Coordination Syndicale Départementale CGT des services territoriaux du Gard
NON AUX MEGAS AGGLOS !
En appliquant la Loi (NOTRe) Nouvelle Organisation Territoriale de la République, l'Etat opérant la fusion de nos territoires ( seuil de 15.000 habitants) supprime les exécutifs locaux aux profits de grandes communautés d'agglomération, dans la logique implacable - voudrait on faire croire- des sacro-saintes exigences économiques de Bruxelles et d'Aujourd'hui .. Une nouvelle fois, le GARD: notre département, carrefour des confluents européens et méditerranéens, comme d'autres, est embarqué dans la tourmente des débats autour des enjeux de la concentration des pouvoirs et des moyens financiers dans nos territoires; de la qualité de service public local et des conditions d'exercice des missions d'intérêt général pour les agents. La Coordination Syndicale Départementale CGT des Services Territoriaux du Gard combat cette réforme, (qui fragilise le modèle social, réduit les services) revendique l’efficacité du service public par d’autres voies que celles dans lesquelles on est en train de l’engager. Dans cette marche forcée, depuis 2010, le Grand Alès s'est constitué en vaste territoire, devenant son propre centre de gestion, sans pour autant fabriquer du droit égal et accessible pour une grande partie des salariés. Cette situation est dénoncée régulièrement par les élus CGT siégeant auprès du Comité Technique, du CHSCT, relayant les voix de nombreux fonctionnaires qui lui ont accordé sa confiance lors des dernières élections professionnelles en décembre 2014. Les impacts sur le statut des agents publics (dégradation des conditions de travail- souffrance au travail -discrimination ..) structurent nos luttes communes, notamment sur Le Grand Alès où la CGT connait depuis longtemps un rapport de force tenace pour un dialogue social pratiquement confisqué... (C'est dans ces mêmes logiques par exemple que la réforme des rythmes scolaires alésienne ne fait l'objet d'aucun projet, réduit le nombre d'ATSEM par classe…) La (NOTRe) Réforme conduit régulièrement, des élus gardois à s'exprimer, certains pour rester maitres de leur projet politique, contre ces "mégas-territoires" en dessein, d'autres pour dénoncer l'augmentation des charges fiscales pour les populations alors qu'il y a moins de services et que la gestion (notamment des personnels) devient plus compliquée. Cette fusion territoriale (par le Préfet) attise les points de vues, les orientations politiques provoque des inquiétudes, des questionnements légitimes des agents sur l'exercice de leur missions et leur devenir,
(région-métropoles- fusions CC/CA- disparition des SIVOM- centre de gestion ) des terres de Camargue, aux Hautes Cévennes. Dans ce Gard "pauvre", la structuration des politiques libérales dans le paysage communal pour répondre aux impératifs d'une guerre économique mondialisée est d'autant plus accentuée que la mutualisation des moyens de services publics est connexe à la réduction des dotations de moyens de service public (suppression des postes) Le calendrier imposé par l'Etat ne doit pas faire oublier que la commune reste la brique fondamentale de la démocratie locale,(comme le souligne la Loi) et que d'autres choix sont possibles dans l'Intercommunalité actuelle… La Coordination CGT des services publics du Gard agit solidairement dans une démarche syndicale pour la mise en débat, l'information, la formation pour une autre efficacité de réponse aux besoins de service public, dans le principe de la libre administration des collectivités territoriales (qui ne saurait pour la CGT être sacrifiée aux appétits comptables, économies d'échelle dans son principe de cohésion sociale) respectant le statut des agents qui en assurent la continuité. Parce que les fonctionnaires et agents territoriaux de notre département se trouvent une fois encore réduits au rang de variable d’ajustement budgétaire, percutés dans leur vie professionnelle et familiale par les fusions de collectivités, les transferts de services et réorganisations administratives, les mobilités contraintes sans concertation ni négociation, que la Coordination CGT des services publics du Gard lutte pour d'autres projets d'organisation administrative territoriale, pour l'amélioration du Statut. Des maisons de retraite à la sécurité des routes, de la qualité de l'eau au droit au logement, de l'aide sociale à la préservation de nos territoires ruraux (incendie…) aux écoles primaires... le débat sur les moyens de service public est légitime et la CGT par ses valeurs et ses orientations syndicales participe et agit pour cet intérêt public. Les débats contradictoires qui s'animent au sein de nos exécutifs locaux rappellent que le dialogue social et démocratique reste fondamental à la coordination de nos luttes pour gagner un rapport de force à la hauteur des besoins collectifs .. Rien n'est joué! Continuons ensemble d'agir pour : Pour la défense et le développement des services publics de proximité sous maîtrise démocratique. - Pour la garantie d’un financement solidaire et pérenne des collectivités locales. - Pour la défense et le développement de l’emploi public. - Pour le respect des agents et du Statut de la Fonction publique garant d’une administration neutre, impartiale et égalitaire, et protecteur des droits fondamentaux du citoyen. - Pour le maintien et le développement des droits des personnels, le progrès des conditions de travail et de la démocratie sociale, dans le cadre d’une harmonisation par le haut des conditions de travail des agents des collectivités locales. Pour toute ces raisons, La Coordination CGT des services publics du Gard est contre les proposition de la carte du préfet, contre la création de ces mégas agglos , véritable recul pour le service public. Nîmes, le 9 novembre 2015.