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5 INFORMATION SANITAIRE

Trimestre 1 - 2017

QUE DIT LA LOI ? L'AFPP (Agence Française de Protection des Plantes) a créé une commission « Réglementation » qui a pour objectif de recenser et d'analyser les textes réglementaires encadrant les produits phytopharmaceutiques. L’appel à participation est ouvert ! La note de service DGAL/SDQSPV/2016-853 du 3/11/2016 établit une nouvelle liste des produits phytopharmaceutiques de biocontrôle, au titre des articles L.253-5 et L.253-7 du code rural et de la pêche maritime. Elle définit également la méthodologie d'élaboration de la liste, et notamment les critères généraux de définition des produits concernés. Le rapport annuel de l'EFSA publié en novembre 2016 sur les résidus de pesticides dans l'alimentation en 2014 fait état d'une faible présence de résidus de produits phytosanitaires dans les produits alimentaires. Le décret n° 2016-1595 du 24 novembre 2016 relatif à la phytopharmacovigilance modifie diverses autres dispositions du code rural et de la pêche maritime relatives à la protection des végétaux. Il crée un dispositif de surveillance des effets indésirables des produits phytopharmaceutiques sur l’homme, les animaux d’élevage, les plantes cultivées, la biodiversité, la faune sauvage, l’eau et le sol, la qualité de l’air et les aliments, ainsi que sur l’apparition de résistances à ces produits, dénommé phytopharmacovigilance. La note de service DGAL/SDQSPV/2016-902 du 01/12/2016 a pour objet la mise à jour de la liste des équipements d'application des produits phytopharmaceutiques présentant une efficacité minimale de 66 % pour réduire la dérive de pulvérisation. Le recours à ces matériels est nécessaire pour diminuer la largeur des zones non traitées en bordure des points d'eau. De nouveaux équipements viennent s'ajouter pour les filières viticulture, arboriculture et cultures basses (appareil à rampe complet). Le parlement européen a adopté un nouveau règlement (UE) 2016/2031 relatif aux mesures de protection contre les organismes nuisibles aux végétaux. Il est plus particulièrement axé sur la prévention de l'entrée ou de la dissémination d'organismes nuisibles aux végétaux sur le territoire de l'Union. Il fixe des règles précises pour la détection précoce et l'éradication des organismes de quarantaine de l'Union si leur présence est détectée sur le territoire de l'UE. Il deviendra pleinement applicable le 13 décembre 2019.

ENROULEMENT CHLOROTIQUE DE L’ABRICOTIER (PHYTOPLASME ECA) L'Enroulement Chlorotique de l'Abricotier (ECA) est une maladie de dépérissement causée par un phytoplasme véhiculé par un insecte vecteur, le psylle Cacopsylla pruni, et transmissible par greffe. L'ECA se caractérise par : • Une feuillaison précoce en hiver (décembre à février) • Par une baisse significative de la production suite à une diminution de la floraison et à une chute des fruits abîmés (brunissement et dessèchement interne, manque de jus, chute du taux de sucre). • Le syndrome classique de jaunissement, d’enroulement conique caractéristique et de perte de vigueur qui va de pair avec une floraison déficiente, et la chute prématurée des fruits.

