SAISON

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EPISODE

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1976-77

PIEGE EN EAUX TROUBLES CHAMPIONNAT 1976-77 – 28ème journée – Stade Jean-Bouin – 3 966 spectateurs – Arbitre : M. Rancelli

D

epuis la reprise hivernale, les déplacements de ce début d’année 1977 ont ceci de commun que tous se situent dans les eaux troubles du championnat, contre des concurrents directs pour le maintien. Celui de la 28ème journée n’y déroge pas car il semble bien que le principal danger pour VA, à l’heure où commence à se dessiner le sprint final, provienne du côté des Angevins d’Aimé Mignot. C’est bien entendu la place de dix-huitième qui est en jeu, attendu que Rennes et Lille n’ont désormais, sauf miracle, plus rien à espérer en termes de maintien. Au cours de la semaine, le président Henri-Arthur Pouille a longuement reçu chacun de ses joueurs, pour un entretien de « re-motivation ». Nul doute qu’a été évoquée à cette occasion la désillusion du match-aller face à Angers, certainement encore dans toutes les têtes du côté valenciennois. Faire abstraction des exploits à domicile de ces diables d’Angevins contre Saint-Etienne et Nice sera nécessaire pour le team de Jean-Pierre Destrumelle qui devra plutôt s’inspirer de Troyes, dernier visiteur en date, reparti avec la victoire. Orphelin de deux joueurs clefs, Jean-Pierre Brucato et le Yougoslave Milan Boskovic, blessés pour une longue durée, le club angevin est de fait actuellement dans une assez mauvaise passe puisqu’il n’a plus gagné depuis le 29 janvier, date à laquelle correspond, justement, le dernier revers de l’USVA face à Bastia.

ANGERS 1976-77 : Debout : Boskovic Citron Augustin Chaslerie Fouché Chastin Brulez Ferri Mignot Accroupis : Damjanovic Brucato Barthélémy Cassan Gonfalone Baudry Edwige Lech Guillon

Sous une pluie drue et sans surprise, les locaux se portent à l’avant dès l’entame de match devant un VA qui attend, comme très souvent à l’extérieur, bravement son heure en contre. Aimé Mignot a anticipé le danger sur son flanc en permutant les latéraux Jean-Yves Citron et Michel Cassan, ce dernier étant le préposé du jour au marquage de Didier Six, très vite dangereux sur son aile gauche. A l’opposé du terrain, André Ferri tente parfois de rivaliser avec la qualité des débordements du tricolore nordiste mais Jean-Luc Fugaldi et Yan Wrazy ne s’en laissent pas compter. La première très grosse occasion du match est à mettre au crédit de Vili Amersek - transféré en cours de saison de Yougoslavie vers les bords du Maine - qui aux 25 mètres a vu Christian Delachet un peu avancé dans sa surface. Le lob du nouveau stratège angevin est presque parfait mais Delachet fait parler sa détente. Le ballon glisse et semble un temps pouvoir échapper au portier de VA qui voit immédiatement fondre sur lui André Barthélémy pour finalement s’en sortir, au prix d’un rétablissement subtil. De l’autre côté, c’est Pierre Neubert qui pense ouvrir le score après avoir exploité une grosse erreur de Jean-Yves Citron, mais Jean-Michel Fouché réalise un véritable exploit pour maintenir sa cage inviolée. Le match est dans l’ensemble équilibré et plutôt agréable. VA peut tout d’abord remercier Tony Garceran, qui dévie en corner une frappe cadrée de Bernard Lech, mais peut aussi avoir des regrets : alors que la mi-temps approche, Jean-Marc Giachetti centre devant le but et voit son ballon relâché par Jean-Michel Fouché dans les pieds de Didier Six, lequel envoie une mine qui s’écrase avec fracas sur le montant du but adverse. Sont encore à signaler pour cette première période deux tentatives non loin d’aboutir, pour Eric Edwige d’un côté, et pour le revenant Michel Maillard de l’autre, mais à chaque fois le dernier mot échoie au goal adverse, et Monsieur Rancelli renvoie les deux équipes aux vestiaires. Les Angevins n’ont d’autre choix que de desserrer un peu le frein à main en seconde période pour essayer d’inquiéter la défense de VA, mais pas question pour celle-ci de céder d’un pouce, et la volonté de « rester propre », après les deux pénaltys de Lyon, apparaît nettement. Claude Coumba et Bruno Metsu jouent les nettoyeurs et en dix minutes, le pressing local n’est plus qu’un vieux souvenir. André Barthélémy, l’irrésistible feu follet du début de championnat, semble dans une période plus délicate, et à l’instar de toute son équipe, en proie au doute. C’est donc VA

