre aux associations régionales la gestion entière de leurs comptes respectifs, qui étaient jadis intégrés aux comptes d’Aide et Action France. Pour cela, il a fallu d’abord procéder à la signature, en janvier 2014, d’une Convention d’apport entre le Président d’Aide et Action France et le Président d’Aide et Action International Afrique. Respectivement, le premier représente l’association apporteuse et le second représente l’association bénéficiaire de cet apport.   Dans ce nouveau contexte, chaque entité nationale d’Aide et Action en Afrique a été obligée de renouveler son accord ou protocole jadis conclu au nom d’AEA France avec le pays hôte, pour lui permettre d’être juridiquement et légalement rattachée à Aide et Action International Afrique.   2014 a ainsi marqué un nouveau départ, en ce sens que pour la première fois, l’audit des comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2014 a été conduit par l’Afrique, en vue de son approbation par sa propre Assemblée Générale lors sa session ordinaire de Juillet 2015.   2014 a également été une étape décisive dans l’évolution de notre association Africaine.En effet, la validation par le Conseil International suivie du vote par l’Assemblée Générale Ordinaire de Juillet 2013 de la résolution de transfert de siège social d’AEAI Afrique de Ouagadougou (Burkina Faso) à Lomé (Togo). Ce qui a permis la négociation et la signature d’un accord de siège entre AEAI-Afrique et l’Etat du Togo le 27 février 2014. Par la suite la Direction Régionale exécutive Afrique a été délocalisée de Dakar-Sénégal à Lomé-Togo, en août 2014. Aujourd’hui l’installation est effective et terminée.   L’autre événement, enfin, qui fait de 2014 une année importante est bien sûr la mise en place d’une nouvelle organisation exécutive Afrique, sur la base de l’audit organisationnel réalisé en 2013. Les objectifs de cet audit organisationnel étaient principalement l’adaptation de nos structures aux orientations internationales de la mutation, l’allègement de nos charges de structures et la volonté d’optimiser nos ressources financières et de les affecter prioritairement au développement de la mission sociale.La région a eu l’audace de conduire cet audit dans le but de relever les dysfonctionnements liés à ses structures, à la communication interne, au management et à la gestion des ressources humaines, ainsi qu’à la gestion du processus de changement aux différents niveaux, avec quatre (04) critères principaux appliqués à chacun de ces éléments (structures et leur fonctionnement, communication interne et circulation de l’information, mangement et gestion des ressources humaines, gestion du processus de changement). Il s’agit de l’efficacité, de l’efficience, de la pertinence et de la cohérence.

La démarche qui a conduit à la nouvelle organisation exécutive a été participative et itérative, entre toutes les entités nationales et régionales y compris la Gouvernance. Elle a permis la validation de la nouvelle organisation Afrique et son adhésion par toutes les parties prenantes (salariés, délégués de personnel, conseils juridiques, partenaires clés, membres de la Gouvernance régionale, cadres de la Direction Générale Internationale y compris la Directrice Générale Internationale, Comité de Direction International, membres du Conseil International…), à travers des Assemblées générales du personnel et des rencontres diverses avec les autres acteurs internes et externes.   Le redéploiement du personnel dans les fonctions et emplois de la nouvelle organisation Afrique a été réalisé à travers des recrutements internes et externes. Les salariés retenus ont été affectés et installés dans leurs nouveaux postes. Ce processus a été clôturé par la confirmation par la Directrice Générale Internationale de la nomination de M. Koffi ADJIMON au poste de Directeur Régional Afrique.   La mise en place de cette association africaine n’est pas une fin en soi. Au-delà de favoriser le développement d’un mouvement d’acteurs bénévoles autour des projets éducatifs, de permettre à l’Afrique de participer pleinement à la vie du réseau Aide et Action et de ses instances dans le monde, elle permet aussi de susciter, de mobiliser et de mettre au service du Réseau Aide et Action les énergies créatrices africaines aptes à contribuer à un vaste mouvement au profit d’une Education de Qualité pour Tous.   En ce qui concerne la mise en œuvre de la Mission éducative, la gouvernance a également accompagné le processus de réalisation du Bilan d’Etape de la Convention d’Objectifs triennale 2014-2016, avec la présence de ses membres aux niveaux pays et région.   Aussi, lors de l’atelier de consolidation, tenu à Lomé en octobre 2014, les membres de la gouvernance régionale ont-ils participé aux différents arbitrages et à la prise de décisions relatives notamment à la validation du portefeuille de projets 2015, au plan d’action de développement et de mobilisation de ressources financières, la fonctionnalité de la nouvelle organisation Afrique et son accompagnement au changement, le budget, etc.   Le document ainsi validé et finalisé par la Direction Régionale Afrique et la Gouvernance régionale Afrique a été transmis à la Direction Générale Internationale et au Comité de Direction International, qui consolide à l’international. On notera enfin la mise en place au sein de l’Assemblée Générale d’AEAI Afrique d’un comité composé de six (06) membres en charge d’accompagner les équipes exécutives dans la concrétisation de la stratégie et du plan d’action de mobilisation des ressources financières pour mieux répondre à la mutualisation des ressources du réseau Aide et Action. Je remercie pour terminer : • l’ensemble des salariés de la région pour leur engagement et leur professionnalisme dans la réalisation de la mission sociale d’Aide et Action au profit de milliers de personnes en Afrique, • l’ensemble des partenaires pour leur mobilisation totale et leur énorme contribution aux ressources d’Aide et Action Afrique lui permettant d’assurer sa mission sociale. Je souhaite à toutes et à tous une bonne lecture !

—8—

LE MOT DU DIRECTEUR RÉGIONAL  KOFFI ADJIMON 2014 a été une année d’enjeux et défis importants à plusieurs niveaux. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer : • la nouvelle organisation exécutive Afrique • la mise en cohérence des projets mis en œuvre sur le terrain avec les concepts clés internationaux et la poursuite de la continuité de la mission sociale, • les coûts complets de projets pour mieux localiser les centres de coûts et définir avec les parties prenantes les modalités de leur prise en charge, • la finalisation de la mise en place de l’association Aide et Action International Afrique à travers la reconnaissance et le rattachement juridiques des entités nationales, et la séparation des comptes, • la diversification de la mobilisation des ressources financières. La mise en place de la nouvelle organisation exécutive Afrique est effective depuis le 1er octobre 2014. Elle est la conséquence d’un audit organisationnel réalisé en 2013 et qui a conduit à la nécessité d’un allègement de nos structures et le renforcement de notre intervention opérationnelle sur le terrain. Aussi tous les acteurs internes de la gouvernance et de l’exécutif régional et international et de l’expertise externe ont accompagné ce processus inclusif à travers une communication appropriée interne et externe, un redéploiement de l’ensemble du personnel sur la nouvelle organisation à travers des recrutements internes et externes, l’accompagnement des salariés aux départs volontaires et licenciés parce que non retenus et pour raisons économiques, l’affectation des salariés retenus sur les nouveaux postes, le lancement officiel de la nouvelle organisation. La conduite de la mise en place de cette nouvelle organisation exécutive Afrique a permis l’acquisition de nouvelles compétences distinctives, de méthodes et outils au profit du Réseau Aide et Action. Parallèlement à l’ensemble de ce processus la Direction Régionale Afrique a été délocalisée de Dakar sur Lomé pour faire suite à la signature en 2014 de l’accord de siège de l’Association Aide et Action Internationale Afrique avec le gouvernement du Togo. La poursuite du redimensionnement de la mission éducative et de son contenu pour être conformes aux Concepts clés internationaux prioritaires, qui sont les grands domaines d’intervention d’Aide et Action répondant aux préoccupations des Etats et des Gouvernements, a aussi constitué pour la Région Afrique un chantier important en 2014. Dans ce cadre, 21 projets ont été mis en œuvre et ont permis d’apporter des réponses aux problématiques éducatives contenus dans les politiques nationales de développement de l’éducation dans les pays d’intervention. En rappel, un projet porteur de concept clé international est un projet innovant qui a été expérimenté, éprouvé et qui apporte une solution nouvelle à une problématique spécifique et garantit une réelle plusvalue en termes d’impact sur le développement par l’éducation. Les changements peuvent être sociaux, culturels, économiques, éducatifs ou politiques.