https://www.forestryimages.org/browse/subth umb.cfm?sub=12225

Les abricotiers et les pruniers américano-japonais sont les espèces les plus impactées. Plusieurs espèces de Prunus cultivés ou spontanés (pêchers, amandiers, pruniers, prunelliers, myrobolans…) peuvent néanmoins être concernés. Le liseron des champs (Convolvulus arvensis) et le chiendent pied-de-poule (Cynodon dactylon) sont des porteurs naturels de ce phytoplasme. Il n’existe pas de moyen de lutte direct contre l’ECA. Dans nos conditions, il est pratiquement impossible de lutter contre son vecteur (psylle du prunier), peu présent dans les vergers, mais très répandu sur prunelliers. Les mesures préventives à appliquer dans les vergers sont d’éviter les repousses de porte-greffe, de rabattre les prunelliers sauvages à proximité des cultures (juin) et d’éliminer rapidement les arbres malades pour freiner l’expansion de la maladie. Au vu de l’impact de ce danger sanitaire, un arrêté préfectoral, paru le 20 juillet 2016, rend obligatoire la surveillance et la lutte vis-à-vis de l’ECA dans les départements du Lot et du Tarn-et-Garonne, sur abricotiers et pruniers américano-japonais. Si vous suspectez dans votre verger la présence d’ECA, n’hésitez pas à contacter FREDON Midi-Pyrénées pour confirmer les symptômes et ainsi accéder au dispositif de soutien et d’indemnisation dans le cadre du FMSE (Fonds national agricole de Mutualisation Sanitaire et Environnemental). Pour assurer le maintien du potentiel de production de votre exploitation, sa surveillance et sa lutte doivent être collectives. Contact: [email protected] Catherine Brecq

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POUR LE MAINTIEN DES PARCELLES DE KIWIS FACE A LA BACTERIE PSEUDOMONAS SYRINGAE PV ACTINIDIAE Cette maladie bactérienne provoque des dégâts considérables spécifiquement sur kiwis : des chancres d’où s’écoule un exsudat sur les troncs et les rameaux, des taches sur les feuilles, la chute des fruits voire la mort de la plante. Elle menace l’avenir économique de la filière kiwi française. Détectée pour la 1ère fois en au Japon, Pseudomonas syringae pv. actinidiae (PSA) a été signalée dans les années 80 sur plusieurs espèces et/ou cultivars d’Actinidia spp. en Chine et Corée du Sud. En 1992, quelques plantes ont été signalées infectées en Italie sur Actinidia chinensis (kiwi jaune) et le kiwi à pulpe verte Actinidia deliciosa. En 2010, la présence du PSA a été signalée pour la première fois au Portugal et en France. Il est recherché depuis 2011 en Midi Pyrénées où il a été détecté dès la 1ère année et est encore présent aujourd’hui. Organisme à Vocation Sanitaire pour le végétal en Midi-Pyrénées, la FREDON Midi-Pyrénées coordonne la prévention, la surveillance et la lutte sur les 8 départements de l’ex région Midi-Pyrénées. Dans le cadre de la surveillance, des inspections sont réalisées par une observation visuelle pour une recherche de symptômes et analyses au laboratoire : • en environnement de pépinières de kiwis • sur les autres vergers de kiwis En 2016, sur 32 parcelles de vergers de kiwis inspectées sur 8 communes dans 3 départements (31, 32, 82), 4 communes ont été identifiées impactées sur le 82. De nombreuses parcelles sont contaminées sur le Tarn et Garonne mais aussi en Haute-Garonne, essentiellement du kiwi jaune mais aussi du kiwi vert : Hayward. Pour permettre la pérennité de la filière, la surveillance, des vergers et des plants, ainsi que la prophylaxie, associée à une lutte phytosanitaire, doivent être poursuivies. Contact: [email protected] Catherine Brecq

POUR LE MAINTIEN DE LA PRODUCTION ARBORICOLE FACE AU VIRUS DE LA SHARKA Le Plum Pox Virus cause la maladie de la sharka sur les arbres fruitiers du genre Prunus (pêcher, prunier, abricotier...). Il est transmis par les pucerons et le matériel végétal (greffage de matériel contaminé). Cette maladie incurable altère la qualité des fruits jusqu’à les rendre impropres à la commercialisation et à la consommation. Elle provoque des taches chlorotiques sur les feuilles et les fruits, entraînant leur chute prématurée. L’activité des pépiniéristes, des arboriculteurs et la pérennité des filières de production fruitière sont en jeu. Du fait de sa forte nuisibilité, la sharka est classée danger sanitaire de catégorie 1, et fait donc l’objet, dans un but d’intérêt général, de mesures de prévention, de surveillance et de lutte obligatoire sur tout le territoire national : arrêté ministériel du 05/04/12 modifiant l’arrêté du 17/03/11 et arrêté régional Midi-Pyrénées du 29/12/2015. Organisme à Vocation Sanitaire pour le végétal en Midi-Pyrénées, la FREDON Midi-Pyrénées coordonne la prévention, la surveillance et la lutte collective et obligatoire sur le territoire de Midi-Pyrénées. Vergers (09, 12, 31, 46, 65, 81, 82)

