PILLON Gaston 1859-1928

Reney Gaston Eugène PILLON naît le 7 mai 1859 à Premierfait (Aube). Il meurt le 24 novembre 1928 à Paris (7e). Il est domicilié depuis sa retraite à Reyrieux (Ain).

Fils de Napoléon Adolphe PILLON et d’Anne Angéline ADINE, son épouse. Le père est né le 3 octobre 1835 à Fontaine-les-Grés (Aube). Instituteur à Premierfait (Aube) en 1858 et 1859, à Crancey (Aube) en 1876 comme en 1884. Décédé avant 1912. La mère est née le 15 août 1838 à Fontaine-les-Grés. Elle meurt le 4 octobre 1876 à Fontaine-les-Grés ; elle est alors directrice des travaux à l’aiguille à l’école de Crancey. Ils se sont mariés le 17 août 1858 à Fontaine-les-Grés.

Premier mariage avec Aline COQUIN le 26 août 1884 à Troyes. L’épouse est née le 24 janvier 1859 à Troyes. Fille de Nicolas Barthélémy COQUIN et d’Aline Célinie CHALLOY. Elle meurt de laryngite tuberculeuse après « une lente agonie » (lettre) le 24 novembre 1910 à Oullins (Rhône). Le père est né le 2 août 1822 à Brantigny, commune de Piney (Aube). Il est pâtissier. La mère est née le 14 mars 1834 à Saint-Mesmin (Aube). Sa mère est Catherine Rosalie Pillon. Ils se sont mariés le 1er avril 1856 à Troyes. Les parents sont vivants en 1884, décédés avant novembre 1910.

Deux enfants de ce mariage. Maurice. Né le 20 janvier 1886 à Troyes. Interne des hôpitaux en 1912. Thèse : Les Formes cliniques de la syphilis articulaire et leur diagnostic avec les arthropathies tuberculeuses (Lyon, 1914). Épouse Anne Suzanne Yvonne Gérault le 15 octobre 1919 à Dijon. Décédé le 17 novembre 1951 à Lyon (1er). Hélène, née le 24 décembre 1890 à Troyes. Épouse André Léandre Masson le 22 avril 1919 à Versailles.

Deuxième mariage avec Stéphanie Amélie Marie Anaïs HONNET le 29 juillet 1912 à Lyon (6e).

L’épouse est née le 26 décembre 1871 à Rances (Aube). Fille de Pierre Alfred HONNET et Pauline Anaïs CHAMOIS, tous deux décédés avant juillet 1912. En 1866, le père a 23 ans et la mère 24 ans. Le père est instituteur à Rances en 1866 comme en 1871. Non bachelière. Lycée du Havre 1890 à 1892. Sèvres lettres 1892 (candidate en 1891, non admissible). Agrégée des lettres (jeunes filles) en 1898 (5e sur 5) (admissible en 1897). À titre provisoire, prof de lettres au lycée de JF Dijon (août 1895), puis chargée de cours de lettres au même lycée (août 1897). Professeur de lettres au même lycée (août 1898). Nommée suppléante au lycée Racine (Paris) en octobre 1911, elle refuse. Congé à partir d’octobre 1912, renouvelé chaque année jusqu’à sa retraite « sur sa demande et comme hors d’état » (arrêté du 1er janvier 1926). Décédée le 6 mars 1946 à Reyrieux (Ain). Parmi les 3 témoins : Marthe Honnet, sœur de l’épouse, et les deux enfants Pillon. Une sœur : Marthe Félicité Émilienne Honnet, née le 1er novembre 1866 à Rances. Cours secondaires de JF à Troyes 1883-1886, avec des cours particuliers par des profs du lycée (philosophie, allemand). Lycée Fénelon 1886-87. Bac ès lettres 1885 et 1887 à Paris. Sèvres lettres 1887. Agrégée des lettres (jeunes filles) en 1890 (2e sur 7). Prof de lettres au lycée de JF du Havre (1890). Directrice du collège de JF de Dijon (1895), du lycée de JF de Dijon (1897), du lycée de JF de Versailles (1912), du lycée de JF Victor Duruy (1925). Légion d’honneur (chevalier 1919, officier 1926). Retraite en 1929. Décédée le 20 avril 1952 à Lyon (5e).

Élève du lycée de Troyes d’avril 1873 à octobre 1877. Enseignement spécial, puis math élém. Bachelier ès sciences le 27 juillet 1877 à Dijon. Engagement décennal signé le 8 février 1878.

Répétiteur aux lycées du Havre puis d’Orléans, au collège Rollin, au lycée Henri IV, d’octobre 1877 à mai 1882. Voir carrière. Candidat à l’ENS en 1880 (à Caen) et en 1881 (à Paris). Non admissible.

Boursier de licence de maths (10-11-1882) puis de physique (01-11-1884). Licencié ès sciences mathématiques en juillet 1884 et ès sciences physiques en octobre 1885, à Paris.

