Printemps de lʼéconomie Book Presse 2014
Sommaire des retombées de presse 2014 31 retombées presse entre le 20 mars et le 22 avril •
22 avril 2014, France Inter – Allo lʼEurope ! : « LʼAllemagne, un modèle pour lʼEurope », interview dʼHenrik Uterwedde (2 retombées, émission diffusé dans la matinale de France Inter et chronique à retrouver sur le site de lʼémission « Allo lʼEurope »), par Emmanuel Moreau
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14 avril 2014, Le Monde.fr : « Europe : un silence assourdissant », tribune signée par Pierre-Pascal Boulanger, en Une des rubriques Idées et Europe
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14 avril 2014, Yahoo ! Actualités : « Europe : un silence assourdissant », reprise de la tribune de Pierre-Pascal Boulanger publiée par le Monde.fr
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14 avril 2014, Free.fr : « Europe : un silence assourdissant », reprise de la tribune de Pierre-Pascal Boulanger publiée par le Monde.fr
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12 avril 2014, France Culture - LʼEconomie en question : « Emission spéciale Europe », (2 retombées émission en direct et émission à retrouver sur le site Internet de lʼémission), par Dominique Rousset
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11 avril 2014, Challenges.fr : « L'économiste Patrick Artus dresse un bilan sans concession de l'Europe », tribune de Patrick Artus
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11 avril 2014, Yahoo ! : « L'économiste Patrick Artus dresse un bilan sans concession de l'Europe », reprise de la tribune de Patrick Artus
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10 avril 2014, Challenges : « Un professeur du lycée Turgot fait de Paris la capitale de l'économie », par Pierre-Henri De Menthon
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10 avril 2014, Economie matin : « LʼEurope des lobbies, de la manipulation, du mensonge et de la corruption ! », tribune de Patrick Artus
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09 avril 2014, Challenges.fr : « L'Europe a-t-elle vraiment une politique commerciale commune ? », vidéo de Laurent Vronski
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09 avril 2014, QuoteWeb : « LʼEurope a-t-elle vraiment une politique commerciale commune ? », reprise de la vidéo de Laurent Vronski publiée par Challenges.fr
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09 avril 2014, Economie matin : « Un budget pour la zone euro ? », tribune dʼAgnès Benassy-Quéré
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09
avril
2014,
France
Inter :
«Confiance
–
méfiance
pour
le
nouveau
gouvernement », interviews de Liem Hoang-Ngoc et Jean-Marc Daniel avec référence du Printemps de lʼEconomie (2 retombées, interviews diffusées dans JT de 13h de France Inter et à retrouver dans les pages actualités, rubrique économie)
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08 avril 2014, Le Monde Eco & Entreprise : Brève annonçant lʼévénement dans « Lʼagenda Eco de la semaine », à retrouver sur le site, édition abonnés, Le Monde.fr – Eco & Entreprises, « Lʼagenda éco de la semaine »
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08 avril 2014, Economie matin : « L'économie allemande, modèle ou bouc émissaire ? », tribune dʼHenrik Uterwedde
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07 avril 2014, Challenges.fr : « Quels sont les nouveaux enjeux économiques pour l'Europe ? », article de présentation de lʼévénement avec le programme définitif des conférences, par Pierre-Henri De Menthon.
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07 avril 2014, Economie matin : « A quelles conditions l'Europe redeviendra-t-elle une zone de croissance ? », vidéo dʼAgnès Benassy-Quéré
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06 avril 2014, Economie matin : « Pour une révision profonde des politiques économiques dans la zone euro », tribune de Dominique Pihlon
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05 avril 2014, Economie matin : « L'Europe face à ses enjeux économiques à venir », vidéo de Pierre-Pascal Boulanger
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05 avril 2014, France Culture - LʼEconomie en question : (2 retombées - Annonce de lʼémission spécial Europe et de lʼévénement dans lʼémission du 5 avril et sur le site Internet de lʼémission, à la page de lʼémission du 5 avril), par Dominique Rousset
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05 avril 2014, Economie matin : « Europe : un silence assourdissant », tribune dʼopinion de Pierre-Pascal Boulanger
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04 avril 2014, LʼEtudiant : « Le Printemps de lʼéconomie : utile dans vos révisions », interview de Pierre-Pascal Boulanger par Danièle Licata
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04 avril 2014, La Tribune – Numéro Spécial « Et maintenant où va lʼEurope » : Article « Prof impliqué » par Philippe Mabille, présentant lʼévénement (2 retombées, article republié le 5 avril sur La Tribune.fr)
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04 avril 2014, AFP : Annonce de lʼévénement à lʼagenda hebdo politique du 7 au 13 Avril – Agenda
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27 mars 2014, La Correspondance de la Publicité : « Le Printemps de lʼéconomie à suivre au travers dʼun dispositif social médias », par Tanguy Demange, Annonce de lʼévénement et du dispositif de communication
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20 mars 2014, La Lettre A : « Seconde édition du Printemps de lʼEconomie avec la présence de Claude Bartolone », par Marion Deye, Annonce de lʼévénement
France Inter - Emmanuel Moreau, Emission « Allo lʼEurope » Interview dʼHenrik Unterwedde sur « lʼAllemagne, un modèle pour lʼEurope » citant lʼévénement en introduction de lʼémission, diffusée le 22/04/2014
05:06:42 Gros plan sur la réussite économique de l'Allemagne. 05:07:39 Interview de Henrik Uterwedde, directeur de l'Institut Franco-allemand de Ludwigsburg, actuellement à Paris pour le Printemps de l'économie. 05:11:15 Citation de la Twingo et du moteur Volkswagen (humour). 05:11:25
Le Monde - Pierre-Pascal Boulanger « Europe : un silence assourdissant », paru le 14/04/2014
Le Printemps de l'économie s'est achevé vendredi dernier au ministère de l'économie et des finances, après une semaine de conférences. Quelques milliers de personnes dont des centaines de lycées et d'étudiants ont ainsi pu parler d'Europe avec des experts, des grands économistes et des responsables politiques de tous les enjeux économiques qui décideront notre avenir européen. Faire comprendre l'économie pour faire vivre la démocratie, telle est notre ambition. L'abstention est le premier ennemi de la démocratie. Son niveau aux dernières municipales vient de nous le rappeler. Cependant, un tel taux serait une excellente nouvelle aux prochaines élections européennes : 39% d'abstention en 1979, 59,4 % en 2009 et combien en 2014 ? Ce désamour des citoyens pour l'Europe a été maintes fois expliqué. Se détourneraient-ils des affaires publiques, comme en parlait Tocqueville ? Puisque la défiance envers l'Etat n'est pas nouvelle, pourquoi en serait-il autrement au niveau supranational ? SANS DESSEIN SOCIAL ET POLITIQUE Certains rétorquent que l'abstention est d'autant plus forte que le pouvoir est loin. Loin ou faible ? Que peut une Europe sans budget, élargie à la hussarde sans modification significative des règles décisionnelles, sans gouvernance économique et budgétaire ? Elle aurait une arme forte : sa monnaie. Forte ou trop forte ? Trop haut
l'euro dans une Union sans politique commerciale, sans politique de change, sans stratégie industrielle, comme une Europe qui tend l'autre joue ? Une Europe trop économique, car uniquement économique, sans dessein social et politique ! A l'heure de défis mondiaux colossaux, l'Union avance au rythme de l'escargot, au terme de « marathons » qui souvent accouchent de mesures techniques sans doute nécessaires, souvent indispensables, mais inintelligibles pour le grand public. L'Europe : un machin ? Pas de quoi faire rêver les foules, ni nos jeunes, qui pourtant feront l'Europe de demain. Que dit-on à nos jeunes, à propos de l'Europe. Les Etats ? Que nos contraintes viennent de « Bruxelles ». Les médias ? Que sa construction est problématique. L'école ? L'histoire de sa construction, la complexité de ses institutions, l'impossibilité de la zone euro à être optimale expliquée à coup de triangle d'incompatibilité de Mundell ! On n'est pas sérieux quand on a 17 ans… Suscitera-t-on ainsi le désir d'Europe, assis sur une chaise dans une salle de classe, pour une énième heure de cours ? Parler à ses élèves de la libre circulation des travailleurs migrants n'est pas obligatoirement vanter les vertus supposées de la mobilité du travail : pourquoi donc en France en revient-on toujours à la théorie ? Dîtes simplement : avec votre seule carte d'identité, vous pouvez vous établir n'importe où dans l'UE, sans autorisation préalable. Ils vous regardent alors avec des yeux écarquillés, tout empêtrés qu'ils sont dans leur culture jacobine et centralisatrice. L'Europe permet cela, sous conditions des accords de Schengen, et pas seulement dans le cadre de Comenius ou d'Erasmus. ENSEIGNER SIGNIFIE SORTIR DE L'ÉCOLE
Enseigner aujourd'hui, c'est aussi sortie de l'école ! Pas besoin d'en dire plus : vous venez de démontrer implicitement à des jeunes plus épris de liberté que d'égalité, contrairement à leurs aînés, que « Citoyen européen » écrit au-dessus de « Citoyen français » sur nos passeports, ce n'est pas simplement comme une devise oubliée au-dessus d'un fronton. Il faut parler d'Europe positivement, sans pour autant occulter ses problèmes. Nous parlons
d'Europe,
au
lycée
Turgot,
en
allant
en Grèce faire des
cours
interdisciplinaires philo-éco sur tous les sites antiques. Hors les murs, des élèves comprennent Rousseau en riant de voir leur prof de philo parler de la « Nature humaine » en gambadant dans les herbes folles du site d'Olympie, comme dans un « Dessine-moi l'éco ». Des jeunes découvrent d'eux-mêmes l'origine de la main invisible en lisant quelques extraits des Economiques de Xénophon au palais d'Agamemnon. D'autres sont émus d'entendre des extraits de « La mort de Socrate » à côté de sa prison supposée. Enseigner aujourd'hui signifie sortir de l'école, philosopher tout en se promenant, comme le faisait Socrate. En mai 2010, dans le bus qui nous emmenait au théâtre d'Epidaure, pendant que je préparais mon intervention sur l'importance de la confiance et du désir en économie, en partant d'un poème de René Daumal, mon téléphone portable sonne. « Allô ? C'est Lionel Jospin. J'accepte de venir parler à vos élèves de la crise de la gouvernance de la zone euro ». Ainsi sont nées, d'un courrier que j'avais oublié tellement je doutais de son issue, les Economiques de Turgot, qui permettent d'ouvrir l'école sur l'économie et sur l'Europe. Il n'y aura pas d'Europe sans désir d'Europe. Voilà pourquoi il est urgent d'en parler autrement.