Un projet porteur de concept clé international est donc structuré autour «d’invariants» novateurs, qui déterminent son efficacité, son efficience et son impact, quel que soit le contexte dans lequel il est mis en œuvre.   2014 a aussi été la première année durant laquelle la démarche Coûts complets de projet a été utilisée pour construire le budget de l›organisation. En général, lorsqu’on parle des coûts d’un projet, on se limite essentiellement aux charges induites par sa mise en œuvre, en prenant en compte les coûts en amont ( études diagnostiques et restitutions diverses, organisation pour la co-construction du document technique et budgétaire, les activités de négociation partenariale et de financement, le lancement effectif…) et en aval ( gestion de la clôture post projet, l’organisation et les dispositifs de gestion des acquis, les actions d’articulation avec projets/programmes de l’Etat et d’autres partenaires…) de la période contractuelle de mise en œuvre.   En réalité, les chantiers internationaux Concepts clés internationaux et Coûts complets des projets sont intimement liés car une maitrise fine et exhaustive des coûts d’une innovation est un déterminant majeur de son potentiel de mise à l’échelle et de réplicabilité, surtout dans les pays pauvres et/ou à faible revenu.   Compte tenu de ces ambitions, la mobilisation des ressources financières constitue et demeure une priorité. C’est la raison pour laquelle la Région Afrique a renforcé sa stratégie de financements à travers la fidélisation et l’élargissement des partenaires financiers (les institutions communautaires sous régionales et régionales en l’occurrence l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine et l’Union Africaine) et la qualité dans la mise en œuvre des projets co-financés. De plus la construction et la mise en oeuvre progressive en cours d’une stratégie et mise en place d’outils pour renforcer la collecte privée auprès des Entreprises et des Fondations d’Entreprises en Afrique ont été les activités de l’équipe régionale de mobilisation de ressources financières. Vous lirez dans les pages qui suivent les progrès réalisés en la matière.   Aussi nous sommes convaincus que notre nouvelle stratégie partenariale dans les espaces régionaux et sous régionaux, espaces privilégiés de prises de décision et d’influence sur les différentes politiques et leur financement déclinées dans les pays membres renforcera l’impact de nos réalisations terrain et permettra de voir nos efforts de collecte récompensés.   Enfin la forte implication des membres de la Gouvernance Afrique (membres de l’Assemblée Générale et du Conseil d’Administration d’Aide et Action International Afrique) dans la prise en charge de leurs mandats, l’accompagnement du renforcement des salariés dans les nouveaux postes de la nouvelle organisation Afrique pour renforcer leur professionnalisme , la mise en place et la maîtrise progressives de dispositifs et d’outils éprouvés (comité régional de qualification, portfolio, outils de gestion efficace de projets, outils pour rendre compte et respecter les engagements et les échéances...), le prochain lancement du site Web Afrique... sont autant d’atouts sur lesquels nous comptons pour relever l’ensemble de ces défis et permettre aux enfants de bénéficier d’une Education de Qualité Inclusive !!!

—9—

CONTEXTE 2014 a été marquée par une accalmie relative au plan sociopolitique, malgré des tensions et incertitudes qui ont marqué certains pays en période pré-électorale (Burundi, Burkina Faso, Bénin, Togo…). L’extension et la radicalisation des mouvements fondamentalistes (AQMI-Al Qaïda au Maghreb islamique, Boko Haram) prennent des dimensions sous régionales. A cela s’ajoutent les conflits sociopolitiques (Lybie, République Centrafricaine…) qui ont installé ces pays dans une situation de guerre civile. L’épidémie d’Ebola, jusque-là contenue dans une ceinture comprenant la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria, se développe et menace toute la sous-région et le monde. La propagation rapide de l’épidémie a fait de nombreuses victimes, notamment parmi les femmes et les personnels de santé. L’épidémie menace à la fois l’économie, la stabilité sociale et la continuité des services sociaux de base dont l’éducation. Sur le plan économique, malgré son faible rattachement au système financier international, les contrecoups de la crise économique et financière mondiale commencent à se faire sentir sur l’Afrique. Toutefois, la croissance s’est maintenue à des taux relativement élevés, avec une stagnation, voire une légère baisse pour certains pays tributaires de leurs exportations.

Dans le domaine de l’éducation, même si les analyses et les évaluations montrent que les ODM ne pourront être atteints que par peu de pays africains, les progrès dans l’amélioration de la couverture scolaire se sont néanmoins poursuivis. Parallèlement, certains pays ont bénéficié du renouvellement des fonds d’appui au secteur de l’éducation par le Partenariat Mondial pour l’Education. Les pays en situation post-crise ont mis en place des programmes d’urgence pour rattraper les retards accumulés (Côte d’ivoire, Madagascar), et d’autres ont adopté l’extension de l’éducation de base au secondaire premier cycle (Burkina Faso, Burundi), anticipant ainsi sur les recommandations de l’Agenda post 2015 pour l’Afrique. 2014 a été une année charnière dans l’évolution d’AEAI Afrique, aussi bien au niveau de sa mission que de son organisation. En effet, ces évolutions induites par la mutation de Aide et Action International se sont traduites en Afrique durant cette année par : • La concrétisation de l’organisation de notre mission autour des concepts-clés internationaux retenus pour la période 2014-2016 ; et, • La mise en place de la nouvelle organisation, et la délocalisation du siège régional Afrique de DakarSénégal à Lomé-Togo, • La séparation des comptes. Au niveau international de l’organisation, le départ à la retraite de l’ancienne Directrice Générale et l’arrivée d’une nouvelle Directrice constituent les faits majeurs.

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©AEAI/Julie Podlowsky

CONDUITE DE LA MISSION

2. Gouvernance locale participative de l’éducation et projets d’école

MISE EN ŒUVRE DES PROJETS ET ANALYSE DU PORTEFEUILLE DE PROJETS Durant l’année 2014, la région Afrique a mis en œuvre 21 projets dans 11 pays dont 01 à l’échelle sous régionale. Conformément aux nouvelles orientations et aux démarches, ces projets et programmes ont été mis en œuvre autour de concepts clés internationaux validés pour la période 2014 -2016 : • Apprendre pour la vie • Gouvernance locale participative de l’éducation et projets d’école • Développement holistique et intégré de la petite enfance • Développement de l’état civil de l’enfant par les TIC

Répartition des projets par concept clé Nombre de projets

Nombre de pays couverts

5

Gouvernance locale participative/projets d’école

Concepts clés internationaux

Engagés en cours d’année

2

3

2

11

4

7

4

Développement de l’Etat civil de l’enfant par les Technologies de l’Information et de la Communication

1

1

0

1

Développement holistique/intégré de la petite enfance

4

4

4

0

21

11

14

7

TOTAL

3. Développement holistique et intégré de la petite enfance L’appui à la prise en charge de la petite enfance s’est poursuivi avec d’une part la promotion des modèles communautaires d’éducation accessibles à tous à Madagascar (Préscolaire Pour Tous), au Maroc (Education pour le Développement dans la Vallée de l’Imlil), au Togo (Centres Communautaires de Développement de la Petite Enfance) et d’autre part l’approche d’éducation familiale et parentale au Mali (POUPEE). L’intervention dans ces quatre pays a touché 10.665 enfants âgés de 3 à 6 ans.

4. Développement de l’état civil de l’enfant par les TIC Tout en poursuivant l’extension de sa mise en œuvre au Sénégal, le déploiement de ce concept clé international a été renforcé à travers le lancement du projet «  Enregistrement via le téléphone mobile pour une existence citoyenne en Côte d’Ivoire », exécuté dans 6 communes urbaines et rurales en Côte d’Ivoire. L’information et la préparation d’autres pays à s’engager dans le processus a également été une priorité.

Projets mis en oeuvre Garantis au 01/01/2014

Apprendre pour la vie

Le renforcement des capacités de planification et de gestion de l’éducation par les acteurs locaux (collectivités locales, comités locaux de l’éducation) et des réseaux d’intervenants en éducation et l’amélioration du taux d’accès et de la qualité ont été les principaux effets des onze (11) projets autour de ce concept clé. Ces effets se sont aussi traduits par l’adoption ou le renforcement de la démarche projet d’école et de la planification locale de l’éducation dans certains pays (Togo, Bénin, Niger, Sénégal, Burkina Faso). Ainsi 358 projets d’écoles ont été mis en œuvre avec l’appui du PADOE2. Par ailleurs, en Guinée, la formation de 258 membres d’organisations de la société civile et des conseils locaux de jeunes par le PROJEG a contribué au renforcement de leurs capacités en matière de citoyenneté et de bonne gouvernance.

1. Apprendre pour la vie Les projets Se former pour la Vie au Sénégal, Droit Education Formation Insertion (DEFI) au Mali, Maraîchage - Alphabétisation - Microcrédit et Muso Kalan au Burkina Faso, ont contribué au développement des métiers agro-sylvo-pastoraux et des métiers de l’artisanat d’art et de services au profit des jeunes. A titre d’exemple au Mali, ce sont 200 membres de 6 groupements qui ont bénéficié de formation sur les techniques de production, de conservation et de transformation alimentaire, tandis qu’au Sénégal 268 jeunes et adultes dont 80 filles et femmes sont formés et équipés. Par ailleurs les centres déjà fonctionnels au Niger, au Bénin et au Burundi ont poursuivi les activités de suivi et d’encadrement des jeunes installés comme micro-entrepreneurs locaux.