Maître répétiteur au lycée Charlemagne de novembre 1885 à octobre 1888. Agrégé de mathématiques en 1888 (10e sur 14, 15e des 24 admissibles). Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2015

Candidat en 1886 (non classé). Candidatures en 1885 et 1887 : pas d’informations.

Carrière Aspirant répétiteur provisoire au lycée du Havre du 08-10-1877 au 01-10-1880. Nomination ministérielle comme titulaire du 25-04-1878. Maître répétiteur le 28-01-1880. Maître répétiteur au lycée d’Orléans du 01-10-1880 au 01-11-1881. Maître d’études au collège Rollin (sans nomination) à partir du 01-11-1881. Maître répétiteur au lycée Henri IV (sans nomination) jusqu’au 30-05-1882. Congés pour raisons de santé (30-05-1882 pour 81-82, 27-10-1882 pour 82-83). Boursier de licence de maths (10-11-1882) puis de physique (01-11-1884). Maître répétiteur au lycée Charlemagne le 2 novembre 1885 à octobre 1888. À peine agrégé, il envisage le censorat.

Prof de math élém au lycée de Coutances. Prof de math élém au lycée de Belfort. Prof de math élém au lycée de Troyes.

31-08-1888 30-08-1889 26-09-1889

Classe de math élém et Cyr (1 reçu pour 2 candidats en 1891). Il enseigne la descriptive en spéciales (le prof est Mangeot). Proviseur, avril 1892 : « Pendant les nombreuses absences de M. Mangeot […] il a fait des suppléances qui ont été appréciées des élèves. » En particulier de février à mai 1892.

Prof de math élém sup au lycée de Dijon.

29-08-1892 (emploi nouveau)

Entre 25 et 35 élèves, puis 7 en 95-96 et 17 en 96-97. En novembre 1895, il demande un censorat.

Prof de math (Centrale) au lycée de Lyon.

21-10-1897 (succède à Girod)

Effectif : 26, 22 (13 présentés, 8 admis), 39 (22, 5), 48 (33, 7), 32, 42, 40, 35, 25 (2 admis), 10, 5, 8 (2 admis) en 08-09. En février 1905, Pillon se plaint à l’IG Niewenglowski du secrétariat de Centrale, qui envoie à l’école Duvignau, établissement privé de Lyon, des informations sur les candidats du lycée, laquelle école essaye de débaucher les meilleurs. La classe de Centrale souffre aussi de la création de la math sup prépa en 1904. La classe de Centrale, supprimée à la rentrée 1909, est rétablie en janvier 1910.

Prof de math spé (1e année) au lycée de Lyon.

10-07-1909 (succède à Bourdier)

Prof de math spé au lycée du Parc, à Lyon.

19-06-1914 (emploi nouveau)

Bourdier (ENS 1889) prend les spéciales 2e année. Il s’agit bien, de 1904 à 1909 avec Bourdier et de 1909 à 1924 avec Pillon, d’un classe de math spé 1e année et non de math spé prépa. Le programme enseigné dans les 2 classes est le même. Voir la notice Bourdier. Proviseur, février 1912 : « Il a la classe la plus agréable du lycée. Passer de M. Pillon à M. Bourdier c’est pour les élèves passer des Champs Élysées à l’enfer. ». Et février 1913 : « [M. Bourdier] manque à son égard d’amabilité et de courtoisie : M. Pillon fait sa classe avec conscience, mais peut-être avec trop de bonté et pas assez d’énergie. » Effectif : 37, 31, 23, 32, 31. Bourdieu doit prendre un congé à partir de mars. Les congés se succéderont jusqu’à sa mort en mars 1916 à Dôle, où il avait dû être interné. De mars 1914 à la fin de l’année, Pillon et J.Mathieu se partagent ses heures. Le lycée du Parc est créé en 1914. Jusque là, les classes préparatoires étaient au lycée Ampère. De 1914 à 1919, la classe de Pillon rassemble les math spé et les math spé prépa. Effectif : 25 en 14-15, 35 (3 admis à l’X), 63 (5 X, 4 Centrale, 2 Navale), 65 en 17-18. À la rentrée 1918, il a 77 élèves (45 de 1e année, 32 de 2e année). La nomination de Ouivet en spé en janvier 1919 lui donne « une tâche mieux proportionnée à ses forces » (IG Blutel, avril 1919). Puis il n’a plus en charge que les 1e année : 46 en 19-20, 58 49, 52, 67. IG Marijon, nov. 1920 : « L’effort considérable qu’il a fourni depuis 1914 semble l’avoir rajeuni. »

Admis à la retraite à dater du 1er octobre 1924 (arrêté du 25 août 1924). Services : 46 ans, 6 mois et 13 jours.

Pas de publication connue. Sources Dossier Reney Gaston Eugène Pillon, F/17/23719, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1919) aux Archives nationales.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2015