PERRINOT Hippolyte 1817-1876
Pierre Hypolite PERRINOT naît le 13 août 1817 à Juzennecourt (Haute-Marne). Prénom orthographié Hypolite sur l’acte de naissance, Hippolyte sur tous les documents de carrière.
Il serait mort le 18 février 1876 à Paris Indication donnée dans sa nécrologie normalienne, mais il ne figure pas dans les tables des décennales 1873-1882 des décès à Paris.
Fils de Jean Pierre PERRINOT et de Marie GUEDÉ. En 1817, le père est instituteur à Juzennecourt. Jusqu’en 1822, le seul acte d’état-civil au nom de Perrinot à Juzennecourt est l’acte de naissance de PH.
Célibataire. Élève de spéciales en 1838-39 au collège Henri IV. Classe de Véron-Vernier (EN 1817). Candidat à l’ENS à Paris en 1838. Il était probablement déjà à Henri IV.
Admis à l’EN en 1840 (11e sur 18). Les 8 premiers à bourse entière, les autres à demi bourse. Il est 8e, toujours avec demi-bourse, au passage en 2e année. En septembre 1842, il est, à sa demande, nommé professeur de math élém à Pontivy, et n’entre pas en 3e année. L’École normale deviendra École normale supérieure en 1845.
Agrégé de mathématiques en 1843 (5e sur 6). Carrière. Élève de l’EN. Chargé de la classe de math élém au collège royal de Pontivy. Provisoirement, professeur de math spé au collège royal de La Rochelle
01-10-1840 27-09-1842 14-09-1843
Le collège communal de La Rochelle devient collège royal en 1843. La classe de spéciales est alors créée. 3 élèves en 44-45, puis 1, 4, 8.
Professeur de math sup au lycée d’Orléans
19-09-1848 (succède à Gitrault)
Les math spé sont rebaptisé est math sup de 1847 à 1852. Les collèges royaux redeviennent lycée en 1848. Effectif : 7, 7, 4, 1. IG ou proviseur, 1852 : « M. Perrinot est un excellent professeur.de mathématiques supérieures. Il est un peu froid ; mais la clarté, la méthode, la conduite du cours ne laissent rien à désirer. Il fait son enseignement avec zèle et intérêt comme si la classe était nombreuse. Son élève est un bon nouveau. Il n’est pas impossible qu’il soit reçu cette année. Il le sera très probablement l’année prochaine, s’il persévère à se diriger vers [l’X]. » À la rentrée 1852, l’enseignement en lycée est profondément transformé. Un grand nombre de classes de spéciales sont supprimées, dont celle d’Orléans.
Professeur de math spé au lycée de Rouen
17-09-1852 (succède à Gitrault)
IG : « 3 élèves, dont un seul (qui redouble) paraît avoir suivi le cours avec un véritable profit. »
Professeur adjoint de maths au lycée Saint-Louis.
31-08-1853
Nommé professeur divisionnaire le 20-01-1859, professeur de math élém le 13-09-1865. Classes diverses, variant selon les années (rhétorique, seconde, quatrième, …). Plus interrogations en spéciales et conférences préparatoires à la licence pour les répétiteurs, très appréciées. À partir de 1859, il est chargé certaines années (tous les ans à partir de 1865) de la classe préparatoire à Navale. Classe de 10 élèves en 59-60, 13 en 65-66 (10 présentés, 7 admissibles, 5 admis dont le 1er). 18 en 68-69, 22 en 69-70, 15 en 71-72. Proviseur, juin 1860 : « Il a été longtemps, et il serait toujours, un excellent professeur de mathématiques spéciales, dans les plus grands lycées des départements. Un titre de professeur de math élém est toute son ambition. » Proviseur, juin 1861 : « C’est réellement un professeur très distingué ; et plus les matières sont difficiles, plus la parole est claire, nette, facile.
« Admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à une pension de retraite, pour cause d’infirmités » à partir du 01-10-1873 (arrêté du 19-09-1873).
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mars 2017
IA, septembre 1873 : « M. Perrinot est réellement dans un état de santé incompatible avec la continuation de ses fonctions, dans lesquelles M. le Proviseur a été trop souvent obligé de le faire suppléer dans le cours de la dernière année scolaire. » Un certificat médical daté du 9 septembre fait état d’un « affaiblissement général grave, causé par un état anémique persistant et développé depuis près de huit années, accompagné de symptômes sérieux caractérisés par des vertiges, de la dyspepsie très opiniâtre, des engourdissements et des arthropathies multiples ». Ancienneté : 33 ans.
Publications. Solution d’un problème (trouver, avec la règle et le compas, la distance des centres de deux sphères), 1ère série, t.5, 1846, p.186-188.
Sources Dossier de carrière, F/17/21470 aux Archives nationales. Nécrologie normalienne, non signée, 1877. Onze lignes : naissance et mort, carrière, retraite.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mars 2017