Le 1000 des RAA – Juillet 2017 08-09-10-11 Juillet 2017

INTRODUCTION Un mois s’est écoulé depuis la Super Randonnée de Haute-Provence et c’est avec grand plaisir que nous allons nous retrouver pour partager cette nouvelle aventure, dernier brevet organisé par le club des RAA pour cette saison 2017.

LA RANDONNEE Ce Brevet Randonneurs Mondiaux au départ du Haillan (près de Bordeaux) a été tracé par l’équipe des Randonneurs Autonomes Aquitains, en direction du Sud en passant par une multitude des villages et sites remarquables dont de nombreux BPF¹. Il peut être résumé ainsi : -

1007 km (à vélo) 6900 mètres de dénivelé annoncés 75 Heures de délais 15 points de contrôles intermédiaires 7 départements : Gironde, Landes, Gers, Lot et Garonne, Ariège, Haute Garonne et Hautes Pyrénées

Le départ sera donné le samedi 8 juillet 2017 à 9H00 et pour rentrer dans les délais nous devons être de retour mardi 11 juillet avant midi… Après des journées de fortes chaleurs, la météo semble plus clémente, mais les risques d’orage restent forts sur les reliefs.

LES PREPARATIFS Dans ce type de randonnée, si nous avons l’assurance de partir ensemble, rien ne nous prédit de finir groupés, tant la route est longue… Pour cette nouvelle aventure, je serais néanmoins accompagné de Bernard S., notre vétéran, l’homme est un grimpeur à l’endurance éprouvée, reste à gérer l’hydratation, l’alimentation et les phases de récupération… Pour mettre toutes les chances de notre côté et afin de lui assurer un confort minimum, nous avons réservé des chambre d’hôtes pour les deux premières nuits. Côté matériel, j’ai remplacé ma sacoche arrière par un nouveau modèle très utilisé par les pratiquant de « gravel bike ». Une sacoche modulaire de 14 litres fixée à la tige de selle.

LA CARTE :

PROFIL DE LA RANDONNEE :

LE RECIT Samedi 8 juillet 2017 Réveillé en fin de nuit par un orage et son déluge, j’écoute les coups de tonnerre s’éloigner progressivement… Sitôt levé je consulte la météo sur Internet, la perturbation devrait être passée à l’heure du départ… Il est 8H00 lorsque je rejoins la salle de la Sablière lieu habituel des points de départ de nos organisations. La plupart des cyclistes engagés sont déjà là, profitant d’un copieux petit déjeuner offert par Dominique. Le ciel s’est purgé et les éclaircies semblent vouloir se dessiner, les derniers indécis se préparent. Nous serons finalement 20 à prendre le départ, parmi nous de nombreux habitués de ces épreuves au long court, mais également quelques premières expériences… 9H00 passés de quelques minutes, Thierry dispense les dernières consignes et le groupe est immortalisé par quelques photos.

Nous nous élançons dans des rues que nous maitrisons à travers la banlieue bordelaise pour nous extraire de l’agglomération. Le bitume est encore détrempé, la température clémente. Thierry nous accompagnera sur le début du parcours, appareil photo à la main, rejoint par Fred l’échaudé de l’édition de 2016… Après avoir traversé les vignes du terroir des Pessac-Léognan, nous nous enfonçons dans les Landes Girondines. A l’approche de la Garonne le terrain devient plus vallonné. C’est pratiquement groupés que nous arrivons à Bazas. A 12H15. Profitant des repères des brevets précédents nous nous retrouvons à la boulangerie pour le pointage de nos cartes et l’achat d’un copieux ravitaillement. Bernard S. s’installe près du point d’eau et ne perd pas de temps à avaler ses sandwichs maison. J’ai à peine le temps de finir de déglutir que celui-ci est déjà sur le départ avec les premiers partants… C’est ainsi que nous nous retrouvons en avant-poste avec quelques « costauds »…

Nous quittons le département de la Gironde, et traversons quelques villages landais déserts. La chaleur commence à nous marquer lorsque nous arrivons à 14H45, dans le médiéval village de la Bastide d’Armagnac. Nous pointons dans un bar sur la place centrale. Alors que nous sommes à peine rejoints par les groupes suivants, Bernard manifeste déjà le désir de reprendre la route !