Yahoo ! Actualités - reprise de lʼarticle de Pierre-Pascal Boulanger « Europe : un silence assourdissant », paru le 14/04/2014
Le Printemps de l'économie s'est achevé vendredi dernier au ministère de l'économie et des finances, après une semaine de conférences. Quelques milliers de personnes dont des centaines de lycées et d'étudiants ont ainsi pu parler d'Europe avec des experts, des grands économistes et des responsables politiques de tous les enjeux économiques qui décideront notre avenir européen. Faire comprendre l'économie pour faire vivre la démocratie, telle est notre ambition. L'abstention est le premier ennemi de la démocratie. Son niveau aux dernières municipales vient de nous le rappeler. Cependant, un tel taux serait une excellente nouvelle aux prochaines élections européennes : 39% d'abstention en 1979, 59,4 % en 2009 et combien en 2014 ? Ce désamour des citoyens pour l'Europe a été maintes fois expliqué. Se détourneraient-ils des affaires publiques, comme en parlait Tocqueville ? Puisque la
défiance envers l'Etat n'est pas nouvelle, pourquoi en serait-il autrement au niveau supranational ?
SANS DESSEIN SOCIAL ET POLITIQUE Certains rétorquent que l'abstention est d'autant plus forte que le pouvoir est loin. Loin ou faible ? Que peut une Europe sans budget, élargie à la hussarde sans modification significative des règles décisionnelles, sans gouvernance économique et budgétaire ? Elle aurait une arme forte : sa monnaie. Forte ou trop forte ? Trop haut l'euro dans une Union sans politique commerciale, sans politique de change, sans stratégie industrielle, comme une Europe qui tend l'autre joue ? Une Europe trop économique, car uniquement économique, sans dessein social et politique ! A l'heure de défis mondiaux colossaux, l'Union avance au rythme de l'escargot, au terme de « marathons » qui souvent accouchent de mesures techniques sans doute nécessaires, souvent indispensables, mais inintelligibles pour le grand public. L'Europe : un machin ? Pas de quoi faire rêver les foules, ni nos jeunes, qui pourtant feront l'Europe de demain.
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Free – reprise de lʼarticle de Pierre-Pascal Boulanger « Europe : un silence assourdissant », paru le 14/04/2014
Le Printemps de l'économie s'est achevé vendredi dernier au ministère de l'économie et des finances, après une semaine de conférences. Quelques milliers de personnes dont des centaines de lycées et d'étudiants ont ainsi pu parler d'Europe avec des experts, des grands économistes et des responsables politiques de tous les enjeux économiques qui décideront notre avenir européen. Faire comprendre l'économie pour faire vivre la démocratie, telle est notre ambition. L'abstention est le premier ennemi de la démocratie. Son niveau aux dernières municipales vient de nous le rappeler. Cependant, un tel taux serait une excellente nouvelle aux prochaines élections européennes : 39% d'abstention en 1979, 59,4 % en 2009 et combien en 2014 ? Ce désamour des citoyens pour l'Europe a été maintes fois expliqué. Se détourneraient-ils des affaires publiques, comme en parlait Tocqueville ? Puisque la défiance envers l'Etat n'est pas nouvelle, pourquoi en serait-il autrement au niveau supranational ?
SANS DESSEIN SOCIAL ET POLITIQUE Certains rétorquent que l'abstention est d'autant plus forte que le pouvoir est loin. Loin ou faible ? Que peut une Europe sans budget, élargie à la hussarde sans modification significative des règles décisionnelles, sans gouvernance économique et budgétaire ? Elle aurait une arme forte : sa monnaie. Forte ou trop forte ? Trop haut l'euro dans une Union sans politique commerciale, sans politique de change, sans stratégie industrielle, comme une Europe qui tend l'autre joue ? Une Europe trop économique, car uniquement économique, sans dessein social et politique ! A l'heure de défis mondiaux colossaux, l'Union avance au rythme de l'escargot, au terme de « marathons » qui souvent accouchent de mesures techniques sans doute nécessaires, souvent indispensables, mais inintelligibles pour le grand public. L'Europe : un machin ? Pas de quoi faire rêver les foules, ni nos jeunes, qui pourtant feront l'Europe de demain.
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France Culture - Dominique Rousset, Emission « LʼEconomie en question », diffusée le 12/04/2014
France : examen des mesures annoncées par Manuel Valls et focus sur la note du CAE sur l'assurance-maladie. Emission spéciale sur l'actualité économique et sociale en France : - Après le discours de politique générale de Manuel Valls : examen des mesures annoncées et focus sur la note du Conseil d'analyse économique (CAE) sur l'assurance-maladie.
Les notes du conseil dʼanalyse économique, n° 12, avril 2014 : Refonder lʼassurance-maladie, par Brigitte Dormont, Pierre-Yves Geoffard et Jean Tirole http://www.cae-eco.fr/Refonder-l-assurance-maladie.html
Les propositions de la FHF pour un plan de maîtrise des dépenses de santé basé sur une réforme profonde de lʼorganisation du système de soins http://www.fhf.fr/Actualites/Presse-Communication/Espace-presse/Dossiers-depresse/Les-propositions-de-la-FHF-pour-un-plan-de-maitrise-des-depenses-desante-base-sur-une-reforme-profonde-de-l-organisation-du-systeme-de-soins
Le Printemps de l'économie s'est tenu à Paris cette semaine à l'initiative de PierrePascal Boulanger. Xavier Timbeau : Commentaire sur l'enseignement secondaire des sciences. (11:06:43)
(11:00:11) Invité(s) : Brigitte Dormont, professeur dʼéconomie à lʼuniversité Paris Dauphine et directrice de la Chaire Santé de la Fondation du Risque. Olivier Pastré, professeur d'économie à Paris VIII (intervenant Printemps de lʼéconomie) Dominique Plihon, professeur d'économie financière à l'Université Paris XIII et membre du CA d'Attac France (intervenant Printemps de lʼéconomie) Xavier Timbeau, directeur du Département Analyse et Prévision OFCE (intervenant Printemps de lʼéconomie)
Challenges.fr - Patrick Artus « L'économiste Patrick Artus dresse un bilan sans concession de l'Europe », paru le 11/04/2014
Le chef économiste de Natixis pointe du doigt les déficiences de l'Europe. A l'occasion du Printemps de lʼEconomie, ensemble de débats sur les enjeux économiques en Europe qui se déroulent à Paris entre le 7 et le 12 avril, Challenges.fr met en avant les interventions des responsables invités à donner leur avis. Retrouvez ci-dessous une analyse de Patrick Artus. On connait les avancées dues à lʼEurope : libre circulation des biens du capital, du travail ; extension de la démocratie et de la sécurité ; fonds européens servant au développement des pays les plus pauvres ; mise en commun de fonctions importantes : commerce, concurrence, politiques agricoles ; union bancaire : supervision des banques et gestion des crises bancaires effectuées au niveau de la zone euro.