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©AEAI/Moussa Samaké

Globalement, sur le plan qualitatif, la mise en œuvre des projets a contribué : • • • • • •

à la promotion d’innovations en partenariat avec les Etats et certains PTF (Projets d’école/Burkina Faso, enregistrement des naissances par le mobile (Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso) ; à l’amélioration de l’accès et la qualité de l’éducation, particulièrement pour les filles (Niger) ; à la diversification et à l’amélioration de l’offre de services de formation et d’insertion professionnelle (Burkina, Mali et Bénin) ; au développement de l’accès à l’éducation de la petite enfance pour tous, notamment par la promotion de la gestion communautaire (Maroc, Madagascar, Togo, Mali) ; au renforcement du positionnement de la société civile et des structures/associations communautaires dans le contrôle citoyen (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo) ; à la responsabilisation accrue des collectivités locales dans la prise en charge de l’éducation (Bénin, Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo).

La région a soutenu l’émergence de nouveaux projets en prolongation ou relais à certains projets clôturés fin 2013 ou au cours de l’année. Ceci a permis de maintenir un niveau satisfaisant d’activités de soutien à la mission (Burkina Faso, Bénin, Niger, Sénégal). Elle a également poursuivi le montage de projets transnationaux et de deux projets spécifiques en réponse à des appels à projets (FISONG, Banque Mondiale...).

Forces, faiblesses et enseignements tirés de l’exécution du plan d’action 2014 Concernant les forces, on a enregistré : •

• • •

le développement des partenariats avec des institutions inter étatiques (UEMOA, CEDEAO, Union Africaine, etc.) favorisant la mise en place des projets régionaux et sous régionaux et par conséquent contribuant à renforcer la notoriété et la visibilité de l’Association en Afrique ; l’élargissement des interventions à de nouveaux pays qui présentent un important potentiel pour le développement de la mission et de la collecte (Côte d’Ivoire) ; la formalisation et le partage des expériences porteuses de l’association à travers des capitalisations et évaluations de projets (Projets d’école, mobilisation sociale…); la reconnaissance de l’expertise d’AEAI confortée par différentes sollicitations des partenaires (transfert de compétences, élaboration de projets conjoints, conduite d’études / évaluations, partage d’expériences, mise à disposition de compétences…) notamment à Madagascar, au Burkina Faso et au Bénin.

Au titre des faiblesses, on relève : • • • •

des difficultés à financer sur fonds propres le lancement de nouveaux projets (élaboration, négociation, démarrage sur fonds propres utilisés comme « fonds leviers ») ; une insuffisance d’expertise et d’outils pour l’intervention en situation d’urgence ou de crise la fragilité du portefeuille de projets (volume de l’intervention, envergure des projets, durée des projets) ; le ralentissement des activités dû au processus de mise en place de la nouvelle organisation.

Quant aux principaux enseignements, on retient : • • •

la documentation et la vulgarisation des savoirs et bonnes pratiques expérimentés et éprouvés dans les projets permet à AEA de partager et valoriser son expertise (cas du PADOE, PGSE, PPT…) ; le maintien d’un seuil minimum d’activités dans un pays favorise la visibilité et facilite la mobilisation des ressources ; une « stratégie levier » permet de développer des projets sans attendre des financements importants.

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©AEAI/Andry Rialintsalama

FOCUS PROJETS “NOUVELLES DÉMARCHES”

Les avancées significatives Au 31/12/2014, 149 enfants de 3 à 5 ans sont pris en charge avec ce dispositif, dans 40 cours d’habitation.

Les réalisations •

Projet Amélioration de la prise en charge de la petite enfance en milieu familial “POUPEE-Mali” Lieu

• •

SENOU, Un quartier des banlieues de Bamako



Coût du projet

298 513 € dont 112 623 € recherchés €

Durée

3 ans (octobre 2013 à Septembre 2016)

• •

Nombre d’enfants, adultes, personnes concernées, écoles :

200 enfants âgés de 3-6 ans / 150 enfants âgés de 6-7 ans 140 parents d’enfants / 4 animateurs pédagogiques

• •

La problématique Au Mali, le taux national de préscolarisation des enfants de 3 à 6 ans est compris entre 5 à 6%. Sur 1 902 156 enfants âgés de 3 à 6 ans, seuls 95 108 ont accès au préscolaire et la plupart d’entre eux sont à Bamako. Cette faible couverture des besoins de développement de la petite enfance relève moins de la pauvreté des parents que d’une insuffisance d’organisation des acteurs communautaires et de l’administration communale. En effet, avec la décentralisation de l’éducation au Mali, le préscolaire et le primaire sont des compétences transférées aux communes. Mais ces dernières, en raison des importants besoins non satisfaits dans le primaire, priorisent ce dernier ordre d’enseignement avant d’investir dans le préscolaire.

Etude sur la prise en charge familiale des enfants de 3 à 5 ans : les pratiques de prise en charge familiale de la petite enfance ont été analysées auprès de 67 ménages. Identification, information et engagement des familles : 55 cours d’habitation ont été visitées et 199 enfants recensés. Finalisation de la démarche de prise en charge des enfants dans les cours d’habitation : un atelier a été organisé pour finaliser la démarche de prise en charge proposée lors de l’élaboration du projet. Elaboration du guide des tutrices traduit en langue nationale avec confection des supports de formation des tutrices en langue nationale : les 40 Tuteurs ont été dotés chacun d’un guide spécifique traduit en langue nationale et mis sur support audio. Recrutement et formation des animatrices : 4 animatrices ont été recrutées et formées pour suivre les 40 tuteurs/tutrices. Animation des activités d’éveil avec les enfants : 149 enfants bénéficient de séances d’animation 3 heures par jour, 5 jours par semaine dans 40 cours d’habitation. Formation continue des tuteurs/tutrices par les animatrices : les 4 animatrices organisent des visites de 10 heures par semaine pour former les tuteurs et sensibiliser les parents. Mise en place du prix du meilleur père éducateur / mère éducatrice : à la fin de chaque trimestre, un prix honorifique du meilleur tuteur est attribué (2 pour les meilleures tutrices et 2 pour les meilleurs tuteurs).

Projet Muso Kalan au Burkina Ce projet a été mis en œuvre par sept associations de femmes dans sept provinces du Burkina en partenariat avec la Fondation L’Occitane. Il a pour objectif global le développement des communautés les plus défavorisées et concernées par la réduction de la pauvreté dans les zones rurales. Muso Kalan vise spécifiquement la promotion des femmes par l’éducation (alphabétisation), le renforcement de leur pouvoir économique et le leadership féminin.

Les effets observés sont les suivants : • • • •

une amélioration du taux d’alphabétisation, des capacités de gestion, des pratiques d’hygiène et de santé ainsi que des revenus de 331 femmes ; le renforcement de l’autonomie des associations dans la conduite des activités d’alphabétisation ; une prise de conscience de l’importance de l’éducation des enfants sans discrimination ; le renforcement du leadership des femmes (candidatures aux municipales).

Le projet Muso Kalan, entame sa seconde phase avec une évolution importante dans le repositionnement des acteurs locaux. En effet après presque quatre années d’accompagnement des associations organisées en 3 Unions provinciales de groupements de femmes (au nombre 331 bénéficiaires), l’évaluation du projet a permis de constater des progrès importants en terme de capacités de gestion et d’organisation des groupes de femmes soutenus, grâce aux programmes d’alphabétisation et de promotion des activités génératrices de revenus. Il a donc été convenu que pour la seconde phase du projet, les groupements de productrices et de commercialisation du beurre de karité, s’organisent elles-mêmes pour prendre en charge la gestion du projet : Ils assureront la maîtrise d’ouvrage du projet, Aide et Action est repositionné en facilitateur et accompagnateur des dynamiques d’autogestion ainsi promues : le nouveau projet est aujourd’hui intitulé Apprendre pour Changer.

©AEAI/Moussa Samaké

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Préscolaire Pour Tous à Madagascar : Un partenariat multi acteurs payant : Etat - AEAI Universités et instituts de Recherche - Acteurs locaux Le projet Préscolaire Pour Tous a été exécuté dans 30 localités au sein des 10 Circonscriptions Scolaires (CISCO) de 4 Régions de Madagascar, entre 2011 et 2014. Il a principalement touché les enfants de 3 à 5 ans. C’est un projet expérimental qui a été développé autour de (i) la sensibilisation de la communauté sur l’éducation préscolaire, (ii) la mise aux normes de l’environnement d’apprentissage préscolaire, et (iii) l’amélioration de la prise en charge du préscolaire par l’Etat. L’expérimentation a été accompagnée par un volet recherche piloté par l’Université de Genève. Le PASEC Madagascar a assuré l’évaluation des acquis des élèves de cours préparatoire 2ème année passés par les centres préscolaires mis en place par le projet. Le projet a été développé sur 3 axes : la sensibilisation de la communauté sur l’éducation préscolaire, la mise aux normes de l’environnement d’apprentissage préscolaire, et l’amélioration de la prise en charge étatique du préscolaire. Dans une démarche d’appui, le projet a été réalisé en partenariat avec le MEN et ses structures déconcentrées et les collectivités et associations locales des parents d’élèves (FRAM) dans les régions d’intervention. Cette approche de complémentarité entre volet opérationnel et volet recherche a permis de relever les bénéfices ultérieures du préscolaire et proposer un modèle d’éducation préscolaire scientifiquement élaboré adapté aux réalités malgaches.