qui manque encore d’ouvrir la marque, avec un Didier Six se payant le luxe d’éliminer trois défenseurs locaux et de servir sur un plateau Gérard Verstraete, hélas légèrement hors-jeu. La maîtrise du ballon reste globalement angevine mais l’attaque des joueurs de Maine-et-Loire n’inquiète que très épisodiquement la cage nordiste, alors que les contres visiteurs sont beaucoup plus dangereux. Il s’en faut ainsi de peu pour que Bruno Metsu n’exploite une nouvelle largesse de la défense locale. En fin de partie, les deux points tendent une nouvelle fois les bras à VA qui dispose d’une belle balle de match : Michel Maillard pense offrir la victoire aux siens mais Jean-Michel Fouché sauve sur sa ligne. Petite déception au final, mais l’essentiel aujourd’hui était d’éviter de perdre ce match « à quatre points ». Le contrat est donc rempli, Angers étant maintenu à distance. Jean-Pierre Destrumelle est d’autant plus satisfait qu’Angers se déplace à Saint-Etienne lors de la prochaine journée et que cet écart avec ce rival déclaré pour la fin de saison ne pourra, selon lui, que se creuser…

ANGERS : Fouché – Citron (Heslot, 62e), Baudry, Brulez, Cassan – Edwige, Ferri, B.Lech – Amersek, Barthélémy, Chastin (Gonfalone, 70e) (entraîneur : Mignot) - VALENCIENNES : Delachet – Fugaldi, Coumba, Wrazy, Garceran – Neubert, Verstraete, Metsu - Giachetti, Maillard, Six (entraîneur : Destrumelle)

ANGERS 0 0 USVA

PARIS SG 0 1 NANTES Pécout (35e)

NICE 2 1 BORDEAUX

LILLE 2 0 MARSEILLE

Jouve (11e) Jouve (49e) Giresse (55e)

Borel (43e) Coste (71e s.p)

LYON 0 2 ST-ETIENNE

SOCHAUX 2 0 TROYES

Larqué (61e) Rocheteau (88e)

Soler (15e) Pintenat (59e)

REIMS 2 0 LENS Ducuing

(40e)

Durand

(77e)

NIMES 4 2 LAVAL Di Caro (21e) Luizinho (41e) Di Caro (52e) Domarski (68e) Marguerite (76e) Dussaud (84e)

RENNES 2 3 METZ

NANCY 4 1 BASTIA

Curioni (10e) Arribart (65e) Richard (76e) Muller (82e) Ropero (85e)

Zimako (37e) Rouyer (52e) Raczinski (54e) Rouyer (67e) Dussier (86e)

IN MEMORIAM : Le match de “water-football” entre Lyon et Saint-Etienne, qui s’est déroulé sous un déluge n’ayant pas empêché une très bonne qualité de jeu, et la victoire des verts deux-buts à zéro. Conjuguée aux revers de Lens et Bastia, cette défaite lyonnaise fait les affaires des Nantais qui réalisent un premier « break » de 4 points dans ce championnat. Classement à l’issue de la 28ème journée :

1.NANTES 40 (+23) / 2.LYON 36 (+14) / 3.LENS 35 (+15) / 4.BASTIA 34 (+17) / 5.NICE 34 (+11) 6.ST-ETIENNE 33 (+14) / 7.PARIS SG 31 (+9) / 8.NANCY 30 (+13) / 9.METZ 30 (+6) 10.BORDEAUX 27 (+4) / 11.SOCHAUX 27 (-4) / 12.REIMS 26 (-7) / 13.NIMES 26 (-8) / 14.LAVAL 26 (-11) 15.USVA 25 (-2) / 16.MARSEILLE 25 (-16) / 17.TROYES 24 (-14) / 18.ANGERS 22 (-13) 19.LILLE 16 (-19) / 20.RENNES 13 (-32)