SAISON

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EPISODE

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1975-76

IL FAUT SAVOIR CHAMPIONNAT 1975-76 – 29ème journée - Stade Auguste Delaune – 7 732 spectateurs – Arbitre : M. Bancourt

A

u grand regret de Jean-Pierre Destrumelle, les matchs internationaux risquent d’avoir coupé le rythme et la forme retentissante d’un VA en pleine bourre. Il faut dire que la principale information – sensationnelle - liée à cette trêve est bien sûr la première sélection de deux joueurs du Hainaut en bleu, rentrés tous deux en cours de jeu : tandis que Patrick Jeskowiak affrontait le Luxembourg avec la France B, Didier Six étrennait ses galons d’international A au sein de l’équipe qui faillit terrasser l’ogre tchécoslovaque (2-2), dans un match qui restera dans l’histoire, avec un coup-franc mythique de Michel Platini, lequel disputait également son premier match sous le maillot tricolore. Le déplacement à Reims du mardi 30 mars 1976 a quant à lui valeur de test et pourrait en cas de victoire apporter aux Valenciennois une très belle sixième place, voire – qui sait – des rêves d’Europe… Statut non utopique au vu de la première période car les joueurs du Hainaut, encouragés par leurs dernières productions, ont décidé de jouer le coup à fond, laissant pour une fois de coté leur habituelle tactique défensive en terre adverse. Les supporters ayant fait le déplacement constatent donc avec plaisir que VA fait jeu égal avec cette belle équipe du Top 5. Un match plaisant agrémenté de belles occasions, les plus dangereuses étant quand même à mettre à l’actif des Champenois qui par Carlos Bianchi et Santiago Santamaria butent pour l’instant sur une défense très concentrée. La plus belle opportunité reste très certainement un coup-franc stratosphérique de César Laraignée qui touche en plein angle l’arête du but et ressort. Certains joueurs rémois lèvent les bras au ciel mais ne réussissent pas à influencer Monsieur Bancourt qui reste stoïque et ordonne la poursuite du jeu. Les relayeurs rémois, englués dans les filets valenciennois, ont beaucoup de mal à trouver des solutions et commencent sérieusement à douter lorsque Daniel Ravier adresse une splendide passe au Chilien Santamaria qui juste avant le repos concrétise la légère domination territoriale des locaux en trompant une première fois Christian Delachet. VA regagne donc le vestiaire avec une certaine frustration, l’équipe ayant peut-être délivré sa meilleure première période à l’extérieur depuis le match d’ouverture à Nancy. Les hommes du Président Pouille ne se démobilisent pas pour autant et foncent vers le but adverse dès la reprise. Cette envie de bien faire leur fait quelque peu oublier le danger permanent maison, cauchemar de bien des défenses de Division 1, en la personne du « Goaleador » Carlos Bianchi. En trois minutes, l’Argentin va « taper » les Nordistes de la même manière que ceux-ci avaient tapé les excellents Messins avant la trêve. En délivrant tout d’abord une passe décisive aux quinze mètres pour un autre « tueur » des surfaces, le redoutable Jacky Vergnes. Habitué à aller rechercher l’impossible ces derniers temps, Christian Delachet doit cette fois constater que son mètre 73 sera un peu court pour sortir ce boulet de la lucarne. VA est dans les cordes et Carlos Bianchi déchaîné en remet aussitôt une couche : il récupére la balle aux 35 mètres pour aller ensuite fixer la défense à la limite de la surface. Son tir en coin est un modèle du genre : 3-0 pour l’équipe de Pierre Flamion, alors que l’on n’a pas encore atteint l’heure de jeu.

REIMS 1975-76 : Debout : Krawczyk Masclaux Dubouil Aubour Laraignée Brucato ; Accroupis : Lech Bianchi Vergnes Simon Ravier