Vergers hors environnement de pépinières 82 (Prospection par FDGDON 82) Vergers hors environnement de pépinières 46 Vergers en environnement de pépinière (82)

2014 91,45 ha inspectés Aucune commune contaminée

2015

2016

3281 ha prospectés 20 nouvelles communes contaminées 21 ha inspectés 2 nouvelles communes contaminées 70 ha inspectés 3 communes contaminées

5000 ha prospectés 41 communes contaminées 159 ha inspectés 1 commune contaminée 169 ha inspectés 2 communes contaminées

Pour lutter efficacement contre la propagation de la sharka, la surveillance des vergers doit être poursuivie. Contact: [email protected] Catherine Brecq

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POUR LE MAINTIEN DE LA PRODUCTION CASTANEICOLE FACE AU CYNIPS DU CHATAIGNER Le cynips du châtaignier (Dryocosmus kuriphilus) est un petit hyménoptère Originaire de Chine ravageur spécifique du châtaigner qui provoque la formation d’une galle au niveau d’un bourgeon réduisant fortement le développement des bourgeons à bois et à fruits et provoquant une réduction globale de sa croissance. Il entraîne de fortes baisses de rendement (perte de récolte de châtaignes entre 60% et 80%) et peut suivant l’âge du sujet conduire à la mort des arbres. La filière apicole est également impactée avec des pertes de productions de miel de châtaigniers pouvant atteindre 50%. Depuis 2011, FREDON Midi-Pyrénées a déployé un programme d’actions sur le territoire, dans le cadre de projets (Casdar, Massif, Conseil Régional) en partenariat ((INRA, Union Interprofessionnelle Châtaigne Périgord Limousin, FREDON Limousin, Invenio, Chambres d’Agriculture, Ctifl), décliné en 3 axes – « Surveillance – Prévention – Lutte biologique ». Les objectifs sont : Le repérage renforcé de la présence de cynips afin d’identifier les zones contaminées sur chaque département Intensifier les actions de prévention et de communication auprès des professionnels et du grand public afin de sensibiliser tous les acteurs locaux et maintenir la production castanéïcole en limitant les risques de contamination Déployer largement une méthode de lutte alternative à la lutte chimique en fonction de la situation, afin d’enrayer le développement du cynips : des lâchers d’auxiliaires Torymus sinensis Surveillance Les 8 départements (ex Midi-Pyrénées) sont contaminés par le cynips du châtaigner. Identifié pour la 1ère fois sur la Haute Garonne en 2007 (pépinières), des foyers ont ensuite été observés sur le Lot et l’Aveyron en 2011 puis sur les Hautes-Pyrénées en 2012. En 2013, l’Ariège, le Tarn et le Gers sont à leur tour touchés en 2014, c’est au tour du Tarn et Garonne d’être impacté. Prévention Des actions d’information et de sensibilisation permettent de communiquer à grande échelle sous 4 formes : formations des professionnels (castanéiculteurs et apiculteurs) et du personnel en charge de la lutte biologique ; réunions d’information des professionnels ; animations de sensibilisation des particuliersjardiniers (stands dans des foires et manifestations) ; communications écrites, le tout auprès de tous les acteurs agricoles (producteurs de châtaignes, pépiniéristes, apiculteurs) et non agricoles (particuliers, collectivités locales, jardinerie…). Les thèmes abordés sont centrés sur : La présence, la répartition et la dispersion du ravageur Dryocosmus kuriphilus (cynips) le territoire L’importance de sa détection précoce La biologie de ce ravageur important du châtaigner et ses dégâts La lutte biologique contre ce ravageur. Lutte L’objectif est de déployer, à grande échelle, la lutte biologique avec l’implantation de l’auxiliaire Torymus sinensis sur les sites contaminés, afin de réguler le cynips avant une forte infestation, de diminuer les dégâts et de ralentir son avancée. FREDON assure « l’élevage » des auxiliaires Torymus sinensis dans son laboratoire basé à Ramonville Saint Agne, suite à la formation assurée par l’INRA de Sophia Antipolis. En attente du lâcher sur le terrain au moment où 40 à 50% des bourgeons du châtaigner se situent au stade d (chute de l’enveloppe du bourgeon) pour une réussite optimale de la lutte, les Torymus sont nourris et placés en conditions contrôlées (température et photopériodisme). Depuis 2011, 433 lâchers ont ainsi été réalisés et coordonnés par FREDON Midi-Pyrénées sur 197 communes, (s’ajoutent 13 lâchers sur 9 communes du département limitrophe du Cantal) selon la répartition ci-dessous : Nb de lâchers Départements