J’ai la sensation d’accompagner Bernard,… et non pas l’inverse. Didier me fera remarquer que notre doyen se trompait peut être de lièvre en « suçant » la roue de Daniel… Quoi qu’il en soit, nous progressons régulièrement, un peu d’avance sur ma feuille de route n’est pas pour me déplaire avant l’approche de contreforts des Pyrénées.

A l’affut des superettes de village c’est sans hésitation que je marque l’arrêt suivant à Bassoues petit village du Gers. Il est 18H00 passés et nous faisons le plein de nos estomacs, des bidons et des sacoches.

Nous prouvons notre progression plein sud. A loin les premières ruines de château cathare annoncent un changement de décors. Nous profitons des cimetières pour nous ravitailler en eau, et consommer notre repas du soir acheté plus tôt. A 20H00 comme convenu je laisse un message à la chambre d’hôtes pour confirmer notre heure probable d’arrivée. A peine raccroché, le téléphone sonne avec insistance…mais les communications ne passent pas…peu importe on avance ! Nous pouvons apercevoir les premiers murs des galets hourdés, caractéristiques des vallées des Pyrénées.

Il est 21H30 lorsque nous posons devant le panneau au sommet de la côte de Mauvezin avec une pensée pour Maurice qui lors de la reconnaissance du parcours a essuyé près de 40°c au même endroit… Sans tarder nous laissons nos compagnons de route pour rejoindre notre lieu d’hébergement. 22H00 tapantes, 285 km parcourus, nous sonnons au portail de la chambre d’hôtes à La Barthe de Neste. Nous sommes accueillis par une mamie grommelante, nous priant de ne pas rentrer nos vélos au prétexte que nous étions attendus la veille, la chambre est relouée ! Cependant alertée par mon message téléphonique, et n’ayant pu nous joindre notre hôtesse nous oriente vers une chambre disponible où nous sommes attendus. Nous contactons la propriétaire, ne demandons pas notre reste et repartons illico dans une direction qui nous éloigne encore un peu plus de notre route. A 6 kilomètres sur la route de Saint Lary, lampe de poche à la main pour nous faire signe, nous sommes accueillis aux petits soins. Les vélos dans la salle à manger, un jus de fruit pour récupérer, une douche bienfaitrice… je dois tout de même reprendre Bernard parti en dialogue avec notre charmante hébergeuse, 23H00 extinction des feux.

Avec ces moments de stress, et dormant du côté inhabituel du lit (même si cela devient une habitude avec mon Bernard !), je tarde à trouver le sommeil. 2H00 le bruit de la pluie continue nous éveille, Mon compagnon manifeste le désir de repartir… je finis par céder. Rapidement en tenue, nous trouvons un petit déjeuner tout prêt sur la table du rez de chaussée. Je l’améliore avec quelques tranches de Coppa de corse ramenée avec attention par ma Caro. Dehors, la pluie qui ne diminue pas, couverts en conséquence nous nous élançons sans échauffement. Fort heureusement, une pente descendante nous ramène vers notre route imposée. 3H00 nous sommes à nouveau sur le circuit, nous avons rallongé de quelques 15 kilomètres pour un moment de récupération court mais fort apprécié. Dans cette nuit noire la lueur de mes phares traverse le rideau de pluie, lorsque soudain, me débouche un renard, … le goupil effrayé réalisera une figure de patineur pour échapper au bitume détrempé ! Nous roulons plein Est en direction de l’Ariège, le vent est plutôt favorable et avec le levé du jour la pluie va progressivement s’estomper. Le ciel est bas, nous n’imaginons même pas rouler avec en toile de fond la chaine de Pyrénées Nous nous sentons un peu seul au monde, jusqu’à retrouver à la traversée d’un village endormi, Bernard D. Celui semble prendre un petit déjeuner, mais nous avouera bien plus tard avoir été en peine avec son rythme cardiaque… Nous prenons également des nouvelles de nos autres compagnons désormais aux avants postes. Sans trop nous attarder nous poursuivons notre route. Un peu plus loin nous rejoignons deux autres participants dont Alain et son pignon fixe que nous saluons au passage. Le profil de la route est nettement plus accidenté que celui de la veille, à chaque descente suit une côte un peu plus longue. Au jeu des changements de vitesse, je retrouve Bernard couché sur le bas-côté, victime d’un saut de chaîne, empêtré dans ses cales automatiques. Le septuagénaire est costaud plus de peur que de mal ! Après avoir traversé les Hautes Pyrénées (sans les apercevoir), nous entrons dans le département de l’Ariège. Je me souviens d’une vallée paisible bordée d’une falaise, me rappelant des paysages de Dordogne, lorsque comme par enchantement, au détour d’un virage apparait une immense cavité où coule une rivière. Nous sommes happés par la montagne et nous engageons dans le tunnel. Le Mas d’Ail sera pour ma part surement l’une des plus belles images de cette randonnée

