RENAUD Jules 1873-1951

Jules Albert RENAUD naît le 14 août 1873 à Lironville (Meurthe-et-Moselle). Acte de naissance p.402 du registre.

Il meurt le 15 avril 1951 à Saint-Laurent du Jura (auj. Saint-Laurent-en-Grandvaux). Fils de Jean RENAUD et de Louise Catherine CUISINIER, son épouse. Le père est né le 12 juillet 1843 à Marieulles et Vezon (Moselle), où son père est cordonnier. Décédé le 29 mars 1900 à Commercy. Élève maître à l’EN de Metz (1860). Brevet complet (1863). Certificat d’aptitude à l’inspection primaire et à la direction des écoles (1881). Instituteur adjoint à Ars-sur-Moselle (1865). Instituteur public à Adaincourt (Moselle, 1866), Desaignes (Ardèche, juin 1871), puis en Meurthe-et-Moselle : Gélaucourt (juillet 1871), Lironville (1871), Neuves-Maisons (1876), Nancy (1877). Inspecteur primaire à Cosnes (Nièvre, 1882), Commercy (Meuse, 1884). La mère est née le 4 mai 1846 à Lorry Mardigny (Moselle), où son père est instituteur (il exerce à Marieulles en 1867). Ils se sont mariés le 16 janvier 1867 à Marieulles-et-Vezon. Ils optent pour la nationalité française le 5 mai 1872 à Lironville. Le traitement moyen des 6 meilleures années de l’époux était de 4270. Son ancienneté de 35 ans 2 mois et 18 jours donne droit à une pension de 3003, ramenée à 2847. La veuve touche le tiers réversible, soit 949.

Deux sœurs. Marie Louise Eugénie, née le 30 octobre 1867 à Adaincourt (Moselle). Élève à l’EN de JF de Nancy (8285) et à l’ENS de Fontenay (85-87). Certificat d’aptitude au professorat des EN (lettres) (1887). Professeur aux EN de JF de Besançon (oct. 87), Nancy (déc. 87), Arras (oct. 89), Bar-le-Duc (oct. 90 ; chargée de la direction de l’école d’application). Certificat d’aptitude à l’enseignement secondaire des JF (lettres) (1890). Agrégation féminine de lettres (91). Épouse Claude Julien Roy le 21 octobre 1891. En congés pour convenances personnelles d’oct. 91 à oct. 94. Chargée d’un enseignement aux cours secondaires de JF de Caen (oct.98), transformés en collège de JF de Caen en oct.98 (jusqu’au 01-0200). Nommée le 31-03-1990 pour une suppléance de 3 mois à l’EN de Nancy. Professeur aux lycées de JF de Nancy (oct. 00), Amiens (oct. 05). Détachée à l’école secondaire (de JF) Jules Ferry de Tunis en oct. 08 (directrice adjointe en oct.10, directrice en oct. 11), laquelle devient en oct. 15 lycée A. Fallières, dont elle est directrice jusqu’à sa retraite. Admise à la retraite, à dater du 01-10-1929 (ancienneté 34 ans 7 mois et 19 jours). Claude Julien Roy est né le 14 février 1852 à Thaumiers (Cher). Décédé le 27 mai 1901 à Montenoy (Meurthe-et-Moselle). Élève maître à l’EN de Chaumont (1869). Instituteur à Bourmont (1872), Donnemarie (1874), Bricon (1880). Inspecteur primaire à Villefranche (12-1880), Bar-sur-Seine (1882), Albertville (1887), Verdun (1889), Caen (1894), Nancy (01-1900). Dernier congé de 3 mois le 11-05-1901. Recteur : « la terrible maladie qui le tenait depuis plusieurs mois éloigné de ses fonctions. » Le traitement moyen des 6 meilleures années de l’époux était de 3984. Son ancienneté de 29 ans 3 mois et 5 jours donne droit à une pension de 2331. La veuve touche le tiers réversible, soit 777, cumulable avec son salaire. Quatre enfants. Pierre Louis Théodore, né le 26 janvier 1893 à Verdun. Épouse Yvonne Renard le 14 juin 1922 à Pantin (Seine). Marie Louise Juliette, née le 28 octobre 1894 à Caen. Épouse Jean Marie Laguilhaume le 14 janvier 1919 à Tunis, et Louis Nicolas André Henri Schlemmer le 25 juillet 1935 à Morlaix. Décédée le 14 janvier 1966 à Dijon. Jeanne Thérèse, née le 8 mars 1896 à Caen. Épouse Georges André Maurice Klein le 14 octobre 1918 à Tunis. Décédé le 25 décembre 1981 à Fontainebleau. Jean, né le 20 juin 1898 à Caen. Épouse Madeleine Zélie Marie Josèphe Bodin le 18 avril 1922 à Rouen. Décédé le 11 mai 1980 à Rouen. Léonie Marie, née le 26 octobre 1871 à Lironville.