Les résultats obtenus et les effets du projet sont les suivants : •

• •

Accroissement du nombre d’enfants bénéficiant de l’éducation préscolaire dans les Communes d’intervention : le nombre d’enfants de 3-5 ans bénéficiant d’éducation préscolaire est passé de 1 764 en 2010-2011 à 9 938 en 2013-2014, Accroissement du nombre de centres préscolaires (publics et communautaires) dans les Communes d’intervention (de 36 en 2011 à 84 en 2013), Meilleure performance des enfants ayant passé par les CAP cibles que pour le groupe témoin (PASEC).

Un atelier de dissémination des résultats du Projet a été organisé avec l’implication du Ministère en charge de l’éducation, la participation des spécialistes de l’éducation préscolaire, et des ONG travaillant dans le domaine et des partenaires financiers. L’Etat a fait sien les résultats obtenus.

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©AEAI

DÉVELOPPEMENT DES RESSOURCES FINANCIÈRES En 2014, la région a amorcé la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des ressources élaborée en 2013. Avec la mise en place de la nouvelle organisation Afrique, un pôle dédié à la mobilisation des ressources a été mis en place. Au plan externe, le Partenariat Mondial pour l’Education a engagé de nouveaux programmes avec certains pays .

FINANCEMENTS INSTITUTIONNELS Les actions développées par la Région ont porté sur : •

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• • •

la poursuite de négociations pour le financement de deux projets régionaux en co-construction que sont le PADOE 3 et le PAFEM respectivement avec l’AFD et l’UEMOA ; la saisie d’opportunité à travers les appels à soumission de projets au Niger et à Madagascar ; la finalisation de nouvelles conventions au Sénégal, au Niger, au Togo et au Burkina Faso ; le lancement d’une nouvelle piste de financement avec l’UNICEF et l’Etat ivoirien ;

FOCUS PARTENARIAT Accord de partenariat Aide et Action Commission de l’Union Africaine Le 17 septembre 2014 a eu lieu au siège de l’Union Africaine à Addis Abéba (Ethiopie), la signature d’un Protocole d’accord entre cette institution panafricaine et Aide et Action International Afrique et son partenaire People TV, dans le cadre de la préparation et de la mise en œuvre du projet Africa+ Education. Ce partenariat engagé depuis la fin de l’année 2012 a vu sa formalisation en 2014 offrant ainsi les possibilités (i) de partage de ses expériences à l’échelle continentale dans l’optique d’enrichir les pratiques et les politiques publiques en matière d’éducation des 55 pays membres (ii) d’exploiter le réseau des partenaires de l’Union Africaine pour le financement de certains projets, dont le projet Africa+ Education dont notamment la Banque Africaine de Développement (iii) d’être convié aux tables d’échanges à l’échelle du continent, à l’instar de la Conférence annuelle des Ministres en charge de l’Education des pays membres (COMEDAF). Au terme de la signature de la convention de partenariat, une requête officielle de financement du projet Africa+ Education a été soumise à la BAD et aux gouvernements de chacun des huit pays-pilotes du Projet. La plus-value de ce partenariat est le repositionnement d’Aide et Action international Afrique dans les espaces africains supra-pays au niveau desquels les décisions relatives aux politiques éducatives sont prises. Il s’agit également d’espaces privilégiés d’influence et de lobbying.

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COMMUNICATION ET INFLUENCE En 2014, les activités ont porté sur 3 axes : 1. Le renforcement de la communication institutionnelle pour l’influence et les ressources : • Réalisation de films de capitalisation sur des projets ; • Poursuite du tournage de la série “Sur le chemin de l’école” ; • Conception et édition de pochettes de présentation de AEAI ; • Relations presse, collaboration avec les réseaux nationaux de journalistes, diffusion de rapports d’activités et la publication d’articles… 2. L’amélioration de la communication dans les pays en vue de repositionner l’association

dans les processus d’élaboration et de mise en œuvre des politiques éducatives par : •

• ©AEAI/Andry Rialintsalama

La participation aux cadres de concertation/d’échanges et Groupes thématiques, PTF, SCAC, EPT, OSC, etc. ; La mise en place d’un plan de communication et supports de communication sur les projets.

3. Le développement d’une communication au service de l’internationalisation : • Site Web ; • Course Run Against Exclusion ;

FINANCEMENTS D’ORIGINE PRIVÉE : ENTREPRISES ET FONDATIONS Les activités ont été centrées sur : • • • •

la mise en place d’un mécanisme de concertation et de mise en synergie avec la France et la Suisse pour la recherche de financements pour 7 projets prioritaires ; la mobilisation d’une compétence externe spécialisée en mobilisation de ressources d’origine privée dans le cadre d’une convention de mécénat de compétence ; le renforcement des capacités de 10 membres de l’équipe régionale à travers une formation aux outils de marketing des projets ; la saisie d’opportunités de financement à travers des réponses à des dossiers d’appels à projets ;

GRAND PUBLIC - PARRAINAGE A la fin du troisième trimestre 2014, la région compte 12 545 parrainages actifs et environ 2 600 dossiers en instance d’élaboration. Cependant, l’atteinte de cet objectif reste liée au développement des projets. La réflexion sur le développement de nouvelles formules (offre thématique, offre pays) se poursuit en attendant la validation du CDI.

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VIE ASSOCIATIVE ET GOUVERNANCE RÉGIONALE La région Afrique a créé en juin 2010, une association continentale de droit burkinabè. Cette dernière est membre à part entière du réseau Aide et Action International et tient régulièrement ces réunions statutaires, dont la plupart des rencontres ont lieu à Lomé qui est devenu le siège social de l’association régional depuis février 2014, à la signature de l’Accord de siège avec le Ministère des Affaires Etrangères du Togo. Le Conseil d’Administration d’Aide et Action International Afrique compte neuf membres qui proviennent de trois sous régions du continent : cinq membres viennent de l’Afrique de l’Ouest dont un membre du Togo, deux membres viennent de l’Afrique de l’Est et du Centre et deux membres viennent de l’Océan Indien.

Les activités menées ont contribué au développement de l’association à deux niveaux. 1. Au niveau régional : • la participation et la contribution aux réflexions et activités de AEAI Afrique ; • le renforcement de capacités et l’élargissement de la base des bénévoles ; • la formation d’une taskforce et la mise en place d’un plan d’appui à la mobilisation des ressources. ©AEAI/Andry Rialintsalama

2. Au niveau international : la contribution de la région s’est traduite par l’appui à la participation des gouvernants à des rencontres et études régionales et internationales (mutation, nouvelle organisation…) Les gouvernants ont été accompagnés dans l’organisation des actions de plaidoyer, lobbying, influence, développement de carnets d’adresses. Par ailleurs, deux réunions du Conseil d’Administration ont eu lieu au Togo et des téléconférences ont également lieu.

RESSOURCES HUMAINES ET DISPOSITIF ORGANISATIONNEL Suite aux recommandations de l’audit organisationnel réalisé en 2013, la nouvelle organisation exécutive de la Région Afrique a été mise en place au début du mois d’octobre 2014 autour de 3 niveaux de structure : Région, Pays et Projets. Dans cette nouvelle structure, la Direction Régionale Afrique comprend les services Coordination des Opérations, Finances, Développement des Ressources Financières, Ressources Humaines et Communication. Sept Directions Pays ont été mises en place (Togo-Bénin, Burkina Faso-Côte d’Ivoire, Madagascar-Union des Comores, Sénégal, Guinée, Mali, Niger), le Maroc, la Tanzanie et le Burundi étant rattachés directement à la Direction Régionale. L’effectif total du personnel de la région issu des recrutements internes et externes est de 141 à fin 2014. Le processus a été conduit par un comité technique, sous la supervision et l’autorité d’un comité paritaire (Directions Internationale et Régionale Afrique). Ce comité a bénéficié de l’accompagnement de deux experts en droit social et en gestion des ressources humaines d’une part, et du Directeur de la Coordination Régionale Afrique, garant de la mise en œuvre opérationnelle, d’autre part. Sa mise en place a aussi été l’occasion du déplacement du siège régional de Dakar – Sénégal à Lomé au Togo en août 2014.

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RESSOURCES FINANCIÈRES

Les emplois En 2014, les dépenses d’Aide et Action en Afrique atteignent 10,22 M€. Le total des dépenses connaît ainsi une baisse de près de 1% par rapport à 2013. L’Association en Afrique a consacré 9,43 M€ à la mission sociale (mise en œuvre des projets), 0,63 M€ au fonctionnement et 0,16 M€ à la collecte de ressources soit respectivement 92%, 6% et 2% L’amélioration des ratios entre projets et fonctionnement déjà constatée en 2013, continue en 2014.