En principe, la libre circulation des biens, des facteurs de production, la stabilité des taux de change pour les pays de la zone euro, lʼexistence de fonds structurels européens devrait conduire : - à un supplément dʼéchanges commerciaux entre les pays de lʼUnion Européenne. Ceci est vrai pour les pays dʼEurope Centrale (leurs exportations vers lʼUE passent de 20% du PIB en 1995 à 33% en 2014), mais pas pour les pays de lʼUE à 15 (leurs exportations vers lʼUE à 15 restent aux environs de 20% du PIB) ; - à un supplément de croissance. Or, (tableau 1), la croissance de lʼUE (à 15 ou dans son ensemble à 28) est faible, plus faible que celle des Etats-Unis et du RoyaumeUni, presque aussi faible que celle du Japon ;
Tableau 1 Moyenne annuelle de la croissance du PIB (volume, GA en %) UE
Moyenne sur la période 19901999Q4 Moyenne sur la période 20002013Q4
àEnsemble
deEtats-
Royaume-
Japon
15
lʼUE
Unis
Uni
1,75
1,28
3,25
2,18
2,06
1,26
1,38
1,94
1,73
1,16
Sources : Datastream, Eurostat, BEA, ONS, Cabinet Office, Natixis
- à une montée en gamme de lʼéconomie européenne. Or (tableau 2), les gains de productivité sont extrêmement faibles dans lʼUE (à 15 ou dans son ensemble), plus faibles que dans les autres pays de lʼOCDE et en recul. Il y a donc déficience de lʼeffort dʼinnovation, de montée en gamme ;
Tableau 2 Moyenne annuelle des gains de productivité par tête (volume, GA en %) UE
àEnsemble
deEtats-
Royaume-
Japon
15
lʼUE
Unis
Uni
1,87
1,57
2,04
2,02
0,93
Moyenne sur la période 2000-0,58
0,95
2,09
1,04
1,08
Moyenne sur la période 19901999Q4
2013Q4 Sources : Datastream, Eurostat, BEA, ONS, Cabinet Office, Natixis
- à une réduction des inégalités de revenu entre les pays de lʼUE. Pour les pays initialement les plus pauvres de lʼUE, lʼécart de revenu avec lʼAllemagne sʼest réduit jusquʼen 2007 mais il sʼest réouvert après. Ceci est vrai pour lʼEspagne, la Slovaquie, le Portugal, la Croatie, la Slovénie, la Grèce, la Lituanie, la Roumanie, Chypre, la République Tchèque. Ceci révèle lʼabsence de transferts qui réduiraient lʼhétérogénéité ; pose la question de lʼunicité des règles pour des pays ayant des niveaux de vie aussi différents. Quelles ont été les déficiences ? - lʼabsence de séparation des règles et des institutions entre les pays de lʼUE appartenant à la zone euro et les autres pays de lʼUE. Lʼappartenance à la zone euro renforce la nécessité de coordination puisque les écarts (de fiscalité, de règlementation) ne peuvent pas être compensés par les variations du taux de change ; - lʼabsence de réflexion sur le fait que la libre mobilité des personnes et du capital, et, pour les pays de la zone euro, la disparition du risque de change, allaient conduire à des spéculations productives différentes des pays, donc à une hétérogénéité croissante de la zone euro, alors quʼil nʼy a pratiquement pas dʼinstruments (en lʼabsence de fédéralisme) pour corriger lʼhétérogénéité. Le poids de lʼindustrie dans le PIB a divergé : aujourdʼhui de 7% du PIB en Grèce à 20% du PIB en Allemagne, contre une fourchette de 10 à 18% du PIB en 1996. - lʼabsence de coordination fiscale et sociale, et au contraire une relation entre pays surtout basée sur la concurrence concernant la pression fiscale(tableaux 3 et 4) et le coût du travail, qui sʼest substituée à la concurrence par les taux de change ; Tableau 3
Taux dʼimposition sur les profits des sociétés (%, 2014) Allemagne
29,80
Autriche
25,00
Belgique
33,99
Chypre
10,00
Danemark
19,00
Espagne
30,00
Estonie
21,00
Finlande
20,00
France
37,00
Grèce
26,00
Hongrie
10 à 19
Irlande
12,50
Italie
27,50
Lettonie
15,00
Lituanie
15,00
Luxembourg
21,00
Malte
35,00
Norvège
27,00
Pays-Bas
20 à 25
Pologne
19,00
Portugal
25,00
République Tchèque19,00 Royaume-Uni
21,00
Slovaquie
22,00
Slovénie
17,00
Suède
22,00
Sources : Natixis
Tableau 4 Salaire horaire dans l'industrie y compris charges sociales (en €) 1996200020052013 Allemagne
24,8 27,6 30,1 36,3
Autriche
22,9 23,8 27,4 33,2
Belgique
26,0 28,4 33,0 42,9
Luxembourg 22,0 22,6 28,9 30,3 Chypre
6,7 8,3 10,7 12,9
Espagne
15,6 15,1 16,9 22,8
Estonie
1,8 2,7 4,4 8,2
Finlande
20,1 22,0 28,2 33,8
France
22,2 25,0 30,0 36,7
Grèce
8,6 10,4 12,2 16,1
Irlande
13,3 17,1 23,1 0,0
Italie
16,6 18,3 22,3 27,1
Malte
8,1 10,7
Pays-Bas
23,0 23,4 28,5 34,1
Portugal
6,0 6,9 8,8 11,1
Royaume-Uni14,0 22,4 23,9 24,6 Suède Danemark
21,4 25,4 28,5 39,2 24,1 29,8 38,4
Slovaquie
2,3 3,1 4,6 9,4
Slovénie
6,7 8,2 9,8 13,4
Estonie
4,4 8,8
Lettonie
5,7
Lituanie
5,9
Hongrie
8,0
Malte
8,1 10,7
Pologne
7,2
Roumanie
4,2
Sources : Eurostat, Natixis
- lʼabsence de mutualisation des « vieilles dettes » qui rend évidemment très difficile la résolution des problèmes dʼendettement excessif hérité du passé ; - la déficience de la supervision économique des pays, basée sur des « chiffres magiques » et pas sur une analyse suffisamment profonde de la situation et des déséquilibres économiques ; - lʼabsence de lʼEurope (avec une voix unique) dans un certain nombre de dossiers : énergie, diplomatie (malgré lʼexistence dʼune représentation diplomatique de lʼUE), capacité dʼintervention militaire, et bien sûr les difficultés de la coordination budgétaire ;
- lʼaction de la BCE est ambiguë. Certes, il y a eu soutien de la liquidité des banques mais la surévaluation de lʼeuro et le recul de lʼinflation jusquʼà la déflation ont été acceptés par la BCE.
Yahoo ! – reprise de lʼarticle de Patrick Artus « L'économiste Patrick Artus dresse un bilan sans concession de l'Europe », paru le 11/04/2014
Challenges - Confidentiel Pierre-Henri De Menthon « Un professeur du lycée Turgot fait de Paris la capitale de l'économie », paru le 10/04/2014
Economie matin – Patrick Artus « LʼEurope des lobbies, de la manipulation, du mensonge et de la corruption !… », paru le 10/04/2014
Tous les ans 120 millions d'euros sont dépensés par les industriels pour faire du lobbying auprès de la Commission Européenne. @shutter Les élections européennes, c'est bientôt, c'est même demain, le mois prochain en réalité et la guerre est déclarée entre europathes et europhobes. C'est un match de manipulation et de communication où les opérations d'illusions d'optiques et financières tiennent une place centrale. L'objectif est de positionner l'Europe d'une façon négative ou positive dans l'esprit des gens. Aucune des informations sortant maintenant ne peut être vue autrement que par le prisme des élections à venir.
Europathes 1 / Europhobes 0
Hier, la Grèce, sauvée des eaux grâce à la magie et à la prescience des institutions européennes, annonçait son retour sur les marchés qui fut un « véritable succès » avec
l'émission
obligataire
du
jeudi
10
avril
2014.