Ce bonus potentiel rend le match un peu fou, VA n’ayant plus rien à perdre. Les rouges et blancs veulent eux aussi montrer ce qu’ils savent faire et les récents récipiendaires du maillot tricolore, Patrick Jeskowiak et Didier Six, offrent au public d’Auguste Delaune une action d’école : le centre du premier trouve la tête du second, une petite merveille de déviation qui laisse Marcel Aubour scotché sur son but et réduit méritoirement le score, relançant ainsi le match. Un espoir vite tué dans l’œuf : la défense nordiste est un peu trop vite repartie à l’abordage et donne l’occasion à Santiago Santamaria de s’échapper à nouveau à droite pour centrer au cordeau. Carlos Bianchi est bien muselé mais pas Jacky Vergnes, lequel est à point nommé pour reprendre en pleine course à bout portant. La prouesse de Christian Delachet qui s’interpose et repousse l’envoi ne sert malheureusement à rien, car Bernard Ducuing a bien suivi et redonne aussitôt à son équipe les trois points du bonus. Quitte à prendre une valise, VA reste joueur et Gérard Verstraete par deux fois bien placé manque encore d’annuler le bonus rémois. Ce match débridé est finalement conclu par Carlos Bianchi qui sur un coup-franc de Santiago Santamaria ajoute un cinquième but de la tête, en toute fin de match. But contesté par Jean-Pierre Destrumelle et les siens qui arguent que Carlos s’est vraisemblablement aidé de la main. Monsieur Bancourt, ayant peut-être encore en tête le litige du but refusé en première période, accorde aux Rémois ce 28ème but de l’Argentin cette saison, ce qui donne à la soirée un air de correction qui n’a pourtant pas été perçue du tout dans le jeu. Un scénario quasiment identique au match de Monaco, mais avec cette fois VA dans le rôle de la victime… Ce qui ne manque pas de laisser pensif sur les schémas à employer à l’extérieur pour la fin de saison. Après trois matchs consécutifs victorieux – il faudra attendre 33 ans avant que le fait ne se reproduise au plus haut niveau – VA doit savoir réapprendre à perdre…

REIMS : Aubour - Masclaux, Durand, Laraignée, Brucato - Ducuing, Krawczyk, Ravier - Vergnes, Bianchi, Santamaria (entraîneur : Flamion) - VALENCIENNES : Delachet - Fugaldi, Coumba, Wrazy, Garceran - Neubert, Verstraete, Osim - Jeskowiak (Metsu, 77e), Zaremba, Six (entraîneur : Destrumelle)

REIMS 5 1 USVA Santamaria

(42e)

(55e)

(58e)

Vergnes Bianchi B.Ducuing (68e) Bianchi (88e)

ST-ETIENNE 1 1 LYON Six

(66e)

MONACO 1 0 NANCY Onnis

Chiesa (71e) Sarramagna (77e s.p)

METZ 0 1 TROYES Giachello (25e s.p)

(62es.p)

MARSEILLE 1 0 BORDEAUX Emon

Match reporté et disputé après la 35ème journée

(78e)

PARIS SG 2 0 NIMES Justier (28e) Justier (60e)

LENS 1 1 STRASBOURG

LILLE 0 3 NICE

J.J Marx (29e) Sab (76e)

Massa (9e) Toko (17e) Guillou (38e)

AVIGNON 0 2 NANTES Rampillon

(62e)

Triantafilos

(82e)

BASTIA 1 1 SOCHAUX Pintenat (25e) Papi (37e))

IN MEMORIAM : La surprise au stade Saint-Symphorien de Metz, où la défaite dans le Nord n’a pas été digérée puisque Troyes l’emporte lui aussi un but à zéro. Nantes caracole désormais en tête car les matchs de Saint-Etienne vont désormais être régulièrement remis à une date ultérieure, coupe d’Europe oblige. Le décompte montrera toutefois que les canaris sont effectivement passés devant lors de cette journée. Ca va mieux pour Nice qui revient dans le coup. Classement à l’issue de la 29ème journée :

1.NANTES 42 (+23) / 2.ST-ETIENNE 42 (+18) / 3.NICE 41 (+21) / 4.SOCHAUX 41 (+8) / 5.REIMS 39 (+20) 6.MARSEILLE 35 (+4) / 7.METZ 35 (+3) / 8.NANCY 33 (+4) / 9.BASTIA 33 (+2) / 10.USVA 33 (+1) 11.NIMES 31 (-3) / 12.BORDEAUX 30 (-1) / 13.LILLE 30 (-8) / 14.LYON 29 (-3) / 15.LENS 29 (-7) 16.PARIS SG 28 (+1) / 17.TROYES 27 (-5) / 18.STRASBOURG 25 (-11) / 19.MONACO 24 (-21) 20.AVIGNON 11 (-46)