COMMUNAUTÉ DU CHEMIN NEUF Fraternité Oecuménique Internationale

LETTRE DE KINSHASA N° 7 décembre 2005 Pour être francs nous voulons remercier trois catégories de personnes qui soutiennent notre fondation à Kinshasa : Ils y a d’abord “Ceux qui prient” (nous croyons vraiment à cette F.O.I. (Fraternité Œcuménique Internationale), ce réseau de frères et de sœurs, ce “Monastère Invisible” comme Moïse sur la montagne qui garde vraiment les bras levés en prière pendant que les autres se battent dans la plaine ! Il y a “Ceux qui nous donnent un coup de main de temps en temps”, comme Bob et Ghislaine Guitton qui ont fait un énorme travail, un coup d’envoi ! Ou comme Bernard et Evelyne Fulchiron qui, nous l’espérons, vont venir bientôt passer un mois parmi nous à Kinshasa et Kikwit. Il y a aussi, connus ou inconnus, “tous ceux qui nous donnent de l’argent et du matériel”! Même si, d’après l’évangile (Marc 10/30 ou bien Matthieu 25/40), ils ont déjà leur récompense, nous voulons en ces fêtes de Noël les remercier pour tous ces cadeaux de toutes sortes… Sans eux, sans vous, notre mission serait tout simplement impossible ! Il y a aussi ceux qui donnent tout en même temps : La prière, le don d’eux-mêmes, et l’argent ! Qu’ils soient triplement remerciés ! Ils sont proches de ce Jésus dont parlaient les prophètes. Dans notre réseau d’intercession “Sur le Brèche” nous avons l’habitude de proposer des textes à la méditation. Celui-ci est très beau ; son auteur, le Pasteur Martin Luther King, fut à la fois Martyre et Prophète ; Il voyait déjà cette Fraternité Œcuménique Internationale !

“Je connais un homme dont je voudrais parler une minute, et peut-être découvrirez-vous de qui je veux parler, chemin faisant, car c’est un grand homme. Il s’est contenté de servir. Il est né dans un obscur village, puis il a travaillé dans un village non moins obscur jusqu’à trente ans. Alors pendant trois ans, il s’est mis à marcher, c’était un prédicateur itinérant. Et puis il s’est mis à faire des choses. Il n’avait pas grandchose. Il n’a jamais écrit de livres. Il n’a jamais eu de fonction officielle. Il n’a jamais fondé de famille. Il n’a jamais possédé de maison. Il n’est jamais allé à l’Université. Il n’a jamais visité de grandes villes. Il ne s’est jamais écarté de plus de trois cents kilomètres de l’endroit où il était né. Il n’a jamais fait de ces choses que le monde associe à l’idée de grandeur. Il ne représentait que lui-même.” Dix-neuf siècles se sont écoulés, et c’est la même personne qui, de toute l’histoire de l’humanité, exerce le plus d’influence. Toutes les armées qui aient jamais marché au combat, tous les vaisseaux qui aient jamais navigué, tous les parlements qui aient jamais siégé et tous les rois qui aient jamais régné n’ont pas eu, à eux tous, affecté la vie de l’homme sur terre autant que l’a fait la vie de ce solitaire. Son nom peut vous être familier. Mais aujourd’hui je les entends parler de lui. De temps en temps quelqu’un dit “c’est le Roi des rois” et je peux entendre un autre déclarer “c’est le Seigneur des seigneurs”. Ailleurs, j’entends un troisième dire : “En Christ, il n’y a ni Est ni Ouest”. Et ils continuent : “En lui, il n’y a ni Nord ni Sud, mais une seule grande fraternité d’Amour, d’un bout à l’autre du vaste monde.” Il ne possédait rien. Il se contentait de servir et faire du bien. Bon Noël à tous Père Laurent FABRE