Il est 8H00 lorsque nous prenons un petit déjeuner à la terrasse improvisée par une boulangère attentionnée. Nous laisserons la place à nos poursuivants avant de faire quelques courses à la superette en prévision de notre alimentation du jour. La route bordée de plantation de sapins s’élève à nouveau avant de plonger sur Foix. Dans la cité de Gaston Flebus nous nous offrons un rafraichissement à la terrasse d’un bar avant de traverser la rivière et de quitter la ville par un axe à la circulation plus dense. Sitôt retrouvés les routes plus calmes, les pentes se

font plus sensibles. A l’annonce du col de Monségur le grimpeur de Floirac dans son style singulier, prend ses distances. Je le retrouverais au sommet, il est 12H40, les ruines du château jouent avec la brume.

La montée fut raide, mais la descente s’annonce plus compliquée que prévue avec la présence d’un panneau de chantier détesté par les cyclistes (pensée pour Bernard D .) Nous arriverons finalement à Fougax et Barrineuf au point de contrôle N°5 à 13H10. Afin de ne pas perdre de temps nous nous contentons de la photo au panneau. Il nous reste 150km à parcourir pour rejoindre la table d’hôtes en moins de 8 heures et avec notre retour vers l’ouest, le vent s’annonce défavorable Nous sommes tout heureux de nous installer à l’ombre des arcades de la bastide de Mirepoix pour une boisson rafraichissante. Les pleins refaits, nous repartons vent de face. A Mazeres, nous pointons au panneau pour le contrôle sans nous attarder. Le terrain devient de plus en plus accidenté et les délais se tendent pour arriver à notre hébergement du soir dans les temps. Je me mets à la planche et tentant de garder une moyenne de 20km/h. Bernard, reste dans ma roue. Les bosses se succèdent et notre moyenne ne cesse de diminuer. C’est alors que je constate que mon coéquipier commence à donner des signes de fatigues caractéristiques. Celui qui avait tendance à rouler à gauche s’est mis à pencher dangereusement à droite au point de taper une bordure de trottoir.

