BORGNET Amant 1806-1891
Amant Louis Joseph BORGNET naît le 6 mai 1806 à Boncourt (Aisne). Il meurt le 2 mars 1891 à Tours. Inhumé au cimetière de Charentilly (Indre-et-Loire).
Fils de Jean Baptiste BORGNET, charron, et de Marie Anne Adélaïde DUPONT, son épouse. Le père est né le 27 avril 1771 à Boncourt. Charron, comme son père. Décédé le 4 août 1854 à Boncourt. La mère est née le 21 avril 1782. Décédée le 4 juin 1861 à Boncourt. Ils se marient le 26 octobre 1802 à Sissonne (Aisne).
Autres enfants nés à Boncourt (recherche à partir de 1804). Balzamie Fructueuse Pélagie, né le 28 vendémiaire, an 13 (20 octobre 1804) à Boncourt. Mariée en 1829 avec Charles Auguste Laplace, 1802-1869. Cinq enfants. Décédée le 27 mars 1885 à La Fère (Aisne). Isaïe Joseph, né le 13 janvier 1811 à Boncourt. Notaire. Marié avec Zéline Poitevin, âgée de 24 ans en mai 1849. Décédé le 8 mars 1871 à Chinon. Marguerite, née le 3 mai 1849 à Chinon (Indre-et-Loire). Épouse François Joseph Gustave Peconnet le 17 juin 1872 à Chinon. Décédée le 18 octobre 1894 à Limoges. L’époux est né le 12 mai 1834 à Limoges. Négociant. Décédé le 29 octobre 1901 à Limoges. Deux enfants : Marie Marguerite Jeanne, née en 1873 à Limoges, décédée en 1960 ; Joseph Gaston, né en 1874 et décéde en 1953, à Limoges.
Mariage avec Caroline Rosalie FEY de la GRANGE le 5 juin 1832 à Tours.
L’épouse est née le 1er octobre 1814 à Tours. Elle meurt le 30 juillet 1897 à Tours. Fille de Jean Baptiste Claude Fey de la Grange, 1784-1859, procureur au bailliage et siège présidial de Tours, et d’Alexandrine Charlotte Duval, 1790-1864. Mariage des parents en 1813. Une sœur, Marie Augustine, née le 7 janvier 1817 à Tours. Épouse Pierre Thiou le 8 juin 1835 à Tours ; il est né en 1802, négociant. Descendance. Elle meurt veuve le 10 mars 1886 à Tours. L’état civil donne simplement : Fey.
Deux enfants. Marie Célestine, née le 19 mai 1834 à Tours. Mariée, le 10 janvier 1854 à Tours, à Amand Louis Henri Carré de Busserolle (St-Cyr 1842-1844 ; il est alors major dans l’infanterie à Poitiers ; général de brigade en 1880 ; commandeur de la légion d’honneur), 1823-1909. Un fils et une fille. Décédée le 10 novembre 1867 à Mâcon. Julie Eudoxie, née le 22 mai 1837 à Tours. Mariée, le 5 novembre 1862, à Tours à Alphonse Louis Quirins, capitaine de cavalerie, 1821-1893 (légion d’honneur 1861). Deux enfants. Décédée le 18 juin 1870 à Tours. Sa notice d’avril 1864 indique : « Traduit péniblement les Traités de mathém., écrits en anglais ou en allemand. A donné 50000 francs de dot à chacune de ses filles, ce qui réduit ses revenus propres actuels à 4 ou 5 mille francs ». Il gagne en fait 2400 par an, plus 1500 de supplément.
Études au collège royal de Reims jusqu’en 1825. Il est de 1825 à 1828 maître d’internat dans ce collège.
Admis à l’École préparatoire (future ENS) en 1828 (11e sur 12). Il figure sur les listes de reçus comme élève du collège royal de Reims. Le professeur de spéciales est Caron, depuis 1826. La scolarité dure alors 2 ans. Il est 7e sur 11 en fin de 2e année.
Agrégé pour les sciences en 1830 (6e sur 8). Docteur ès sciences mathématiques le 20 novembre 1840 à Paris. Thèse de mécanique : De l’attraction d’un ellipsoïde homogène sur un point matériel, d’après la loi de l’action des molécules entre elles, en raison inverse du carré de la distance (24 p.). Thèse d’astronomie : Des perturbations dans le mouvement elliptique des planètes (17 p.). Carrière Maître d’études au collège royal de Reims.
Maître élémentaire de huitième du 1er octobre 1827 au 1er octobre 1828.
01-10-1825
Élève de l’ENS. 26-10-1828 Professeur de physique à titre provisoire au collège royal de Tours. 06-10-1830 Professeur de mathématiques spéciales à titre provisoire au collège royal de Tours. 29-11-1830 Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 février 2016
Nommé à titre définitif sur cette chaire. Proviseur à titre provisoire au collège royal de Tours.