Le “Tour du lac” riche en enseignements Bonjour à chacun et à tous. Ce n’est pas toujours simple de dire quelque chose quand il s’agit de donner des nouvelles mais quelle joie quand on trouve quelque chose à partager ! Ce que je voudrais donc vous partager c’est un moment de notre semaine communautaire qui a eu lieu au mois d’Août dernier, un moment de détente qui s’est révélé plein d’enseignements après relecture, moment qui nous a tous marqués. Nous avions prévu une sortie détente avec les enfants au Lac Ma Vallée un très beau lieu de silence et de paix. En y arrivant il y avait un écriteau où il était marqué, “Tour du lac, 6 km”; nous nous y sommes lancés idée de voir ce que cela valait. Nous avons d’abord été attirés par une grotte mariale, espèce de fontaine qui s’éclairait le soir. En y arrivant, nous nous sommes dit, pourquoi ne pas faire le tour du lac pendant que nous y sommes ! Nous étions en petits groupes qui se sont constitués d’euxmêmes et je faisais partie du premier, celui des enfants. Il faut dire que tout est parti d’eux. Quand ils se sont lancés sur le chemin je les ai suivi pour qu’ils ne soient pas seuls, et qu’il y ait un adulte avec. Bref ! nous voici donc partis comme à un jeu, cela nous amusait plus que tout et voyant les autres suivre derrière cela nous amusait encore plus car, étant devant nous arriverions les premiers. C’était très joyeux. Mais bien vite la réalité du chemin a modifié nos mines, il y avait beaucoup plus d’interrogations et l’inquiétude nous gagnait. Nous avons d’abord été tentés de rebrousser chemin mais nous nous sommes dit que le chemin parcouru était certainement bien plus long que ce qui restait, sur ce nous avons continué à avancer. Ensuite nous avons eu le sentiment qu’il nous faudrait passer dans l’eau car de loin aucun chemin n’était visible. Mais nous nous disions, s’il est indiqué un “Tour du lac” c’est qu’il y a un chemin qui le permet. De plus, ce chemin qui paraissait au départ simple et droit se révélait assez tortueux (d’ailleurs, il y avait plusieurs courbes et nous étions loin de nous en douter) ; Il nous a donc fallu un véritable acte de foi pour avancer. Ce chemin, c’est en osant avancer que nous l’avons découvert. Nous n’étions pas au bout de nos surprises car, il nous fallait bientôt nous enfoncer dans la forêt et quelle ne fut pas notre stupeur chaque fois que cet exercice devait se répéter ! Pourtant, une fois que nous y étions, nous goûtions la fraîcheur de ce lieu, nous découvrions les merveilles cachées (les bruits agréables, les oiseaux...), et nous trouvions une occupation, un divertissement. Parfois nous chantions pour nous motiver. Notre consolation était d’apercevoir de temps à autre les différents groupes derrière nous. De ✺

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deviner leurs réactions qui ont aussi été les nôtres nous faisait rire et oublier notre lassitude et notre faim. Enfin, nous apercevons le lieu d’où nous étions partis et c’était des cris de joie car nous étions cette fois sûrs d’être arrivés. Mais catastrophe, il fallait à nouveau s’enfoncer dans la forêt et une fois sortis constater que le chemin tournait à nouveau de façon très accentuée et cela semblait nous éloigner davantage du but. Mais l’idée que nous n’étions certainement plus très loin nous redonnait du courage. Nous avons aussi fini par nous faire à ces surprises au point qu’en avançant nous nous demandions ce qui nous attendait encore. Mais quelle joie lorsqu’en sortant d’un bosquet nous avons aperçu à nouveau le point de départ, et cette fois-ci droit devant nous ! Nous ne nous y attendions plus et pourtant c’était vrai. C’est donc en courant que chaque enfant les bras levés en signe de victoire a rejoint cet endroit que nous avions quittés auparavant... et pour combien de temps ! là n’était pas la question la joie était bien trop grande pour rentrer dans ce genre de considération. Une fois sur place nous nous sommes constitués en comité d’accueil, acclamant ceux qui arrivaient et encourageant ceux qui étaient encore en chemin. Ouf ! que de péripéties ! La conclusion générale a été “Si nous avions su ce qu’était ce “Tour du lac”, nous ne nous y serions jamais engagés. Nous y avons vu un reflet de notre marche à la suite du Christ; et finalement c’était un bel enseignement qui nous a beaucoup nourris.” Aujourd’hui avec du recul je me dis que si ce “Tour du lac” était à refaire, je le referais volontiers non seulement parce qu’il a quelque chose de reposant et d’agréable, mais aussi parce qu’il y a une véritable joie à marcher et avancer ensemble. Merci à chacun de vous de me permettre de le réaliser. Que le Seigneur vous garde!