Plus le temps passe, plus mon attention se porte sur Bernard… A présent le doute commence à l’envahir sur ses capacités à rejoindre la chambre d’hôtes avant 21H00 pour pouvoir bénéficier du premier repas chaud promis depuis deux jours. Alors que nous ne sommes plus qu’à 15 km du but, Bernard pose pied à terre. Je suis quelque peu déstabilisé, entre le besoin d’avancer et la responsabilité engagée. Nous prolongeons la pause jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de bénéficier de l’option repas. Nous gardons en souvenir notre ascension du Ventoux un mois plus tôt, où sans un repas réparateur et une bonne nuit nous n’aurions certainement pas pu repartir ensemble. Alors que je prends conseil auprès de notre président Maurice, Bernard converse avec son épouse et appelle son gendre pour organiser son rapatriement. La décision fut difficile mais semblait à cet instant la plus raisonnable. Après une heure de repos, nous nous dirigeons vers le centre-ville de Roquefort sur Garonne, lieu de rendez-vous fixé. Là nous rencontrons une dame promenant son chien, celle-ci se propose de veiller sur Bernard, qui n’en demandait pas tant… 22H35, je reprends la route seul après près de 600 km partagés, un mélange d’émotions contradictoires en tête. Pour la petite histoire, Bernard sera tellement chouchouté, accueilli chez l’habitante, nourri et abreuvé avec proposition de couchage, que ses enfants le retrouveront dans une forme à se demander ce qu’ils faisaient là ! Pour ma part ses SMS d’encouragement reçus dans les heures suivantes vont également me rassurer et me permettre d’avancer plus sereinement. Je retrouve le tracé de notre parcours à Boussens après traversé la Garonne, le site industriel bruyant et illuminé de BASF, contraste avec le calme des campagnes traversée précédemment. La température est clémente et je roule bon train. 23H05 je prends la photo au panneau à l’entrée d’Aurignac village située au cœur du Comminges, entre Toulouse et Pyrénées. A ma grande surprise, un bar est encore ouvert, je m’y avance, on m’y propose de tamponner ma carte de route, un groupe de randonneur me précède de moins d’une heure ! Les cuisines sont fermées mais on m’offre quelques tranches de pain pour me confectionner un maigre repas accompagné de l‘habituel Café + coca qui me permettront de passer la nuit…. Je ne m’attarde pas, direction plein nord vers le département de Gers. La route semble empreinter la ligne de crêtes au milieu d’un paysage de collines. 1H00 du matin, la silhouette des balles de paille, m’inspire pour réaliser un somme abrité du vent. Je ratisse un peu de paille, me glisse dans mon sac de survie, me cale la tête sur mon sac de vêtements, plus un bruit … La fraicheur du vent d’engouffrant dans ma couverture m’éveille au bout d’une heure, le temps est en train de changer… Je plie bagage sans attendre, au loin les premiers éclats menaçant illuminent l’horizon.

Moins d’une heure plus tard la pluie a fait son apparition, peut-importe, l’orage est encore loin alors je roule. 05H05 je pointe au panneau de Simorre, je me presse dans le cœur de la bastide à la recherche des halles. J’ai tout juste le temps de m’y abriter que le ciel se décrire en éclairs sous des trombes d’eau. Je prends mon mal en patience, heureux d’être au sec. Après une heure de pause forcée je peux reprendre la route. Le jour s’est levé, les odeurs d’herbes mouillées me rappelle la sauce béarnaise, mon estomac me parle… 7H10 je pointe rapidement au panneau de Gimont avant de trouver une épicerie ouverte au carrefour de la N21. Le trafic de camions y est dense, mais rien ne m’empêchera de délecter une boite de ravioli froid en guise de petit déjeuner sur le trottoir ! Alors que je m’apprête à m’engager dans le rond-point, une voix m’interpelle …il s’agit de Patrick, néo randonneur de Gujan Mestras. Celui-réalise son premier 1000 et s’est retrouvé isolé avec en prime un défaut d’éclairage avant et un plantage de GPS. C’est naturellement que nous repartons ensemble. Il m’apprendra l’abandon de notre ami Alain S. victime d’un incident mécanique.

Nous progressons sur des routes peu fréquentées, et les commerces sont rares. Un panneau indicateur nous invite à faire un petit crochet de 2 km vers le village de Fleurance, l’envie de boire un café est trop forte. Après une courte pause, nous tentons de retrouver notre route, désorientés par l’architecture symétrique de la bastide. Nous demandons notre route, un autochtone nous dirige sur la RN21 ! Le trafic y est intense à cette heure, je hais ces routes. Le GPS indique la trace sur une petite route parallèle, alors j’active le rythme pour quitter au plus vite cet axe par la première à droite. Une voie communale et un joli petit pont nous ramène sur notre parcours. C’est avec surprise que nous y croisons à l’instant précis, Michel, Jean-François et Jérôme. Quel bonheur de retrouver nos amis ! Nous prenons des nouvelles mutuellement, les commentaires vont comme l’allure : bon train ! Au loin le ciel se charge à nouveau, nous allons droit sur un orage. Arrivés à Lectoure nous pointons dans une pizzéria au bord de la route. Il est 11H00, nous nous contenterons de boissons afin de ne pas nous éterniser sous ce ciel menaçant. Nous repartons avec hâte, parcourons quelques centaines de mètres, et le déluge s’abat sur nous. Aux abris ! Nous nous engouffrons sous un appenti. Il pleut des cordes… L’orage finit par s’éloigner et nous repartons sur une route détrempée au profil de montagnes russes. Au bout de quelques kilomètres, j’aperçois dans mon rétroviseur, le retour d’un randonneur. Avec des deux sacoches rouge je ne tarde pas à reconnaitre Didier. Midi passé, nous nous offrons un copieux

