La lettre du Bobcat n° 16 - mai 2011 Musée Régional de l’Air Angers-Loire-Aéroport 49140 Marcé (France) !
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Le grand tournant ! Chers amis, Depuis plus de deux ans, la restauration du Cessna UC-78 Bobcat est en cours. Comme d’habitude, nous nous étions lancés avec sérieux et enthousiasme dans ce que nous savions être une grosse aventure. Enthousiasme, car on ne se lance pas dans un projet prévisiblement pharaonique sans y croire vraiment, en avoir envie avec passion et, en tête, quelques lignes directrices, sans oublier non plus des phantasmes sur le futur premier vol ! Sérieux car, avant de prendre la décision finale d’entamer cet énorme travail, nous avions analysé autant que possible la faisabilité de ce projet en terme de technique (quels seront les travaux à réaliser) mais aussi de locaux disponibles, de compétences humaines et de disponibilités financières. Tout cela a été réuni dans un document que nous avions simplement appelé « étude de faisabilité » et qui, à notre grande joie, sert désormais de modèle à pas mal d’organismes. Par contre, ce n’est que maintenant que nous sommes quasiment sûrs d’aller au bout. Deux équipes (bois et métal) efficaces et bien agrégées, un point sur la réalisation montrant que les choix et les techniques envisagées étaient les bons, une communication importante, le soutien sans faille d’une bonne partie de la presse aéronautique… Certes, il nous faut attendre encore un peu et communiquer beaucoup afin de réunir la totalité des finances nécessaires, certes, des années de travail nous attendent encore mais nous sommes passés de « l’autre côté du versant » et nous savons désormais que le Bobcat revolera un jour ! Très amicalement.
L’équipe de restauration
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Les visiteurs de marque Le chantier du Bobcat suscite toujours de nombreuses manifestations d’intérêt. Et naturellement, l’équipe chargée de cette restauration est heureuse et fière de la présenter aux visiteurs de marque.
Le 15 avril dernier, quelques agents AFIS en recyclage périodique sur notre aéroport et encadrés par Blandine Manogil, sont venus visiter notre musée et se sont particulièrement arrêtés devant l’énorme chantier de l’aile du Bobcat. L e s bénévoles de ce chantier se sont fait un plaisir de l e u r indiquer l’histoire de cet avion et le processus de restauration. Quelques jours plus tard, au cours de l’assemblée générale du Piper-Club de France qui s’est déroulée dans le Musée Régional de l’Air d’Angers, nombreux furent les fanas du Piper J-3 qui ont visité le Bobcat, rappelant au passage que ces deux machines dataient de la même époque et avaient toutes deux servi à la formation de nombreux pilotes de la seconde guerre mondiale. Nous n’avons pas résisté au plaisir de photographier devant l’aile du Bobcat, Didier Pataille, pilote de Piper et de PT-17, mais aussi président de l’association Dédale qui préserve les planeurs anciens. Un bon bout du patrimoine à lui tout seul ! La semaine suivante, la réunion modéliste Anjou Ailes Maquettes a permis de réunir la magnifique maquette du Bobcat
avec son grand frère en cours de restauration et Georges Buza, en charge des gouvernes mobiles de l’appareil, a apprécié en connaisseur la réalisation de la maquette. Enfin, au tout début du mois de mai, nous avons reçu Philippe Auradé et Claude Mas de la DGAC, en charge - entre autre - des évolutions de la réglementation sur l’entretien des appareils relevant de l’Annexe II de l’EASA. Quelle belle occasion de leur montrer ce chantier complexe et de discuter, sur le vif des méthodes applicables ou recommandées !
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La ville d’Angers est marraine de l’escadron de transport 2/64 Anjou basé à Évreux et, comme chaque année, celui-ci a participé aux cérémonies de l’anniversaire de la victoire du 8 mai. Dans ce cadre, c’est toute une délégation qui a été reçue par la Ville en mairie puis a déjeuné dans notre musée où elle a été reçue par MM François Blondeau, président du musée et Christian Cazauba, adjoint à la défense ainsi que par le colonel (R) Jean-Luc Roy, correspondant « Air » pour notre ville et notre département. Nous n’avons pas résisté au plaisir de présenter le chantier du Bobcat, appareil sur lequel leurs (très) anciens ont fait leurs premières armes à Avord, au début des années cinquante. En attendant le futur A400M, ils ont pu mesurer et apprécier les évolutions technologiques avec leur actuel Transall.
