GAU Émile 1883-1976
Paul Émile GAU naît le 1er décembre 1883 à Castres (Tarn). Il meurt le 14 juillet 1976 à Nice. Fils de Jacques GAU et de Justine Mélanie Marie LAURENS Le père est le 17 octobre 1857 à Castelnau-de-Brassac. Limonadier en 1882, employé en 1883. Meurt entre 1904 et 1912. La mère est née le 7 octobre 1865 à Albi. Décédée avant 1904. Ils se sont mariés le 18 septembre 1882 à Castres. Ils meurent avant 1912.
Mariage avec Marie Mathilde GUILLOT le 11 avril 1912 à Paris (6e). L’épouse est née le 14 mars 1885 à Château-Chinon (Nièvre). Fille de Pierre GUILLOT et de Louise MARTIN. Décédée le 26 juillet 1975 à Nice. En 1885, le père a 45 ans et est charretier, et la mère a 27 ans. La mère est veuve en 1912.
Pas d’enfant. « À part deux belles-sœurs très âgées, qui nous ont fait part de son décès, il n’a laissé aucune famille proche » (R. Joxe).
Élève du collège de Perpignan. Enseignement moderne, jusqu’à math élém. Baccalauréat lettres-maths en 1901.
Élève de spéciales de 1901-02 à 1903-04 au lycée de Nîmes. Classe de Marijon (ENS 1892). Admissible à l’X en 1903. Dans la même classe, son ami René Gosse, né en 1883, admis à l’ENS en 1903 et entré en 1904, successeur de Gau comme doyen de la faculté des sciences de Grenoble, assassiné par la Milice en 1943.
Admis à l’ENS en 1904 (8e au concours, 7e entrant). Admis 20e à l’X.
Agrégé de mathématiques en 1907 (2e sur 16, 1er admissible). Docteur ès sciences mathématiques le 23 mai 1911 à Paris : Sur l’intégration des EDP du second ordre par la méthode de M. Darboux. Jury : Darboux (président), Goursat, Guichard.
Carrière. Élève à l’ENS. 1904 Agrégé préparateur à l’ENS du 01-11-1907 au 30-09-1910 Suppléance en math spé au lycée Condorcet de mai à juillet 1907. Il supplée Gaches.
Suppléance en math spé prépa au lycée Henri IV de fin janvier à juin 1909. Il supplée Les Gourgues, qui a obtenu 4 congés pour raisons de santé successifs. Il demande à Pâques d’être déchargé de cette suppléance, pour travailler à sa thèse, mais il est maintenu.
Boursier d’études de la fondation Commercy en 1910-11. Pour 1911-12, maître de conf de maths à la faculté des sciences de Grenoble.
02-08-1911
Maintenu pour 1912-13, 1913-14 et (le 05-08-14) pour 14-15. Nommé sans limite de temps, à partir du 01-11-1915 (22-10-1915).
Guerre De janvier à mars 1915, il assure bénévolement l’enseignement en math spé au lycée, le titulaire, Rivoire, étant mobilisé. Mobilisé le 20 avril 1915 dans les services auxiliaires. Affecté à l’hôpital du lycée de Grenoble ; il assure à la fois son service à l’hôpital et ses cours. Mis en sursis d’office, comme universitaire, en octobre 1917.
Professeur adjoint à la faculté des sciences de Grenoble. 03-02-1919 En mission en cette qualité auprès de la faculté des sciences de Strasbourg du 01-05 au 31-10-1919 Pour y organiser l’enseignement des mathématiques générales.
Professeur d’analyse infinitésimale à la faculté des sciences de Grenoble.
20-07-1919
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À partir du 01-11. Il succède à Collet. Nommé pour 3 ans doyen de cette faculté à partir du 01-11 1920 (13-11). Renouvelé pour 3 ans à partir du 01-11-23 et à nouveau pour 3 ans à partir du 01-11-26. Cesse ses fonctions (professeur et doyen) le 31-05-27.
Mis pour une période de 5 ans à compter du 01-06-1927 à la disposition du ministre des Affaires étrangères en qualité de Directeur général de l’IP en Tunisie. 02-06-1927 Renouvelé pour 5 ans le 11-05-32, à dater du 01-06-32. Un décret du 27-11-34 le nomme recteur de l’académie de Clermont. Un décret du 16-01-35 le maintien en Tunisie et nomme Boussagol recteur de l’académie de Clermont.