Eliane BOSSOH

François nous partage ses premières impressions : Après plusieurs jours de vraies pluies, nous avons un dimanche particulièrement chaleureux ! Je me suis installé sur la terrasse pour trouver un peu d’air… Je contemple Kinshasa qui s’étale en contrebas de la maison ; j’aperçois le fleuve au loin et même, pour peu de temps encore, les rives de Brazzaville de l’autre côté qui commencent à se noyer dans les brumes. J’ai les oreilles pleines des prêches et des chants évangéliques ou pentecôtistes qui nous assaillent des quatre coins cardinaux ! La religion fait partie de la vie ici et on a l’impression que les cultes et autres célébrations en tout genre ne seront jamais assez nombreux pour rassasier une population qui cherche un peu partout son salut…

180 en maternelle et deux classes de formation professionnelle : l’une en couture et l’autre en informatique). Les locaux rénovés, le professionnalisme de la salle informatique… donne un élan aux jeunes élèves et le goût des études. Nous cherchons maintenant un renfort communautaire pour l’animation pédagogique de l’équipe enseignante et laissons mûrir le projet de construction du collège. Nous avons inauguré la salle des professeurs lors de la journée de lancement de l’année scolaire. Le thème pédagogique pour cette année : “l’éducation dans et pour l’unité” !

La situation du pays n’est pas facile et à vue humaine, on ne voit pas vraiment d’issue… Mais au milieu de ce que la pauvreté économique et l’inégalité sociale peuvent engendrer comme misère morale, on est surpris par des trésors d’humanité, des îlots de charité à l’état pur qui nous font toucher Dieu du doigt. La misère ne parviendra pas à étouffer l’homme ! Le rire, les chants et la fête manifestent la volonté de ne pas se laisser noyer par la peur ou le manque d’espoir. En quelques années, les frères et sœurs ont déjà fait un beau boulot ici ! Bernardin est le “Padré” très apprécié de ses paroissiens, disponible en permanence aux multiples sollicitations : Ici, le curé est aussi l’assistante sociale pour trouver une solution aux cas désespérés (le financement d’une opération médicale aussi urgente qu’imprévue ou les frais de scolarité s’élevant à plusieurs mois de salaires mais déterminant l’avenir d’un jeune…), il est aussi le curé-psychologue pour interpréter les rêves et ouvrir des chemins de pardons… le curé-responsable du développement pour améliorer les routes, les caniveaux sans cesse abîmés par l’érosion des pluies, la construction des ponts dans le quartier… Ici comme en Europe, la vie paroissiale est une présence de tous les instants. Le défilé au presbytère est non-stop jusqu’en soirée… et le prochain repos du “Padré” sera bienvenu !! Pour en ajouter, je l’oblige de temps en temps à me sortir pour une visite kinoise et un moment de détente autour d’un jus et quelques arachides grillées ou autres spécialités locales… Jean-Pierre donne un bon coup de main à Bernardin pour l’animation des communautés de bases et les différents chantiers dans le quartier. Il a conduit à terme la seconde phase de réfection de l’école (1 000 élèves en primaire,

Jean-Pierre “manage” aussi l’association mise en place par la Communauté pour la réinsertion des enfants de la rue. Nous avons ouvert un centre d’accueil de jour qui rassemble chaque jour plus d’une vingtaine d’enfants (des garçons de 6 à 16 ans environ). Pour eux qui vivent dans la rue, ce lieu très sobre est un véritable havre de paix et de joie, qu’ils savent nous partager !! Ils n’ont souvent pas d’autres moyens de survie que le vol et la drogue pour trouver le sommeil, fuir la peur et la violence infligée par les plus grands qui les rançonnent… Au centre, ils peuvent se laver, faire leur lessive, trouver un endroit sûr pour la sieste. Arnold, Fanny, Maman Brigitte et Papa Jean-Pierre (un autre) les accueillent tous les jours de la semaine avec les bénévoles de la mission jeunes de la Communauté. Après les jeux, le sport et la détente, c’est le cours d’alphabétisation par niveaux, le cours de religion de temps en temps et un petit repas en fin d’après-midi avec les dons de la Charitas… avant de repartir pour la rue. Pour ma part, chaque fois que j’en ai l’occasion, ✺