Que n'entend-on pas ! Voici le titre d'une dépêche AFP, qui n'est plus une dépêche tant elle est longue comme le bras... ceux qui en auront le courage (je me suis forcé) iront la lire rien que pour le plaisir de tenir entre leurs mains (ou leurs deux yeux devant l'écran du PC) un grand moment non plus d'information mais de propagande institutionnelle. « La Grèce, de retour sur les marchés, séduit les investisseurs »... Oui mes amis, la Grèce séduit les « zinvestisseurs », elle séduit sans doute grâce à sa forte croissance, à son potentiel économique démentiel, ou encore un taux d'endettement
public tellement bas qu'il n'y a aucun risque à prêter à la Grèce. Elle séduit aussi sans doute grâce au rendement proposé (4,75 % nettement en dessous de l'objectif fixé entre 5,25 et 5,50 %), elle séduit par son système fiscal et sa capacité à faire rentrer les sous dans les caisses de l'État grec et évidemment par l'absence de travail au noir par exemple. La Grèce EST le pays dans la meilleure situation économique, ce qui fait que placer son pognon dans des obligations de l'État grec est LA bonne affaire de 2014 à ne surtout pas laisser passer... Pour ceux qui ne connaissent pas encore mon humour, c'est évidemment ironique tant ce qui se passe est gros comme une maison. L'AFP donc part dans un délire d'optimisme béat auquel nous devons tous nous associer en hurlant de joie et tous en cœur : « Vive l'Europe ! Vive la Troïka ! Vive l'austérité !! Encore, encore, encore, faites-nous mal c'est bon !! » « La première émission de dette grecque depuis quatre ans a suscité l'attrait des investisseurs au-delà des espoirs du gouvernement », ou encore « politiquement, le succès est plus grand que prévu, a triomphé le vice-Premier ministre Evangelos Venizelos », ou encore et celle-là je la trouve assez géniale : « Les marchés ont voté Grèce huit fois au moins. » (Il y avait huit fois plus d'acheteurs que d'obligations grecques disponibles.) Et pour conclure définitivement sur le sauvetage éternel de la Grèce : « Cette opération marque la satisfaction d'un pays auquel les plus pessimistes prédisaient une sortie de l'euro il y a deux ans encore. » Je vous passe le reste des 3 pages de l'AFP qui sont un panégyrique de la nouvelle Grèce moderne et transformée par l'intervention d'une Europe gentille et bienveillante qui a su sauver les Grecs d'euxmêmes et qui donc ne va pas tarder à venir s'occuper de vous, mes petits concitoyens français. Tout de même, l'AFP, dans un louable soucis d'objectivité, est obligée de relever que tout cela a été « entaché cependant par un attentat visant la Banque centrale qui n'a pas fait de victime »... Ouf pas de morts. Dommage pour BFM TV et ses directs mais tant mieux pour cette belle opération qui, si elle avait été arrosée de giclées de sang
chaud de victimes innocentes (le pire c'est les enfants), aurait pu reléguer le plan de communication savamment orchestré de nos europathes au second plan des « zinfos », ce qui aurait été raté (on se fout comme d'une guigne des victimes, l'important c'est de s'en tenir au plan de communication, ne soyez pas naïfs à ce point). C'était donc une belle opération de nos europathes qui viennent de marquer un beau but, mais les europhobes n'ont pas dit leur dernier mot et reviennent pour l'égalisation le même jour d'ailleurs, ce qui en est presque drôle en terme de plan média... Et buuuuuuuuuut d'égalisation avant la mi-temps de l'attaquant des europhobes ! Comment le lobby financier pèse sur Bruxelles ! Hahaha, ça c'est un coup bas. Attaquer sur le flanc sur l'idée de l'Europe soumise aux lobbies c'est super vache parce que c'est quand même super vrai !! C'est un article du Monde (pas franchement europhobe comme canard si vous voyez ce que je veux dire) qui revient sur ce « scandale » qui est en fait un bon gros vieux marronnier tant il est connu qu'à Bruxelles « la soupe est vraiment très très bonne », loin de la cantoche dégueulasse de l'Élysée, la résidence officielle du gouvernorat de la province française de l'empire européen... Bref, Le Monde nous apprend que : « 120 millions d'euros : il s'agit du montant, en euros, dépensé chaque année par l'industrie financière en actions de lobbying à Bruxelles, auprès des institutions européennes. C'est ce que révèle le think tank européen Corporate Europe Observatory (CEO), mercredi 9 avril. Selon ce dernier, la finance emploie 1 700 lobbyistes dans la capitale belge, soit bien plus que tous les autres secteurs. Le rapport de CEO, intitulé «The Fire Power of the Financial Lobby», est publié à la veille des élections européennes et alors que nombre de régulations, comme celle visant à instaurer une taxe sur les transactions financières, sont encore en négociation à Bruxelles.
Pour obtenir ces estimations, les experts de CEO ont passé au crible le «registre de transparence» instauré en 2008 sous la pression des eurodéputés, et où toutes les organisations
exerçant
du
lobbying
sont
censées
s'enregistrer.
«Comme l'enregistrement est volontaire, le véritable nombre de lobbies est sans doute plus élevé», remarque le rapport. Les chercheurs ont également épluché des dizaines d'autres documents, comme les «Lobbying contact reports», ou «rapports des contacts avec les lobbies», des Conservateurs Britanniques. On y découvre que sur les six premiers mois de 2013, les 25 députés européens Conservateurs du Royaume-Uni ont rencontré 74 représentants de l'industrie financière ou assimilés. «Les régulations en cours, comme celle des produits dérivés, ont été discutées lors de ces réunions, explique le rapport. Parmi les organisations actives, JP Morgan, Citigroup et Goldman Sachs étaient également présentes». »
Bref, cet article est une longue litanie politiquement correcte du lobbying qui n'est, dans beaucoup de cas, qu'une façon fort politiquement correcte de parler de corruption ou de paresse. Pour la corruption, tout le monde voit de quoi il s'agit puisqu'il s'agit « d'acheter » le vote ou la décision d'un élu. Pour la paresse, c'est un peu différent. En fait, beaucoup de politiques ne comprennent pas grand-chose pour ne pas dire rien du tout à ce qu'ils doivent voter ou, encore pire, proposer. Vous avez donc toujours une âme charitable appartenant à un lobby prête à consacrer gentiment son temps et celui de ses avocats à rédiger à votre place la proposition de loi que vous ne manquerez pas de soumettre au vote de votre estimable assemblée...
Et voilà comment on se retrouve avec une législation pour les vendeurs de nouvelles ampoules ou encore une limitation de la puissance des aspirateurs à moins de 100 watts... Il n'en fallait donc pas beaucoup pour que la rumeur affirme que cette
nouvelle loi était défendue et portée par Dyson, le seul fabricant d'aspirateurs sans sac qui n'aspirent pas beaucoup ou en tout cas parfois moins que les plus puissants... Enfin c'est ce que disent les esprits très mal intentionnés, ne voulant pas de procès avec Dyson (je n'ai pas les moyens) répétez avec moi, « vive les aspirateurs sans sac Dyson, les meilleurs aspirateurs de l'univers tout entier »... Avec ça, impossible de me traîner devant les tribunaux pour diffamation d'une marque extraordinaire marquant de façon marquante les esprits de tous les consommateurs et... des députés européens ! Évidemment, ce genre de « révélations » qui n'ont rien de nouveau fait un petit peu tache
à
quelques
encablures
de
l'élection
des
députés
européens.
Europhobe 1. Europathe 1. Match nul à la mi-temps. Ici Bruxelles à vous « Cognac G».
Restez à l'écoute. À demain... si vous le voulez bien !!
Challenges.fr - Laurent Vronski VIDEO « L'Europe a-t-elle vraiment une politique commerciale commune ? », diffusée le 09/04/2014
Au sein de la zone euro, les différents pays membres mènent des politiques commerciales très différentes. Le Printemps de l'Economie organise un débat sur le sujet. Une amélioration en trompe-lʼœil du commerce extérieur A l'occasion du Printemps de lʼEconomie, ensemble de débats sur les enjeux économiques en Europe qui se déroulent à Paris entre le 7 et le 12 avril, Challenges.fr met en avant les interventions des responsables invités à donner leur avis. La zone euro enregistre certes un excédent commercial conséquent: 153,8 milliards d'euros en 2013, soit le double de celui de 2012. Mais ce bon chiffre masque des disparités très importantes entre Etats-membres. "Il n'y a pas de politique commerciale
commune",
lance
ainsi Laurent
Vronski.