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Nb de communes de lâchers

09

5

4

12

60

29

31

33

24

32

7

5

46

239

81

65

61

41

81

16

6

82

12

7

TOTAL

433

197

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Les suivis du taux de parasitisme, en partenariat INRA-FREDON ENGINEERING, sur une sélection de sites de lâchers, montrent une acclimatation et une diffusion réussies du parasitoïde Torymus sinensis (plus de 2 Torymus sinensis par galle pour les premiers sites lâchers) avec des évolutions de diffusion très favorables d’année en année. Les efforts doivent continuer à se poursuivre chez les castanéiculteurs mais aussi se décliner sur les châtaigniers situés dans les collectivités, chez les particuliers et les zones forestières. Un dossier a été déposé auprès de notre principal financeur qu’est le Conseil Régional Occitanie Contact : [email protected] Nathalie Eychenne Laurie Anne Coste Noémie Carles Patricia Isoardi

QUOI DE NEUF ? Des évolutions dans les méthodes alternatives De nouvelles phéromones viennent d’arriver sur le marché. Il est inutile de changer les pièges, les anciens restent opérationnels. Elles remplacent des phéromones à durée de vie limitée. Pour la MINEUSE DU MARRONNIER la nouvelle venue est efficace sur une durée de diffusion de 4 mois (5 semaines auparavant) Pour la PYRALE DU BUIS la nouvelle phéromone est efficace sur une durée de diffusion sur l’année (8 semaines auparavant) Contact [email protected] Lydie Hébrard Patricia Isoardi

LABORATOIRE : METHODE ISTA pour la détection du Botrytis sur semence de Tournesol Botrytis cinerea est un des pathogènes fongiques des plantes les plus importants au niveau mondial. Selon une étude de 2012, il serait même le deuxième. (1) Ce fungus est capable de s'attaquer à plus de 200 plantes cultivées et ce à tous les stades: semis, croissance, conservation et stockage des produits récoltés, etc... Redoutable sur vigne, il est contrôlé par l'application de fongicides sur tournesol. Néanmoins, étant donné sa grande polyphagie, l'exportation de semences de tournesol présente un véritable risque de dissémination vers d'autres cultures. C'est pourquoi le laboratoire de FREDON ENGINEERING a mis en place la nouvelle méthode ISTA (International Seed Testing Association) pour la détection de Botrytis cinerea sur semences de tournesol. Cette nouvelle version (2017) de la méthode permet une meilleure détectabilité du pathogène en limitant la croissance des saprophytes et grâce à la définition de critères morphologiques plus pertinents. La mise en œuvre de cette méthode officielle est désormais plus rapide, elle ne dure que 7 jours. Cette méthode est adaptable sur d'autres matrices (vigne, cultures maraichères, etc..) et peut venir compléter notre diagnostic sanitaire des maladies des plantes. (1) The Top 10 fungal pathogens in molecular plant pathology, RALPH DEAN et al, MOLECULAR PLANT PATHOLOGY (2012) 13(4), 414–430

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Parc Technologique du Canal - 3, rue Ariane - 31520 Ramonville Saint Agne Tel : 05-62-19-22-30 Mail : [email protected] VIGIALERT 09-70-33-00-33 (non surtaxé)

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