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rue, mais aussi pour d’autres chantiers financés par “Vodacom”, l’entreprise sud-africaine de télécommunication installée ici et qui aide à la reconstruction d’écoles primaires…). Non seulement il est très compétent mais il a à cœur de transmettre une manière de travailler et de former les jeunes qu’il embauche. Il a une âme de formateur, de père qui inspire confiance. Je m’appuie beaucoup sur lui.

je passe au centre. C’est un très bon stimulant pour apprendre le Lingala… de la rue et faire un peu de sport… Ici, le caïd de la rue peut librement redevenir le petit qui, comme tous les enfants, à besoin de la tendresse d’une maman et d’un grand frère pour jouer! J’espère programmer là-bas ma première messe en Lingala le plus rapidement possible. Il faut aussi gérer les aînés qui forcément voudraient bien profiter aussi de ce qui est proposé aux plus jeunes… Il faut donc aussi apprendre à les connaître pour vivre une relation sereine. Il reste le problème des filles, beaucoup plus délicat à cause de la prostitution… Pour les frères du presbytère et nous qui y habitons, la maison communautaire de Wengé est un lieu protégé. Je rends grâce pour tout le travail des Guitton ! Même au milieu des coupures d’électricité (ça fait maintenant trois jours qu’il n’y a plus de courant ; on verra donc quand vous recevrez ce mail…) et d’eau (mais on a un bon chapiteau ; heureusement pour les trois douches minimum que je prends chaque jour !) c’est un lieu plus calme qu’ailleurs… et relativement aéré. Eliane prend soin de notre vie commune. Elle est la cheville ouvrière de notre vie communautaire. Je la sors de temps en temps pour qu’elle profite aussi de la mission ! Nos deux étudiants en philosophie ont maintenant pris leur rythme de croisière. L’accueil des jésuites à Saint Pierre Canisius a été plus que chaleureux. Nous continuons d’intriguer un bon nombre de scolastiques et d’enseignants par notre style de vie communautaire. Nous lançons les invitations pour satisfaire à leur curiosité !! Sur la forme et sur le fond, je pense que nous avons tout à gagner à permettre à nos étudiants africains de travailler la philosophie dans la terre et les questions qui sont les leurs. Jean-Brethel est très précieux ! Il est sollicité pour gérer nombre de chantiers, (bien sûr à l’école Ste Christine, au centre des enfants de la ✺

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Les projets sont multiples : démarrer une yaourterie pour financer en partie notre vie communautaire et permettre un accueil des jeunes postulants pour un expériment communautaire en travaillant ainsi avec nous. Si nous trouvons les financements, nous aimerions aussi fonder un dispensaire communautaire ou une petite clinique avec une pharmacie… Nous avons déjà le début d’une équipe avec Benoît Lokila, Jean-Bernard, maman Bienvenue… et le ou les médecins que le Seigneur nous enverra ! Je visite donc différentes parcelles pour construire dispensaire, pharmacie et logements des membres de la Communauté qui travailleront ici ou à l’école ou au centre des enfants… Le Seigneur saura nous montrer comment avancer ! Avec Jean-Brethel, nous rêvons aussi d’un centre de formation professionnelle à l’image de ce que les salésiens ont mis en place ! La solidité humaine et morale des jeunes qui sortent de leur école en font des ouvriers très recherchés et permet de former des hommes qui peuvent vraiment porter une vocation religieuse… Les missions de la Communauté sont déjà bien établies à Kinshasa : La frat Cana qui rassemble plus de 350 couples est bien rodée. Sans doute, la croissance de la mission nécessite-telle des frères bien formés (je pense notamment aux responsables de frat). Une proximité avec la Communauté peut permettre de creuser la grâce propre de Cana pour ne pas créer une institution ecclésiale de plus ! Pour cela, on met en place