La restauration de l’avion Restauration de l’aile Toujours énormément de travail, mais malheureusement peu spectaculaire à ce stade car il s’agit de finitions délicates mais assez peu visibles. Par contre, nous avions regardé avec suspicion les potences métalliques des gouvernes (articulation des ailerons et des volets de bord de fuite) mais en fait, ce que tout le monde avait pris pour de la corrosion, était simplement les grossières traces de moulage au sable, en coulée gravitaire (la finition a heureusement fait des progrès depuis !). Après un bon décapage par sablage au "corindon" et une protection au "zinc chromate", plus naturellement le changement des roulements à billes, tout ça est bien reparti pour une bonne soixantaine d'années ! Restauration des volets d’atterrissage Les volets d’atterrissage étaient en aussi mauvais état que les ailerons. Le traitement a donc été le même : Décapage, nettoyage, réfection, reconstruction… (voir ci-contre). Vous lirez la suite dans notre prochaine Lettre, ainsi qu’une étude sur les bandes à clous, nécessaires à un collage correct.
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Restauration du fuselage La température étant redevenue correcte, la couche de peinture primaire a pu être passée le 12 avril dernier. Puis, le fuselage, définitivement protégé a reçu sa peinture définitive (le vert qui va bien), quelques jours plus tard. L’équipe attaquera bientôt la pose des poulies puis celle des câbles de commande et enfin, celle du câblage électrique. À ce sujet, un jeune stagiaire, Alexandre Prengère, se penche sur le circuit électrique de cet avion et nous redessine un circuit digne de ce nom, gardant la philosophie et le tracé d’époque, mais avec des matériaux modernes, nécessaires pour la sécurité des vols. Nous vous présenterons l’ensemble de ces travaux dans la prochaine Lettre. Parallèlement, les réservoirs ont été vérifiés, traités et peints. Ils seront contrôlés puis, si tout va bien, montés à blanc dans les ailes pour que les menuisiers puissent poursuivre leurs assemblages. Et pendant ce temps-là, Maurice Réthoré a poursuivi la réfection du toit du fuselage. Il y a encore beaucoup de travail délicat à réaliser mais il a parfaitement cerné l’ensemble des opérations à réaliser et, dans quelques semaines, ce toit pourra être placé sur le fuselage pour vérification avant finition définitive et vernissage… Et l’on pourra alors penser à l’entoilage ! Documentation et informatique Restaurer un avion historique, c’est bien et nous devons garder, chaque fois que possible les techniques d’antan et les matériaux d’époque (nous avons un devoir vis-à-vis de l’histoire !). Toutefois, ce n’est pas une raison de se priver des avancées modernes et, grâce à un généreux donateur, un ordinateur a rejoint l’atelier du Bobcat. Cela permettra à nos techniciens de disposer en temps réel des plans, manuels, photos, programmes et comptes rendus de travaux concernant cet appareil. C’est un « plus » certain pour un travail de qualité !
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Les recherches techniques et historiques Les miracles, cela existe. Nous les rencontrons presque tous les jours au Musée Régional de l’Air d’Angers. Nous possédions le Bobcat depuis presque quinze ans et nous le restaurons depuis deux, mais nous avons découvert que certaines pièces manquaient, en particulier les moteurs électriques de train et de volets. Certes, cela ne nous inquiétait pas outre mesure car il aurait toujours été possible de les remplacer par des moteurs plus récents du marché aéronautique, au prix de modiCications mineures, mais toutefois lourdes en temps et en Cinance. Et alors ??? Non Zorro n’est pas arrivé mais il y a un petit mois, nous avons reçu un courrier de Daniel Trottmann, Cils du premier propriétaire civil de cet avion, qui nous informait qu’au décès de son père (qui, le premier, avait restauré cet avion entre 1960 et 1967), il avait découvert tout un lot de pièces de Bobcat et qu’il nous les offrait. Comme d’habitude, après quelques échanges de mails, une date est vite trouvée et l’équipe de convoyage habituelle (Daniel Clément, Daniel Lecaplain et Christian Ravel) a organisé le déplacement à Zurich : Le mardi 19 avril, regroupement des troupes et départ à 7 heures du matin précises. Arrivée vers 18 heures à Zurich et nuit à l’hôtel puis, dès le lendemain, à 8 h 30, rencontre très chaleureuse avec Daniel Trottmann qui nous conduit à la réserve où sont stockées les pièces, bien rangées (au milieu d’innombrables étagères portant des pièces de radio terrestres et aéronautiques car Otto Trottmann s’occupait de radioélectricité aéronautique sur l’aéroport de Zurich). Repérage rapide et début du chargement de la voiture. Les éléments qui nous manquaient sont là, plus pas mal d’autres, ainsi qu’une documentation t e c h n i q u e e t a d m i n i s t r a t i v e t r è s conséquente (toute la vie administrative de cet avion en Suisse). Nous chargeons le tout dans la voiture. Nous avons eu également le plaisir de faire connaissance de sa maman qui nous a transmis des photos couleurs de l’avion, lorsque son mari le faisait voler. Juste au moment de partir, Madame Trottmann nous propose un container Lufthansa qu’elle ne souhaite pas garder et qui irait à merveille. Descente des pièces de la voiture et regroupement de celles-‐ci dans le container. Du coup, la voiture semble moins chargée ! 11 heures, nous reprenons la route… formalités de passage en douane très rapides à Bâle et les conducteurs se relaient toutes les deux heures sur une autoroute quasi déserte. À 20 h 45, nous sommes de retour à Angers ! Bilan : 1 850 kilomètres en moins de 38 heures, nous avons (trop rapidement) rencontré des gens charmants et les pièces qui nous manquaient sont désormais dans le magasin ! Il ne nous reste plus qu’à les réviser et les rendre opérationnelles. Elle n’est pas belle la vie dans notre musée ? Juste un peu fatigués car on n’a plus 18 ans, mais on a gardé un moral de gamin !