Le tableau des emplois et ressources Emplois (en millions d’euros)

Ressources (en millions d’euros)

1 - Mission sociale

9,43

1 - Ressources fonds propres

4,66

2 - Frais de collecte de fonds

0,16

2 - Financements signés

3,86

3 - Frais de fonctionnement

0,63

3 - Autres produits

0,59

Total emplois de l’exercice

10,22

Total des ressources de l’exercice Reprise de provision

Engagements à réaliser sur ressources affectées

1,35

Report des ressources affectées non utilisées des exercices antérieur

Excédents de ressources

-0,65

Déficit de ressources

TOTAL GÉNÉRAL

10,92

TOTAL GÉNÉRAL

2 Collecte 6 Fonctionnement 92 Projets

9,11 0 1,82

Les ressources 10,93

Le total des ressources porte sur 9,11 M€ en 2014 contre 9,58 M€ en 2013. Les ressources proviennent essentiellement de : • Subventions obtenues auprès du Ministère français des Affaires étrangères pour un montant de 1,8 M€ • Subventions obtenues auprès d’autres bailleurs institutionnels pour un montant total de 1,09 M€ • Subventions obtenues auprès des donateurs privés 0,97 M€ • Ressources en fonds propres accordées à la région pour un montant de 4,66 M€ • Autres ressources 0,59 M€

2,89 Fonds institutionnels 0,59 Autres ressources Fonds propres

4,66

0,97 Fonds privés

Les ressources de la région connaissent une baisse de 5% en passant de 9,58 M€ en 2013 à 9,11 M€ • • •

©AEAI/Andry Rialintsalama

Les ressources sur fonds propres accordés à la région ont connu une hausse de près de 18% (4,66 M€ contre 3,94 M€ en 2013). Elles représentent 51% des ressources de la région contre 41% en 2013.  Comme en 2013, les partenariats d’entreprise ont connu une baisse et passent de 1,56 M€ à 0,97 M€.  Les financements institutionnels ont aussi connu une forte baisse et passent de 4,01 à 2,89 M€.

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PAROLES D’ACTEURS MADAGASCAR Haja Randriamanampisoa, Centre Préscolaire d’Antanjombe, Antananarivo « Cela fait 12 ans que j’exerce ce métier qui me passionne. Et cette passion devient une forte motivation qui impose une grande responsabilité et un cas de conscience sur l’avenir de chaque petit que j’encadre. En effet, encadrer des enfants de 3 à 6 ans n’est pas du tout une mince affaire. Cela nécessite beaucoup de volonté, de patience et d’amour pour l’éducation, mais mon devoir de citoyen repose en grande partie sur la satisfaction découlant de la réussite de chacun des enfants que j’encadre. »

Ralalarivelo Marie Ernestine, parent d’élève, école primaire publique « 67 ha », Antananarivo « Mon aînée est aujourd’hui âgée de 17 ans et elle est en classe terminale. Elle n’a jamais redoublé de classe, ni sa cadette d’ailleurs. La dernière est en CE. Je n’ai pas du tout regretté d’avoir fait passer mes enfants dans les centres préscolaires car je les trouve dynamiques et débrouillardes. Elles ont été et sont toujours parmi les 5 meilleurs de leurs classes. Je continuerai à les soutenir à aller loin dans leurs études. »

BENIN AMOUSSOU Maria, Présidente du Groupement DOUMAVO AGNIVEDJI, Projet EDUSELF (Lokossa) «  (…) Moi qui vous parle, j’ai longtemps été utilisée par les politiciens lors des élections pour convaincre les femmes de mon quartier, avec qui j’ai fondé un groupement, de voter pour eux. Mais aucun d’eux n’a jamais pensé me proposer sur une liste. Aujourd’hui s’ils reviennent, nous allons exiger aussi une place sur leur liste puisque, grâce aux formations reçues dans le cadre du projet, je connais mieux mes droits et devoirs vis-à-vis de ma localité en tant que femme et je sais désormais comment aborder ce genre de questions avec les politiciens. Surtout que je suis alphabétisée dans ma langue et que j’arrive à écrire et à lire des lettres. J’aspire à être candidate aux prochaines élections locales dans mon quartier. L’autre bienfait que nous avons tiré du projet, après la

formation reçue sur les violences basées sur le genre, c’est que l’utilisation pratique des notions apprises nous a libérées d’une injustice foncière (pas de droit d’héritage des femmes sur le foncier). Heureuse coïncidence, il était prévu le partage des terres de notre père défunt au moment où je suivais ces formations. En m’inspirant des enseignements reçus sur le droit des femmes à la terre et les techniques de plaidoyer, j’ai conscientisé mes sœurs et nous avions réclamé et obtenu notre droit légitime de bénéficier de l’héritage foncier. Pensez-vous que je peux oublier la part de terre qui m’a été attribuée? Pas du tout. Alors je n’oublierai jamais EDUSELF. »

GODOVO Elisabeth, Présidente du Comité de Gestion et d’Exploitation de l’Abri polyvalent d’Agonvè «  Je suis personnellement très satisfaite par rapport aux prestations du projet EDUSELF pour la simple raison qu’en me rappelant d’où nous sommes parties, il y a deux ans, et en observant tout ce qui a été réalisé aujourd’hui, je me dis que nous avons avancé. D’abord l’abri polyvalent dont nous avons bénéficié a favorisé la dynamisation de notre groupement car il nous sert de lieu de réunion et nous permet de travailler dans de meilleures conditions. Par exemple cette année notre groupement a dégagé un bénéfice net de plus de 50 000 FCFA contrairement aux années antérieures où nous enregistrions des bilans négatifs. Aussi, je me sens mieux valorisée en société parce que grâce aux notions apprises et à l’alphabétisation, j’arrive à prendre la parole lors des réunions et également à prendre note. Vu que l’abri polyvalent se trouve dans l’enceinte de l’école, lors de nos travaux pratiques, nous invitons enseignants et écoliers et partageons certaines expériences avec eux, ainsi, nous contribuons à leur formation. Je reconnais n’avoir pas encore toutes les aptitudes nécessaires pour mieux gérer le comité dont je suis la Présidente. Mais je suis persuadée que si les formations se poursuivent j’y arriverai très rapidement. Je souhaite aussi qu’il y ait une phase 2 du projet. »

SIKA Marina membre du groupement ALODO à Atikoueta « Notre groupement a un effectif de 20 personnes. C’est grâce à la formation reçue sur l’importance de la vie associative, avec le projet EDUSELF, que nous avons amélioré la vie du

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groupe. Dans le besoin d’améliorer notre rendement et notre capacité financière, il y a bientôt deux ans, nous avons constitué un dossier pour bénéficier de crédits auprès d’une institution de micro finance, à l’instar d’autres groupements. Certains ont été sélectionnés et en ont bénéficié mais le groupement ALODO n’a reçu aucun financement. Sans perdre espoir, nous avons modestement entrepris d’autres activités, ce qui a valu notre enregistrement auprès du projet EDUSELF. Après quelques mois, nous avons participé à une formation dont le thème est « l’importance de la vie associative. ». Suite aux leçons tirées de cette formation, nous avons retenu une approche simple qui nous a permis d’avoir de bons résultats. (…). C’est ainsi que nous avons instauré une tontine, tous les quinze jours, chaque membre cotise cinq cent francs CFA. Pendant six mois, nous avons pu acheter des noix de palme et les transformer en huile rouge. »

Gafarou RADJI, Chef du Service de Développement local et de la Planification à la mairie de Lokossa, Point focal du projet EDUSELF « Lorsque vous lisez notre plan de développement communal, les réalisations prévues pour le volet social dont les premiers bénéficiaires sont les femmes et les enfants représentent plus de la moitié du budget. Selon les textes de la décentralisation, le conseil communal constitue le gouvernement local où se prennent toutes les décisions de développement. Mais comment voulez – vous que des hommes continuent de décider pour les femmes qui ne sont presque pas représentées dans le conseil communal ? Il y a comme un paradoxe. C’est pour cela que la mairie a initié le projet pour que d’ici à quelques années on puisse compter assez de femmes dans les instances de décision de la commune. » Tout d’abord un travail remarquable a été effectué en matière de communication institutionnelle et de mobilisation sociale. Ce travail a consisté à présenter le projet aux autorités à divers niveaux de la commune afin de recueillir leur engagement. Ainsi le Préfet a été rencontré, le conseil communal, les services déconcentrés de l’Etat et les communautés. Cela a pris un peu de temps mais aujourd’hui l’engagement et la mobilisation que l’on note lors des activités opérationnelles prouvent que cela valait la peine. Ensuite nous avons réuni les acteurs à l’occasion d’un atelier d’opérationnalisation pour réfléchir sur la politique partenariale en lien avec la pérennisation des acquis. Cela nous a permis de disposer d’un manuel de procédures du projet. Nous avons aussi recensé les réseaux, associations et groupements de femmes opérationnels dans les

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arrondissements couverts par le projet. Ils sont 36 au total. Après nous avons élaboré les plans de formation de ces associations et réseaux et des clubs d’enfants et la mise en œuvre a démarré. Actuellement les abris polyvalents sont en construction dans les trois arrondissements. Le projet a également ouvert sept centres d’alphabétisation cette année. »