une formation Emmaüs pour les couples plus anciens avec qui on pourrait envisager Bethléem ou la Communion. La demande est abondante !! Mais nous ne démarrerons cette année qu’avec une quinzaine de couples. De son côté “la mission jeunes” ne demande qu’à exploser. L’expérience ivoirienne de Gildas et d’Alain aide à structurer la mission. Nous essayons de mettre en place une progression qui soutienne l’engagement des jeunes. Par ailleurs, pour canaliser les demandes de postulants (qui ne connaissent en fait rien de la Communauté) et peuvent submerger la mission jeunes… on a créé un groupe de vocation (rassemblant une trentaine de jeunes !) : on ne sait pas trop sur quoi cela débouchera mais on a au moins un lieu pour apprendre à se connaître !.. Dans un pays où la situation sociale de beaucoup de jeunes ne permet d’espérer le plus souvent une survie au jour le jour, la vocation religieuse est souvent la voix rêvée pour les plus audacieux, ceux qui ont simplement envie de faire quelque chose d’utile de leur vie. J’ai pu rencontrer un certain nombre de missionnaires et les invitations très amicales chez l’ambassadeur de l’ordre de Malte sont un bon lieu de partage fraternel et d’échange d’expérience. Chaque frère et sœur mesure ici à quel point notre force, notre espérance se nourrit de

la cuisine à CANA

notre vie communautaire. Nous puisons chaque jour dans cette Communion entre nous et avec vous l’espérance et la joie que nous sommes appelés à partager. Nous ne sommes pas là sans vous ! Nous vous remercions pour vos prières et toute votre aide. Je vous enverrai des photos dès que possible. En attendant tous les frères et sœurs vous saluent. ■

Père François Michon

Les parents d’une jeune en mission avec la Communauté à Kinshasa nous partagent leur visite Nous sommes arrivés par un soir d’orage (et là-bas, c’est quelque chose !!!) le lundi 11 avril. Nous avons été très chaleureusement accueillis par les frères de la Communauté venus nous attendre à l’aéroport avec Violaine. Après un voyage épique sous la pluie, nous avons découvert la maison communautaire, havre de paix un peu à l’écart du bouillonnement de la vie du Rond-Point Ngaba. Dès le lendemain, Violaine nous a fait découvrir sa vie à Kinshasa et tout au long du séjour, nous avons rencontré beaucoup de ses amis : des jeunes proches de la Communauté qui donnent leur temps au service des enfants de la rue, élèves de ses cours de français avides d’apprendre, communautaires tout donnés au service de leurs frères et vivant parmi eux. Nous avons mesuré l’ampleur de la tâche, et admiré le travail formidable accompli par Bernardin, Jean-Pierre et JeanBernard à la Paroisse Ste Christine et à l’école. Nous avons été particulièrement touchés par la force de vie et l’espérance en l’avenir de tous ces gens dont la préoccupation essentielle est la survie au jour le jour, et par la joie qui était la leur de rencontrer « les parents de Violaine :

Papa Henri et Maman Anne-Marie ». Nous avons beaucoup reçu. Nous avons aussi découvert la pauvreté, les routes défoncées qui se transforment en rivières quand il pleut, les rues encombrées d’ordures, les coupures d’eau et d’électricité… Quand, comment, par qui le pays se relèvera-t-il ? Nous aimerions remercier chacun pour ce que nous avons vécu. D’abord Violaine qui nous a donné l’occasion de faire ce voyage, Eliane et la famille Moutoundou pour leur accueil à la maison communautaire… et la cuisine africaine, Pater pour son sourire et sa voix et Marie pour son énergie et la passion qu’elle met dans ce qu’elle fait, sans oublier tous ceux que nous avons rencontrés, pour le don d’eux-mêmes. Difficile de tout dire en peu de mots. Nous prions pour chacun et nous ne manquons pas à travers toutes les photos que nous avons rapportées de sensibiliser notre entourage à une réalité que nous avons peine à imaginer chez nous. Un jour peut-être on reviendra… si Dieu le veut ! De très grosses bises à tous ! ■

Henri et Anne-Marie Nowak ✺

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Le parrainage de la scolarité d’enfants à l’école Sainte Christine ➣ 107 parrainages ont été finalement reçus ! Avec cet appui nous avons demandé aux 14 communautés de base de la paroisse d’identifier les enfants les plus pauvres, pour lesquels les parents n’ont pas les moyens de les mettre à l’école et nous avons pris en charge leurs frais de scolarisation (5.000 FC/enfant/trimestre) l’euro ayant varié de 450 à 550 Francs Congolais. ➣ 88 enfants ont ainsi pu terminer l’année scolaire pour la plus grande fierté de leur communauté, alors que sans cette aide, ils n’auraient pas pu commencer ou continuer l’école ! Cette contribution pour chaque enfant dans une école publique est devenue la règle ces dernières années au Congo, le gouvernement ne payant pratiquement pas de salaires aux enseignants (de l’ordre de 10 $ par mois !) Avec ces parrainages (de 39 € par enfant) nous avons également pu aider les enseignants, finir l’installation d’une réserve d’eau de 2000 litres pour l’école et achever la construction de

la fête de l’école

la salle des professeurs et de l’informatique. Et les 443 euros qui restaient encore, ont servi pour aider au démarrage de la nouvelle rentrée scolaire. ■