ravitaillement sucré-salé dans une boulangerie à Condom. Après ce moment de convivialité, nous reprenons la route avec motivation. Je décide de lever un peu le pied avec l’arrivée des premières chaleurs. Lorsqu’ avec Patrick nous arrivons à Larresingle, nos prédécesseurs sont déjà sur le départ. Après avoir fait apposer un magnifique sceau de la route de Compostelle sur nos cartes, nous nous attardons à la terrasse du bar au pied du château, le café est de rigueur. Nous quittons la cité médiévale et ses remparts en direction du Lot et Garonne. Après les vignes de l’Armagnac, nous traversons des paysages de cultures céréalières avant de trouver les vignes de Buzet. A passage nous tenterons d’éviter les généreux jets d’irrigation des champs de maïs. A l’approche de la Garonne les routes me deviennent familières, le canal, la plaine, les vergers … Après avoir fait le plein des bidons dans un bar, nous remontons le cours du Lot. Nous quittons la vallée pour la montée raide vers Laparade.

La Bastide offre une vue imprenable, mais nous y perdons un peu de temps à chercher un hypothétique commerce. 17H30, nous nous résignons à prendre en photo le panneau touristique avant de repartir par de nouvelles routes vallonnées. Les paysages sont magnifiques mais usants. En passant par la bastide de Monclar, nous faisons une nouvelle halte dans une boulangerie ne sachant pas si nous retrouverons d’autres commerces ouverts avant la tombée de la nuit. Plus nous dirigeons vers l’Est plus les cultures évoluent. Des champs de poireaux montés en fleurs embaument l’air, une envie de soupe me traverse l’esprit… 20H25 Nous arrivons à Villeréal où nous croisons le groupe de Michel sur le départ. L’épicerie est sur le point de fermer mais j’ai le temps d’y remplir ma sacoche. Le village est animé par un marché de produits du terroir et les tables sont installées sur la place centrale. Bien qu’attirés par cette ambiance festive nous nous contenterons de l’habituel café-coca avant de reprendre notre route. De longues lignes droites en yoyo nous ramènent à présent vers l’ouest Nous profitons des dernières lueurs du jour pour avancer au mieux. Arrivés à Lauzun nous nous équipons pour la nuit. Dorénavant, Patrick est contraint de rouler dans le halo de mon phare. Il sera bien tenté de passer devant grisé dans une descente, mais la traversée d’un marcassin le rappellera à la prudence … A loin un point rouge nous indique la présence d’un cycliste, nous ne tardons pas à dépasser Robert H. randonneur britannique retardé par un ennui de pneumatique.