NOUMAVO Gnonanmèdé Christine. Présidente du groupement de femmes ENAGNON, arrondissement d’Agamè commune de Lokossa « D’abord je voudrais témoigner toute ma joie, celle des membres de mon groupement et des membres du réseau des groupements d’Agamè par rapport à ce projet car nous avions longtemps cherché des opportunités de ce genre pour pouvoir nous valoriser et valoriser notre savoir-faire. De façon générale je participe à toutes les activités du projet que ce soit les réunions statutaires, les formations ou les manifestations grand public entrant dans le cadre du projet. Mais de façon spécifique j’ai participé à l’atelier d’opérationnalisation du projet, j’ai participé aux assemblées générales villageoises de présentation du projet. J’ai également participé aux sessions de formation sur le rôle de la femme dans le processus de développement local, la vie associative, l’importance de l’alphabétisation et la maîtrise d’ouvrage déléguée. Je fais partie des 30 apprenantes du centre d’alphabétisation qui est ouvert dans mon quartier et suis régulièrement les cours. Les membres de mon groupement et moi assurons aussi une fois par semaine la permanence sur le chantier de construction de l’abri polyvalent et nous puisons de l’eau aux ouvriers. A vrai dire je commence par me sentir pleinement dans le rôle de la femme que je suis car avec les cours d’alphabétisation je me rends compte que je pourrai lire et écrire dans ma langue et communiquer avec d’autres personnes. Après l’animation de la causerie – débats sur le rôle de la femme dans le processus de développement local, j’ai pris l’initiative de discuter pendant nos heures d’activités avec les membres de mon groupement de ce que nous pouvons faire pour aider notre chef d’arrondissement et nous avons convenu qu’il faille sensibiliser les autres femmes du village sur le paiement des taxes au marché et nous nous sommes organisées pour rendre propres quelques lieux publics de notre village tels l’arrondissement et les principales artères, les samedi matin. Je m’exerce de plus en plus à prendre la parole en public pour parler au nom de mes consœurs soit pour des plaidoyers ou témoignages. La causerie – débat sur la vie associative nous a permis de nous rendre compte que notre groupement n’était pas encore légalement reconnu par les

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autorités car ignorant que nous devrions avoir des textes de base (statuts et règlement intérieur). Nous avons donc entrepris des démarches envers l’équipe du projet, qui nous appuie actuellement avec la collaboration des agents du Centre Communal pour la Production Agricole. »

MALI Issa GUINDO, Directeur de l’école fondamentale d’Endé premier cycle, Commune rurale de Kanibonzon Cercle de Bankass « Mon rôle est de participer à la mobilisation des parents et enseignants de mon école sur le thème l’éducation change le monde. Grâce au projet PMA/formation professionnelle, il y a eu beaucoup de changements dans la vie des élèves à l’école. Depuis que le projet a commencé à intervenir dans mon école les élèves apprennent à écrire à leurs parrains. Cette correspondance a permis à beaucoup d’enfants d’avoir des amis qui sont prêts à les soutenir dans leur parcours scolaire. Nous enseignants, en plus des élèves, découvrons d’autres cultures à travers le monde. Je souhaite que le projet forme un grand nombre d’enseignants et parents d’élèves autour du thème « l’éducation change le monde » et l’intégrer dans le programme officiel de l’enseignement avec le concours du Centre d’Animation Pédagogique. »

Hawa SAMAKAN, Enseignante et Directrice adjointe, Ecole fondamentale de Dourou, Centre d’Animation Pédagogique de Sangha, Cercle de Bandiagara « Nous œuvrons avec l’appui de l’ONG Aide et Action International à la mise en relation de nos élèves et enseignants avec d’autres personnes à travers le monde. Cette mise en relation nous permet de découvrir diverses cultures et civilisations et permet aux autres de connaître les nôtres. Notre souhait est que cette amitié déjà nouée puisse continuer le plus longtemps que possible. »

Youssouf CISSE, Directeur de l’école de Pélou, Cercle de Bandiagara, Région de Mopti « Le parrainage permet à l’enfant et à l’enseignant de faire des échanges avec d’autres personnes évoluant dans divers domaines. Cet échange permet à l’enfant et l’enseignant de découvrir d’autres horizons et d’autres modes de vie et cela enthousiasme les parents. » Ce projet nous permet de mieux plaider auprès des parents d’élèves, la prise en charge des besoins scolaires

et sanitaires des enfants parce que le parrainage contribue au financement du projet. »

Drissa TRAORE, Directeur Centre d’Animation Pédagogique de Sénou « Sénou compte 17 structures préscolaires privées ou communautaires regroupant 464 enfants. Les problèmes majeurs concernent l’insuffisance de sensibilisation des parents concernant l’importance de l’encadrement préscolaire, la faible qualité des structures existantes due aux personnels non formés et à l’absence de matériels didactiques, l’insuffisance de structures d’accueil et la pauvreté des parents. Notre rôle autour du préscolaire est de participer à la mobilisation des communautés, de veiller aux respects des programmes préscolaire, de former les personnels et d’assurer le suivi/contrôle des structures existantes. Mais nous sommes confrontés à un manque de moyens logistiques qui ne nous permet pas de réaliser pleinement nos missions. L’approche du projet POUPEE est originale, basée sur l’engagement et la participation des populations. Elle est peu coûteuse et permet de toucher un maximum d’enfants. C’est une approche qui permet aux enfants de développer leurs compétences tout en restant dans le cadre familial et permet en même temps aux parents d’être sensibilisés sur tous les thèmes du développement de la petite enfance. »

Bembé SAMAKE, habitant de Sénou « J’ai 76 ans. J’habite à Sénou Sibiribabougou depuis juin 1987. J’ai été nommé Chef de Secteur de Sénou Sibiribabougou par le Conseil du Chef de village il y a environ 11 ans. Nous vivions dans un quartier très pauvre où les familles ne sont pas en mesure de satisfaire les besoins élémentaires des enfants surtout éducatifs. Aujourd’hui grâce au projet POUPEE, peu coûteux et mieux adapté à l’environnement culturel du milieu, les parents commencent à comprendre les avantages de l’éducation préscolaire et arrivent à s’organiser pour mieux s’occuper des enfants de leur cour d’habitation. Mieux, les parents apprennent les techniques d’animation des activités d’éveils et les bonnes pratiques de prise en charge des enfants mais aussi les partagent avec les autres parents des cours d’habitation. Avec ce projet, la pauvreté n’est plus un handicap d’accès à une éducation préscolaire de qualité. »

Samba DIARRA, tuteur de cour d’habitation, membre du comité Solidaire, Sénou « Nous, les tuteurs, avons chacun un emploi du temps commun mais des horaires fixés en fonction de nos

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occupations. Mais nous travaillons tous 3 heures par jour et nous devons respecter les horaires et jours de travail choisis pour nos activités. Personne n’encadre d’activité entre 12h et 14h et après 17h afin de respecter le rythme de l’enfant et son besoin de repos. Pendant l’hivernage, à cause de la pluie, nous avons réalisé les activités dans les chambres. Contrairement aux structures classiques d’accueil des enfants, nous n’avons pas de congés, les activités avec les enfants ne se sont donc jamais arrêtées. Un quart d’heure avant le début des activités dans les cours d’habitation, nous demandons aux mamans de nos enfants de les laver et de les habiller. Entre temps, nous préparons la place réservée aux enfants pour les activités et écoutons les enregistrements en Bambara des méthodes d’animation pour nous souvenir du déroulement des activités que nous allons réaliser avec les enfants. Les enfants sont souvent impatients de commencer les activités, ils réclament le tuteur à l’heure de l’activité et les jours où le tuteur a été absent, les enfants le disent le soir à leur papa. Les réclamations des activités par les enfants sont devenues pour certains tuteurs une source de motivation et d’encouragement qui les obligent à réaliser leurs activités prévues. Nous sommes assistés dans nos activités par des monitrices professionnelles qui nous visitent et nous appuient chaque semaine et parfois nous recevons les appuis de la Conseillère Pédagogique du Centre d’Animation Pédagogique. »

Diakaridia TRAORE, Conseiller municipal, membre de la commission communale Education, Sénou Sibiribabougou « L’approche du projet Poupée colle bien avec les réalités du milieu, ce qui est très important pour sa pérennisation. La dimension éducation parentale me parait très importante quand on sait que nous vivions dans un milieu de grande pauvreté. Aussi ce projet vient combler un grand vide laissé à la fois par le manque total d’infrastructures préscolaires et de moyens économiques dans le quartier, la commune. Je m’engage personnellement et au nom de la collectivité d’accompagner et de faciliter la mise en œuvre de ce projet qui vient d’enlever une grosse épine des pieds de la Collectivité et des communautés bénéficiaires. »

Mamadou COULIBALY dit Sékouba, tuteur « J’ai 54 ans, j’habite Sénou depuis 1972. Je suis chef de famille de ma cour d’habitation, bénéficiaire du projet. Je me suis porté volontaire pour être tuteur des enfants

