Voyage itinérant féminin en THIERACHE du vendredi 18 au dimanche 20 septembre 2015 (240 km) Nous étions 3 (Martine M, Martine G, Françoise P) du club d’Estaires à participer au Voyage Itinérant (V. I.) féminin en Thiérache organisé par le Codep 59 (Chantal Levas). Nous sommes parties à 6h tapant d’Estaires avec 2 voitures en passant nous avons pris Sabine H. Nous sommes arrivées vers 8h à Landrecies dans le sud du département du nord, avons descendu nos vélos, mis nos sacoches. Nous étions 16 au départ (venant de clubs différents : Roubaix, Montigny, Orchies, Marcq en Baroeuil etc….). Notre ainée avait l’âge honorable de 78 ans et la plus jeune 44 ans. Nos guides étaient Babette et Sabine. Après avoir fait environ 14 km, nous étions déjà dans l’Aisne (Le Nouvion en Thiérache). Nous avons pique-niqué à Guise où se situe le familistère (établissement coopérative d’après le système Fourier) (1).Il a été fondé par Jean Baptiste André GODIN, patron de l’usine de « poêle Godin ». Il voulait que ses ouvriers aient le confort des bourgeois (eau potable, buanderie, piscine, magasin coopératif, théâtre). Puis avons continué notre périple de 80km pour la journée, en longeant l’Oise et en rencontrant beaucoup d’églises fortifiées (Monceau s/Oise, Autreppes), très typiques de la région. Malheureusement, après une journée sèche, Sorbaix nous accueille sous la pluie, qui d’ailleurs ne nous quittera pas de la nuit. Nous logeons, le soir, dans un gîte appartenant à la mairie de Sorbaix. Après une bonne douche nous nous offrons un petit apéritif de Thiérache, le cidre bien sûr. Le lendemain matin, le départ se fit sous la brume. Le paysage est typique : beaucoup de pâturages donc de vaches, bien sûr vallonné, pas beaucoup de cultures. Nous nous sommes arrêtées sur les ruines de l’abbaye de Foigny entre Etréaupont et Origny. Cette abbaye fut construite par Bernard de Clairvaux sur le modèle de celle de Clairvaux en 1121. L'abbaye était prospère, ne comptant pas moins de cents moines et deux cents frères convers qui exploitaient douze mille hectares de possessions jusqu'aux portes du Laonnois. Moteur économique de la Thiérache, elle a permis, avec les autres abbayes du secteur, de défricher une terre couverte de forêts et de favoriser l'installation des premiers villageois autour des censes. Grâce aux généreuses donations des seigneurs et du clergé, de nombreux moulins à blé furent construits par les moines5. (2) Puis nous voici revenues dans le nord à Anor. Nous avons mangé à Trélon dans un café car il ne faisait pas bien chaud. Et là, quelques femmes se sont défoulées et se sont offertes une bière. Avant de partir, un jeune homme, nommé Laurent, tente d’échanger son numéro de téléphone personnel avec celui de Babette mais c’est peine perdue. Puis à Moustier en Fagne, nous fûmes accueillies par le maire qui pour la journée du patrimoine avait ouvert la porte de la chapelle du Prieuré de St Dodon (il guérissait les rhumatismes). Il fut très heureux de nous faire visiter cette chapelle appartenant aux bénédictines (leur particularité la confection d’icônes).

Beaucoup de pierres bleues, particularité de la région, ornent les maisons aux toits en ardoise. La pierre bleue fut la richesse de cette région. Juste à côté de la chapelle, il y avait une très jolie maison espagnole de 1660. Puis, nous avons fait quelques kilomètres en Belgique, puis nous avons aperçu entre deux bosses le lac du Val Joly dans son écrin de verdure. Ce soir, nous dormons à l'hôtel « les Paturelles » à Avesnes sur Helpe, le restaurant « la Pent’ière ». se trouve juste en face. Pierre et Monique Jouniaux, anciens membres du Codep nord, nous ont rejointes pour passer la soirée ensemble. Le cadre du restaurant est très beau mais le service est long et nous rentrons tard. Le lendemain, après une photo de groupe prise par un touriste sympathique, nous reprenons notre route, très vite les côtes se font sentir dans les jambes, par précaution, nous nous ravitaillions à Aulnoye-Aymeries car après les magasins risquent de se faire rares. La journée du dimanche fut plus chaude, le paysage plus changeant avec des terres cultivées. A Malplaquet, un monument fait mémoire de la guerre de succession d’Espagne en 1709 qui opposa les autrichiens (Duc de Marlborough) et les hollandais contre les français. Elle a empêché l’invasion de la France. De cette bataille est née la fameuse chanson « Malbrough s’en va en guerre ».(2) Pour la première fois depuis notre départ vendredi, nous rencontrons un gros problème de lecture de carte. Après bien des tours dans les champs nous trouvons enfin notre route nous menant à Bavay, où nous avons mangé. Bavay est une ancienne ville gallo-romaine avec de nombreux vestiges. Au milieu de la place se dressait un obélisque marquant la jonction des 7 axes routiers (Cologne, Bruges, Anvers, Tournai, Cassel, Trèves, Reims etc…) commémorant le travail d’Auguste en l’an 10 avant Jésus Christ et le travail de restauration de ces routes par la Reine Brunehaut en l’an 800. A partir de Bavay, les routes deviennent plus plates et c'est tant mieux. Nous traversons Le Quesnoy, il y a beaucoup de monde, normal c'est la fête du lait. Avant de retrouver notre point de départ à Landrecies, nous nous arrêtons à Maroilles afin d'immortaliser notre séjour. On ne va pas se quitter comme ça : une dernière fois du cidre accompagné d'une tarte au sucre. Nous nous donnons déjà rendezvous pour l'année prochaine, et pourquoi pas du côté de la côte d'opale. Nous tenons à remercier Rémi, pour avoir préparé ce parcours qui nous a permis d'emprunter les magnifiques routes de l'Avesnois. Enfin nous félicitons Chantal Levas, Babette et Sabine pour l'intendance qui représente beaucoup de temps et de disponibilités. Françoise & Martine G (1) définition du dictionnaire (2) trouvé sur internet