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Le point sur les finances La restauration de l’avion avance rapidement et, d’ici peu de temps, il faudra nous procurer les deux moteurs et les hélices correspondantes. Il nous manque encore environ 20 000 € pour pouvoir faire face à cette dépense. Nous lançons donc un appel pressant à tous ceux qui pourraient nous aider. Certes les gros versements sont appréciés et indispensables (merci à ceux d’entre vous qui avez fait des efforts parfois considérables), mais rien n’empêche ceux qui ont moins de moyens de faire un petit chèque de quelques dizaines d’euros. Leur nombre finira bien par couvrir la somme… et l’avion revolera grâce à vous !
Aidez-nous! La restauration du Cessna Bobcat est une très lourde opération en terme de coûts (matériaux, moteurs, hélices...). Nous avons besoin de votre soutien financier et celui-ci peut être déduit de vos impôts. Vos dons nous aideront à remettre en vol cet avion. Diffusez au maximum cette Lettre du Bobcat à tous ceux qui s’intéressent à la préservation du patrimoine aéronautique de notre pays. Un certain nombre de nos correspondants étrangers a souhaité participer financièrement à la restauration de cet avion et nous a demandé les coordonnées bancaires de la Fondation du Patrimoine. Nous leur transmettons ces éléments ci-joints. Banque : Crédit Agricole Code banque: 17906 - Code guichet: 00032 N° compte: 00048288576 - Clé rib: 70 IBAN: FR76 1790 6000 3200 0482 8857 670 BIC: AGRI FR PP 879
Les versements sont à faire à «Fondation du Patrimoine - Avion Cessna UC-78 Bobcat». Un grand merci à tous pour les efforts faits. L’avion revolera un jour, grâce à vous! Bon de souscription O Oui, je fais un don pour participer à la restauration du Cessna UC-78 Bobcat (Merci de rédiger votre chèque à l’ordre de Fondation du Patrimoine – Projet Bobcat). J’accepte que mon don soit affecté à un autre projet de sauvegarde du patrimoine au cas où celui-ci n’aboutirait pas. Mon don est de ………………..euros et je bénéficie d’une économie d’impôt. Pour les particuliers, votre don ouvre droit à une réduction - de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66% du don et dans la limite de 20% du revenu imposable. - ou de l’impôt sur la fortune à hauteur de 75% du don dans la limite de 50000 € (cette limite est atteinte lorsque le don est de 66666 €). Pour les entreprises, votre don ouvre droit à une réduction de l’impôt sur les sociétés à hauteur de 60% du don et dans la limite de 5 0/00 du chiffre d’affaire. Votre don donnera lieu à l’envoi d’un reçu fiscal, qu’il conviendra de joindre à votre déclaration de revenus ; Je souhaite bénéficier d’une économie d’impôts au titre :
O de l’impôt sur le revenu
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Nom ou société ......................................................................................................................................................................................... Adresse ............................................................................................................ Code postal ............... Ville ............................................ Coupon réponse à renvoyer à l’adresse suivante Fondation du Patrimoine – Délégation de Maine et Loire 6 bis rue des Arènes – BP 92331 49023 Angers Cedex 02 Les informations recueillies sont nécessaires à la gestion de votre don. Elles font l’objet d’un traitement informatique et sont destinées au service administratif de la Fondation du Patrimoine. Seul, le maître d’ouvrage de la restauration que vous avez décidé de soutenir sera également destinataire. Toutefois, si vous ne souhaitez pas que nous lui communiquions vos coordonnées et le montant de votre don, veuillez cocher la case ci-contre
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La Fondation du Patrimoine s’engage à reverser au maître d’ouvrage les sommes ainsi recueillies, nette des frais de gestion, évalués forfaitairement à 3 % du montant des dons reçus en paiement de l’impôt sur le Revenu ou de l’impôt sur les sociétés et à 5%, s’agissant des dons reçus en paiement de l’impôt sur la Fortune.