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de ma cour d’habitation car je suis beaucoup attaché à l’éducation de mes enfants. Je n’ai pas le moyen pour payer l’école et une structure d’encadrement préscolaire pour tous mes enfants. Pendant une année j’ai été encadré par les animatrices pédagogues du projet Poupée afin de m’aider à animer les activités d’éveil avec les enfants. Grace à ce projet j’ai appris à animer les activités de graphisme, de langage, de la pré-mathématique… Les enfants malgré la pauvreté de leurs parents apprennent à la maison ce que les enfants des familles aisées apprennent dans les structures d’encadrement préscolaire. Avec ce projet on nous montre que la pauvreté ne doit pas être un facteur de blocage à l’éducation des enfants. »

Awa SIDIBE, tutrice, habitante Sénou « J’ai été désignée tutrice de notre cour d’habitation par les adultes responsables au Conseil de famille tenu dans le cadre de la mise en œuvre du projet Poupée. Je m’occupe depuis une année de l’éducation des enfants de la cour. Je suis assistée dans mes activités par une animatrice professionnelle qui à son tour m’apprend les techniques et les méthodes d’animation des activités d’éveil et aussi me donne des conseils sur la prise en charge de la petite enfance. Je ne suis pas lettrée, mais malgré tout j’ai développé des compétences dans la prise en charge des enfants que je partage avec les autres parents de la famille et des cours voisines qui n’ont pas bénéficié de l’appui du projet en donnant des appuis-conseils et en m’occupant en plus de mes enfants et de certains enfants qui viennent des familles voisines et qui n’ont pas eu la chance d’aller dans les structures d’encadrement de la petite enfance faute de moyens financiers. Grâce au projet Poupée, je me suis renforcée et j’ai développé des compétences me permettant d’animer avec les enfants des activités d’éveil comme les exercices sensoriels, les jeux didactiques et mobiles, le conte… qui m’ont permis d’être très utile pour les parents et les enfants. »

Mme TRAORE Aminata KANE, animatrice Pédagogue du projet Poupée « Je m’occupe de l’encadrement des tuteurs et tutrices dans les cours d’habitation. Je suis à ma première expérience de travail avec les ONG. J’ai reçu beaucoup de formations dans le cadre de ce projet qui m’ont permis d’apporter des appuis formatifs à mes tuteurs et tutrices surtout ceux et celle qui ne sont pas alphabétisés. Certains enfants encadrés par mes tuteurs et qui sont allés à l’école après une année de prise en charge sont

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premiers de la classe. Je suis très fière de partager mes connaissances avec mes tuteurs et surtout de voir leurs enfants réussir. »

génératrices de revenus (AGR) qu’on a pu développer grâce au crédit octroyé et avec la vente des oignons que j’ai produits, ma situation s’est améliorée, sinon avant c’était dur. »

Belem Safi

TOGO TIKALE Bénédicte, Institutrice au centre d’éveil de DJEWOUGUE, IEPP Cinkassé « Il y a un grand intérêt pour les enfants que je reçois au préscolaire. A travers l’algorithme, je détecte très tôt chez certains enfants, des troubles liés à la vue et ils sont dirigés vers un centre de prise en charge. Par les activités d’éveil, j’aide les enfants à développer leurs capacités et cela me permet aussi de déceler les enfants ayant un handicap lié soit à la prononciation, soit à l’écriture… Tout ceci est possible grâce à l’apport inestimable du projet CCDPE notamment en formations, en construction de salles de classe, en équipements. »

KPATCHO Kodjo, ancien filleul « Mon parrainage a fait de moi un citoyen utile pour la nation. Après mes études secondaires, je suis devenu enseignant volontaire. Je viens de réussir au concours de recrutement dans la fonction publique et suis affecté dans cette même école où j’étais filleul. C’est avec fierté que je parle de Aide et Action à mes élèves et à mes collègues. Grâce à elle, je suis aujourd’hui un homme responsable au service de ma communauté. »

MAMADOU Mounirou, parent de ALLIMANE Alimatou (F), Ministre de l’Environnement du GDE de l’EPP Kabou-Centre, l’IEPP Bassar Nord « Alima ne quitte plus la maison en retard depuis qu’elle est devenue Ministre dans notre école ; elle se lève plus tôt et se prépare pour aller à l’école. Les classes des aprèsmidis et des samedis matin ont fait que les enfants-là ne se promènent plus dans le quartier. Ils sont occupés à faire quelque chose »

BURKINA FASO Sawadogo Aminata « Le projet m’aide beaucoup. Je cherchais depuis à faire le maraichage mais je n’arrivais pas par manque de moyens ; avec ce que je gagne sur ma parcelle et le crédit, j’arrive à aider mes enfants. Avec les bénéfices des activités

« Le projet est le bienvenu. Moi je suis migrante et ce n’est pas facile. Je voulais faire ce travail mais c’est compliqué. L’année passée, j’ai vendu mes oignons pour aider mon mari à payer la scolarité de nos enfants. »

GUINÉE Témoignage d’une marraine en visite « Je m’appelle Manamé DIARRA, de nationalité française mais d’origine guinéenne. Je parraine, un petit garçon de Boffa plus précisément dans la commune rurale de Tougnifilily. J’ai profité des congés de Pâques pour visiter mon filleul et aussi rencontrer les cadres qui s’occupent de l’éducation dans cette zone. Au cours de la rencontre avec mon filleul, j’ai ressenti un grand plaisir. Je devais reconnaitre mon filleul au sein de sa classe. Quelle pression ! Je ne vous cache pas que cela fût difficile et je n’ai pas pu le reconnaître ! ‘’Honte à la marraine’’, c’est le cas de le dire! Sinon le ressenti lors de ma rencontre fût magique : il y a eu un peu de gêne, de l’excitation, de la joie, je ne savais plus comment me comporter, comment est-ce que mon filleul voyait cette rencontre. Mais au fil des heures la rencontre fut réelle, intense. Mon filleul est un garçon respectueux, déterminé pour son avenir, se donnant une image d’enfant sévère de par ses responsabilités familiales et soucieux des autres. Je me suis sentie légère, libre et heureuse. Quant à sa famille, elle est généreuse. C’est une famille en or qui a pris soin de moi, m’a offert des présents, m’a nourrit, et fait des bénédictions pour moi. Jamais je n’oublierai cela. Quand j’ai commencé le parrainage a Aide et Action, je n’étais pas très sure de ce que cela m’apportait, mais la gestion est impeccable du début à la fin, je suis même surprise ; jamais je ne l’aurai cru (…). Donner des sous est un fait qui est tout à fait honorable, mais le lien en direct est tout autre chose. Avant, je me disais, oui je contribue à l’éducation d’un enfant défavorisé cela est généreux de ma part mais je vous assure que l’avoir vu, participé à l’éducation, voir sa famille fût généreux non pas de ma part mais de la leur. Ce fut une Aide et des Actions naturelles autant pour le donneur que pour le receveur. Ce lien avec mon filleul, sa famille, son environnement, le maire et les dirigeants de la région de Boffa ont changé ma vie, ma vision, ma détermination et renforcer ma conviction sur l’aide humanitaire. »

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©AEAI

Témoignage d’un ancien filleul « Je m’appelle Oumar SYLLA. Je suis né en 1983 dans une famille de cultivateurs à Koba situé à 25 Km de la préfecture de Boffa. J’ai commencé ma scolarité à l’école primaire de Tatema dans la commune rurale de de Koba, où j’ai eu la chance d’être parrainé, comme certains de mes camarades. Les grands moments des échanges avec nos parrains et marraines, c’était lors de la réalisation des correspondances trimestrielles à l’école au moment desquelles les courriers et colis contenant des lettres, des très belles cartes postales ainsi que des fournitures et friandises nous parvenaient. C’était aussi l’occasion de nous appliquer en écrivant des lettres à nos parrains et marraines. Dans chacune de ses lettres, ma marraine m’encourageait et me conseillait de bien travailler à l’école. Elle me disait que ça allait me servir plus tard. L’histoire lui a donné raison. (…) C’est vraiment maintenant comme me le disait ma marraine dans ses lettres, que je comprends l’importance de l’école. Quand j’ai quitté le banc de l’école mes parents m’ont envoyé à Boké chez mon oncle, une des régions de la Guinée situé à 130 km de la préfecture de Boffa. Aujourd’hui en tant qu’une personne responsable, c’est dans la mécanique que je gagne ma vie et arrive à subvenir à mes besoins, ceux de ma fille et de ma mère. Malgré tout, l’école m’a beaucoup servi car je sais encore lire, écrire. Je remercie Dieu et aussi ma marraine de m’avoir évité de devenir un délinquant dans la rue. J’ai un métier décent et humble qui me permet de gérer ma clientèle. Je ferai en sorte que ma fille puisse aller à l’école. Je lui apporterai tout mon soutien pour qu’elle aille loin dans ses études. »

NIGER Asmaou Issaka, fille boursière du CEG de Takoukout (commune de Tanout, région de Zinder) « Depuis le démarrage du projet SCOFI, je reçois une bourse et un kit de rentrée composé de fournitures et manuels scolaires. Nous suivons aussi régulièrement des cours de répétitions et des sensibilisations par l’équipe du projet, le CGDES et les femmes modèles. Ces appuis nous encouragent à d’étudier. ».