Après avoir traversé de paisibles campagnes, au loin les lueurs des lampadaires nous ramènent en direction de la civilisation. Une bonne petite côte à mettre le feu aux cuisses de mon compagnon de route et nous pointons au panneau de Duras. Il est 23H45, nous ne pensions pas être accueillis par des applaudissements au bar du village. Nous sommes encouragés par des tablés d’Irlandais, bien débriefés par nos prédécesseurs, mais avec encore de tonnes de questions. Le double café est bien sûr de rigueur, il nous reste 100 km à parcourir d’une traite si possible. Après 30 mn d’échange, c’est sous des cris et de nouveaux applaudissements que nous quittons nos supporters. Nous retrouvons rapidement la quiétude et la solitude sur de petites routes longeant la rivière Dropt où la fraicheur est de mise. De retour en Gironde, nous approchons de côteaux de la Garonne, le profil de la route commence à me chauffer la plante des pieds. Une petite pause s’impose pour me déchausser quelques instants. J’en profite pour avaler un bout de gâteau, tant que j’ai faim : c’est bon signe ! Les vignes du terroir des vins liquoreux de Bordeaux sont en vue, la route semble commencer à nous coller aux pneus… 2H55 le panneau de Cadillac est immortalisé, nous traversons la Garonne pour entrer dans les appellations du Sauternais. A loin les lueurs de la grande ville nous indiquent notre destination finale. Après les vignes nous retrouvons la forêt. Nous progressons lentement, les lignes droites semblent interminables. Mes premières hallucinations me font apercevoir des silhouettes inquiétantes… La Bréde, Léognan, Canéjan, … la Métropole est atteinte. Le jour se lève, nous avons hâte d’arriver avant le réveil des travailleurs. Chaque arrêt aux feux tricolores est un calvaire, poser pied à terre un test d’équilibre. Plus besoin de GPS, nous sommes sur nos terres, Pessac, Mérignac et enfin le Haillan. Un dernier bout de piste cyclable et La Sablière est atteinte, il est 5H55. Patrick est également heureux d’en terminer. Avec une bonne dose de prudence nous allons pouvoir retrouver nos lits douillés distants de quelques kilomètres en voiture.

CONCLUSION Même si nous avions convenu avant le départ des scénarii possibles avec Bernard, il n’est jamais facile de laisser un ami au bord de la route. Réserver un hébergement au bout d’une première journée de route reste faisable, s’en imposer un au bout de la seconde peut rapidement devenir une contrainte et un piège. Les paysages et villages variés étaient sublimes, un seul regret ne pas avoir pu apercevoir les Pyrénées si proches, masquées par un ciel bas. Ce brevet au parcours très exigeant qui n’aura finalement permis que 12 homologations sur les 20 partants Commentaire lu sur le forum des randonneurs « … Je n'avais pas réalisé que l'équipe RAA s'était " lâchée " sur les BPF (une vingtaine) et les bastides et qu'en général les belles choses se méritent »

REMERCIEMENTS -

A mes proches pour leur soutien et leur patience. A l’équipe des RAA pour ce beau parcours exigeant. A Bernard S. pour sa bonne humeur et son dévouement ainsi qu’à ses enfants A Mme Brigitte Giron et sa chambre d’Hôtes située à Cap du Carrey 65250 LORTET

LEXIQUE ¹ - BPF : Brevet des Provinces Françaises Renseignements : https://ffct.org/randonner-a-velo/ou-quand-pratiquer/les-plus-beaux-sites-de-france-bcn-bpf/

ANNEXE Lieux

Km

Délais de référence

Pointage réel

1

Le Haillan

0

09:00

09:00

2

Bazas

80

14:20

12:15

3

La Bastide d’Armagnac

144

18:36

14:45

4

Mauvezin

275

03:20

21:30

5

Le Mas d’Azil

387

10:48

08:00

6

Fougax et Barrineuf

456

15:24

13:10

7

Mazeres

517

18:28

16:35

8

Aurignac

605

01:26

23:05

9

Simorre

648

05:12

05:05

10

Gimont

671

07:13

07:10

11

Lectoure

720

11:30

11:00

12

Larresingle

747

13:52

13:35

13

Laparade

810

19:23

17:25

14

Villereal

855

23:19

20:25

15

Duras

907

03:53

23:45

16

Cadillac

954

07:59

02:55

17

Le Haillan

1007

12:00

05:55

_ Simon LOHUES

[email protected] Randonneur Autonomes Aquitains

http://raacyclo.blogspot.fr/

CR004 BRM1000 RAA - Simon LOHUES - Juillet 2017.pdf ...

Côté matériel, j'ai remplacé ma sacoche arrière par un nouveau modèle très utilisé par les pratiquant de. « gravel bike ». ... de l'édition de 2016. ... J'ai à peine.

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