Recteur de l’académie d’Aix. Recteur de l’académie de Lyon. Recteur de l’académie d’Aix.
19-06-1937 07-02-1941 25-06-1943
Révoqué en 1944 par le gouvernement de Vichy selon Joxe, « à la Libération » selon Condette.
Chargé du service chaire de calcul diff et intégral à la faculté des sciences de Grenoble. 01-08-1944 Réintégré dans ses fonctions de recteur de l’académie d’Aix à dater du 21-06-1944. Arrêté du 30-11-44.
Recteur de l’académie d’Alger.
26-10-1946
En outre, directeur général de l’Éducation nationale en Algérie.
« Admis, pour ancienneté d’âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite à compter du 1er décembre 1953 » (décret du 15-09-54). Ancienneté : 40 ans, 7 mois et 21 jours. Il se retire d’abord à Alger, puis à Nice.
Membre de la SMF de 1911 à 1928 ou 1929. Membre de la Société de statistique, des sciences naturelles et des arts industriels du département de l’Isère (élu le 18 janvier 1921). Prix Bordin 1923 décerné par l’Académie des sciences le 17 décembre 1923. Sujet mis au concours : « Trouver tous les cas où la recherche des surfaces, admettant un élément linéaire donné, conduit à une EDP du second ordre intégrable par la méthode de Darboux. » CR, t.177, p.1361-1363.
R. Joxe : « Résistant, plus heureux que R. Gosse, il eut la joie de saluer la libération de son vieux Dauphiné. Quant à l’Algérie, où il avait tant œuvré et construit, il lui avait voué une sorte d’adoration ; jamais il n’a pardonné au général de Gaulle les ʺaccordsʺ d’Évian. » Publications. Thèse. Gauthier Villars, 1911, 118 p. Journal de mathématiques pures et appliquées, 6e série, tome VII, 1911, p.123-240.
Calculs numériques et graphiques, Armand Colin, 1915, 206 p. 8e éd., 1956.
Comptes-rendus des séances de l’Académie des sciences. 12 notes publiées : 3 en 1910, 1 en 1913, 1 en 1914, 2 en 1918, 1 en 1923, 2 en 1924, 2 en 1926. La plupart portent sur les EDP.
Bulletin des sciences mathématiques. « Sur un théorème relatif à l’extension du théorème de Rolle aux fonctions de plusieurs variables », 1919, p.50-51. « Sur les intégrales singulières des EDP du premier ordre », 1926, p.302-308. « À propos d’une formule d’Euler », 1948, p.36-39.
Bulletin de la SMF. « Sur un théorème de M. É. Picard », 1915, p.62-69. ED.
Annales scientifiques.de l’ENS. « Mémoire sur l'intégration de l'équation de la déformation des surfaces par la méthode de Darboux », 1925, p.89‐141.
Nécrologie normalienne de son camarade de promotion Alphonse Blondel, 1918. Alphonse Blondel, 1884-1914. ENS 1903 (admis 6e, entré 3e en 1904). Agrégé de maths en 1907 (1er, devant Gau). Docteur ès sciences 1912. Aide astronome à l’Observatoire et professeur à la faculté des sciences de Toulouse. MPLF le 12 septembre 1914.
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Sources Dossier de carrière, F/17/25636, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 19**, officier 1932, commandeur 1948) non accessible aux Archives nationales. Maurice Janet, « L’œuvre mathématique de René Gosse », L’Enseignement mathématique, 1966, p.1-8. Plusieurs références à Gau, continuateur de Gosse selon Dieudonné.
Nécrologie normalienne par Roger Joxe et Jean Dieudonné, 1977. Roger Joxe, 1902-1978. ENS lettres 1925. Professeur d’histoire au lycée Lakanal. Secrétaire de la Société des Amis de l’ENS. Jean Dieudonné, 1906-1992. ENS 1924. Académie des sciences, etc.
Maurice Janet, « L’œuvre mathématique de René Gosse », L’Enseignement mathématique, 1966, p.1-8. Plusieurs références à Gau, continuateur de Gosse selon Dieudonné.
« GAU Paul Émile », in Jean-François Condette, Les recteurs d’académie en France de 1898 à 1940, tome II dictionnaire biographique, INRP, 2006, p.192. Lucienne Gosse, René Gosse 1883-1943, Presses universitaires de Grenoble, 2e éd., 1994. Nombreuses références à Gau (index).
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