Analyse pragmatique et fonctionnelle…
d e l a f in d u m o n d e e n 2 012
Par Me Nicholas Jobidon Dans sa chronique à chaque parution du Proforma, Me Jobidon sur-analyse un sujet jusqu’à l’absurde. S’il y aura un thème récurrent au cours de 2012, ce sera celui de la fin du monde. Des effets de toge des astrologues Maya à la subtilité hollywoodienne de Michael Bay nous provient une triste prophétie : la fin du monde en bonne et due forme selon certains ou la plus originale « réinitialisation des connaissances » selon d’autres. Nous avons eu droit à une générale de la fin du monde en mai 2011 alors qu’Harold Camping, un oiseau de malheur professionnel, avait prévu l’Apocalypse selon St-Jean. L’évènement eut autant de succès qu’un concert de heavy metal pendant la messe du dimanche, et, surprise, la fin du monde n’était pas au rendez-vous. Mais 2012, c’est du sérieux. Il y a environ 2000 ans, les Incas/Mayas ont déterminé que l’année 2012 (selon le compte grégorien) serait associée à la fin d’un cycle. À la manière d’un fin plaideur qui reprend en ses mots les paroles d’un témoin, un américain sensationnaliste (qui d’autre?) plus tard, Babe Ruth devenait le premier joueur de baseball à frapper un 500 e coup a reformulé cette prédiction pour en faire de circuit. Coïncidence? un compte à rebours pour l’humanité; cette interprétation aurait par ailleurs fait rigoler Par la suite, l’horreur inhérente des « slow news days » (traduction libre : journées ordinaires), faisant en sorte que certains médias colportent n’importe quoi pour les Mayas qui, comme bien des Anciens, remplir le temps d’antenne, a tôt fait de publiciser cette prédiction. Aujourd’hui, les voyaient plutôt le temps comme une mêmes anxieux qui redoutaient l’impact qu’aurait assurément le bug de l’an 2000 éternelle série de cycles et qui n’auraient pas imaginé la fin de l’Existence dans leurs rêves sur leurs électroménagers s’inquiètent à nouveau des pouvoirs visionnaires des les plus fous. Rappelons d’ailleurs que les Mayas. On craint entre autres un renversement de la polarité de la terre, une collision Mayas, légèrement en retard sur les avec une planète invisible, des catastrophes naturelles, des guerres, et, sans blague, l’exportation sur terre du système trinaire (plutôt que l’actuel binaire) par des créationnistes chrétiens, plaçaient la date de extraterrestres qui aurait pour effet d’annuler toutes les connaissances et les vérités création de ce monde au 11 août 3114 avant mathématiques acquises par l’Humanité jusqu’à présent. Jésus Christ, soit la même date où, 5043 ans En cette époque postmoderne où l’Homme n’a plus à répondre de ses actes devant Dieu, cette fascination eschatologique (oui, oui : l’étude du destin ultime de l’humanité) trahit peut-être un besoin culturel de craindre quelque chose? Après tout, nonobstant d’importants développements en diplomatie et en exploration interplanétaire, il est vrai que notre civilisation aura une fin : celle qu’elle s’imposera elle-même ou lorsque le soleil s’éteindra dans quelques milliards d’années. Pour ce qui est de 2012, le rôle du destin étant notoirement surchargé, une remise pro forma de cet événement fatidique est prévisible.
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