Vice-président
de Croissance Plus et directeur général d'Ervor, ce dernier est l'un des invités de la conférence organisée au Cnam ce mercredi 9 avril à 17h avec pour thématique: "Quelle politique commerciale pour lʼUnion Européenne ?". Selon le dirigeant, les pays européens se concurrencent au niveau fiscal. Ils n'ont pas les mêmes politiques budgétaires, alors que "tout le monde est intégré avec tout le monde". Retrouvez en vidéo les principaux points de l'intervention de Laurent Vronski: Une vidéo réalisée par Xerfi Canal Retrouvez le programme complet du Printemps de l'économie sur cette page.
QuoteWeb – reprise de la vidéo de Laurent Vronski « LʼEurope a-t-elle vraiment une politique commerciale commune ? », paru le 09/04/2014
Economie matin - Agnès Benassy-Quéré « Un budget pour la zone euro ? », paru le 09/04/2014
LA crise a réduit le PIB de la zone euro qui s'est établi à 2409 milliards d'euros au dernier trimestre 2013.@shutter L'idée selon laquelle l'Union monétaire européenne ne peut exister sans une forme d'intégration politique et un budget propre n'est pas nouvelle. Pourtant, faute de consensus politique, il a été décidé de se limiter à la seule union monétaire. La monnaie unique était alors considérée comme un complément essentiel mais technique du marché unique. En éliminant les coûts de transaction de change et les risques de change, l'union monétaire favoriserait nécessairement la convergence économique. Quant aux coûts macroéconomiques de l'unification monétaire, liés à la perte d'un mécanisme d'ajustement au niveau de chaque pays, ils étaient considérés à l'époque comme peu importants en raison de la synchronisation des cycles d'activité et de l'importance des marges de manœuvre budgétaires nationales une fois les équilibres rétablis. La crise européenne a sérieusement mis en doute cette doctrine, ainsi que les hypothèses fondatrices de l'architecture de Maastricht : En raison d'économies budgétaires insuffisantes lors les périodes de bonne conjoncture et/ou de l'importance des chocs subis, de nombreux États membres ont été incapables de mener des politiques d'amortissement de la crise. Au contraire, en raison d'un manque de coordination, les politiques budgétaires conduites ont accentué la chute de l'activité. La BCE s'est montrée incapable de jouer pleinement son rôle d'amortisseur des chocs touchant l'ensemble de la zone car les canaux de transmission de ses
politiques conventionnelles n'ont plus fonctionné tandis que ses outils non conventionnels faisaient l'objet d'intenses débats internes. Dans les fédérations politiques existantes, les entités fédérées sont généralement contraintes par les règles budgétaires strictes, mais avec, en compensation, un budget fédéral qui concentre l'essentiel de la fonction de stabilisation. Elles bénéficient aussi d'un partage des risques macroéconomique via l'intégration financière, alors que la zone euro, en raison de l'inadéquation de ses institutions, a connu une désintégration financière suite à la crise. En un mot, la zone euro manque d'instruments de partage des risques macro-économiques. Un budget fédéral comme filet de sécurité... Un budget fédéral de petite taille pourrait non seulement servir de filet de sécurité à l'union bancaire, mais aussi jouer un rôle de stabilisation macroéconomique, par exemple au travers d'un volet d'assurance chômage. Ce budget devrait être adossé à des ressources propres, afin d'éviter le problème du « juste retour », qui paralyse le budget de l'UE. Il serait géré par un véritable exécutif européen, contrôlé par les parlementaires européens (des pays de la zone euro). La justification d'un budget de la zone euro peut se trouver dans les trois motifs traditionnels de l'intervention publique : allocation, stabilisation et redistribution. Des trois, l'argument le plus convaincant à ce stade est la stabilisation. La mise en commun de ressources doit être faite derrière le « voile de l'ignorance », c'est-à-dire avec la conviction sincère que toutes les parties tireront profit et payeront à parts égales dans ce budget. Pour prendre l'exemple du volet assurance-chômage, il doit s'accompagne d'efforts profonds de convergence entre les économies de la zone euro, notamment d'un minimum d'harmonisation des marchés du travail. Offrir une couverture européenne des risques en échange de réformes difficiles peut aider à faire accepter ces réformes dans les pays en retard et donner un dessein nouveau à l'idée d'intégration européenne.
France Inter - «Confiance – méfiance pour le nouveau gouvernement », interviews de Liem Hoang-Ngoc et Jean-Marc Daniel avec référence du Printemps de lʼEconomie, diffusés dans le journal le 09/04/2014
Convaincant ou confus ? Socialiste ou... autre chose ? Le discours de politique générale de Manuel Valls divise évidemment, et suscite beaucoup d'interrogations aussi bien dans l'hémicycle que dans l'hexagone. En 47 minutes de discours, parfois houleuses, Manuel Valls a donc présenté sa feuille de route pour les prochains mois voire les prochaines années. Accélérer, intensifier, rendre plus efficace la politique engagée il y a deux ans : rien de révolutionnaire, rien de totalement décevant non plus, le discours n'a ni franchement convaincu ni complètement déçu. Sur le plan économique, Manuel Valls peine en revanche à convaincre les spécialistes. Le coup de pouce annoncé au Smic (500 euros de plus par an) ? Bonne idée, mais qui ne va pas assez loin pour Liem Hoang-Ngoc, économiste et député PS au parlement européen Pas d'enthousiasme non plus, pour des raisons différentes, chez le professeur d'économie Jean-Marc Daniel. Il estime que la baisse du coût du travail annoncée (à hauteur de 30 milliards d'euros) est une bonne chose... Mais pour lui, elle vise injustement les entreprises qui emploient des bas salaires Autre zone de flou, le financement des mesures annoncées. L'État et ses agences devront prendre la plus grosse part des économies nécessaires (20 milliards d'euros), l'Assurance maladie et des collectivités locales le reste... Mais il y aurait encore 10 milliards à trouver.
Le Monde Eco & Entreprise - Brève annonçant lʼévénement dans lʼagenda Eco de la semaine, paru le 08/04/2014
Economie matin - Henrik Uterwedde « L'économie allemande, modèle ou bouc émissaire ? », paru le 08/04/2014
La croissance de l'Allemagne, malgré un frein en 2013, reste supérieure à celle de la France et s'établit à 0,4%.@shutter L'économie allemande, un modèle pour l'Europe ? Voilà une question bien française! Car personne, en Allemagne, ne songe à proposer (ou pire, imposer) le « modèle allemand » en Europe. Une question qui se prête aussi aux amalgames, aux débats faussés. Entendons-nous donc sur les termes du débat : il existe bien un modèle économique allemand, avec sa dynamique interne. Côté normatif, le référentiel de l'économie sociale de marché, qui tente de combiner la logique marchande et entrepreneuriale avec la cohésion sociale et le partenariat social. Côté économique, une industrie forte, fortement exportatrice est à la base de ce modèle. Côté social, une capacité de négociation et de coopération qui favorise l'émergence de réponses collectives aux problèmes. Côté politique, un État bien présent mais diversifié (fédéralisme oblige) et qui respecte l'autonomie des partenaires sociaux comme celle des entreprises. Ce modèle est le fruit d'une histoire longue et complexe, d'expériences collectives et de choix fondamentaux faits après 1945, tout comme le modèle français né après la Libération. Il forme un tout, avec des forces indéniables mais aussi des faiblesses et vulnérabilités intrinsèques. Autant dire qu'il ne s'exporte pas, et qu'il ne peut (ni veut) prétendre à être un « modèle à suivre ». L'idée qu'on pourrait copier un « modèle qui
marche » est absurde. Face aux défis actuels et futurs (mondialisation, changement climatique, démographie, cohésion sociale), chaque pays doit trouver sa propre réponse, partant des particularités de son modèle national - ce qui n'empêche nullement de s'inspirer du voisin pour évoluer ou transformer le modèle. Mais souvent, en parlant de « modèle », c'est la politique économique qui est visée. La France a-t-elle intérêt à s'inspirer des politiques allemandes (réformes Schröder, politique de l'offre, stabilisation budgétaire, gestion concertée et négociée face aux problèmes), qui ont réussi à dynamiser l'économie et à réduire le taux de chômage de 11 % à 5,5 % ? Cela mérite débat, à condition de sortir des polémiques stériles sur le caractère bénéfique ou néfaste des « réformes Schröder » de 2003. L'exemple de la politique de l'offre qui est menée en Allemagne, visant la compétitivité industrielle par la maîtrise des coûts mais plus encore par la qualité et l'innovation et permettant aux entreprises de se développer dans un contexte de concurrence mondialisée, peut certainement servir dans la définition de la politique de l'offre qui se dessine en France actuellement. La concertation étroite au sein des entreprises, mais aussi entre le gouvernement et les partenaires sociaux, qui a permis à l'Allemagne de sauvegarder l'emploi pendant la crise sévère de 2008-09, a inspiré certains dispositifs de l'Accord national interprofessionnel sur la sécurisation du travail. Mais qu'en est-il des excédents commerciaux excessifs, et de « l'austérité » que le gouvernement allemand imposerait à l'Europe, avec des conséquences négatives pour la croissance, l'emploi et la cohésion sociale dans les pays en crise ? Cela se discute, il y a une part de vrai, mais attention au procès facile de « la faute à l'Allemagne » qu'on entend souvent : La crise actuelle en France, qu'il s'agisse de la dette publique, du chômage ou du manque de compétitivité, ne résulte pas d'une politique allemande non coopérative mais de problèmes structurels du modèle économique et du système productif. L'économie allemande ne sert pas de modèle pour l'Europe, mais elle ne pourra certainement pas non plus servir de bouc émissaire.