Mme Sahoura, membre de l’AME de Guidan Gazobi. “La nuit quand, je fais sortir mon cahier pour lire ou écrire, mes enfants aussi font la même chose. C’est devenu une sorte de concurrence entre nous, me voir faire des efforts pour lire ou écrire, vu mon âge, les incitent à apprendre. »

Moussa Issoufou, Directeur CEG Gomba (commune de Yaouri, région de Zinder) « N’eût été l’avènement du projet SCOFI au niveau de l’école, la majorité des filles ne se seraient pas restées présentement dans le système. »

Kallamou Salifou, Directeur CEG Maijirgui (région de Maradi)

pédagogique) sont impliqués dans le processus. Aussi cette démarche s’appuie sur un diagnostic de la situation réelle de l’école, ce qui permet de relever toutes les contraintes liées à l’école notamment l’équité et la qualité de l’enseignement/ apprentissages, et d’en déterminer les actions à mettre en œuvre à travers le projet d’école. Il apparait clairement

que cette approche répond aux grands défis de l’école nigérienne : Stimuler la demande de la scolarisation en faveur des groupes vulnérables (filles et enfants en situation de handicap) et améliorer la qualité des apprentissages. L’initiative est à saluer car la communauté s’est mobilisée autour de l’école. »

« Après environ une décennie d’existence, le CEG de Maijirgui connaît enfin des années sans abandon des filles ; cela est sans doute lié aux appuis du projet SCOFI à leur intention. »

Mme SANI Maimouna ABDOU SALEYE, Inspectrice, Chef de service de l’enseignement primaire de la commune de Dogo/Département de Mirriah/ Région de Zinder « J’ai l’honneur de vous adresser toute la reconnaissance de la circonscription dont j’ai la charge à travers vos appuis multiformes dans le cadre du projet NFQE. Nous nous réjouissons de votre intervention qui a permis l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages à travers la participation communautaire. La formation des équipes pédagogiques étant toujours perçue, et ce à juste titre, comme l’élément fondamental, pouvant permettre une réelle amélioration de la qualité de l’éducation donnée aux enfants avec comme pari pour cette année 2014-2015 d’insuffler un dynamisme nouveau aux trente écoles pilotes. En effet les enseignants ont bénéficié de renforcement de capacité sur la démarche pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des projets d’école de même qu’en testing/ mesures pour apporter des remédiations appropriées à certaines problématiques relevées. Les structures communautaires d’appui à l’école ont quant à elles été outillées sur les rôles et tâches qu’elles peuvent jouer dans la gestion décentralisée des établissements scolaires. Au nombre des ONG partenaires, Aide et action /Unicef à travers le projet NFQE, s’illustrent particulièrement par ses actions positives sur le terrain en s’investissant de façon remarquable dans la formation des enseignants et des structures d’appui à l’école. Je souhaite qu’Aide et Action couvre toutes les écoles de la commune pour susciter davantage l’implication des communautés dans la gestion de l’école. »

Chaibou Malam, Conseiller pédagoque du secteur de Yaouri et et Laouali MOUSSA Conseiller Pédagogique du secteur de Gomba (IEP Matamèye ) « Nous apprécions de manière générale, la démarche adoptée à travers le projet NFQE, qui est une démarche inclusive. Tous les acteurs (CGDES, APE, AME, GS, Equipe

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©AEAI/Andry Rialintsalama

NOTRE IDENTITÉ tional ion Interna Aide et Act ociation de est une ass ternationale solidarité in ppement et de dévelo tion. dans l’éduca spécialisée ne Non partisa ssionnelle. et non confe

Vision : Aide et Action International agit pour un monde où la dignité

est assurée pour toutes et tous, femmes, hommes et enfants, grâce à l’éducation, levier du développement humain.

Mission : L’association est une organisation de développement

dont l’objet est de faire progresser la cause de « l’Éducation Pour Tous », prioritairement l’éducation de base, pour toutes les populations vulnérables dont le droit fondamental à une éducation de qualité est mis en péril ou non appliqué, afin de leur permettre de choisir leur avenir librement. L’Assocation agit partout où elle l’estime nécessaire et réalisable y compris en situation de crises, d’urgence et avec des populations en migration.

Le Réseau Aide et Action Le Réseau AIDE ET ACTION, constitué des entités régionales et de l’organisation AEAI, est une organisation mixte, qui comprend des salariés (exécutif) et des bénévoles (gouvernance). Il compte sept membres : les associations de France, d’Afrique, d’Asie du Sud, d’Asie du Sud-Est, d’Amérique latine – Caraïbes, de Suisse et d’AEAI.

Les 4 principes fondateurs du Réseau AIDE ET ACTION : • • • •

Le partage des décisions L’autonomie des régions La responsabilité partagée du développement global du Réseau La mutualisation des ressources (humaines, financières, d’informations, etc.)

Au niveau international : • Le Congrès définit les orientations globales du Réseau et leurs implications budgétaires, •

détermine les thématiques, approuve les comptes, élit et contrôle le Conseil international qui lui rend compte. Il joue le rôle d’une Assemblée Générale internationale. Le Conseil international, en plus des compétences que lui délègue le Congrès, veille à la mise en œuvre des orientations globales, par les membres du Réseau, dans le respect des principes et de l’éthique de l’Association ainsi qu’à la validation et au pilotage des plans d’action (Conventions d’Objectifs) en lien avec les gouvernances régionales. Il est responsable devant le Congrès. Il s’appuie sur le Comité de Direction International, nommé et dirigé par un Directeur Général International.

Au niveau régional : Les instances de gouvernances régionales (Assemblées Générales et Conseils d’Administration), participent aux prises de décisions internationales au travers de leur participation au Congrès International et dans la construction du Plan d’action global (Convention d’objectifs globale). Elles s’appuient sur une équipe exécutive régionale, dirigée par un Directeur Régional, pour définir et mettre en œuvre un plan d’action régional, qui s’inscrit dans les orientations internationales. Elles veillent au respect du projet associatif et à la mise en œuvre des plans d’action dans leur région.

©AEAI

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www.afrique.aide-et-action.org

ADRESSES DE AIDE ET ACTION INTERNATIONAL EN AFRIQUE

BURKINA FASO Ouaga 2000 - Zone C - Secteur 53 - Porte 420 10 B.P. 13596 OUAGADOUGOU 10 Tél. : 00 226 50 41 96 32 BURUNDI Bujumbura, Rohero I, Quartier Asiatique, Avenue Songa, Building Makelele, Bureaux 10A7 et 10A8 B.P. 6076 Bujumbura Tél. : 00 257 222 73 893 NIF 4000007833 [email protected] CÔTE D’IVOIRE Lot 18 - Ilot 1 - Section SV - Parcelle 35 Résidence Mariam - Quartier Riviera Commune de Cocody 06 B.P. 239 Abidjan 06 Tél. : 00 225 09614591 / 00 225 46232925 GUINÉE Quartier Dixinn, Corniche Nord Port II, face à la mosquée B.P. 4613 Conakry Tél. : 00224 628 25 46 14 MADAGASCAR Lot III M 39 rez-de-chaussée Immeuble FID, Andrefan’Ambohijanahary, B.P. 4 184 Antananarivo 101 Tél. : 00 261 20 22 251 77

MALI Rue 234 – Porte 637 B.P. E 117 - Hippodrome Bamako Tél. : 00 223 20 21 20 91 Fax : 00 223 20 21 20 89 [email protected] MAROC ASNI Centre, B.P. 111 - 42152 Asni Province AL’HAOUZ Marrakech Tél. : 00 212 524 484 920 NIGER Plateau II, à côté de l’école Foulan Koira 1 Niamey B.P. : 11 885 Niamey Tél. : 00 227 20 73 22 20 Fax : 00 227 20 72 27 95 [email protected] SÉNÉGAL Liberté 6, Nord Extension x VDN, Villa N° 1 Cité Coopération Ambassade de France B.P. 412 Dakar - RP SÉNÉGAL Tél. 00221 33 869 19 69 Fax 00221 33 860 71 91 TANZANIE Kinondoni Morocco Street Bwawani, Block N° 42, Plot N°78 P.O. Box 76339 Dar Es Salam Tél. : 00 255 22 27 60 879 Fax +255 22 27 609 36 [email protected] TOGO Immeuble Grunitsky Akofala, Aflao-Gakli, Quartier Djidjolé, 01 BP 1385 01 Lomé - Togo Tél. : 00 228 22.50.74.79 Fax : 00 228 22.50.28.49

Conception graphique et réalisation ©Lucie Lauv

BÉNIN 08 BP 954 – Tri postal - Cadjèhoun Immeuble Hountondji - Avenue du Canada Carré 1066 Cadjéhoun Cotonou Tél. : 00 229 21 30 65 11 / 00 229 21 30 65 34 Fax : 00 229 21 30 65 06 [email protected]

rapport-annuel-activites-aeaia-2014.pdf

Guinée - Conakry, Madagascar, Mali, Maroc, Niger,. Sénégal, Tanzanie, Togo, Union des Comores. Pays «observatoires» 3 pays: République Démocratique du ...

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