Jean-Pierre Godding

avec les « Enfants de la Rue » : Le samedi 18 juin, nous avons réalisé une journée de sortie avec les enfants de la rue que

nous encadrons autour du rond-point Ngaba. Le site visité, la « paillote de Kimwenza », est situé à une quinzaine de kilomètres du rondpoint Ngaba, dans un endroit calme à la sortie de la ville. C’est un endroit aménagé avec des jeux collectifs (balançoires…) en bordure d’une petite rivière où la baignade est possible. 21 enfants et deux encadreurs ont pris le bus à 7h30, pour arriver au sommet de la colline de Kimwenza et descendre encore 45 minutes à pied pour arriver jusqu’à la paillote et à la rivière. Sortir pour une journée de détente est inimaginable pour ces enfants sans famille, on peut imaginer leur joie de se retrouver dans un lieu calme qu’ils ne connaissent pas, au bord d’une petite rivière… Après la détente, nous avons pu partager le pique-nique que nous avions préparé et emmené avec nous, en ajoutant un coca-cola offert à chaque enfant.



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Une journée comme cela permet, non seulement la détente, mais à travers les jeux, de pouvoir davantage rencontrer et écouter les enfants et leurs histoires familiales ainsi que leurs projets. Certains ont parlé de leur souhait de rentrer à la maison, de suivre une formation en mécanique, de commencer un petit commerce, d’autres nous ont dit qu’ils ne pouvaient pas rentrer chez eux parce qu’ils étaient considérés comme sorciers et qu’ils auraient été à la source de la mort de plusieurs membres de leur famille.

Certains sont inquiets de la sécurité en cette période difficile : les autorités ne vont-elles pas les arrêter ? Les faire tuer ? Les enrôler de force dans l’armée ? Certains voudraient que nous puissions leur fournir un toit et une école… C’est vers 14h que nous avons pu rentrer en ville, fatigués mais heureux. Le coût de la journée a été de 80 $. ■

Arnold Mushiete et Jean-Pierre Godding

Une journée des enfants de la rue dans notre « Maison » KINSHASA, 23/11/2005 Il y a maintenant un mois que nous avons pu louer dans le quartier une maison pour accueillir les enfants de la rue. Comme les enfants l’appellent « notre maison » (ndako ya biso), c’est le nom provisoire que nous lui avons donné. La semaine passée Caritas a bien voulu nous donner quelques sacs de farine de maïs pour nourrir les enfants. J’ai demandé à l’association des mamans catholiques de la paroisse, si elles pouvaient nous aider à préparer les repas pour les enfants. Quand nous avions commencé à nous occuper des enfants, plusieurs mamans nous avaient mis en garde : ces enfants sont dangereux, violents, sales ; il faut les chasser de la paroisse, ce sont de petits bandits. Maintenant que nous avons commencé à approcher ensemble ces enfants, notre relation a changé : les mamans sont venues visiter la maison mardi passé ; elles ont été très contentes de voir le travail que nous avons commencé à réaliser, et elles ont été d’accord pour venir bénévolement tous les jours préparer un repas pour les 25 enfants qui fréquentent aujourd’hui la maison. Cette relation entre les enfants et les mamans est importante : j’ai vu une maman qui était venue plus tard, rester pour aider à partager le repas entre les enfants. Elle a pu accueillir ceux-ci, en embrasser quelques-uns, sourire avec eux, bien les servir, voilà une relation inconnue pour beaucoup d’enfants uniquement habitués au rejet dans leur famille. N’est-il pas significatif que trois enfants nous ont demandés cette semaine que nous puissions les aider à réintégrer leur famille ? Avoir une maison des enfants nous aide à créer un climat plus accueillant et plus familial en vue de préparer la réinsertion des enfants. L’objectif n’est pas d’accueillir et de garder beaucoup d’enfants, aujourd’hui ils sont une bonne vingtaine tous les jours à la maison des enfants. Ce que nous espérons c’est que beaucoup d’entre eux auront pu retrouver rapi-