Challenges.fr – Pierre-Henri De Menthon « Quels sont les nouveaux enjeux économiques pour l'Europe ? », paru le 07/04/2014
Comment redevenir une zone de croissance ? Faut-il vraiment s'inspirer de l'Allemagne ? Quelle transition énergétique pour le Vieux Continent ? La deuxième édition du Printemps de l'économie qui s'ouvre ce lundi est consacrée à la place de l'Europe. A quelques semaines des élections européennes et alors que lʼEurope connait des bouleversements importants, Les Economiques de Turgot organisent la seconde édition du Printemps de lʼEconomie, dont Challenges est partenaire. Du 7 au 12 avril à Paris, une semaine de débats sur les enjeux économiques de lʼEurope se décline autour de 15 tables rondes qui rassembleront plus de 48 économistes, hommes et femmes politiques, universitaires, chefs dʼentreprise. Lʼobjectif de cet événement est dʼouvrir les discussions au plus grand nombre et faire adhérer le grand public, notamment les lycéens et jeunes étudiants, aux enjeux économiques européens. Placé sur le haut patronage de lʼAssemblée Nationale, Le Printemps de lʼéconomie sʼouvrira le 7 avril à 15h par un discours de Monsieur Claude Bartolone, Président de lʼAssemblée nationale, Lʼévénement sera clôt le vendredi 12 avril à 19h par Monsieur Arnaud Montebourg, Ministre de l'Economie, du Redressement productif et du numérique ou Monsieur Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics. Parmi les personnalités annoncées, on remarque Pascal Lamy, Patrick Artus, Jean Pisani-Ferry, Agnès Benassy-Quéry, Christian Saint-Etienne, Alain Lamassoure, Christophe Caresche, Laurent Vronski, Vincent Champain, etc.
Pierre-Pascal Boulanger, professeur de SES et fondateur du Printemps de l'Economie, présente à Xerfi cette initiative et revient sur la faiblesse de la croissance en Europe: Vous
pourrez
suivre les
différents
événements
en
direct
sur
le
compte
twitter @LesEconomiques et via le #printempseco. Retrouvez tous les articles traitant du Printemps de l'Economie sur cette page du site Challenges.fr. Retrouvez ci-dessous le programme complet du Printemps de l'Economie (il est susceptible de changer, à vérifier donc sur le site web officiel ici) :
Lundi 7 avril à lʼHôtel Potocki – CCI Paris-IDF 15 h : Ouverture du Printemps de lʼéconomie Discours de bienvenue de Pierre-Antoine Gailly, Président de la CCI Paris IDF. Discours dʼouverture du Printemps de lʼéconomie par M. Claude Bartolone, Président de lʼAssemblée Nationale. Présentation du Printemps de lʼéconomie par Pierre-Pascal Boulanger, Présidentfondateur des Économiques. Projection dʼun « Dessine-moi lʼéco » spécial Printemps de lʼéconomie. 15h15 : LʼEurope au placard ? LʼEurope au rencard ? Patrick Artus (Directeur de la recherche et des études de Natixis, professeur à l'université de Paris I, membre du Conseil d'Analyse Économique), Jean Pisani-Ferry (Commissaire Général à la Stratégie et à la Prospective), Olivier Pastré (Professeur dʼéconomie à Paris VIII), Odile Renaud-Basso (Directrice générale adjointe du Groupe Caisse des Dépôts), Xavier Timbeau (Directeur du Département analyse et prévision de l'OFCE). Table-ronde organisée par Les Économiques, avec le soutien de la Caisse des Dépôts.
17h15 : A quelles conditions l'Europe redeviendra-t-elle une zone de croissance ? Agnès Benassy-Quéré (Présidente déléguée du Conseil d'Analyse Économique, Professeur à lʼuniversité Paris I), Christian Saint-Etienne (Professeur au Cnam), Dominique Plihon (Professeur à l'université de Paris XIII, membre du Conseil scientifique d'ATTAC). Table ronde organisée par Le Cnam (Conservatoire National des Arts et Métiers) et Les Economiques. 19h : Lʼinnovation, les politiques industrielles et de concurrence de lʼUnion Européenne Xavier Ragot (chercheur au CNRS et à l'École d'Économie de Paris), David Spector (Chargé de recherche CNRS et membre associé de Paris School of Économics), Jean-Philippe Tropéano (pro-fesseur d'économie à l'université Paris I, membre associé à l'École d'Économie de Paris et membre du Centre d'Économie de la Sorbonne). Table ronde organisée par la Paris School of Economics et le Centre dʼÉconomie de la Sor-bonne. Mardi 8 avril à la Mairie du 3ème arrondissement de Paris 14h : Quelle croissance potentielle pour lʼUE ? Conférence à 14h suivie à 15h dʼun atelier pédagogique pour les professeurs, avec José Bardaji, chef de la division des études macroéconomiques de l'Insee et Laurent Clavel, chef de la division Synthèse conjoncturelle de l'Insee. Table ronde organisée par Les Economiques et lʼINSEE. 17h : La transition énergétique : un enjeu européen Gaël Giraud (Directeur de recherches CNRS, membre du Centre dʼEconomie de la Sorbonne, du LabEx REFI et de lʼEcole dʼEconomie de Paris), Jean-Pierre Sicard (Directeur général délégué de CDC Climat), Mechthild Wörsdörfer (Directrice Politique énergétique à la DG Énergie de la Commission européenne) et Vincent
Champain, Economiste, Directeur France chez General Electric, co-président de l'Observatoire du long terme. Table ronde organisée par Les Economiques. 19h : LʼEurope est-elle sortie de la crise ? Anne-Laure Delatte (Economiste à lʼOFCE), Robert Salais (Economiste, chercheur associé à lʼIDHES - Institutions et dynamiques historiques de lʼéconomie et de la société CNRS) Table ronde organisée par La Mairie du 3ème arrondissement de Paris, Terra Nova, Esprit, Alternatives économiques, Les Économiques. Mardi 8 avril au Café Mondes et Médias, Place de la République : 18h30 : Faut-il en finir avec les politiques dʼaustérité en Europe ? Jean-Marc Daniel (Professeur à lʼESCP Europe), Marc Bousseyrol (Professeur en CPGE ENS Ca-chan au lycée Turgot), Liem Huang-Ngoc (Economiste et Eurodéputé). Table ronde organisée par le Café Sciences sociales de lʼAPSES (Association des Professeurs de Sciences Economiques et Sociales). Mercredi 9 avril au Cnam : 14h : Lʼunion bancaire européenne : un remède anticrise ? Alexis Collomb (professeur au Cnam, directeur de l'EFAB), Georges Pauget (président de l'IEFP, ancien PDG du Crédit Agricole), Fabrice Pesin (Secrétaire général adjoint - Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), Dominique Plihon (professeur d'économie à l'université Paris XIII, président du Conseil scientifique d'Attac France). Table ronde organisée par les Rencontres de lʼIEFP (Institut pour lʼEducation Financière du Public). 17h : Quelle politique commerciale pour lʼUnion Européenne ?