02-10-1835 08-03-1842
Démissionnaire le 59 mai 1847. Demande à rentrer dans l’enseignement.
Professeur de mathématiques spéciales à titre provisoire au collège royal de Tours. 19-06-1847 (succède à Haillecourt)
Effet au 1er octobre 1847. Les math spé sont nommées math sup de 1847 à 1852. Nommé le 9 janvier inspecteur d’académie à Angers, il refuse. Lettre du 02-09-1852 : « Depuis 22 ans que je suis au lycée de Tours, j’ai eu en moyenne 5 élèves dans ma classe ; j’ai présenté en moyenne 3 candidats à l’école polytechnique ; l’admission s’est élevée en moyenne à la moitié. […] Quant aux admissions à l’école normale, j’en compte deux, sur trois présentations. » Il donne les noms des 2 normaliens : Fougère (admis en 1834) et Aubin (admis en 1844, alors que Borgnet est proviseur, mais candidat à l’ENS en 42 et 43).
Professeur de math élém au lycée de Tours.
17-09-1852
En 1852, de nombreuses math sup, dont celle de Tours, sont supprimées. Les autres redeviennent math spé.
Chargé du cours de math spé établi provisoirement au lycée impérial de Tours. 25-09-1858 La classe de math spé est créée. 7 élèves en 58-59.
Professeur de math spé au lycée impérial de Tours.
02-10-1860
Effectif : 3 (+ 3 répétiteurs) en 60-61, 5, 9, 10, 6 en 64-65, 6, 4, 4, 3, 6 en 69-70. IG Rollier, mai 1868 : « Sous tout autre profeseur la classe de math spé s’éteindrait promptement à Tours. La classe est faible, très faible même cette année. Elle n’a qu’un bon élève qui est un vétéran et à la hauteur des meilleurs des lycées de Paris. Des autres, l’un limité son ambition à l’École de Cluny, les second à l’école Centrale où il n’arrivera même pas cette année et le 3e montre assez peu d’aptitudes et peu de vocation. ». Il propose de réduire la durée des cours de maths. Ce bon élève de 67-68 est Ferdinand Barre, 8e à l’X en 1868.
Admis à la retraite le 01-11-1871 (arrêté du 28-09-1871). Services : 44 ans, 9 mois, 25 jours. Traitement moyen des 3 dernières années 3629 francs. Pension 2417 francs. À sa mort, sa veuve touchera le tiers réversible, soit 805 francs.
Membre de la Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres d’Indre-et-Loire. Très actif. Nombreuses communications, lues en séance et publiées (intégralement résumés) dans les Annales de la Société. Les deux dernières : le 30 juillet 1884, « Quelques propriétés du plan variable qui, par ses intersections avec une surface conique, ou avec les faces d'un angle solide, détermine une pyramide de volume constant » ; le 28 janvier 1885, sur les nombres parfaits. En 1885, il présente sa démission, que l’Assemblée générale du 12 décembre refuse : elle le nomme membre honoraire, « en reconnaissance des services rendus par lui à la Société depuis près de cinquante ans qu’il est entré dans son sein. »
Membre correspondant de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Élu en 1840.
Publications. Ses thèses, Paris, Bachelier, 1840, 43 p. « D’un genre de courbes auxquelles donne lieu la considération des centres de gravité », Précis analytique des travaux de l’Académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Rouen pour l’année 1839, Rouen, 1840, p.113-143. Il nomme ces courbes barycentrides. Essai de géométrie analytique de la sphère, 1847. Lu à la quinzième session du Congrès scientifique de France, Tours, septembre 1847. Publié dans Congrès scientifique de France, tome 1er, Paris, 1848, p.316-349. Commenté dans Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen pour l’année 1850-1851, Rouen, 1851 ; p.14. Soumis à l’Académie des sciences. Dans la séance du 15 novembre 1847, il est confié à une commission (Cauchy, Poncelet, Liouville). Pas de rapport connu. Présenté par Borgnet dans les NAM, 1848, p.147-150 et 174-177. Commenté par Terquem (article non signé) dans les NAM, 1848, p.392-395. On y signale une édition du mémoire, datée du 12 juin 1847, « antidaté pour prendre date ». Dans son Rapport sur les progrès de la géométrie, Paris, 1870, Chasles écrit : « Cet ouvrage, écrit avec beaucoup de clarté, est le premier qui ait paru en France sur la Géométrie de la sphère. Mais l’auteur, à son insu, avait été devancé par l’éminent professeur de Clèves, M. Gudermann » (p.366). (le livre de Gudermann, publié en 1830, n’a pas été traduit). Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 février 2016
De la mesure des aires sphériques, Tours, 1860, 12 p. Plus ses communications à la Société […] d’Indre-et-Loire.
Sources. Dossier de carrière F/17/20224, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1860) aux Archives nationales.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 février 2016