dement certains membres de leur famille. Et ce que nous avons découvert c’est que notre travail n’est pas seulement de convaincre les familles de les accueillir et de les ramener dans leur famille, mais que la réintégration familiale n’est qu’un début : un suivi important est nécessaire dans des familles si divisées et si pauvres si nous voulons que les enfants ne rechutent pas dans la rue. Il nous faut pouvoir réaliser au moins une visite par mois dans chaque famille où nous avons réinséré une enfant, sans oublier la visite du directeur de son école primaire ou de son centre de formation afin de rester à l’écoute des questions et des violences. Cela demande du temps, de la patience et du personnel, et pour l’instant Arnold est encore seul pour réaliser tout ce travail ! Dans la maison des enfants, l’horaire est bien déterminé : les enfants ne sont normalement pas accueillis avant midi : nous leur réservons la matinée pour leurs petites activités sur le marché (petit commerce, gardiennage, portage mendicité…). À partir de midi, ils peuvent entrer au centre sous le contrôle de notre gardien Jean Pierre (un habitant du quartier qui aime beaucoup les enfants), prendre une bonne douche (auparavant ils se lavaient dans un ruisseau pollué pendant qu’au bord du ruisseau d’autres volaient leurs effets), laver leur vêtement (le plus souvent ils n’en ont qu’un seul, celui qu’ils portent sur eux) puis se reposer sur le gazon du jardin ou jouer au football de table, aux billes ou à d’autres jeux paisibles. À 15h ils suivent un cours d’alphabétisation avec Brigitte et Fanny jusqu’à 16h30 ; à ce momentlà un bon petit repas est servi. Entre-temps notre infirmier, Martin, a rejoint la maison, et tous les jours il soigne avec beaucoup de cœur toutes les plaies et maladies des enfants. À 17 h, enfin, ils sortent de la maison pour retrouver leurs endroits habituels près du marché. ■

Jean-Pierre GODDING ✺

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« En temps voulu, j’agirai vite » (Isaïe 60) Le mercredi 07 Décembre, à midi, nous avons signé en présence du chef de quartier et du protocole du bourgmestre (le Maire) de notre commune les papiers de l’achat de la moitié de la parcelle qui juxtapose notre église. Avec cet ajout, notre église sera enfin plus grande, car souvent les gens sont dehors. Et nous continuons à prier le Seigneur afin de trouver et l’architecte et les moyens nécessaires pour améliorer notre église. Pour la petite histoire, depuis 1985, les démarches pour obtenir cette parcelle n’ont pu aboutir, car il y a eu des malversations. Toujours est-il qu’en arrivant à la paroisse Ste Christine, nous avons eu le temps de tâter le terrain et de nous informer correctement. Le vrai propriétaire terrien (celui-là même qui, autrefois avait fait obstruction pour l’achat de ce terrain, car il avait été « roulé » par ses cousins) étant connu, nous sommes entrés en négociation avec lui. Il ne restait plus que l’argent nécessaire pour acheter une partie de son terrain. Le Seigneur est merveilleux, le dimanche 27 novembre, nous avons prié ensemble avec son Excellence Monsieur le Ministre des Mines (INGELE Ifoto). Nous lui avons exprimé notre désir d’agrandir notre église. Il en a pris bonne note. Trois jours après, il a envoyé son protocole nous remettre une somme de cinq mille dollars ! Ce qui nous a permis d’aller immédiatement rencontrer le propriétaire terrien. Il a accepté de nous vendre la moitié du terrain (soit une bande de 12 m, à trois mille sept cents dollars). Gloire à Dieu ! Car pour le reste, nous avons juste ce qu’il faut pour finir les papiers et clôturer le lieu. Merci pour vos prières et votre aide fidèle… Mes compliments à toutes et à tous, en union de prière. ■