Sébastien Jean (économiste, directeur du CEPII), Zaki Laïdi (Politologue, chercheur au CNRS, directeur de recherche au Centre dʼétudes européennes de Sciences Po, professeur à Sciences Po et au Collège dʼEurope à Bruges), Laurent Vronski (Directeur
Général
dʼErvor,
membre
du
Conseil
scientifique
de
la
Fondation Croissance Responsable, Vice-président de Croissance Plus) Table ronde organisée par Les Economiques. 19h : Les passions françaises jouent-elles contre l'Europe ? Jean Quatremer (Libération), Nicole Gnesotto (professeure au Cnam), André-Luc Molinier (directeur Europe du Medef). Table ronde organisée par le Cnam. Jeudi 10 avril au Lycée Turgot 15h : Quelle Europe de la production ? Olivier Passet (économiste et directeur des synthèses économiques chez Xerfi), Aurélien Duthoit (Directeur d'études chez Xerfi Global), Jean-Marc Daniel (économiste, ESCP Europe). Table ronde organisée par le Xerfi. 17h : LʼAllemagne, un modèle pour l'Europe? Henrik Uterwedde (Directeur adjoint de l'Institut Franco-allemand de Ludwigsburg), Guillaume Duval (rédacteur en chef de Alternatives économiques, auteur de "Made in Germany"), Christophe Caresche (Député de Paris). Table ronde organisée par Les Economiques. 19h : Quel cadre institutionnel pour lʼeuro? Michel Aglietta (économiste au CEPII), Eric Heyer (Directeur adjoint du département Analyses et Prévisions à lʼOFCE), Etienne Wasmer (économiste, membre du CAE) Table ronde organisée par le CEPII (Centre d'Études Prospectives et d'Informations Internationales).
Vendredi 11 avril aux Ministères économiques et financiers 14h : Quel modèle social pour lʼEurope? Guillaume Roty (Attaché gouvernance économique à la Représentation en France de la Commission européenne), Chantal Euzebi (Professeur émérite de l'université de Grenoble, membre du Centre de Recherche en Économie de Grenoble), Bernadette Segol (Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats), Jean-Luc Bennahmias (Député européen). Table ronde organisée par les Rencontres économiques de lʼIGPDE (Institut de la gestion publique et du développement économique). 17h30 : Quelle Europe économique pour demain? Catherine Mathieu (Économiste senior au Département analyse et prévision), Alain Lamassoure (député), Pascal Lamy (Président d'honneur de Notre Europe, ancien directeur général de l'OMC), Natacha Valla (Directeur Adjoint du CEPII, collaboratrice du CGSP sur les questions de politique européenne). Table ronde organisée par lʼIGPDE. 19h : Clôture du Printemps de lʼéconomie Clôture du Printemps de l'économie par Arnaud Montebourg, Ministre de l'Economie, du Redressement productif et du numérique ou Michel Sapin, Ministre des Finances et des Comptes publics. 19h30 : Cocktail
Retrouvez le programme détaillé sur www.leseconomiques.fr
Les Economiques est une association dont lʼobjectif est d'ouvrir la sphère éducative sur l'économie et d'oeuvrer à la citoyenneté par une meilleure compréhension du monde économique. Créées en 2010, Les Economiques ont été fondées et sont présidées par Pierre-Pascal Boulanger, Professeur au Lycée Turgot à Paris. Les
Economiques organisent toute lʼannée des conférences destinées aux lycéens et étudiants (cinq opérations par an "Professeur dʼun jour" ont permis dʼaccueillir notamment Lionel Jospin, Alain Minc, Michel Pébereau, André Orléan, Jean-Claude Trichet).
Economie matin - Agnès Benassy-Quéré VIDEO : « A quelles conditions l'Europe redeviendra-t-elle une zone de croissance ? », diffusée le 07/04/2014
Le PIB de l'Europe a reculé de 0,4% en 2013. @shutter A quelques semaines des élections européennes et alors que l'Europe connait des bouleversements importants, Les Economiques de Turgot organisent la seconde édition du Printemps de l'Economie. Du 7 au 12 avril, une semaine de débats sur les enjeux économiques de l'Europe se décline autour de 15 tables rondes qui rassembleront plus de 48 économistes, hommes et femmes politiques, universitaires, chefs d'entreprise.
Aujourd'hui, retour sur la conférence « A quelles conditions l'Europe redeviendra-telle une zone de croissance ? » qui a eu lieu lundi 07 avril à 17h au Cnam. A revivre sur @LesEconomiques et via le #printempseco
Economie matin - Dominique Plihon « Pour une révision profonde des politiques économiques dans la zone euro », paru le 06/04/2014
La politique économique de la Zone euro vise essentiellement à redresser l'inflation (tombée à 0,5% en mars 2014) mais est totalement inadaptée à la situation économique globale. @shutter Depuis sa création en 1999, la zone euro se distingue par des performances nettement moins bonnes que dans la plupart des pays des pays avancés en matière de croissance et d'emploi. En 2014, la zone euro est la région du monde la plus déprimée de l'économie mondiale et se trouve menacée par la déflation. Un tel résultat s'explique en grande partie par les vices originels de conception de l'Union économique et monétaire, fondée sur les principes monétaristes et néolibéraux. La zone euro ne dispose pas de véritable politique économique, si ce n'est la politique monétaire unique dont le seul objectif est la lutte contre l'inflation, objectif totalement inadapté dans la phase actuelle de quasi déflation. Il n'y a pas de politique budgétaire et fiscale commune, ni de politique de change. Enfin, contrairement à la plupart des autres pays avancés et émergents, la zone euro n'a pas de politique d'investissement de long terme. Ces insuffisances ont été aggravées par les réformes récentes, notamment le Pacte de Stabilité qui enferme la zone euro dans des politiques généralisées d'austérité entrainant la zone euro dans une spirale récessive dangereuse. Le contraste est saisissant entre la zone euro et
les Etats-Unis qui connaissent une reprise économique vigoureuse grâce à des politiques plus efficaces et moins dogmatiques. La sortie de crise implique donc une révision profonde des politiques qui gouvernent la zone euro. Il s'agit d'élargir les objectifs de la Banque centrale européenne (BCE), en y incluant la croissance et l'emploi. La BCE doit également jouer pleinement son rôle de prêteur en dernier ressort sur les marchés de la dette publique. La BCE ne peut pratiquer le laisser faire en matière de change car, lorsqu'il est livré à la logique des marchés, l'euro connait une évolution procyclique qui contribue aujourd'hui à déprimer l'activité économique. Il faut créer les conditions d'un « policy mix » efficace, combinant les politiques monétaire et budgétaire. En situation de déflation, avec des taux d'intérêt proches de zéro, la politique monétaire est impuissante. Seules des politiques budgétaires et fiscales contra-cycliques et concertées peuvent sortir la zone euro du risque actuel de déflation. Il convient d'assurer une coordination des politiques du Nord et du Sud de la zone euro, les premiers devant mener une vigoureuse relance de leur demande interne grâce à leurs marges de manœuvre en termes de surplus extérieurs.
Ce changement de politiques économiques nécessite un aggiornamento des principes néolibéraux qui ont conduit la zone euro au bord de l'implosion. Le laisser faire doit être remplacé par des politiques volontaristes et coordonnées à l'échelle européenne, dans l'esprit des premiers traités européens. L'harmonisation fiscale doit se substituer à la concurrence fiscale qui contribue aux déficits publics. La libéralisation financière doit être remplacée par une régulation stricte des acteurs financiers, si on veut éviter de nouvelles crises. Afin de promouvoir des politiques communes, l'Europe a besoin d'un budget significatif, financé par des taxes financières et écologiques communes, ainsi que par des euro-obligations. De vastes programmes d'investissement publics européens s'imposent pour accompagner la transition énergétique qui est, avec l'emploi et la formation, le grand défi de ce début de 21ème siècle.
Economie matin - Pierre-Pascal Boulanger VIDEO : « L'Europe face à ses enjeux économiques à venir », diffusée le 05/04/2014
L'Europe et ses 505 millions d'habitant doivent faire face à divers enjeux dans les années à venir. @shutter A quelques semaines des élections européennes et alors que lʼEurope connait des bouleversements importants, Les Economiques de Turgot organisent la seconde édition du Printemps de lʼEconomie. Du 7 au 12 avril, une semaine de débats sur les enjeux économiques de lʼEurope se décline autour de 15 tables rondes qui rassembleront plus de 48 économistes, hommes et femmes politiques, universitaires, chefs dʼentreprise. Pour présenter cet événement, son Président Pierre-Pascal Boulanger nous propose sa réflexion sur la situation de lʼEurope face aux enjeux économiques à venir. Toute lʼactualité du Printemps de lʼEconomie à suivre sur @LesEconomiques et via le #printempseco.
France Culture - Dominique Rousset, Emission « LʼEconomie en question », diffusée le 05/04/2014
Forum de Chaillot : les grands enjeux de la politique culturelle en Europe Emission spéciale, en direct du Grand Foyer du Théâtre National de Chaillot, 1 place du Trocadéro - 75016 Paris : Emploi, infrastructures, innovation, échanges : quelle politique culturelle en Europe ?