Mariage avec Marie Anna THOMAS le 17 août 1901 à Saint-Laurent du Jura. L’épouse est née le 31 janvier 1869 à Fort-du-Plasne (Jura). Admise à la retraite à dater du 01-10-1929. Un décret du 08-10-1930 lui donne 43 ans, 4 mois et 18 jours d’ancienneté. La nomination de son épouse dans des postes de directrice d’EN est un souci constant pour Renaud, qui renonce à des nominations parce qu’un poste de ce type n’est pas disponible, et demande en 1905 à Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 août 2015

être nommé à Macon, en renonçant aux spéciales. En avril 1906, on propose à Marie la direction de l’EN de Lons-le-Saunier, qu’elle refuse : il n’y a pas de poste pour son époux. Selon le recensement de 1931, Jules et Marie vivent au 5 du boulevard Thiers (canton nord). Au recensement de 1936, il y vit seul.

Pas d’enfant. Études secondaires au lycée de Bar-le-Duc. Il y entre en troisième en 1886-87, y reste jusqu’à la philosophie, puis en spéciales. Bachelier ès lettres en 1889 et ès sciences en 1890 à Nancy.

Élève de spéciales en 1892-93 au lycée de Bar-le-Duc. Classe de Paul Giraud (X 1880). Et sans doute en 1890-91 et 1891-92 ; le professeur de maths est alors Legé.

Admis à l’ENS en 1893 (29e au concours, 14e entrant sur 17). Entré en 1894, après une année de service militaire. Admis 159e à l’X.

Agrégé de mathématiques en 1902 (4e sur 12, 9e admissible sur 23, 80 candidats). Sans doute candidat en 1897, 1898 et 1899 ; non admissible. Candidat en 1900 (17e admissible sur 20, non classé, 8 admis), 1901 (16e admissible sur 23, classé 16e, 10 admis).

Carrière. Élève à l’ENS. À titre provisoire, professeur de physique au collège de Verdun.

1894 06-10-1897

À titre provisoire, professeur de maths au collège de Longwy.

21-08-1899

Math élém (4 élèves), philo (5), 2e moderne (20), 3e moderne (18). Math élém (6 élèves) et deux autres classes ; 20 élèves en tout.

Chargé, à titre provisoire et en qualité de suppléant, des fonctions de maths (Cyr) au lycée de Bar-le-Duc. Chargé à titre provisoire de cours de maths (Cyr) au lycée de Bar-le-Duc. À titre provisoire, professeur de maths (Cyr) au lycée de Bar-le-Duc.

chargé de cours de 29-11-1900 11-12-1901 20-08-1902

Effectif Cyr : 21, 19 (14 admissibles, 5 reçus), 16, 8. Plus rhétorique et philosophie les 3 premières années, et 3 heures en spé (6 élèves) en 03-04. Il refuse les mutations qui lui sont proposées, et qui perturberaient la carrière de son épouse, en particulier en juillet 1901 et en 1902 (Centrale à Nancy).

Professeur de math spé au lycée de Bar-le-Duc.

23-07-1904 (succède à Verdier)

Effectif : 4 (plus 2 surveillants d’internats), 4 (plus 2 auditeurs). Résultats : rien en 05 ; 1 Centrale, 1 Ponts, 1 admissible X en 06 ; Proviseur, janvier 1907 : « M. Renaud peut réussir dans toute classe de mathématiques. » Menacée de disparition en 1906 puis en 1907, la classe ne sera supprimée qu’en 1915, et non recréée après la guerre.

Professeur de maths au lycée de Digne.

20-07-1907

Il obtient le 31 août la publication au Bulletin administratif de l’IP d’une nouvelle version de l’arrêté de nomination : il n’était pas « à titre provisoire » prof de spéciales, et il a été nommé à Digne « sur sa demande ». Jusqu’en 1910, 7 niveaux, de math (élém) à 6e ; 50 élèves. Puis 3 niveaux, maths, philo et 1ère-2e, avec en tout 20 élèves (10 en 13-14). Il demande chaque année un poste double (préparation aux écoles pour lui, directrice d’EN pour sa femme) dans une grande ville de l’Est ou du Sud (Grenoble, Dijon, etc.).

Professeur de maths au lycée d’Angers.

17-07-1914

Mobilisé du 1er août 1914 au 25 septembre 1917. Un an et 4 mois au 71e territorial ; puis de décembre 1915 à septembre 1917 au front, section de repérage par le son. 18-19 : classe de maths de 16 élèves, de 1ère de 27 ; 19 et 44 élèves en 19-20.

Professeur de maths (math spé prépa) au lycée de Dijon.

03-09-1920 (succède à Weber)

IG Tresse, décembre 1908 : « M. Renaud est un modeste et tient à rester modeste ; il sait qu’il tient un rôle de second plan et n’a pas la prétention de s’élever au premier. C’est comprendre parfaitement quelle doit être son action. »

Admis à la retraite, « sur sa demande et pour ancienneté d’âge et de services », à dater du 0110-1933 (arrêté du 08-05-1933). Services civils 34 ans, 5 mois et 15 jours. Servies militaires 3 ans, 10 mois et 28 jours. Campagnes : 4 ans, 10 mois (1 an et 2 mois à l’intérieur, comptant double ; 1 an et 9 mois dans les unités combattantes, comptant triple) (décret du 6 mars 1934).

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 août 2015

Membre de l’APMESP (auj. APMEP) dès sa création en 1910. Pas de publication connue. Sources Dossier de carrière, F/17/24325, aux Archives nationales. Dossiers de carrière de l’épouse, F/17/24101 ; d’Eugénie, F/17/24106 ; de C-J Roy, F/17/21670/A.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 août 2015