Père Bernardin

L’oscar du meilleur Manager… … À peine arrivé à Kinshasa, le père Bernardin s’attela d’abord à dispatcher le travail. Selon la loi managériale qui veut que l’on responsabilise chacun afin d’éviter le cumul des fonctions, comme s’il n’y avait pas d’hommes capables. Il a su mettre en place un dispositif tel que maintenant, même les mamans ont une parcelle d’autorité au sein de la paroisse. Deuxièmement, afin d’être loin de tout soupçon, il se fait appuyer par un frère qui s’occupe des finances selon l’organisation. Cette façon d’agir a permis à ce qu’il y ait une effervescence au sein de la paroisse comme jamais auparavant. Ceux qui ont visité la paroisse Ste Christine sont d’avis qu’elle ressemble aujourd’hui à une famille où tous les fidèles parlent le même langage. Et le mérite revient à tout le monde sous l’impulsion du Père Bernardin Outre cette gestion orthodoxe des ressources humaines et des ressources financières, force est d’épingler l’amour qui caractérise les fidèles de cette paroisse entre eux d’abord, ensuite vis-à-vis de leur curé… Pour cette raison le collectif des éditeurs, fidèle à sa tradition, n’a pas hésité un seul instant à décerner au Père bernardin Kamwanga, l’oscar du meilleur Manager… ■



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Pierre Likaka

LE MOT DE L’INTENDANT • Comme vous avez pu le lire, petit à petit les choses avancent et des liens se tissent avec par exemple un parrainage qui se met en place entre l’école Sainte Christine et le collège des Maristes à Lyon. En même temps de nouvelles perspectives se présentent à nous avec les questions afférentes : • Nous avons de plus en plus de demandes de jeunes qui voudraient commencer des études de théologie en vivant avec nous. Nous réfléchissons comment les accueillir et en même temps payer leurs études avec des parrainages et en mettant sur pied un atelier de production pour autofinancer tous leurs frais de subsistance. • Le dispensaire de Mobengi dont nous avons repris la responsabilité, fonctionne bien mais est déjà trop petit. Comment faut-il se développer ? L’achat d’un nouveau terrain sera sans doute nécessaire avec la création peut-être d’une petite clinique communautaire. • Pour l’école Sainte Christine, les salles de classes maternelles, primaires, coutures et informatiques sont maintenant aménagées mais comment continuer avec la remise sur pied du collège ? Les Salésiens ont mis en place à Kinshasa une remarquable école de formation professionnelle sur 3 ou 4 ans qui semble parfaitement répondre à la situation du pays. À suivre… • Par ailleurs nous renouvelons notre appel pour le financement de la scolarité des enfants les plus pauvres (39 € par enfant par année scolaire !) • Les chantiers de la paroisse ont bien avancé avec les 3 passerelles et les alentours de l’église dallés. Mais l’église est devenue trop petite et il faudrait l’agrandir ! Alors nous comptons sur votre aide et d’avance un grand merci ! • Pour l’année 2005, à ce jour, nous avons dû envoyer 122 700 € pour les constructions, remises en état, achat d’équipements et frais de subsistance pour tous nos frères et sœurs engagés là-bas dans cette belle mission. Pendant ce temps, nous avons reçu en dons 49 800 €. Nous avons par ailleurs avec l’aide de l’Ordre de Malte pu envoyer par bateau, plus de 80 m3 de matériels divers que nous avions collectés en France et nous voudrions faire de même début 2006 avec en particulier des livres scolaires. Si vous voulez nous aider financièrement ou continuez à nous aider, vous pouvez envoyer vos dons : • par chèque au nom de la Communauté du Chemin Neuf, en précisant au dos pour Kinshasa à envoyer 10 rue Henri IV 69287 Lyon cedex 2 • par virement sur notre compte n° 2102 78 15 103 à la BFCC (Banque française de Crédit Coopératif IBAN FR76 4255 9000 1121 0278 1510 331/BIC : CCOPFRPPxxx) • pour les dons en matériels : CCN 10 rue Henri IV 69287 Lyon Cedex 02 ; téléphone 04 78 42 24 98 La Communauté du Chemin Neuf a été reconnue comme Congrégation Religieuse le 23/07/1993 au journal officiel du 30/07/1993 et bénéficie à ce titre de la déduction accordée aux organismes d’utilité publique. Elle est donc habilitée à délivrer, pour ceux qui le désirent, des reçus fiscaux. (merci de bien vouloir nous le signaler) ■

L’intendant général : LETTU Jacques



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Jean-Pierre donne un bon coup de main à. Bernardin pour l'animation des communautés. de bases et les différents chantiers dans le quar- tier. Il a conduit à ...

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