Aurélie Filipetti - Forum de Chaillot © RADIO FRANCE LʼEurope fait son printemps…de lʼéconomie ! Paris du 07 au 12 avril 2014 http://www.leseconomiques.fr/ Invité(s) : Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication Nicolas Baverez, historien et économiste Françoise Benhamou, économiste, professeure à l'Université Paris 13 Xavier Greffe Dominique Plihon, professeur d'économie financière à l'Université Paris XIII et membre du CA d'Attac France
Economie matin - Pierre-Pascal Boulanger « Europe : un silence assourdissant », paru le 05/04/2014
Les élections européennes font face à une abstention record en France de 59,4% à cause d'un désamour pour l'Union Européenne et une incompréhension de la part des Français. @shutter L'abstention est toujours un triste signe. Son niveau aux dernières municipales vient nous le rappeler. Cependant, un tel taux serait une excellente nouvelle aux prochaines élections européennes ! En 2009, 59,4 % des inscrits s'étaient abstenus en France, bien au-dessus de la moyenne de l'UE. Seuls 40,6 % avaient pris part au vote contre 61 % en 1979 : une vertigineuse et régulière chute de la participation de scrutin en scrutin. Ce désamour des citoyens pour la chose européenne a été maintes fois expliqué. Se détourneraient-ils des affaires publiques, comme le soulignait si bien Tocqueville ? Puisque la défiance envers l'Etat n'est pas nouvelle à l'échelon national, pourquoi en serait-il autrement au niveau supranational ? Certains rétorquent que l'abstention est d'autant plus forte que le pouvoir est loin. Loin ou faible ? Que peut une Europe disposant d'un budget représentant à peine plus d'un point de son PIB ? Sans pouvoir budgétaire, elle aurait une arme forte : sa monnaie, qui a résisté à la crise et que l'on dit sauvée. Forte ? Trop haut l'euro dans une Union sans politique commerciale, sans politique de change, sans stratégie industrielle, comme une Europe qui tend l'autre joue ? Sans réelle gouvernance, ne disposant pas de tous les leviers nécessaires à une politique économique conjoncturelle, ni des moyens d'une politique structurelle, comment l'Union pourrait-elle être efficace et apporter des résultats palpables, proches des gens au quotidien ? C'est parce qu'elle est faible que l'Europe apparaît lointaine. Une Europe trop économique, car uniquement
économique, sans dessein social et politique. Trop technique aussi. A l'heure de défis mondiaux colossaux - l'adaptation à la mondialisation, l'urgence de la transition énergétique – l'Union avance au rythme de l'escargot au terme de « marathons » qui souvent accouchent de mesures techniques, sans doute nécessaires, souvent indispensables, mais inintelligibles pour le grand public.
L'Europe un machin lointain et abscons
L'Europe : un machin ? Et peut-on parler d'Union quand s'affrontent toujours la conception libérale des uns et celle d'une Europe plus solidaire des autres ? Le dossier grec en est peut-être l'amère illustration.
Rien d'étonnant donc à ce que certains voient en l'Europe un problème, quand des pouvoirs nationaux en font un bouc émissaire. L'Europe n'apparaît bien souvent une solution que pour une minorité appartenant aux couches intermédiaires et supérieures. Une solution pour rester une puissance face aux nouveaux géants mondiaux, dont rien ne prouve d'ailleurs leur pouvoir de nuisance à long terme. Rester une puissance ? Oui, car nous en sommes une ! Même bancale, l'Europe est la première puissance économique mondiale. Pour le rester, il faudrait cesser d'être en équilibre instable sur une jambe. Un premier pas a été franchi, il faut faire le second. Pour ce faire, il faudrait un projet clair, ambitieux. Sans cela, comment faire rêver un peuple en plein désamour européen ? Comment réduire la fracture entre les eurosceptiques, que l'on taxe parfois sans distinction et de manière condescendante de « populistes », et les partisans de l'Europe, mais n'osant souvent plus le dire ? Déjà en commençant par cesser de toujours chercher des causes extérieures à nos maux nationaux, en dépassant ce pessimisme inhérent à la culture française qui nous paralyse. Alors, parlons, débattons, et notamment avec notre jeunesse qui fera l'Europe demain. Décidons pour, parachever l'Europe économique et enfin construire l'Europe sociale et l'Europe politique.
LʼEtudiant - Danièle Licata : « Le Printemps de lʼéconomie : utile dans vos révisions », paru le 04/04
Et si vous pouviez écouter et questionner vous-même les plus grands économistes ? Cʼest ce que vous propose la deuxième édition du Printemps de lʼéconomie qui se tient du 7 au 12 avril 2014 à Paris. Cette année, lʼUnion européenne est au cœur de cette semaine riche en débats et en rencontres. "Un thème qui a toutes ses chances de tomber aux prochaines épreuves du baccalauréat compte tenu de lʼactualité", avertit Pierre-Pascal Boulanger, professeur d'économie au lycée Turgot à Paris et fondateur de lʼévénement. Rencontre avec ce passionné. Vous organisez la seconde édition des Printemps de lʼéconomie. À lʼapproche du bac, y participer est-il un moyen de réviser lʼépreuve dʼéconomie pour les élèves de la ES ? "En effet. À quelques semaines des élections européennes et alors que lʼEurope connaît de grands bouleversements, ce thème peut tomber cette année. Sans compter que les thématiques que nous aborderons lors des débats, comme lʼinnovation, les politiques industrielles, la croissance, la transition énergétique, la politique commerciale de la France, le modèle social et lʼEurope de Demain, sont au programme de terminale.
Les plus grands économistes se succéderont : un bon moyen dʼasseoir ses connaissances en les écoutant bien sûr mais également en leur posant des questions. Je vous garantie quʼaprès une semaine de débats, les lycéens seront capables de décrocher dʼexcellentes notes."
Comment est né ce projet ambitieux ? "Dʼabord, parce que jʼai toujours été convaincu que la méconnaissance en économie est une menace pour la démocratie. Jʼai suivi ce principe pour en faire le fil conducteur du projet, en impliquant toujours les élèves puisquʼils participent à lʼélaboration de la manifestation par des ateliers de préparation des conférences et
par lʼanimation de tables rondes. Plus concrètement, le Printemps de lʼéconomie est le prolongement dʼun cycle de conférences, "Les Economiques de Turgot", qui ont démarré il y a cinq ans à la demande des élèves alors que nous traversions la crise financière la plus grave de lʼhistoire. Elles sont ouvertes aux lycéens des académies de Paris, Créteil et Versailles. Et nous refusons à chaque fois du monde !" Comment interviennent les lycéens ? "Dʼabords, ils contribuent à lʼorganisation. Cʼest systématiquement un jeune qui lit les biographies des intervenants par exemple, quʼil aura au préalable préparées. Cela suppose donc quʼil les a travaillées." Combien de lycéens et étudiants attendez-vous ? "Au moins 3.000 personnes. Cʼest la taille des salles qui nous contraint, mais la demande explose." Comment expliquez-vous cette passion quʼont les jeunes pour lʼéconomie ? "En période de crise 2008, ils ont eu conscience de ce quʼétait réellement la mondialisation, la multiplication des échanges, mais aussi les dégâts quʼon provoqué les bulles que celle-ci a engendré. Nʼoublions pas que ces générations ont découvert la crise 1929 à travers les livres dʼhistoire. Or, là, ils vivaient une crise sans précédent en "live". Et ce qui est dʼautant plus incroyable, cʼest que ce sont eux qui ont manifesté le besoin dʼen comprendre les mécanismes." Quelle leçon en avez-vous tiré ? "La première leçon est quʼen terminale, mais également en seconde et en première, lʼéconomie peut sʼenseigner autrement. Mais surtout, que les élèves ont envie de sortir de lʼenseignement traditionnel."
La Tribune – Philippe Mabille « Et maintenant où va lʼEurope », article « Prof impliqué » (annonce de lʼévénement), paru le 04/04/2014
AFP - Agenda hebdo politique du 7 au 13 Avril – Agenda, paru le 04/04/2014
La Correspondance de la Publicité – Tanguy Demange, Brève annonçant lʼévénement : « Le Printemps de lʼéconomie à suivre au travers dʼun dispositif social médias », parue le 27/03/2014
La Lettre A – Marion Deye, Brève annonçant lʼévénement « Seconde édition du Printemps de lʼEconomie avec la présence de Claude Bartolone », parue le 20/03/2014
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